TJ n'est pas seule 2

Chapitre 19 : L'erreur de Nora et les âmes soeurs.

5428 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/05/2022 12:00

Chapitre 16 – 37


Voldemort, Nora et les enfants se trouvaient donc dans l’ancien pub de la tête au sanglier. Elle avait aidé Hagrid à s’enfuir avec les membres de l’ordre du Phoenix.

- A la maison ! ordonna-t-il.

Il saisit la main de sa fille Ano, et de son fils Toma. Nora, tenant Ana dans ses bras, prit la main de Rina, et ils transplanèrent dans le hall de la maison. Voldemort regarda ses enfants, et parla en Fourchelang. Les enfants hochèrent la tête, Toma prit Ana des bras de sa mère, et tous les quatre se rendirent dans le salon de la maison. Le mage noir baissa son regard vers Nora. La jeune femme se sentit toute petite.

- Dans la chambre, ordonna-t-il.

Elle monta les marches derrière Voldemort, toute raide et inquiète. Elle ne pouvait pas prétendre, ne pas avoir peur. Il avait pourtant une partie d’elle, qui était « heureuse » que Voldemort s’intéresse à elle, même si c’est pour lui faire mal. Elle entra dans la chambre, et referma la porte derrière elle.

- Dis-moi, ce qui s’est passé ? demanda-t-il en prenant place dans le fauteuil. Reste debout devant moi, dit-il alors que Nora allait s’asseoir sur son lit.

- J’ai aidé Hagrid, j’ai appelé l’ordre du Phoenix, expliqua Nora.

- Tu n’as pas pensé aux enfants.

- Si !

- Non, qu’aurais-tu fait, s’ils avaient attaqué ?

- Je sais pas … mais…

- Silence ! Tu vas m’écouter, maintenant ! Il y a dix ans, quand tu es apparue dans le hall du ministère, je voulais comprendre comme tu avais fait pour revenir. Tu n’avais aucun souvenir, impossible d’avoir des réponses… J’ai patienté, j’ai essayé de bousculer ton esprit … magiquement, mais Dumbledore a bien lancé le sort. J’ai alors fait appel à des connaissances pour raviver tes souvenirs.

- Druella et Scorpius. Il y a quelque chose que tu veux que je me souvienne ? demanda Nora.

- Peu importe, ce n’est plus important, maintenant !

- Et alors ?

- Alors, j’ai essayé de voir si tu pouvais être utile, et t’envoyait avec Fenrir, mais ce n’était guère concluant. Après la visite dans la grotte de Cornouailles, j’ai compris que … J’avais pris la décision de te tuer.

La jeune femme ouvrit de grands yeux. Elle sentit son cœur se serrait, ne sachant pas si c’était de « joie », ou de « peur ».

- Pourquoi avoir fait l’amour avec moi ? demanda Nora

- J’en avais envie ! Après tu t’es enfuie du manoir Malefoy, je n’ai cherché à te retrouver que pour mettre fin à ta vie, et c’est là que tu m’apprends que tu attends mon enfant, mes enfants. C’est à eux que tu dois la vie.

Nora hocha la tête, en pleurant. Elle ne savait pas si Voldemort cherchait à la tuer, parce qu’une partie de lui l’aimer, et ne le voulait pas, en tout cas, c’est ce qu’elle espérait, enfin plus parce qu’elle était une gêne pour lui.

- Quand ils sont nés, reprit le mage noir, ils avaient besoin de toi, alors tu es restée vivante. Mais … Tu es à moi, Nora, je suis le seul à décider le moment de ta mort. Vu que dés que tu sors du manoir, tu fais n’importe quoi, tu es consignée dans le manoir, il t’est interdit de sortir, en dehors du parc. Si les enfants ont besoin de sortir, tu le diras à Greyback. Tu ne posteras pas non plus de courrier, fini aussi les fêtes ici, ordonna le mage noir, je pourrais revoir la punition, si tu es … sage ! fit-il.

