Dans le nid des Serpents

Chapitre 3 : Un début d'année mouvementé

3459 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/05/2022 17:37

Les premiers cours de Poudlard débutèrent dès le lendemain après-midi. Au petit-déjeuner, Alyandra reçut son emploi du temps, rempli de matières qu’elle ne connaissait que de nom. Elle commençait son année par un cours d’Histoire de la Magie. Ce dernier avait lieu en commun avec les Serdaigles et se passa tranquillement. La fillette ne s’était pas perdue dans les couloirs, s’étant contentée de suivre ses camarades de dortoir – à une distance néanmoins respectable. Elle avait observé que Tracey était une partisane de Pansy Parkinson – Daphné l’avait gentiment renseignée sur le nom de la première personne de sa maison à lui avoir parlé. Sa colocataire brune ne lui avait pas encore adressé la parole et faisait semblant d’ignorer son existence. Cela convenait parfaitement à Alyandra, qui ne cherchait pour le moment pas à l’approcher. Elle ne souhaitait pas faire les frais de remarques cinglantes venant de Tracey. Daphné, sa seconde camarade de dortoir semblait, quant à elle, plus à l’aise avec les garçons et restait souvent avec deux d’entre eux, le métisse qu’elle avait aperçu le premier soir, ainsi que le petit brun qui l’accompagnait partout. Blaise Zabini et Théodore Nott, si elle se souvenait bien de ce que lui avait dit Daphné. Sa camarade avait essayé de la renseigner du mieux qu’elle pouvait sur les noms de leurs camarades qu’Alyandra avait déjà aperçus, mais la Née-Moldue n’était pas sûre de se souvenir de chacun d’entre eux. Aucun Serpentard n’avait tenté de lui reparler depuis le banquet, mais cela ne dérangeait pas plus que ça Alyandra. Elle préférait le silence aux insultes. Et puis, Daphné n’était pas si méchante envers elle. Même si elle n’était pas très bavarde, elle avait quand même laissé Alyandra les suivre pour se repérer, et lui avait même fait une place à ses côtés durant le petit-déjeuner, sous l’œil méfiant de ses amis. Mais ces derniers n’avaient rien dit de particulier, et n’avaient pas non plus changé de place. La fillette se disait que cela aurait pu être pire.

En sortant du cours d’Histoire de la Magie, Alyandra fila droit vers la bibliothèque. Elle se souvenait être passée devant à l’aller, ayant d’ailleurs admiré les hautes portes en bois qui clôturaient ce lieu. Un des passages du cours de Monsieur Binns ne lui semblait pas très clair, et elle préférait aller chercher dans les livres, n’osant pas demander à Daphné, par peur de la déranger. Même si la Sang-Pur était un minimum polie, Alyandra ne se sentait pas encore assez à l’aise avec elle pour lui parler franchement. Peut-être que cela viendrait avec le temps, si Daphné ne changeait pas d’attitude envers elle.

Par chance, elle retrouva facilement le lieu, et poussa délicatement la porte, admirant silencieusement les gravures figées dans le bois. Comme il était d’usage dans une bibliothèque, le silence régnait. Madame Pince, maîtresse incontestée de ce lieu de savoir, leva un œil aiguisé en entendant la porte s’entrebâiller, mais ne se contenta que d’un hochement de tête. Lui répondant par un sourire, Alyandra gagna silencieusement une table vide et y déposa son sac, sortant sa prise de notes et son livre, avant de partir dans les rayonnages pour trouver plus d’informations.

Elle était plongée dans ses recherches lorsque quelqu’un la heurta violemment, la faisant trébucher. L’enfant tomba à genoux, se rattrapant de justesse sur ses mains. Alors qu’elle relevait la tête, elle put voir Pansy et ses deux camarades de dortoir la fixer méchamment en ricanant.

—Tiens, voilà la sale Sang-de-Bourbe. Comment fais-tu pour ne pas voir que tu gênes le passage ? A ton avis Milicent, comment a-t-elle fait pour être acceptée à Poudlard ? Encore pire, à Serpentard ? C’est incompréhensible. Elle n’a rien à faire parmi nous. Les personnes comme elle ne sont rien, juste bonnes à faire le ménage et la cuisine.

