Nouvelle chance

En quelque sorte, Harry venait de réaliser son rêve fait plusieurs années auparavant. La fumée de la célèbre locomotive rouge laissé une trace sur le quai de la voie 9, 3/4 qui se vidait au fur et à mesure que le train s'éloigner. Harry finit par partir à son tour, il allait être en retard pour son premier jour de travail au ministère. Effectivement, avec l'entrée de Tom à Poudlard, il avait pris un emploi histoire de ne pas retomber dans la dépression qui l'avait conduit ici.

Tom était installé dans le train. Il était seul et cela lui convenait. Il n'était pas pressé de rencontrer les autres élèves. Il préférait attendre la répartition des maisons pour se rapprocher des élèves de celle-ci. Il attendait cette répartition avec impatience et quand se fit enfin son tour de passé sous le choixpeau magique celui-ci n'avait même pas effleuré la tête de Tom qu'il s'écria SERPENTARD.

C'était le choix le plus rapide que le choixpeau avait fait de la soirée. Tom se leva assez fier et s'installa à la table de la maison des verts. Il fut rejoint par deux nouveaux serpentards, Abraxas Malfoy et Liam Abery avec qui il échangea un peu. Dans la soirée, Tom rédigea une lettre à son père et envoya son hibou aussitôt.

Harry était installé à son bureau et travaillait sur son premier dossier quand il identifia le hibou de Tom qui tapait du bec au carreau, il se leva pour aller ouvrir à ce dernier et prit la lettre qui se trouvait dans le bec de l'animal, puis partit dans le salon pour la lire.

Père,

Je suis bien arrivé à Poudlard, j'ai été envoyé à Serpentard, j'ai fait la rencontre d'Abraxas Malfoy et de Liam Abery.

Bonne soirée à bientôt.

Harry soupira, la lettre était brève, mais il était ravi que Tom se soit fait des amis quant à Serpentard, c'était plus que prévisible, il ferait avec, il ne s'attendait pas ce que l'héritier de Salazard Serpentard se retrouve à Gryffondor.

Au fil du temps Tom, s'était en effet rapproché d'Abraxas et de Liam. Il était un élève brillant et l'année approchait de sa fin. Un soir, alors qu'il étudiait dans la bibliothèque, un hibou laissa tomber une lettre sur son parchemin. Il jura contre le volatile qui lui avait fait faire une tâche sur son devoir.

- Saleté de bestiole !

Il attira l'attention d'une autre élève de première année qui étudiait près de lui, une gryffondor, elle remarqua l'enveloppe rouge vif que Tom venait de recevoir, assez étonnant du courrier à cette heure-ci, avait-elle pensé.

- C'est une beuglante, chuchota-t-elle à Tom. - Tu devrais aller dans ton dortoir pour l'ouvrir, ça t'évitera que tout le monde en sache le contenu et t'évitera une honte assurée. Par contre ne tarde pas l'ouvrir elle pourrait...

- Explosée ? Oui, je sais merci. La coupa Tom qui se rendit néanmoins dans son dortoir. Par chance, seule Minerva l'avait vu, il la remercia intérieurement, car il savait qu'avec un tel conseil, elle n'irait pas parler de cette lettre à ses petits copains de gryffondor.

Dans son dortoir, les mains de Tom se mirent à trembler. Il se doutait de la provenance de cette lettre et la raison pour laquelle il tenait une telle enveloppe entre ses mains. Après s'être assuré d'être seul, il décacheta la dite enveloppe qui s'anima avant de laisser raisonner la voix d'Harry dans le dortoir.

" Tom ! Je n'en reviens pas que tu es envoyé un sort de désarticulation sur un de tes camarades ! Je croyais avoir été clair aux sujets de la magie noire ! Je suis extrêmement déçu que tu utilises de telles méthodes ! Tu peux t'estimer heureux de ne pas avoir été renvoyé de Poudlard ! Sache que tu seras puni toutes les vacances d'été.

Ton père."

Cela faisait à présent 10 minutes qu'Harry guettait Tom sur le quai de la gare. Il avait pris des vacances au ministère et allait enfin pouvoir passer deux mois avec son fils. Quand il vit la petite tête brune sortir de la foule, un immense sourire vint se loger sur ses lèvres, mais il se dissipa aussi vite.

Tom ne présentait pas le moindre sourire et lorsqu'il aperçut son père, il abaissa la tête avec tristesse. Harry se baissa pour relever le regard de celui qui était son fils depuis presque cinq ans maintenant.