Le mage noir se leva, et s’avançant vers la jeune femme. Nora le regarda sans savoir si elle était contente ou pas.

- Je suis le seul à décider qui te regarde, commença le mage noir en regardant la jeune femme de haut en bas, qui te sens, ajouta-t-il en inspirant dans le cou de Nora qui ne bougea pas, qui te touche, dit-il en posant ses mains sur les hanches de Nora, qui t’écoutes, fit-il en soufflant dans ses oreilles, et qui te goute, termina-t-il en léchant le cou de la petite sorcière qui gémit sans le vouloir.

Le mage noir poussant la jeune femme sur le lit, et l’embrassa, Nora encercla ses bras autour du cou de Voldemort, répondit à son baiser, heureuse. Elle se sentait bien dans ses bras, aussi étrange que ça puisse paraitre, alors qu’il lui avait dit vouloir la tuer, seulement quelques instants plus tôt.


Après leurs ébats, la jeune femme se leva et se rendit dans la salle de bain pour prendre un bain, comme il venait de lui ordonner. Elle fit couler de l’eau, et se glissa dans un bain chaud, et fit détendre son corps, elle remarqua des traces sur ses poignets, et elle sentait son dos particulièrement sensible, et sans doute rouge. Elle se demandait s’il serait encore là au moment de sa sortie de bain.

Après quelques instants dans l’eau, elle sortit du bain, se vêtit d’un négligé et revint dans la chambre. Voldemort était toujours assis dans son fauteuil.

- Tu es encore là ! fit Nora surprise avec le sourire.

- Je peux partir, si tu veux !

- Non, non, dit-elle

Elle vint s’asseoir sur ses genoux, en position d’amazone. Nora posa sa tête près de son cou.

- Je ne te quitterais jamais, dit-elle avant de déposer un baiser sur sa joue, puis elle s’endormit.


Nora se trouvait dans un couloir de Poudlard, elle suivait Tom dans un silence total. Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait. Il était en sixième année et elle en cinquième année. La jeune fille ne le savait pas, enfin n’en souvenait pas, mais il avait déjà tué son père, ses grands-parents, tout comme Mimie. Elle avait assisté bien malgré elle à toutes ses morts.

Tom avait décidé de la tuer, il y avait longtemps réfléchi, mais c’était cet été, qu’il avait pris sa décision, quand elle lui avait dit qu’elle l’aimait. Il ne savait pas très pourquoi ça le dérangeait, ce n’était pas la première à lui faire une déclaration d’amour. Il avait cessé de les compter depuis un moment, mais avec Nora, c’était différent, sans qu’il ne puisse dire pourquoi.


Il allait la tuer à Poudlard, à cause de la trace qu’il avait toujours sur lui, il avait eu de la chance à Little Hangleton de pouvoir faire accuser son oncle de la mort de son père. Et puis personne ne pourrait retrouver son corps dans la chambre des secrets. Il ne savait pas encore de quelle manière, il allait s’y prendre. Jetterait-il le sort ? Ou est-ce qu’il laisserait le Basilic se chargeait d’elle ?

Il poussa la porte des toilettes pour filles. Nora était entrée devant lui. Elle n’avait toujours rien dit, se doutait-elle de ce qui allait lui arriver ? Il commença par parler Fourchelang, Nora le regarda fasciner, alors que tous le regardaient apeurés, enfin le peu qui l’avait entendu parler cette langue. Les robinets s’ouvrirent et il poussa Nora dans le trou. Et la suivit. Tom ne comprenait pas pourquoi elle ne parlait pas, elle qui avait toujours été si bavarde, tout le temps à parler. Elle ne disait rien !


Après quelques moments de marche, ils se retrouvèrent dans une grande salle. Tom se remit à parler Fourchelang, elle le regardait. Il s’arrêta brusquement, et sortit sa baguette. La jeune fille recula de quelques pas, adossée contre un mur, il pointa sa baguette vers elle. Nora soupira, elle ferma les yeux, prête à mourir. Elle n’en avait pas envie, elle voulait vivre, mais si c’était de la main de Tom, elle n’avait pas peur.