Alyandra se releva, les genoux tremblants, n’osant pas les regarder directement. Depuis son arrivée à Poudlard, les membres de sa maison l’avaient laissé relativement tranquille, sûrement grâce à la mise en garde du troisième année au banquet. Mais dans la bibliothèque, loin des regards acérés de Madame Pince, parmi les rayonnages, personne ne pouvait les voir. Si ces trois filles voulaient s’en prendre à elle, elles finiraient par arriver à leurs fins, malgré toute la verve que pourrait avoir Alyandra. Déjà, Flora Carrow sortait sa baguette magique avec un sourire à glacer le sang. La jeune sorcière n’avait aucune idée de ce que sa camarade s’apprêtait à lui lancer, et aucune idée de comment former un bouclier. Elle tenta de se préparer mentalement à recevoir le sort.

—Qu’est-ce que vous pensez faire ?

Surprises, ses trois détractrices se retournèrent d’un bond. A l’entrée du rayonnage se tenait Hermione, les poings sur les hanches. Sa chevelure en bataille lui donnait un air encore plus féroce. Elle faisait vraiment penser à une fière lionne.

—Je croyais que s’en prendre à ses camarades était interdit par le règlement de Poudlard. Que dirait Madame Pince si je la prévenais de ce qu’il se passe ici ? Cela vaudra bien des points de maison en moins. Voire même probablement une retenue. Pire, une expulsion.

Perdant de leur superbe à l’idée de se faire prendre par un professeur, les trois Serpentardes rangèrent précipitamment leurs baguettes, avant de se détourner pour partir. Lorsqu’elle passa devant Alyandra, Pansy Parkinson n’hésita néanmoins pas à lui mettre un coup d’épaule en persiflant :

—Tu n’auras pas toujours quelqu’un de ton engeance pour te sauver. N’oublies pas : tu n’es rien. Tu es et nous resteras inférieure. Sale Sang-de-Bourbe.

A peine avaient-elles toutes les trois dépassé la dernière étagère qu’Hermione se précipita sur Alyandra, les traits tirés.

—Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’elles t’ont fait ? Je vais les dénoncer ! La violence entre élèves est interdite et…

—C’est bon Hermione, ça va. Merci. Sans toi, je ne sais pas ce qu’il se serait passé. Mais c’est terminé. Je ne veux pas en parler. Que fais-tu ici ?

—Je venais travailler à la bibliothèque quand je les ai vues se faufiler ici. Alors je les ai suivies. Tu es sûre que ça va ? Il vaudrait peut-être mieux aller à l’infirmerie.

—Non pas la peine. Si elles apprennent que je suis allée voir Madame Pomfresh, elles penseront avoir gagné.

—Pas faux. Mais elles ne perdent rien pour attendre. Viens, retournons à la table. Je peux rester avec toi pour travailler ?

—Bien sûr si tu veux. Mais ça ne te gêne pas ?

—De quoi ?

—Je suis à Serpentard et toi à Gryffondor…

—Ah ça ! Et alors ? Je veux dire, ce n’est pas parce qu’on n’est pas dans la même maison qu’on ne peut pas travailler ensemble. Et puis, tu es ma première amie à Poudlard. Ma première amie tout court d’ailleurs. Alors je reste avec toi.

Pour toute réponse, Alyandra lui sourit, d’un vrai sourire. Les deux fillettes s’installèrent à la table où la Serpentarde avait laissé ses affaires, et elles passèrent un agréable moment, chacune penchée sur leurs devoirs respectifs.


