Mes plus grand regrets

Chapitre 14 : Histoire élémentaire

1975 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/12/2025 02:50

Kiara est enfin de retour parmi nous. Personne n'a su expliquer ce qu'il s'était passé exactement. Kiara a refusé que je parle de ce rêve. Elle dit que ça ne concerne personne d'autre que nous. Je me demande si ce n'est pas un truc de sorcière élémentaire et qu'elle ne veut pas en parler à qui que ce soit. Dans tous les cas, Mrs Pomfresh ne la pas laisser sortir de l'infirmerie.

Aujourd'hui, le ministre de la magie doit venir pour voir Kiara. Elle dit qu'il ne faut pas s'inquiéter mais je ne peux pas m'en empêcher. Avec tout ce qu'il s'est passé dernièrement ils pourraient trouver des preuves de l'utilisation de la magie élémentaire. Je ne laisserais personne lui faire du mal. J'irais la chercher jusqu'à Askaban s'il le faut. Lily et James ne comprennent pas vraiment pourquoi je suis dans un tel état de stress.

D'ailleurs maintenant que Kiara va mieux, ils ne cessent de me questionner sur ce qu'il s'est vraiment passé. Kiara prétexte toujours être fatiguée quand les questions arrivent dans la conversation. Je n'aime pas mentir à mes amis mais je ne peux pas leur dire la vérité. Ce serait beaucoup trop dangereux pour Kiara. Si jamais qui que ce soit découvre son secret, ils peuvent l'envoyer à Askaban.

Il faut absolument que je me renseigne sur les textes de lois. ça ne devrait pas être permis de pouvoir faire ce genre de choses. Kiara est une sorcière comme nous non ? Pourquoi est ce qu'elle n'aurait pas les mêmes droits ?

Je dois donc me tourner vers la dernière personne que je pensais aller interroger.