- Avada Kedavra ! fit-il le sort fusa, elle se recroquevilla malgré elle.

Tom vit une étrange lumière, un flash rapide et Nora avait disparu. La peur de mourir avait activé le « sable » du retourneur de temps, mélangé avec la magie de Poudlard. La magie transporta la jeune fille à travers le mur et le temps. Elle se retrouva dans un cachot de Poudlard cinquante ans plus tard. Pour Nora pourtant, il ne s’était passé qu’une seconde.


Nora ouvrit les yeux, et vit qu’elle était toujours assise sur les genoux de Voldemort, il avait les yeux fermés, était-il en train de dormir ? Nora l’observa sans oser bouger. Il était si beau. Il ouvrit les yeux et croisa son regard.

- J’ai vu que tu m’avais tué ! murmura-t-elle.

- Es-tu en colère ? demanda-t-il.

- Non !

- Es-tu triste ?

- Non…

- Es-tu …

- Contente, oui.

- Je ne comprends pas pourquoi ?

- Moi non plus, mais je n’ai pas peur de mourir, si c’est de ta main, fit la jeune femme en prenant la main du mage noir dans la sienne, elle ferma à nouveau les yeux et s’endormit.


Les jours suivants furent normaux, Nora n’avait plus le droit de sortir du manoir, en théorie. Elle pourrait sans doute le faire, en transplanant avec Wiskhey, par exemple, qui n’était pas concerné par le sort anti-transplanage que le mage noir avait installé sur le manoir, et il était le seul à pouvoir entrer et sortir du manoir de cette façon. Mais elle avait « peur » de sortir sachant qu’elle risquait de ne pas pouvoir y revenir, et elle ne voulait pas le quitter. Bloquée dans le manoir, Nora avait décidé de le visiter de fond en comble et surtout de découvrir ce qu’il y avait derrière cette porte. Voldemort avait rouvert son coin, et Nora profita du sommeil de ses enfants et de l’absence de Tom pour y monter.


Elle passa la première porte pour se retrouver dans le bureau, elle espérait y trouver la clé de l’autre porte. Elle se mit à fouiller en espérant ne pas laisser trop de traces de son passage. En fouillant la pièce, elle tomba sur un livre qui l’intrigua, puisqu’il parlait des âmes sœurs.

La jeune femme le prit et s’installa dans le fauteuil, et commença à lire. Le premier chapitre parlait de l’âme, de ce que s’était. Rien n’était mentionné sur les Horcruxes, mais il parlait quand même du pouvoir de l’âme dans un sens général.


L’âme d’une personne, habite dans le corps, il est le « soi » qui agit à travers lui. Lorsqu’il reçoit l’âme, le corps acquiert la vie, la vue et l’ouïe, la pensée et la parole, l’intelligence et les émotions, la volonté et le désir, la personnalité et l’identité.


Une âme est le moteur de la vie, mais aussi le « pourquoi » de l’existence : Son « identité profonde, sa raison d’être ».


Les âmes humaines ont cinq niveaux :

Nefech est l’âme en tant que moteur de la vie corporelle.

Roua’h est l’être émotionnel et la « personnalité ».

Néchama est l’être intellectuel.

‘Haya est l’être suprarationnel, le siège de la volonté, du désir, de l’engagement et de la foi.

Yé’hida évoque l’essence de l’âme : son unité avec sa source qui est l’essence singulière de « Dieu », d’un « Tout ».


Le chapitre 2 parlait des âmes-sœurs et effectivement cela n’avait pas grand-chose à avoir avec « l’amour ». Il y avait deux théories, la première était celle que Dumbledore avait donné où les Dieux ayant « peur » d’une créature à quatre jambes, quatre bars, et deux têtes, brisés en deux par la magie de Zeus. Mais il y avait une autre théorie, ce serait des êtres incarnés qui se suivraient au fur et à mesure des vies, grâce à la réincarnation. Les âmes sœurs seraient donc un groupe d’individus qui résonneraient au même niveau, ou à la même fréquence.

