Nouvelle chance

Tom était assis dans un wagon du Poudlard Express en route pour sa cinquième année. Il expérimentait une nouvelle technique d'écriture sans plume dans son journal, une technique qu'il avait lui-même inventé. Heureusement, Harry en ignorait l'existence, il conservait un très mauvais souvenir de ce journal. 

Je rédige un journal ? Oui, un journal, mais j'ai le sentiment qu'un jour viendra, ce journal ne sera plus qu'un simple tas de papier que j'aurais magiquement griffonné. J'ai besoin de dormir, ça va faire 59 heures que je n'ai pas fermé l'œil. Liam est en train de fanfaronner dans le train et personnellement, ça m'ennuie. Depuis une heure, je fais glisser entre mes doigts l'écusson de préfet que j'ai reçu il y a quelques jours. Une fille de troisième année vient de rentrer dans ce wagon à ce que je sais elle est à Gryffondor et franchement, je n'ai pas envie qu'elle soit dans ce compartiment, mais je lui souris. La politesse demeure mon maître-mot, mais pour une fois, c'est trop demander d'être seul ? Je reporte mon attention sur mon journal, oubliant que cette fille était assise face à moi. Je sens son regard sur moi, mais je l'ignore. Une chose est sur cette année, la répartition des premières années se fera sans moi, j'ai déjà assisté à cette mascarade suffisamment de fois. 

Tom rangea son journal et fit mine de s'endormir histoire qu'on le laisse véritablement tranquille, une fois que le Poudlard Express s'arrêta Tom sortit du train, mais ne prit pas la direction des calèches. Il avait préféré partir à Poudlard à pied, il savait qu'il allait rater la répartition et cela lui était égal, chaque année, c'était le même cirque, une soirée interminable à écouter les discours du directeur et une interminable répartition de première année sous les applaudissements stupides de bienvenu de la maison où ils furent répartis.

Ce n'est donc que bien plus tard après avoir demandé le mot de passe de la salle commune à un élève de deuxième année qu'il entra et s'affala sur un canapé en soupirant. Au moins, ici, rien n'avait changé.

- Heu ... Tom ? 

Tom tourna la tête vers la voix qui semblait vouloir s'adresser à lui.

- Quoi ? 

Un élève blond qui devait avoir un an de plus que lui haussa les épaules pas vraiment surpris du ton sec de son interlocuteur, il reprit avec une neutralité dans la voix.

-Le directeur de serpentard veux te voir.

- Le ? Tom fut surpris qu'il s'agisse d'un le car jusqu'ici le sorcier en charge de cette maison était une sorcière.

- Cette année, le directeur est un nouveau professeur, professeur de défenses contre les forces du mal à ce que j'ai compris 

Tom avait cru observer une pointe de surprise puis de malice dans l'expression du serpentard et il n'appréciait pas ce regard. 

Génial ! Pensa alors Tom en réajustant sa robe, ignorant l'autre élève. Premier jour, déjà convoqué. Il arriva devant le bureau de son nouveau directeur de maison et professeur de défenses contre les forces du mal, et soupira en frappant à la porte, son père allait certainement lui adresser une lettre de reproche si ce nouveau professeur lui écrivait, ce n'était pas de sa faute si les répartitions ce n'était pas son truc. En entendant frapper à la porte de son bureau, le directeur alla ouvrir. Le cœur de Tom rata un battement en découvrant l'identité de son directeur de maison.  Le directeur de Serpentard le professeur Jedusor, observa son fils pendant une seconde. Il ne l'avait pas vu lors du banquet et cela l'avait inquiété, mais il était là et semblait être en un seul morceau. Il tira doucement son fils à l'intérieur du bureau.

- Je peux savoir où tu étais ?

Tom fut d'abord surpris de voir son père. Il s'attendait à voir son professeur et directeur de maison. Voyant que le bureau était vide, il en conclut rapidement l'évidence.

- J'étais dans ma salle commune professeur. Il insista sur ce dernier mot. Et à ces mots, le regard d'Harry s'assombrit.

- Ne prends pas ce ton avec moi Tom ! Où étais-tu pendant le banquet ?

Les bras de l'homme vinrent se croiser sur son torse, signe qu'il exigeait des explications, il fixa du regard le jeune homme une impatience manifeste dans celui-ci.

Tom observa son père quelques secondes.

- Je n'ai pas eu envie de monter dans les calèches, j'ai préféré me rendre à Poudlard par la marche, ce n'est pas un crime... Personnellement, la répartition des nouvelles années me donne la nausée, tout comme le banqué d'ailleurs.

Harry ne put s'empêcher de penser un " pas encore " quand Tom utilisa l'expression "ce n'est pas un crime". Il encra à nouveau son esprit dans l'époque actuelle. 

- Et moi, je ne pensais pas commencer l'année comme ça, mais en tant que directeur de maison, je suis obligé de te mettre en retenu, car contrairement à ce que tu sembles penser, ton absence n'est pas passé inaperçu auprès des autres professeurs et du directeur.

Harry savait que Dumbledore, actuellement professeur de métamorphose, se méfiait de Tom et il savait aussi que cette année serait décisive pour leur destin à tous d'où sa présence dans le château à ce poste.

- En tant que préfet, tu te dois de te poser en l'exemple et être là pour accueillir les premières années Tom ! Le directeur t'as montré sa confience en te nommant préfet, assumes la responsabilité qu'on t'as confier. Maintenant, il est tard retourne dans ton dortoir.

-Bien professeur, excusez moi encore. 

Dit Tom entre provocation et sarcasme avant de déserter le bureau de son père. Tom retourna dans son dortoir, il était furieux que son père lui ait caché sa nomination à Poudlard, mais il essayait de conserver une attitude détachée. En entrant dans le dortoir, il vit Liam plongé dans un livre sur le quidditch. 

- Tu as raté la répartition... Tu aurais pu me dire que ton père était le nouveau directeur de Serpentard.

Lui avait-il lançait sans lever ses yeux de son magasine sportif. 

- Par ce que j'ignorai qu'il allait enseigner à Poudlard. Soupira Tom. 

Tom avait le don de dissimuler ses émotions sous un masque de froideur et de politesse à toute épreuve, mais ce soir face à son meilleur ami, il avait tombé le masque d'autant qu'ils n'étaient que tous les deux. Il se défit de sa robe décrochant involontairement son insigne de préfet qu'il ramassa magiquement avant de s'asseoir sur son lit et de poursuivre :

- J'ai préféré prendre l'air plutôt qu'étouffer dans la grande salle, et je suis partis faire  la connaissance de notre cher directeur et nouveau professeur.

Répondit Tom avec sarcasme avant de s'allonger sur son lit le regard pensif sur le haut de son baldaquin.