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Chapitre 6 : Le lapin de Morphée

1715 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 29/05/2022 15:28

« Mais cette histoire ne sera pas sans conséquence, fais-moi confiance. Ni pour toi, ni pour les autres élèves impliqués dans cette histoire. » La dernière phrase de Drago raisonnée dans la tête d’Elie. Elle lui faisait confiance sur ce coup, mais elle secoua la tête se disant qu’elle n’allait pas se gâcher les vacances avec ça. 

 

 

La journée toucha à sa fin et il était temps pour quatre d’entre eux de retourner à Poudlard. Harry et Drago remercièrent une nouvelle fois les Weasley pour l’invitation avant de partir. 

 

 

Dans son dortoir et dans sa chambre, Elie et Drago, sans le savoir faisaient exactement la même chose. Ils examinaient tout deux leur avant-bras gauche. Drago réfléchissait à la meilleure façon d’éradiquer ce phénomène qui s’installait chez les élèves de sa maison, Elie quant à elle, réfléchissait longuement à ce qu’elle avait appris sur la symbolique qu’avait mise son père sur sa propre marque. Elle avait longtemps pensé qu’il ne la supportait pas, car il ne la montrait jamais. Elle était toujours dissimulée et la seule fois où Elie l’avait vu en dehors de leur dernière discussion, c’était en quelques sortes un accident. Ce qu’elle savait sur son père à cette sombre époque, ce n’était pas grand-chose. Elle avait bien entendu certains élèves parler vaguement, mais généralement elle préférait ne pas prendre ces commérages malveillants en compte. Elle connaissait son père comme il était aujourd’hui. Intègre et fiable. Le passé appartenait au passé. C’est sur cette pensée qu’un sentiment de culpabilité l’envahi quand elle repensa soudain à ce qu’elle lui avait dit sur le fait qu’il était un mangemort. Elle attrapa une plume et un parchemin. L’avantage des vacances de Noël à Poudlard, c’était qu’elle était seule dans sa chambre donc malgré l’heure tardive, elle ne dérangeait personne. 

 

 

Mère, 

Je sais que ça fait longtemps que je ne t’ai pas écrit, et je ne sais pas si c’est très utile, car les hiboux n’apportent pas les lettres dans l’au-delà. J’imagine que tu dois être déçu par mon attitude ces derniers jours, mais je le suis moi-même. Je sais que j’ai fait énormément de mal à Père même s’il ne me le dira jamais vraiment. Je ne sais pas ce qui m’a pris d’accepter ce pari. Père a raison, il s’agit de mon égo. Cet égo que je ne supporte pas moi-même quand il me fait agir contre mes principes fondamentaux. Je ne sais pas comment réparer ma bêtise... J’aimerais tellement revenir en 


La jeune fille releva la tête et posa son parchemin et sa plume avant de s’habiller à la hâte. Elle venait d’avoir une idée. Elle enfila une cape de voyage encapuchonné et sortie dans les couloirs jusqu’à ce qu’elle se retrouve près du terrain de Quidditch. Elle entra à l’aide d’un ou deux maléfices, se disant que les balais de l’école n’étaient pas très compliqués à voler quand on s’y connaissait un minimum en sortilège. Afin d’être plus discrète, Elie se rendit au bord de la forêt interdite où elle enfourcha son balai et vola en direction de Londres. 

 

 

Après ce long voyage, elle arriva chez Hermione ou elle sonna à plusieurs reprises, elle savait qu’elle était partie du terrier elle aussi, car elle et Ron, bien qu’ils s’entendissent à merveille, peut être mieux désormais, avaient divorcé l’année passée. Le moins, que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à voir Elie à une heure si tardive devant sa porte. 

 

 

- Élie ? Tu n’es pas censé être à Poudlard ? 

-Hermione! Il me faut ton retourneur de temps ! 

- Je te demande pardon ? 

Elle fit entrer la jeune fille à l’intérieur du salon avant qu’elle n’attire trop l’attention sur elle. Hermione vivait du côté moldu de la ville, car elle avait racheté sa maison d’enfance. 

 

 

- Je sais comment je peux empêcher que toute cette pagaille n’ait lieu, mais pour ça, il me faut t’emprunter ton retourneur de temps. 

 

 

Hermione se frotta les yeux encore ensommeillés. 

 

 

- C’est hors de question. 

- Mais Hermione si... 

- Ce n’est pas négociable Elie. On ne joue pas avec le temps ! Les conséquences pourraient être catastrophiques. 

- Je ferai super attention... 

- Tu ne feras rien du tout ! Si ce n’est assumer. 

- Mais... Hermione, ce n’est pas pour moi, je ne fais pas ça pour m’éviter les problèmes... Je fais ça pour mon père. 

- Ton père en a vu d’autres dans sa vie. Ce qui est fait et fait et tu dois simplement en assumer les conséquences, maintenant si tu ne veux pas davantage de problèmes, je te conseille de retourner immédiatement à Poudlard avant que quelqu’un ne s’aperçoive de ton absence. 

Élie regarda Hermione avec une déception à peine dissimulée avant de la remercier et de repartir. Elle pleura une bonne partie du trajet et en rentrant dans sa chambre elle essuyait la dernière larme. Son cœur manqua un battement en entrant dans la chambre. 

Une silhouette masculine était assise sur son lit. Un rayon de lune venait se refléter dans la cascade de cheveux d’une clarté absolue de l’homme qui lui descendait jusqu’au milieu de dos. Vêtu d’un simple pantalon de toile gris et d’un t-shirt noir qui contrastait avec le froid de décembre. Il tenait dans sa main la plume d’Elie. 

 

- Je pris pour toi pour que tu aies une bonne explication. Je peux savoir où tu étais ? 

- Juste faire un tour dans le parc. 

- Avec une cape de voyage sur le dos ? Lui fit remarquer son père.

- Tout le monde ne se balade pas en t-shirt. Il fait froid, je te signale. 

 

 

Drago alluma magiquement quelques bougies avant de se lever et de s’approcher de sa fille. Élie sursauta légèrement quand elle croisa son regard empreint d’une expression qu’elle ne connaissait pas, mais qui ne lui disait rien de bon. 

- Où étais-tu ? Ça fait plus d’une heure que je suis là à t’attendre donc ma patience a été fortement entamé durant cette attente. 

- Je suis allée voir Hermione. 

Élie ne chercha pas lui cacher la vérité plus longtemps. Hermione aurait fini par en avertir son père de toute façon. Drago passa une main sur son visage et prit la direction de la sortie du dortoir, mais avant de partir, il ajouta. 

- Tu peux ajouter la fugue à tes bêtises dans la suite de ta lettre à ta mère. 

Élie aurait voulu lui hurler que c’était privé, mais elle baissa simplement la tête. 

- Je n’ai pas fugué... Je suis allée voir Hermione.  

- C’est pareil. Trancha Drago avec froideur avant de sortir.

 

Encore une fois, elle était ravie que toutes les filles de sa classe soient rentrées pour les vacances. Il n’y avait que trois Serpentards restés pour les vacances en cinquième année et les deux autres étaient des garçons. Elle se coucha, mais morphée avait décidé de lui poser un lapin cette nuit-là. 

 


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