1er novembre 1977

Je m'arrêtais silencieux devant la salle d'histoire de la magie. Le professeur Binns était toujours là. Les élèves avaient fui la salle rapidement à la fin du cours. Je me raclais la gorge alors que je m'approchais du bureau. La masse fantomatique se tourna alors vers moi. Il émit un rictus d'ennui et reprit : - Mr Black, que me vaut l'honneur de vous revoir ici. - Mr Binns, j'ai besoin d'un coup de main pour aider une amie. - Soit vous me prenez pour un imbécile soit vous n'êtes pas Mr Black. - J'ai vraiment besoin d'aide. Vous êtes le seul à pouvoir m'aider. Il me regarda longtemps et soupira : - Bien, dites toujours. - Voila, j'aimerais connaître l'histoire des sorcières élémentaires. - Qu'est ce que ça va vous apportez ? Je ne comprends pas votre démarche.- S'il vous plait Mr Binns. Il s'installa sur son siège. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il ne le traversait pas. Mais il prit sa voix de professeur, lente et monotone :- L'histoire des sorcières élémentaires est peu connue. C'est un groupe très renfermé et qui partage peu leurs connaissances. Il y a certaines théories d'historiens célèbres qui expliqueraient qu'elles seraient apparues avant les sorciers et les moldus, mais rien de tout cela n'a jamais été confirmé. Tout ce que l'on sait vraiment remonte au milieu du moyen age. On a des traces de leurs combats contre les forces du mal. C'est elles qui ont permis aux sorciers de survivre à l'inquisition des moldus. Cependant pour certain elles seraient la cause de notre rupture avec les moldus et de notre style de vie caché. Depuis cette transition, selon les pays où elles se trouvent, elles sont traitées différemment. Dans la plupart des pays asiatique elles ont le même rang qu'une famille royale. Leur avis est capital à la société et leurs décisions ne sont jamais remises en question. En Afrique elles ont un grand rôle de conseiller mais elles n'aiment pas trop se mélanger aux sorciers normaux. Elles officient cependant comme guérisseuses parmi les moldus. En Amérique du sud, elles sont des reclues de la société. Elles sont pourchassés la plupart du temps par des chasseurs de primes qui pense pouvoir augmenter leurs pouvoirs en les utilisant vivante ou morte. En Amérique du Nord, elles sont connues pour être des sorcières puissantes mais elles ne participent pas à la vie politique. Quant à l'Europe, c'est mitigé. Les pays méditerranéens les ont bien acceptés dans la société. Ce sont des membres à part entière comme des sorciers normaux. Dans les pays du Nord, c'est plutôt compliqué. En Angleterre, il y a un siècle ou deux, une loi est passée en les considérant comme des Vélanes, Sirènes ou Centaures, des hybrides. Il y a une cinquantaine d'années... - Attendez quoi ? Mais se sont des êtres humains à part entière. Je ne comprends pas comment on a pu les considérer comme des... - Elle n'utilise pas la même magie que nous, il faut comprendre que ... - Elles utilisent une magie bien plus puissante que la nôtre ! - Tout comme les elfes de maison. Je vis rouge quand il fit cette remarque. Je me redressais le plus que je pu et abattit mon poing sur la table avec violence : - Est ce que vous comparez la femme que j'aime avec un elfe de maison ! Mrs Binns se redressa choqué par ma réaction et son expression fut plus dure : - Mr Black, je ne sais pas de quoi vous parlez mais si c'est pour m'agresser dans mon bureau sortez immédiatement ! Surtout si vous déformez mes propos ! Je reculais d'un pas et baissais les yeux : - Excusez moi professeur. Le fantôme se calma aussi et le regard un moment avant de dire : - je ne sais pas quel doxy vous a piqué Mr Black. C'est bien la première fois que je vous entends vous excusez. Je vais donc oublier cet incident. Je disais donc, il y a cinquante ans, une sorte de pacte est passé avec une des familles élémentaires de France. Une sorcière élémentaire a été conviée à Poudlard pour parfaire ses études. Cependant, elle n'avait pas l'autorisation d'utiliser ses vrais dons et devrait se conformer à la magie des sorciers. Tout un protocole à été mis en place. Des lois radicales et très pénalisantes pour la partie sorcières élémentaire avec des condamnations à Azkaban sans de réel tribunal. Je restais silencieux un moment. Je ne savais pas quoi dire. Le professeur Binns devant mon silence commença à partir. Alors qu'il allait disparaître dans le couloir, je l'interpellai au dernier moment. - Vous pensez que je peux changer ces lois ? Il s'arrêta me jugeant de haut en bas et reprit : - Je ne pense pas que vous en ayez les capacités. Mais peut être que quelqu'un de votre entourage peut le faire. J'avais mis un moment avant de rejoindre mes amis cherchant à comprendre ce qu'il voulait dire par la. James et Lily étaient déja dans le hall attendant Peter et Remus qui revenait de l'extérieur. Je m'approchais la tête basse. James me lança un regard interrogateur que je fis semblant de ne pas voir. Je ne pouvais pas lui en parler. Lily commença à s'inquiéter de l'absence de Kiara.- Lily, ce n'est que des questions de routine. Elle est peut-être juste en train de discuter tranquillement avec Dumbledore. déclara alors Rémus avec une main posée sur l'épaule de la rousse pour la rassurer. Mais je sentais aussi l'angoisse monter. Si je ne voyais pas notre française apparaître avant le repas je débarquerais dans le bureau du directeur de force s'il le fallait. Du monde commençait à se presser pour entrer dans la grande salle. Peter avait déjà proposé plusieurs fois de rentrer mais personne n'avait fait le moindre pas. James et Lily étaient blottis l'un contre l'autre. Remus regardait sa montre, son bel engouement semblant se dissiper à chaque minute qui passait. Je faisais les cents pas. Incapable de rester en place, ma main glissait sur ma baguette avec une folle envie de l'utiliser. Je vis alors Kiara descendre furieuse les escaliers du grand hall. Elle se précipita dans le parc sans même un regard vers nous, le teint étrangement pâle. Je ne sais pas si elle l'avait fait exprès de ne pas s'arrêter ou si elle avait juste besoin de prendre l'air. Je lui emboîta cependant le pas rapidement. Je la retrouvais au bord du lac les pieds dans l'eau à hurler. Un simple cri de rage qui résonna dans le parc et qui lui valut quelques coups d'œil effrayés de certains élèves qui avaient encore le courage de sortir malgré le froid. Elle tituba légèrement alors que sa voix se tarissait et je dus m'enfoncer dans le lac gelé pour la soutenir. Je l'aidais à s'asseoir au bord de la rive et je sentis un léger courant chaud venir sécher nos vêtements et mes chaussures. - Kiara...tu devrais faire attention. - S'il te plait ne t'y mets pas aussi ! répliqua- t-elle d'une voix cinglante. Je me mordis la lèvre pour ne pas répliquer mais m'éloignais vexé qu'elle me rejette ainsi. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'elle lève ses yeux vers moi. - Je suis désolée... Je suis tellement énervée. Je n'aurais pas dû dire ça. - Je veux juste t'aider. - Je sais... mais cet homme était tellement abject ! gronda-t-elle. Je vis une lueur verte passer dans son regard, signe qu'elle était réellement au point de rupture. Je savais ce que ça faisait. D'être poussé à bout pour que ce soit toi qui fasse le mauvais pas. J'avais vécu ça toute ma vie avec mes parents. Je passais alors mon bras autour de ses épaules. - je comprends... mais t'énerver ça va te faire du bien quelques jours mais te causer des ennuis pendant des années. Elle posa sa tête sur mon épaule doucement. Finalement elle reprit : - Oui, sûrement. Je n'ai pas envie de finir à Azkaban parce qu'un maudit fonctionnaire m'aura manqué de respect. - Si tu veux je peux le faire pour toi. proposais-je avec un grand sérieux. Je la sentis glousser puis éclater de rire. Elle se tourna vers moi avec un regard doux - Mon preux chevalier, comme dans les contes de fées. Je fis la grimace et fit semblant de vomir - Arg ! Arretes oublie ça débrouille toi seule femme ! Son rire se fit plus bruyant et je la rejoignis en la serrant contre moi. Nous étions tous les deux allongés dans l'herbe froide. La nuit était déjà tombée depuis un moment. - Si on allait à la crique ? demandai-je soudainement. Ces moments seuls me manquaient tellement. Elle me regarda et reprit avec un sourire malicieux : - Tu veux voir Sirius se mettre à briller ? Je montrais les étoiles lumineuses et reprit : - Parce qu'elle n'est pas déjà là dedans ?Elle attrapa doucement mon bras me pointant l'étoile. - Elle est la... Je veux y aller aussi. - Alors échappons- nous ! On leur dit que je te ramène à l'étage que tu ne te sens pas bien et on s'enfuit ! - Comme Roméo et Juliette ?- Roméo et qui ? Elle sourit : - Laisses ce n'est rien. Une référence moldue.Nous longeons les bords du lac et une fois assez éloignés nous prenons nos formes animales. C'est une course endiablée qui s'ensuit jusqu'à notre repaire secret. Nous jouons un peu comme des enfants, roulant dans l'herbe, nous mordillant. On finit allongé dans l'herbe froide la tête l'une à côté de l'autre sous forme humaine le souffle court. 


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