Nora aimait bien cette idée parce que cela voulait dire qu’après sa mort, elle se réincarnerait et retrouverait Tom et les enfants. Donc effectivement le fait qu’elle soit amoureuse de Tom, n’était pas entièrement dû au fait qu’ils soient des âmes sœurs. Mais cela devait bien donner plus de force à ce lien.


Nous sommes des êtres incarnés sur Terre, et avons beaucoup de compagnons d’âme, dans la vie, ils sont là pour nous éveiller, ou même nous défier afin que notre âme puisse évoluer vers un état de conscience plus élevé. Et certaines rencontres sont spéciales, et développent des relations profondes, paisibles et joyeuses.


Les âmes sœurs se rencontrent finalement souvent car les âmes s’incarnent en groupe, se retrouvant ainsi de vie en vie. Il y a donc des attirances, des affinités vibratoires qui se créent et que nous reconnaissons car ces âmes ont vécu des expériences communes très fortes. Les âmes sœurs sont donc des individus qui résonnent au même niveau ou à la même fréquence que nous. Comme tout dans la vie est composé d’énergie, nous nous sentons souvent attirés par elles : une sensation magnétique, de connexion instantanée. Ainsi ces âmes sœurs peuvent être un père, une mère, un frère, un mari, un ami… avec lequel vous avez expérimenté un amour profond dans plusieurs vies.


Le troisième chapitre parlait de reconnaître son âme sœur, et le quatrième de vivre avec son âme-sœur ou ses âmes-sœurs.

- Vous ressentez un lien spirituel profond avec cette personne, comme si vous le connaissiez depuis longtemps, lut-elle à voix haute.

Elle avait effectivement « reconnu » Tom, mais elle avait toujours cru que c’était parce qu’elle avait « vu » le sorcier. Mais c’était peut-être les deux. En tout cas, elle ne regrettait pas d’avoir lié sa vie, son destin et son âme à Tom.

- Vous communiquez sans avoir besoin de parler, vous semblez vous comprendre et avoir une façon similaire de penser, continua-t-elle.

Elle était plus ou moins d’accord, puisqu’elle n’avait pas l’impression de penser de la même façon que Tom. Elle ne pensait pas au meurtre comme moyen de parvenir à une fin.

- Votre relation est intense : les sentiments, émotions sont captés immédiatement. Vous êtes sur la même longueur d’onde. Votre relation est stimulante, et pour faire apparaître des choses que vous ne saviez pas, lut-elle.

Tom lui avait dit qu’elle lui inspirait des choses, bon même si … le meurtre n’était pas trop ce qu’elle voulait lui inspirer.

- Il y a comme une paix intérieure à son contact, vous avez une grande relation de confiance, dit-elle.

Pour sa part, c’était vrai, elle avait une totale confiance en lui, elle espérait que c’était réciproque, il y avait quand même des signes. Puisqu’il lui avait quand même confié ses Horcruxes à un moment où il était le plus démuni. Nora était contente d’en savoir plus sur le lien qu’elle partageait avec Tom, même si ça n’expliquait pas comme Dumbledore avait pu le retrouver.


Le chapitre suivait, fit perdre le sourire à Nora : Comment briser le lien entre deux âmes-sœurs ?

Apparemment il faut couper les 7 chakras qui relient les âmes grâce à un « ciseau ». Il y avait un rituel pour faire apparaitre les liens qui reliaient l’un à l’autre.

Le premier est le chakra-Racine, nommé Muladhara, qui vient des mots Mula, qui signifie racine et Dhara, que l’on peut traduire par soutien. C’est le premier chakra il a pour rôle de vous connecter à la terre mère. Il se trouve au niveau du coccyx.