L’après-midi, Alyandra découvrit la classe de Sortilèges. Elle était dispensée par un petit homme du nom de Flitwick, et ce dernier semblait véritablement heureux de faire cours à des premières années. Alors qu’elle entrait, Alyandra remarqua que Daphné était déjà installée aux côtés de Tracey, et que les deux garçons avec qui elle était habituellement se trouvaient eux aussi côte à côte. Il restait une place au second rang, aux côtés d’un certain Drago Malefoy, le garçon blond à l’air hautain. Tout en lui criait la richesse et le pouvoir. Aucun doute qu’il devait être un Sang-Pur venant d’une famille prestigieuse. Déglutissant, la fillette s’approcha et s’installa, sous l’œil torve de son voisin. Le jeune Malefoy s’était déjà fait un nom à Serpentard en clamant haut et fort que Harry Potter était son ennemi, et qu’il n’aurait de cesse de le tourmenter jusqu’à le faire craquer. Pansy Parkinson et ses comparses bavaient presque devant lui, et buvaient la moindre de ses paroles. Nul doute qu’il devait être au courant de la rencontre dans la bibliothèque. Néanmoins, il ne dit rien, ne lui accorda même pas un regard. Celui, bien plus noir, de Miss Pékinois – comme l’avait nommé Hermione – en revanche, lui brula la nuque jusqu’à ce que le professeur prenne la parole.

Le cours de Sortilèges était fascinant. Flitwick était véritablement un professeur passionné et passionnant. La théorie était facile avec lui. Alyandra prit religieusement des notes, essayant d’assimiler le plus possible ce que son professeur disait, pour comprendre l’essentiel du sort qu’il leur enseignait. Puis vint le moment de la pratique. Le sortilège que les premières années apprenaient ce jour-là était le sortilège de lévitation. Hésitante, Alyandra prononça une première fois la formule, mais rien ne se passa. Déçue, elle tenta une seconde fois, sans succès. Perplexe, se demandant à quel endroit elle se trompait, si elle prononçait correctement la formule, ou ne manquait un mouvement, elle regarda alors le reste de sa classe. De nombreux élèves s’acharnaient sur leurs plumes sans parvenir à les faire léviter. Un grand roux à côté d’Hermione s’énervait devant l’objet, ne prenant pas garde à ceux qui l’entouraient. La brunette assise à ses côtés essayait de son mieux de l’aider, sa propre plume virevoltant à quelques centimètres de la table, mais cela avait plus l’air d’énerver le garçon qu’autre chose. Le voisin d’Harry Potter avait réussi l’exploit fascinant de faire exploser sa plume, sous les yeux ébahis de ses camarades. Aux côtés de la fillette, Malefoy faisait des mouvements de plus en plus brusques, au risque de blesser quelqu’un. Visiblement, presque tous étaient en difficulté. Soudain, Alyandra croisa le regard de Daphné, dont la plume s’élevait à quelques mètres du sol. La blondinette lui sourit gentiment, et, à la plus grande surprise d’Alyandra, mima discrètement le geste à faire de son autre main. Se concentrant à nouveau sur sa baguette et sa plume, Alyandra imita le geste de sa camarade, en prononçant d’une voix claire « Wingardium Leviosa ». A sa plus grande joie, l’objet s’éleva alors et flotta devant elle.

—Parfait Miss Bowsmith ! Continuez sur cette lancée !

Heureuse, Alyandra renvoya à Daphné un sourire lumineux. Finalement, peut-être que tous ses camarades ne lui étaient pas hostiles. Elle se promit de tenter de faire plus ample connaissance avec la blonde dans les jours qui suivraient.

