Suite alternative

Chapitre 5 : Révélations

2201 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/05/2022 23:37

Hermione regardait Drago s’éloigner afin de rejoindre le groupe de Quidditch. Elle transplana à l’étage devant la chambre où se trouvait actuellement Elie. Elle frappa à la porte, attendant une réponse de la jeune fille. Face au silence, elle ajouta : 

- Elie, c’est Hermione, j’aimerais te parler... 

La porte s’ouvrit à la brune et Elie s’éloigna pour lui permettre de rentrer. 

- Ça va Elie ? Demanda-t-elle.

- Euh oui... Pourquoi ça n’irait pas ? 

- J’ai l’impression que ce n’est pas trop ça en ce moment avec ton père, je me trompe ? 

- Je ne vois pas du tout ce qui te fait dire ça. 

- Je ne sais pas pour commencer le fait que tu ne sois pas avec Lily et Rose par exemple. 

Élie leva les yeux au ciel, elle ne pouvait pas cacher quoi que ce soit à Hermione. 

- D’accord... On sait disputer hier soir au dîner. 

- Tu veux te confier sur cette soirée peut-être ? 

- Je suis certaine que mon père ou Harry t’a déjà tout raconté de toute façon.  

- Et toi ? Est-ce que tu as envie de me parler Elie ? 

- Tu as déjà pensé à devenir psychomage ? 

 - Je ne te jugerai pas quoi que tu dises.

- Tu vois, tu recommences ! 

- Que veux-tu dire ? 

- À jouer les psys...

Hermione se contenta de sourire à la jeune fille. Élie soupira à nouveau en levant sa manche gauche. 

- Voici la base de notre dispute. 

- Je vois. 

Drago l’avait prévenu, mais voir Elie avec cette marque sur le bras ne la laissait pas totalement indifférente. 

- Mon père me déteste maintenant à cause de ça. 

Hermione sourit à la jeune Malefoy. 

- Oh non, ton père ne te déteste pas Elie, c’est tout l’inverse d’ailleurs. En revanche, après ce que tu as dit à Harry tout à l’heure, il pense que toi, tu pourrais le détester. 

- Je ne voulais pas que mon père entende ça... J’étais juste... En colère. Rose et Lily sont sorties et moi, je suis bloquée ici par ce qu’il a décidé de me gâcher mes vacances ! Pour une fois, que je peux les passer avec Lily ! 

- Je ne veux pas te donner l’impression que je prends parti dans cette histoire, mais... Tu sais ce que représente cette marque, et particulièrement pour ton père. Que t’as t’il pris de te faire ça ? Je sais que tu n’es pas comme ça. 

- Je ne partage pas ces idées si c’est ce que tu veux dire. 

- Je le sais mieux que personne Elie. Mais ma question, c’était pourquoi tu as fait ça. 

- C’était un pari idiot. 

- Un pari ? Comment ça ? Avec qui ? Pourquoi ? 

Hermione était stupéfaite de cette réponse. Élie se mit alors à raconter en détail en quoi consistait ce pari. 

- Ne dis rien à mon père ou à Harry s’il te plaît. 

- Élie, ce que tu viens de me raconter est très grave, je n’ai pas le choix. Harry est le directeur de Poudlard et ton père celui de Serpentard, et ce que tu viens de me dire se passe à Poudlard et au sein de la maison Serpentard. En tant que ministre de la Magie, je ne peux pas tolérer ça non plus. Aujourd’hui, c’est un pari et demain, ce sera quoi ? Un groupe de...

Hermione s’interrompit. 

- Je suis désolée Elie, je n’ai pas le choix sur ce coup, mais tu as bien fait d’en parler...

- Si Milano apprend que j’ai parlé à mon père ou à Harry, je suis morte, et pas qu’au sens figuré. Tu ne connais pas ces types ! 

- Tu as raison Elie, je ne vais pas en parler à Drago et à Harry. 

- Merci Hermione...

- Par ce que c’est toi qui vas leur parler. La coupa Hermione d’un ton sans appel.