Le deuxième est le Chakra-sacré – Svadhishana qui se traduit par « la place du moi ». C’est le chakra de votre identité, qui vous êtes et ce que vous faites. Ce chakra vous apporte l’énergie créative pour profiter de la vie. Il est le foyer de l’énergie créatrice. Il se trouvait vers le nombril.

Le troisième est le Chakra-Solaire, Manipura qui se traduit par « gemme lustrée ». C’est dans ce chakra que naissent la confiance en soi et l’identité. Il se trouve au centre de la poitrine.

Le chakra suivant, est le chakra du Coeur ou Anahata, qui se traduit par « indemne » « non frapper non blesser ». Ce chakra est l’endroit où votre amour, votre compassion et votre gentillesse sont renforcés. Il se trouve au niveau du cœur.

Le 5e chakra est le chakra de la gorge ou Vishuddha qui se traduit par « très pur ». Ce chakra donne une voix à vos vérités personnelles « ce que vous voulez dire au fond de vous, ce que vous pensez. Il se trouve au niveau de la gorge.

Le 6e chakra est le Chakra Ajna du Troisième Œil, il se traduit par « au-delà de la sagesse ». Ce chakra ouvre votre esprit au-delà du monde matériel et des 5 sens. Il se trouve sur le front, entre les deux sourcils.

Et le dernier chakra est celui de la Couronne ou Sahaswara, qui se traduit par « mille pétales ». Ce chakra est l’énergie pure de la conscience. Le 7e chakra est la réalisation absolue.

- Nora, fit la voix de Tom.

La jeune femme leva la tête vers lui, il ne semblait pas être en colère, il devait avoir l’habitude qu’elle fouille et espionne… tout le temps.

- Tu as envisagé de couper notre lien ? demanda Nora en tournant le livre vers lui, dévoilant un dessin de deux personnes reliées par les 7 liens.


- Lève-toi ! dit-il d’un ton dur.

Elle se leva et il vint pour se mettre en face de lui et il commença le rituel pour dévoiler les liens. Le premier à apparaitre fut un fil vert entre eux qui les relié au niveau du cœur. Le second fut orange, au niveau de leurs nombrils. Le troisième fut le bleu clair, au niveau de la gorge. Le quatrième est rouge au niveau du ventre, le cinquième était bleu foncé au niveau de leurs fronts. Le sixième était marron au niveau du centre de la poitrine, et le septième fut le violet qui venait de leur sommet de la tête.


- Ils sont tous intacts ! Tu ne les briseras pas, n’est-ce-pas ? demanda Nora.

- Non ! répondit sèchement Voldemort.

Nora soupira de soulagement, elle n’avait pas peur de mourir, mais briser ce lien, et se retrouver seule sans lui, cela la terrifiée bien plus que la mort. La jeune femme fit quelques pas pour venir se blottir contre Tom. Elle posa sa tête contre la poitrine de Tom, et encercla sa taille avec ses petits bras.

- Je veux que tu restes avec moi. Ne pars pas, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas, fit la petite sorcière.

Le mage noir posa une main sur la tête de la jeune femme.


Voldemort se trouvait dans le grenier, la jeune femme blottie contre lui.

- Papa ! cria une petite voix, qui montait les escaliers.

Rina apparut dans le coin de la porte. Elle tenait dans ses mains, un dessin.

- Maman, fit-elle surprise.

Elle regarda son père, et lui tendit son dessin. Nora se pencha pour le dessin, il y avait Harry et les membres de l’ordre autour du manoir. Le mage noir lui prit des mains, et retourna la feuille, il y avait un dessin de Nora avec un ventre rond.

- Celui-ci est déjà arrivé, dit Voldemort.

La petite fille secoua la tête, et regarda le ventre de sa mère, Voldemort se tourna vers Nora. Cette dernière les regarda surprise, puis sur le dessin, et posa sa main sur son ventre. Elle était à nouveau enceinte ? Elle leva le regard étincelant vers Voldemort, puis sourit heureuse.