Le soir même, dans la Salle Commune de Serpentard, Alyandra découvrit une nouvelle tradition des élèves de sa maison. Le tutorat. Elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de chose à Poudlard, mais elle constata avec surprise qu’une fois par semaine, les anciens libéraient un peu de leur temps pour se consacrer à aider leurs Serpentaux. De ce qu’elle comprit quand les aînés leurs expliquèrent de quoi il s’agissait, la maison Serpentard était la seule à pratiquer cette entraide, et cela se faisait depuis des temps immémoriaux. Quoi qu’en disaient les autres maisons, les verts et argents savaient se montrer soudés dans certains domaines ; Alyandra le constatait de plus en plus. Ainsi, un quatrième année lui proposa – avec forte réticence, il faut l’avouer – de l’aider en Sortilèges ou en Histoire de la Magie. Comme ses premiers cours avaient été assez clairs et compréhensibles, Alyandra déclina avec politesse, ce qui sembla soulager son camarade. Il n’avait certainement pas envie de l’aider, elle. Après tout, combien de personnes de sa maison la jugeaient inférieure ? Une bonne partie de sa promotion, elle s’en doutait. Mais les plus âgés ? La pensaient-ils uniquement apte à leur servir d’elfe de maison ? Même si le troisième année l’avait indirectement défendue lors du banquet, aucun ancien ne semblait vraiment faire attention à elle. Elle avait pourtant vu le préfet de Serpentard parler avec Théodore Nott pour lui demander si tout allait bien depuis sa rentrée. Mais en ce qui concernait Alyandra, elle semblait être transparente aux yeux de beaucoup.

Tandis que la plupart des élèves étaient occupés avec leurs premiers devoirs, elle se réfugia dans son dortoir, le cœur lourd. L’altercation de la bibliothèque lui pesait. Elle savait que Pansy ne l’aimait pas, mais de là à la traiter d’inférieure… La fillette n’avait jamais connu ce genre de traitement. Elle connaissait le rejet, le silence, l’ignorance. Mais pas le mépris. Un instant, elle pensa écrire à sa mère, dans l’espoir de trouver du réconfort. Mais elle n’était pas proche d’elle non plus. Que pouvait bien répondre une mère qui ne semblait pas plus se soucier d’elle que ça ? Et puis, qu’aurait-elle bien pu faire, depuis Rye ?

Pourquoi ce vieux choixpeau rabougri avait-il donc décidé de l’envoyer parmi les serpents ? Savait-il qu’elle recevrait des remarques partout où elle passait ? Même les membres des autres maisons la regardaient de travers, commentant à voix basse qu’il n’y avait jamais eu de Né-Moldu à Serpentard. Courageusement, l’enfant faisait face, tentant de ne pas être touchée par les remarques qu’elle entendait. Elle trouvait un peu de répit pendant les heures de cours. Ceux qu’elle avait déjà eu étaient passionnants, et elle avait hâte de découvrir les autres. Alors, pour s’occuper, Alyandra se plongea dans son livre de potion, une matière à laquelle serait consacré son premier cours demain. Et elle espérait ne pas décevoir son responsable de maison. Toutefois, les évènements de cette première journée l’ayant épuisée, elle ne tarda pas à sentir ses yeux la piquer. Alors, écoutant son corps, elle se coucha et ne tarda pas à fermer les yeux. Quand Daphné rejoint à son cours le dortoir quelques minutes plus tard, Alyandra dormait déjà à poings fermés.


Lorsque le professeur Rogue entra dans la salle de classe, le silence se fit instantanément. Sa cape virevoltant autour de lui, il en imposait par sa seule présence, et son air furieux n’arrangeait rien. Alyandra vit certains Gryffondors déglutir avec appréhension. Assise à côté de Daphné, qui lui avait gentiment fait signe quand elle était entrée en classe, la fillette ne pouvait détacher les yeux de son professeur. Ce dernier balayait la classe de son regard noir, cherchant visiblement quelqu’un. Sa voix froide s’éleva pour la première fois de l’année alors qu’il atteignait l’estrade.

—Il n’y aura ni baguette magique, ni incantations idiotes dans ce cours. Aussi, je m’attends à ce que vous ne compreniez rien à la science subtile et à l’art rigoureux de la préparation des potions. Néanmoins pour ce qui est des quelques privilégiés… qui possèdent des prédispositions… Je peux leur apprendre à ensorceler un homme et à lui emprisonner les sens. Je peux leur apprendre à mettre la gloire en bouteille et à distiller la grandeur. Et même à enfermer la mort dans un flacon.