- Je ne peux pas. 

- Si Elie, tu peux, tu crois sincèrement qu’ils laisseront ton Milano ou qui que ce soit d’autre s’en prendre à toi ? Cependant, si tu ne dis rien, c’est ce qui pourrait se passer, toi ou d’autres élèves. 

Élie regarda Hermione et la sera contre elle, elle avait besoin de se donner du courage. Hermione resserra l’étreinte autour de celle qu’elle appelait sa protégée. Elle voulait qu’elle comprenne que même si elle ne lui laissait pas d’autre choix que d’éclaircir cette histoire, elle la soutenait au plus profond d’elle-même. Jamais Hermione n’abandonnerait Elie. 

-Hermione? 

- Oui ? 

- Je peux te demander une toute petite faveur ? 

- Laquelle ? 

- Peux-tu dire à mon père de venir ? Je n’ai pas envie qu’il m’envoie balader devant tout le monde après ce que je lui ai dit. 

- Je suis persuadée qu’il ne t’enverrait pas balader comme tu dis, mais c’est d’accord. La rassura Hermione en allant demander à Drago de rejoindre Elie.

Drago était sur le point d’attraper le vif quand Hermione l’interpella ce qui le déstabilisa, Harry en profita pour s’en saisir sous le regard hagard du blond. 

- Youpi Harry ! Toujours meilleur que Malefoy ! Lança Ron à l’adresse de Harry. 

-Granger! C’est ta faute ! S’emporta légèrement Drago.

- Malefoy ta fille voudrait de parler. Répliqua Hermione sur le même ton qu’elle l’aurait employé à l’époque de leur scolarité à Poudlard.

Drago descendit de son balai en la remerciant malgré tout. Il reprit ses esprits d’adulte en se dirigeant vers le terrier. 

Alors qu’il s’apprêtait à frapper à la porte, une petite tête blonde au visage fin et au regard d’acier rougit par des larmes ouvrit la porte avant de retourner s’asseoir sur un des trois lits. 

Drago entra et s’installa sur celui qui lui faisait face. Il remarqua qu’Elie avait pleuré, mais il ignorait la raison. 

- Hermione m’a dit que tu voulais me parler. 

-Non... Je n’en ai pas envie. 

Drago lutta avec lui-même pour rester imperméable aux émotions multiples et diverses qui tentaient de l’envahir. Il croisa ses bras sur sa poitrine et se contenta de regarder sa fille, gardant le silence. À ce jeu-là, sa progéniture était forte également et aucun mot ne fut prononcé avant un moment. Si bien que Drago se leva et s’avança vers la porte pour partir quand cela sembla avoir pour effet de délier la langue d’Elie. 

- Père... 

Drago resta face à la porte, silencieux quelques secondes avant de reprendre sans bouger. 

- Je t’écoute. 

- Cette histoire de marque des ténèbres... C’était un pari entre une partie des Serpentards. 

Drago se retourna et fit face à sa fille. 

- Un pari ? 

Élie dut prendre sur elle pour ne pas lever les yeux au ciel à cette " question » que tout le monde posait... Comme si ce qu’elle disait n’avait pas de sens.

- Oui, un pari... Entre Serpentard. Au départ, je ne voulais pas en être ! Je te le jure, mais...

- Quoi ? Tu es en train de me dire que les Serpentard font des paris en se tatouant la marque des ténèbres sur le bras ?! 

La stupeur, la colère et l’incompréhension traversèrent le regard de l’homme qui était en train d’analyser ce qu’était en train de lui révéler sa fille. 

- Qui en est l’auteur ? Demanda alors Drago s’efforçant de sélectionner ses émotions. 

- Je ne peux pas te le dire. 

- J’hallucine... Tu ne peux pas me le dire ? Je te laisse 5 secondes pour me donner son nom si tu ne veux pas que j’aille chercher l’information moi-même dans ta tête ! 

- Tu n’oserais pas...

- Tu veux parier ? Toi qui me sembles si encline à ce genre de chose en ce moment. 