- Qu’est-ce que… comment … c’est quoi ce dessin ? demanda la jeune mère à sa fille.

- Ben en fait, c’est à toi que je dois ce don, dit Rina avec le sourire.

- De moi ? Quel don ?

- Le don du troisième œil, dit Voldemort.

Nora se tourna vers lui, puis vers sa fille, mais depuis quand le sait-il et pourquoi n’avait-elle rien vu. Puis elle repensa à tous les signes, à tout ce qui Rina pouvait savoir sans qu’elle ne comprenne comment. Elle avait toujours eu les signes sous les yeux.

- Pardon, ma chérie. Je suis désolée de n’avoir rien vu. Je ferais ce que je peux pour t’aider, dit Nora en serrant sa fille dans ses bras, même si techniquement, elle ne savait pas du tout comment elle pourrait l’aider.

Elle n’avait jamais eu de vision, elle ne comprenait pas non plus comment ce don pourrait venir d’elle.

- Le monsieur aveugle… commença Rina.

- Mopsus ! dit Voldemort

- Oui, Mopsus a dit que tu avais des prémonitions qui te conduisent souvent au bon endroit, au bon moment, expliqua la fillette.

- Je dirais plutôt au mauvais endroit, au mauvais moment, dit Voldemort avec un petit rire. Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’autre dessin, fit Voldemort en observant le manoir encerclé par les membres de l’ordre. Est-ce que tu as une … date ou un repère ?

- Non, je suis désolée papa, fit la petite fille toute timide.

- Ce n’est pas ta faute, mon ange, fit Nora.

- Je ne t’en veux pas, ajouta le mage noir. Laissez-moi, maintenant ! ordonna-t-il sèchement.

Nora et sa fille quittèrent donc le bureau, et les combles de la maison, elles redescendirent dans le salon, où Ano et Toma étaient assis face à face jouant aux échecs. Ana avait maintenant un an, elle adorait marcher à quatre pattes. Nora avait préparé la maison pour qu’elle ne se cognent pas aux quatre coins de la maison, ou qu’elle ne mette pas sa main au mauvais endroit, mais Wiskhey veillait toujours au grain. Rina rejoignit son frère et ses sœurs. Nora se demandait comment elle pouvait protéger ses enfants. Et surtout pourquoi Harry attaquerait-il le manoir ?


Harry marchait dans la forêt interdite avec Hagrid, qu’il était heureux de retrouver, il y avait aussi Ron, et Charlie. Ils marchaient tous les quatre pour trouver Firenze, le centaure, ayant été chassé de Poudlard par la nouvelle directrice, Miss Andrew. Mais il ne pouvait pas retourner avec son troupeau, sa famille. Il « errait » seul dans la forêt, cherchant à échapper à Bane, le chef des centaures.

- Je pense qu’il doit être quelque part par-là ! dit Hagrid qui connaissait bien la forêt. Il faut faire attention, il y a beaucoup de créatures de l’ombre.

- Tu sais pourquoi, elles sont de plus en plus nombreuses ? demanda Charlie, ayant une expérience avec les créatures magiques, il avait proposé son concours pour cette expédition.

- J’espère qu’on ne va pas croiser des araignées, dit Ron, qui avait suivi pour aider son meilleur ami, et retrouver sa petite sœur.

- Elles sont installées plus loin, mais elles étendent de plus en plus leur territoire, répondit Hagrid.

Ils entendirent du bruit, ils levèrent leurs baguettes, et firent face à Firenze. Il était toujours aussi beau, mais il portait de nombreuses cicatrices, des traces de sabots sur le torse, des griffures sur le corps.

- Firenze, bonjour, nous te cherchions ! dit Hagrid.

- Pour quelle affaire ? demanda Firenze.

- Nous aimerions que tu nous parles du pouvoir du troisième œil, expliqua Harry.

- Ce n’est guère le moment pour une leçon, nous ne sommes plus à Poudlard.

