Harry Potter et la baguette de sureau
Harry avait du mal à se faire à l’idée de quitter définitivement Privet Drive. Même si les Dursley l’évitaient, c’était tout ce qui lui restait comme famille. Depuis la mort tragique de Dumbledore, Harry se sentait complètement perdu. Comment retrouver les horcruxes dont il ne savait rien, à part que c’étaient des objets ayant appartenus aux quatre fondateurs de Poudlard et qu’ils contenaient un morceau de l’âme de Voldemort ? Et comment s’y prenait-on pour les détruire ?
Devait-il laisser Ron et Hermione l’accompagner dans sa quête des horcruxes ? Ou bien partir seul ? Et Ginny ? Il ne pouvait pas se résoudre à lui faire courir le moindre risque. D’ailleurs il ne savait même plus s’il l’aimait vraiment. Etait-ce un simple fantasme que de sortir avec une rousse ? Il n’arrivait pas à répondre à toutes ces questions. Toutes ces pensées se bousculaient dans sa tête quand soudain un hibou entra dans sa chambre par la fenêtre et se posa sur son lit à côté de lui. Harry se redressa et prit la lettre que l’oiseau tenait dans son bec. Il la déplia pour la lire :
HARRY
Ce que tu sais cessera bientôt, ta famille doit bénéficier d’une protection. Nous allons venir ce soir pour leur expliquer en quoi elle consiste et comment on va la mettre en place. On viendra comme Dumbledore t’avait amené voir le professeur Slughorn. OdP
P.S : Que les moldus ne s’endorment pas avant notre arrivée.
Prépare-les…
Harry regarda son réveil à affichage numérique : il était 22h30.
L’oncle Vernon allait partir se coucher. Harry descendit prudemment les escaliers pour rejoindre le petit salon des Dursley. Vernon et Pétunia était devant la télévision à regarder une série policière. Le détective était sur le point de démasquer le coupable. Harry jugea qu’il était plus raisonnable d’attendre les conclusions de l’enquêteur avant de parler à son oncle. Au moment de la révélation Vernon jubila :
- J’en étais sûr ! Ne te l’avais-je pas dit, Pétunia ?
- Moi aussi j’avais trouvé, rétorqua-t-elle.
Elle avait tellement l’habitude d’espionner les voisins qu’il lui était devenue facile de trouver les coupables de ces séries policières trop simplistes. Harry se risqua alors :
- Oncle Vernon, dit-il timidement.
- Qu’est qu’il y a ?
- On va avoir de la visite.
- Quoi ? s’écria Vernon, surpris.
- Je viens de recevoir ça par hib…
Il ne termina pas sa phrase. L’oncle Vernon ne voulait pas entendre quoi que ce soit en rapport avec la sorcellerie. Même s’il avait fait des efforts depuis sept ans, il n’en demeurait pas moins hostile à la magie. Vernon lu donc la lettre et interrogea Harry :
-Ils ne vont pas arrivés par la cheminée ?
-Oh, non ! Ils vont transplaner !
-Transplaquoi !?!
-Se téléporter, si tu préfère.
-Et ils vont atterrir où ?
-Dans le jardin, je suppose.
Pétunia se dirigea vers la fenêtre pour surveiller le jardin.
Vernon se mit à bailler. De toute évidence, il avait hâte d’aller se coucher. Et pendant ce temps, Pétunia ne cessait d’observer le carré de pelouse qui leur servait de jardin. Soudain un craquement se fit entendre, un deuxième puis un troisième et trois personnes apparurent, semblant venir de nulle part. Pétunia leur ouvrit la porte pour les laisser entrer.
-Bonsoir, dirent en cœur Mr Weasley, Tonks et Kingsley.
-Comment vas-tu Harry ?, demanda Mr Weasley
-Bien, pour l’instant, répondit-il.
-Pourquoi aurait-on besoin d’une protection ? interrogea Vernon sans préambule.
-Il faut que vous sachiez, dit Mr Weasley, que la protection que Lilly a donnée à Harry quand il n’avait pas tout à fait un an, va cessez le 31 juillet à minuit (soit dans deux semaines). Par conséquent vous ferrez une cible de choix pour Voldemort et ses mangemorts, s’il ne vous tue pas il vous torturera jusqu’à ce que vous lui disiez où se trouve Harry et se servira de vous comme appâts. Ce n’est pas ce que vous voulez, Mr Dursley ?
-Bien sûr que non !
-Alors, acceptez l’offre que l’on vous fait, dit Kingsley. On peut vous offrir la meilleure des protections à la seule condition que vous quittiez définitivement (ou du moins tant que Voldemort est en activité) votre maison.
-C’est que j’y tiens à cette maison, dit Vernon. Il regarda Pétunia dans l’espoir de trouver un soutien mais elle ne trouva rien d’autre à dire que :
-Je tiens à ma vie bien plus qu’à cette maison.
-On va vous laisser quelques minutes de réflexion pendant ce temps nous expliquerons à Harry comment on va effectuer son transfert, dit Tonks.
Ils montèrent à l’étage pour parler en privé.
-Je vous écoute, dit avidement Harry.
-Nous allons utiliser des balais pour t’amener au Terrier, expliqua Mr Weasley. On va former une escorte pour que tu atteignes ta destination en vie. Sache aussi que de puissantes protections protègent le Terrier et ses environs. Tu ne risqueras rien là-bas. Pour le trajet, avec le sort de désillusions et une bonne formation, on devrait pouvoir éviter une éventuelle attaque des mangemorts.
-Vous allez risquer des vies pour moi ! N’y a-t-il donc aucune autre solution ? demanda Harry.
-C’est la meilleures qu’on ait trouvé, répondit Tonks.
Harry n’insista pas. Il savait que l’Ordre faisait de son mieux pour le protéger et même s’il ne supportait pas l’idée que quelqu’un d’autre meurt par sa faute, (la perte de Sirius l’ayant profondément affecté), il s’avait qu’il n’avait pas le choix.
- Il est temps d’aller retrouver les Dursley, dit Kingsley.
Ils descendirent tous les quatre l’escalier pour rejoindre les Dursley dans leur salon.
-Alors, dit Mr Weasley, vous avez pris une décision ?
-On accepte, dit précipitamment Vernon, (comme s’il avait peur de changer subitement d’avis), mais j’estime qu’on à droit à une protection maximale.
-Très bien, dit Mr Weasley, on va vous expliquer comment vous allez être mis à l’abri. Tout d’abord, on vous enverra deux sorciers qualifiés membre de l’Ordre le 31 juillet à 21h00 précise. Ensuite vous prendrez votre voiture et avec eux vous irez à la gare de King’s Cross, là-bas vous prendrez un train pour la campagne londonienne de là vous utiliserez un Portoloin pour vous rendre en sécurité (il dû expliquer brièvement ce qu’était un Portoloin). Ai-je été assez clair ?
-Vous êtes sûr que deux sorciers suffiront pour garantir notre sécurité ? demanda Mr Dursley.
-N’ayez crainte, les mangemorts préfèreront s’occuper d’Harry plutôt que de vous, dit Kingsley.
-Je suppose que je n’aie pas le choix, soupira Vernon.
Les trois membres de l’Ordre prirent enfin congés et repartir en transplanant depuis le jardin. Harry les regarda disparaître et songea que la prochaine fois qu’il les verrait, ce sera pour quitter définitivement Privet Drive...