Harry Potter et la baguette de sureau
Les deux semaines qui suivirent furent les plus calmes qu’Harry ait passés chez les Dursley. Vernon était tellement préoccupé par le départ qu’il en avait oublié Harry, ce qui ne le dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire…
Harry regardait régulièrement le journal télévisé pour avoir d’éventuelles nouvelles des activités des mangemorts, mais il n’apprit rien de bien intéressant à part la chute d’un pont et le passage dans l’ouest du pays d’une tempête dévastatrice. Harry recevait quotidiennement la Gazette du Sorcier dans laquelle il espérait découvrir des informations dignes d’intérêt mais il semblait que le Ministère de la Magie faisait pression sur le journal et exerçait une véritable censure. Le seul article qui valait la peine d’être lu en entier fût l’hommage rendu à Dumbledore. Il l’avait lu au moins dix fois depuis qu’il avait reçu ce numéro de la Gazette.
Le reste du temps s’écoula triste et morne. La journée du 31 sembla filer à toute vitesse comme si on avait utilisé un Retourneur de temps à l’envers.
Il était à présent près de 21 heures et les Dursley attendaient avec impatience l’arrivée des deux sorciers qui devaient les protéger durant le trajet. Ils firent leur apparition à l’heure prévue et ce fut le moment des au revoir. Vernon serra, d’aussi loin que lui permettait la longueur de son bras, la main de Harry. La tante Pétunia l’embrassa sur les deux joues (chose qu’elle n’avait encore jamais faite) et détourna très vite son regard de celui de Harry pour cacher une larme qui lui coula sur la joue. Quant à Dudley, n’étant pas encore totalement remis de sa rencontre avec un détraqueur deux ans auparavant, il se contenta de lui serrer la main, le regard dénué d’expression. Ils montèrent tous les cinq dans la voiture de Vernon, les sorciers installés à l’arrière avec Dudley et les valises déjà prêtes dans le coffre. Harry les regarda s’éloigner dans Privet Drive prenant la direction de King’s Cross.
Harry ne resta pas seul bien longtemps. A 21h15 tapante, alors qu’il surveillait le jardin, il vit soudain apparaitre des silhouettes sur la pelouse et après quelques secondes les effets du sortilège de désillusion s’estompèrent. Il les fit entrer dans la maison, les saluant tour à tour. Il y avait Ron et Hermione, Fred et Georges, Bill et Fleur, Kingsley, Tonks, Lupin, Maugrey et Mr Weasley qui prit la parole :
-Harry, tu es prêt ? demanda-t-il.
-Oui, répondit Harry.
-Descend donc tes affaires, conseilla Maugrey.
Harry s’exécuta et ramena son éclair de feu, sa valise et la cage d’Hedwige qu’ils fixèrent sur les balais de Fred et Georges. Il garda cependant son balai contre lui. Maugrey s’approcha alors de Harry et toucha le haut de son crâne avec sa baguette magique, il sentit alors une sorte de liquide froid s’écouler le long de son corps et comme cela s’était passé deux ans au paravent, il avait pris la couleur et la texture du mur derrière lui. Toute l’escorte fit de même, ils sortirent de la maison et Maugrey prit alors le commandement de la troupe :
-Au signal, on décolle, annonça-t-il.
Plusieurs minutes s’écoulèrent, quand enfin une lionne argentée apparu dans le ciel devant eux. Maugrey en tête, ils s’élevèrent dans la nuit noire.