- Firenze, commença Hagrid, une des filles de Voldemort possède le don de double-vue.

- Si Voldemort est capable de prédire l’avenir, alors il sera encore plus dangereux.

- Est-ce qu’il y a un moyen de …. Contrecarré ce don ? ce qu’elle peut voir ? demanda Harry.

- Il existe deux sortes de prédiction, mais prédire l’avenir est difficile, dit Firenze, il leva la tête vers les étoiles. Mars n’est pas rouge, la guerre n’aura pas lieu. Venus est plus brillante et Jupiter est lumineux.

- Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Ron en regardant le ciel.

- Venus est l’étoile de l’amour, et Jupiter est le maître, la plus grosse planète. Cela veut dire, jeune homme, que le monde accepte le maître.

- Dans l’amour ? commenta Charlie.

- Dans l’acceptation, rectifia Firenze. Si tu veux mon conseil, Harry Potter ne réfléchit pas tes actions, plus tu vas élaborer d’actions, de plans, et plus, elle te verra venir, agit impulsivement.

- Impulsivement ! répéta Harry, ce serait difficile, pensa-t-il, surtout pour Hermione qui aime bien tout prévoir, élaborer des plans, des stratégies, mais si peu de leurs plans fonctionnent vraiment.

- Ce don vient de sa mère, n’est-ce-pas ? demanda Firenze.

- En effet, je doute que ça vienne de Voldemort, dit Harry.

- As-tu d’autres questions, Harry Potter ? demanda le centaure.

Les quatre compagnons se regardèrent, non ils n’avaient pas d’autres questions à poser au centaure, ce qu’ils venaient d’entendre n’était guère réjouissant.

- Je vais donc vous quitter ici, dit le centaure.

- Est-ce que tu as besoin d’aide ? demanda Hagrid à son ami.

- Non, je dois quitter la forêt !

- Où vas-tu aller ? demanda le demi-géant.

- Quelque part dans les montagnes.

- Il y a Graup quelque part là-bas, dit Hagrid.

Le quatuor quitta Firenze et retourna vers Square Grimmaud.


Pendant ce temps-là, Hermione et Sirius discutaient eux aussi de la situation.

- La famille de V-Voldemort se trouve au Manoir Jedusor à Little Hangleton, où vivait la famille paternelle du mage noir, dit Hermione.

- Je croyais qu’il avait … répudié cette partie de sa famille, rectifia Sirius.

- Je sais, on est allé à Godric’s Hollow, la maison de Dumbledore a été vidé. On y a retrouvé le corps du frère de Dumbledore. C’est l’action du ministère qui a conduit à cette fin, expliqua Hermione.

- C’était quoi le but de ce kidnapping ? demanda Sirius.

- Si je ne me trompe pas, j’imagine que le but était de pouvoir contrôler Voldemort, d’avoir des infos sur lui au travers de ses enfants, expliqua la jeune femme.

- Et alors ?

- Chou blanc, d’après ce que j’ai entendu, les enfants n’ont pas prononcé un mot et …. Voldemort a kidnappé les enfants des membres du ministère. Je dirais qu’ils ont eu de la chance.

- Harry était au courant ? demanda Sirius.

- Oui, mais je ne crois pas qu’il ait accepté, qu’il était d’accord avec ce plan.

- Donc la famille de Voldemort se trouve dans le manoir Jedusor, ça fait bizarre de mettre famille et Voldemort dans la même phrase, commenta Sirius.

- Oui, effectivement, fit Hermione. Voldemort a dû mettre des protections en place, pas besoin de don de double-vue pour anticiper ça, ajouta la jeune femme.

Bill arriva dans la pièce à ce moment, il était que l’ombre de lui-même depuis la mort de sa femme, et il avait dû laisser sa fille partir avec Molly, pour continuer la bataille, mais il voulait surtout se venger de ce mangemort, et de tous les autres mangemorts d’ailleurs.

- Je sais où j’avais déjà vu l’autre bonhomme, s’écria-t-il.