Le ton de Drago était dur et froid, limite menaçant, une mèche de cheveux lui tombait sur le visage, il la chassa d’un souffle avant de planter ses yeux dans les identiques de sa fille. 

- 4, 3, 2... 

- Léandre MILANO. S’empressa de dire Elie qui craignait finalement que son père mette sa menace à exécution. 

-MILANO? 


Il était particulièrement intéressant d’un point de vue extérieur d’observer le visage de Drago. Il semblait encore plus furieux que l’instant présent contre le contenu de l’information qu’il venait d’obtenir de sa fille, et presque bienveillant à la fois envers celle qui venait de lui donner cette information. 

- Mais pourquoi être rentrée dans ce pari stupide. 

Ce stupide était un adjectif qui ne convenait pas à l’homme, mais il préféra celui-ci moins choquant pour les oreilles de sa fille. Il avait tendance à voir toujours comme une petite fille pour ces choses-là. 

- Il m’a traité de lâche. 

- Donc c’est simplement pour ton ego ? C’est par fierté que tu as accepté de porter cette marque. 

- Oui... En conclut Elie.

- Et bien ta fierté n’a vraiment pas de quoi être fière. Vous ne savez même pas de quoi vous parlez en agissant comme ça ! 

- Je leur ai dit que c’était stupide, je sais que tu détestes cette marque, je suis sincèrement désolée. 

- Je ne déteste pas cette marque Elie. 

Drago s’assit face à sa fille, il n’avait jamais réellement parlé de ça avec ces enfants, ni avec personne d’ailleurs. 

 

- Je la chéris même. Elle me rappelle ce pourquoi je me bats aujourd’hui, elle me rappelle ma part d’ombre, ce que je ne veux plus être, ce que je ne veux plus qu’il soit pour le monde ! Cette marque représente les pires atrocités du monde magique, mais en ce qui me concerne, elle représente l’espoir. L’espoir du changement. L’espoir que même quand on est voué à un sombre destin, on peut le changer. Mais la voir sur ton avant-bras à toi, ça m’a rappelé que rien n’est acquis dans la vie. Que cette part d’ombre avec laquelle je me suis battu des années était et faisait partie de moi. J’ai réalisé que je ne devais pas me battre avec elle, mais l’accueillir, la laissais s’exprimer afin qu’elle ne devienne pas implosive et me ramène à ce que j’ai toujours fuis en moi. Je me suis rendu compte de cela grâce à toi. Mais à cause de toi, cette part d’ombre m’a rappelé sa présence. 

Élie écouté son père. Elle essayait de comprendre, elle l’écoutait s’ouvrir à elle comme il ne l’avait jamais fait. 

- Je suis désolé de t’avoir giflé hier, je n’aurai pas dû réagir sous le coup de l’impulsivité et de la colère... Et surtout de la peur. 

Élie sentit une brûlure envahir ses glandes lacrymales et dut lutter contre elle bien qu’elles prennent facilement le dessus sur toute la bonne volonté de la jeune fille. 

- Je suis sincèrement désolée... Pour le pari, pour ce que je t’ai dit... Ce que j’ai dit à Harry comme quoi, je te détestais... Je... Je t’aime...

C’était la première fois qu’Elie prononçait ces mots à son père depuis qu’elle était en âge de les comprendre. Fierté Malefoyenne qui empêchait les sentiments d’être exprimé. 

- Moi aussi, je t’aime Elie. 

Les cœurs des Malefoy s’emplirent d’une force et d’un amour que ni Drago, ni Elie, n’avait été préparer à ressentir. Ce sentiment les poussa à s’étreindre l’un l’autre. Ici aussi, c’était presque une première. 

 

- Mais cette histoire ne sera pas sans conséquences, fais-moi confiance. Ni pour toi, ni pour les autres élèves impliqués dans cette histoire.  

Elie traduit cela comme : les ennuis ne font que commencer...


S’empressa de dire Elie qui craignait finalement que son père mette sa menace à exécution.

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