Fascinée, Alyandra sursauta lorsque la voix de son professeur interpella soudainement Harry Potter. Aussitôt, tous les yeux se tournèrent vers le jeune garçon, qui sembla se ratatiner quelque peu sur sa chaise, avant de fixer son professeur. Alyandra ne connaissait aucune des réponses demandées par Rogue, aussi prit-elle consciencieusement des notes. Pansy, voyant sûrement là une occasion de briller devant son professeur, remarqua alors d’une voix assez forte, en fixant sa camarade :

—Je me demande bien pourquoi certains s’acharnent à prendre des notes. Leurs capacités ne pourront jamais dépasser les bases. Autant ne pas leur faire perdre leur précieux temps en leur enseignant des choses qu’ils ne pourront jamais maîtriser.

L’insulte était très clairement destinée à Alyandra, et cette dernière dut se retenir pour ne pas laisser les larmes monter. Elle ne voulait pas montrer à cette peste à quel point elle la touchait.

—Il semblerait que certaines personnes se pensent suffisamment douées en potions pour croire être dispensées de prendre leurs cours. Par le plus grand des hasards, Miss Parkinson, le fait d’être assise à côté de Monsieur Malefoy vous a-t-il enlevé les quelques neurones que vous sembliez avoir ?

—Je…

—Si ce n’est pas le cas, et que vous vous pensez suffisamment intelligente pour vous permettre de ne prendre aucune note durant ce cours, alors je suis certain que vous parviendrez à me réaliser parfaitement et sans aucun souci une simple potion contre les furoncles.

Rouge de honte de se faire réprimander de la sorte par son responsable de maison, Pansy n’osait pas répondre. Tête baissée, regardant le sol, elle se triturait nerveusement les mains. Sa superbe arrogance avait disparu devant le ton glacial de son professeur. Ne restait qu’une fillette sans défense. Pour peu, Alyandra aurait eu pitié d’elle.

—Vous êtes encore là ? Je pensais, vu votre confiance, que vous auriez déjà récupéré tous les ingrédients et fait chauffer votre chaudron. Votre arrogance coûtera 20 points à Serpentard. Estimez-vous heureuse de ne pas perdre plus et de ne pas avoir de retenue. Dans cette salle, la seule chose que je dois entendre est le son des plumes grattant le papier et les bouillonnements de vos potions. Le moindre manquement à cette règle, quelle que soit la personne qui la défie, entraînera des conséquences. Me suis-je bien fait comprendre ?

Son regard noir toisa la classe, faisant déglutir les moins courageux. Lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur Alyandra, la fillette crut déceler une pointe d’encouragement dans les iris de son professeur. Mais cette impression disparut bien vite, et l’homme se détourna de la classe pour faire apparaître les ingrédients de la potion au tableau d’un coup de baguette magique. La fillette songea qu’il s’agissait sûrement du fruit de son imagination. Les brimades lui pesaient tellement qu’elle espérait que quelqu’un finirait par prendre ouvertement sa défense, comme l’avait fait Hermione à la bibliothèque la veille. Secouant brièvement la tête pour chasser ses idées noires, l’enfant se mit au travail, respectant scrupuleusement les consignes. Elle osa à un moment demander un peu d’aide à Daphné, qui lui répondit joyeusement en chuchotant pour ne pas trop déranger le professeur. Alyandra l’ignorait mais la petite blonde était en réalité très contente que la Née-Moldue fasse un premier pas envers elle. Daphné avait bien vu à quel point sa camarade de maison commençait à souffrir de sa solitude. Elle serait bien allée vers elle directement dès le départ, mais Blaise et Théodore l’avaient tempérée, arguant que cela ne ferait qu’attirer plus d’ennuis à Alyandra s’ils la prenaient tout de suite sous leur protection. On l’accuserait alors en plus d’être une profiteuse, en plus d’une sang-impur. Alors, Daphné attendait patiemment, n’étant jamais loin. Elle espérait que l’autre petite fille finirait par s’ouvrir un peu à elle. Daphné était patiente. Elle avait sept ans pour faire d’Alyandra une amie, et elle y arriverait, foi de Greengrass !

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