- Quelque chose ne va pas, Tom ? Lui demanda Harry avec inquiétude.

Les yeux tristes et sombres de Tom vinrent se loger dans les émeraudes inquiètes de son père avant d'abaisser à nouveau son regard sur ses chaussures et d'une voix qu'il essayait de rendre assurée finit par dire.

- Merci d'être venu me chercher.

- Pourquoi en serait-il autrement ? Demanda un Harry perdu par l'attitude de son fils.

- Par ce que je t'ai déçu le mois dernier.

Harry comprit alors ou Tom voulait en venir et il avait l'impression de faire un bond en arrière à l'époque où Tom semblait penser qu'au moindre écart de conduite de l'enfant, Harry le renverrait direction l'orphelinat. Harry prit la main de son fils en silence pour le mener vers la sortie. Ce n'est que dans la voiture (moldu) qu'Harry reprit la parole.

- Je croyais que tu avais fini par comprendre que je ne te renverrais plus jamais dans cet endroit. Je pensais également que tu avais suffisamment confiance en moi pour comprendre que je t'aimais et que je n'allais pas me débarrasser de toi.

- Je sais... Répondit Tom honteux. Je suis désolé, et je suis désolé pour ce qui c'est passé à Poudlard.

- Je sais que tu es désolé Tom et moi, je suis désolé que tu puisses encore penser que je t'abandonne après ça. Tu crois que je t'aurais envoyé une beuglante si je me fichais de ton sort Tom ?

- Tu disais que j'étais puni tout l'été... Lui rappela le garçon le visage rougi par la honte.

- Pourquoi tu t'en es pris à cet enfant ? Lui demanda Harry qui se gara près du chaudron baveur afin de prendre un réseau de cheminées. Une fois dans le salon, il continua.

Une fois chez eux, l'homme poursuivit voyant qu'il n'avait pas obtenu de réponse.

- Je pensai qu'Abraxas et toi étiez amis.

- Oui, c'était avant qu'il ne me traite de sang de bourbe.

Harry ne s'attendait pas à ça. Il prit une grande inspiration et reprit avec plus de dureté dans la voix qu'il ne l'aurait voulu.

- Déjà, c'est faux, car tu n'es pas né moldu et quand bien même ça n'a pas d'importance. Je ne veux plus en aucun cas entendre ces mots dans ta bouche Tom même pour citer les faits d'un autre ! Quel sort as-tu utilisé Tom ? 

Tom garda le silence face à Harry ce qui accentua davantage la colère de ce dernier.

- Tom ! Quel sort ?

- Je ne sais pas... Je n'ai fait que penser à un sort qui pourrait le blesser.

À sa réponse, le regard d'Harry se fit encore plus dur. Ce genre d'attitude était digne du mage noir et allait à l'encontre des valeurs qu'Harry essayé de lui inculquer.

- Penser à un sort pour blesser quelqu'un représente un acte que je condamne fortement. Élaborer un sort comme tu l'as fait est une preuve de grande intelligente Tom, ce n'est pas donné à tout les sorciers, seul les plus grands y parviennent.

Il pensa au sort de Rogue qu'il avait utilisé sur Malfoy en sixième année.

- C'est une capacité exceptionnelle surtout pour un si jeune sorcier, mais créé un sort dans le but de blesser quelqu'un alors que personne ne court un danger mortel, c'est pratiquer la magie noire Tom, tu pourrais te faire renvoyé ou pire encore pour ça !

- Père... Je te jure que je n'ai pas voulu lui faire de mal...

- Je sais... Soupira Harry. - Et moi, je ne voulais pas avoir à te punir tout l'été pour cela. Je peux te promettre que si cela se reproduit, je te ferai passer l'envie de t'essayer a des sorts interdits.

Harry n'avait jamais été aussi dur et menaçant qu'à cet instant, mais il ne voulait pas gâcher davantage cette soirée de retrouvaille alors il décida de clôturer la discussion. Rapidement, le père et le fils échangèrent des banalités sur l'année qui venait de s'écouler, puis quand Tom bailla à plusieurs reprises, Harry envoya le garçon se coucher. Il le rejoint pour lui souhaiter une bonne nuit avant d'aller s'enfermer dans son bureau.

Il se laissa tomber dans son fauteuil. Il ne pouvait s'empêcher de se demander si tous ses efforts détournerait vraiment Tom de son destin funeste. Il espérait, au plus profond de lui-même, que Lord Voldemort ne rencontre jamais son fils.