- Quel autre bonhomme ? demanda Hermione.

- Celui qui était avec …. Cette femme quand elle a ramené le fils d’Harry.

- Le mangemort ?

- Il s’appelle Charles Gomez, c’est un né-moldu, il avait été réparti à Poufsouffle, et passait beaucoup de temps à l’infirmerie. Mais surtout, c’est un médicomage, il a aidé à soigner les blessés lors de la bataille de Poudlard, expliqua Bill, je ne comprends pas ce qu’il fait avec … Vous-savez-quoi.

- Je vais faire une supposition, commença Hermione, mais est-ce qu’il ne serait pas avec Nora.

- Comment ça ?

- Je peux supposer qu’elle aurait pu lui demander de l’aide.

- Pourquoi accepter, c’est un né-moldu, non ?

- Nora est aussi une née-moldue.

- Mouais ! commenta Bill.

- Je peux éventuellement faire un tour du côté du village de Little Hangleton, dit Sirius.

- Sous ta forme de chien ? demanda Hermione.

- C’est ce que je pensais, en effet.

- Avoir du renfort, pourrait être bien, non ? La cape d’invisibilité pourrait être utile, dans ce cas-là, non ? supposa Hermione.

- Effectivement, on en parlera avec Harry, dit Sirius.


Justement le quatuor, Harry, Hagrid, Charlie et Ron étaient de retour de la forêt interdite. Ils vinrent s’installer dans le salon pour faire leur rapport.

- Donc Firenze a proposé de faire « n’importe quoi », résuma Hermione en mimant des guillemets.

- Ouais, fit Ron.

- Avec Sirius, nous avons discuté, et nous avons pensé qu’il pourrait aller jeter un coup d’œil vers le manoir-Jedusor, dit Hermione.

- Sérieux ! commenta Harry.

- Nous pourrions avoir besoin de ta cape d’invisibilité, dit Hermione.

- Je serais en chien, mais Hermione proposa quand même un peu de renfort.

- Je suppose que c’est mieux en effet, commenta Harry, je viendrais avec toi.

- Non je vais y aller, rectifia Bill.

Hermione et Harry se regardèrent ne sachant pas s’il fallait vraiment laisser Bill se lançait dans cette surveillance, il était dans l’optique de vengeance, bien plus que de justice, et c’était dangereux.

- Très bien, fit Hermione, commençons par ça, on verra bien, ce qu’on fait par la suite.

- De toute façon, il faudra sans doute surveiller les lieux pendant des jours, des semaines, des mois, peut-être, précisa Bill.


Quelques jours plus tard, Sirius s’était incrusté dans une meute de chien, qui habitait chez Mopsy, une vieille femme qui aimait beaucoup les chiens, elle a recueilli tous les chiens du coin. C’était une cracmole qui vivait à quelques kilomètres du village de Voldemort. Sirius était devenu le chef de la meute et menait les chiens dans les parages du manoir, aussi prés que possible pour y jeter un coup d’œil de temps en temps. Mopsy se montrait très maussade ces derniers temps, de ce que l’animagus avait compris, elle avait perdu quelques chiens sous les coups de griffes et de dents des loups-garous. Bien sûr, Sirius ne s’était pas montré à la vieille femme, sous sa véritable apparence.


Bill, était sous sa cape d’invisibilité, quelque part sur la colline surplombant le village. Ils utilisaient les jumelles de Quidditch pour surveiller les lieux.

- J’ai vu les gamins jouaient dans le jardin. J’ai reconnu Nora, murmura Bill invisible à un Sirius en chien.

Ils observèrent la maison pendant des heures, et se relayaient avec les autres membres de l’ordre du Phoenix. Nora, sans trop savoir pourquoi, se sentait observer, et fixer la colline en fronçant les sourcils. Ana vint voir sa mère, et lui tira sa robe, la jeune mère se pencha pour soulever sa fille, dans ses bras, et oublia son étrange pressentiment.



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