Les secret des ombres

Le silence était revenu dans la salle.

Rogue, bien qu’encore secoué par ce qu’il venait de vivre, décida de reprendre contenance.

Il claqua des mains, et les chaudrons se rallumèrent aussitôt.

— Très bien, dit-il froidement. Reprenons.

Les mondes peuvent bien s’effondrer, mais les potions, elles, obéissent toujours aux règles.

Les Halliwell et les Salvatore échangèrent des regards discrets, encore étonnés de se retrouver soudain… élèves à Poudlard.

Rogue s’approcha d’eux, la mine méfiante.

— Si vous voulez rester ici pour “protéger” Madame Malefoy, vous suivrez mes instructions comme tout le monde. Pas d’exception.

Damon haussa un sourcil.

— Donc, nous, vampires et sorciers d’un autre monde, on doit faire des potions ?

— Exactement, répondit Rogue sans même le regarder. Et si vous échouez, je vous transforme en crapauds.

Phoebe se pencha vers Piper en chuchotant :

— Il a du caractère, ce prof.

— Je crois qu’on va bien s’entendre, répondit Piper avec un petit sourire.

Pendant ce temps, Liv notait les ingrédients calmement, son ventre à peine arrondi sous sa robe.

À sa main, la bague d’or pâle que Drago lui avait offerte brillait d’un éclat magique.

Pansy Parkinson, assise à la table derrière elle, ne pouvait s’empêcher de fixer cette bague.

Son regard oscillait entre rancune et jalousie.

Et soudain, comme si la vérité lui avait brûlé les lèvres, elle se leva d’un bond.

— ELLE EST ENCEINTE ! hurla-t-elle, le visage déformé par la colère. LIV MALEFOY EST ENCEINTE !

Un silence de plomb s’abattit dans la salle.

Même les flammes sous les chaudrons vacillèrent.

Rogue leva lentement les yeux vers elle, exaspéré.

— Miss Parkinson… pourquoi hurlez-vous une information que tout le monde savait déjà ?

Quelques rires étouffés se firent entendre.

Damon éclata de rire ouvertement.

— Oh, je l’aime, ce prof, lança-t-il.

Piper se tourna vers Pansy, agacée.

— Tu cherches vraiment les ennuis, toi.

Phoebe croisa les bras.

— Attaquer une femme enceinte ? Sérieusement ?

Paige leva les yeux au ciel.

— Typique des jalouses.

Même Chris fronça les sourcils.

— Si t’as un problème avec elle, parle-lui, mais ne te sers pas de sa grossesse comme d’une arme.

Drago, lui, n’avait pas bougé.

Son regard était noir, dangereux.

Il s’avança lentement, la voix tremblante de colère.

— Pansy, tu veux que je te rappelle pourquoi on ne s’est jamais revus après Poudlard ?

Pansy recula d’un pas, surprise.

— Drago, je…

— Avant que Liv n’arrive ici, oui, je t’ai parlé, admit-il. J’ai flirté avec toi. Parce que j’étais perdu. Mais je n’ai jamais rien ressenti pour toi. Pas un seul instant.

Des murmures parcoururent la classe.

Pansy pâlit, la mâchoire serrée.

— Tu mens.

Drago fit un pas de plus.

— Non. Et si tu continues à t’en prendre à ma femme, je jure que je t’enverrai hors de cette école avant que Rogue n’ait le temps de dire expelliarmus.

Rogue leva la main, prêt à intervenir.

— Messieurs, dames, ce n’est pas une scène de théâtre.

Mais à cet instant, Liv porta une main à son ventre.

Son visage se crispa.

— Liv ? appela Stéphanie, inquiète.

Liv tenta de répondre, mais un vertige la saisit.

Son regard se troubla, ses lèvres tremblèrent.

— Drago… je voulais te dire… quelque chose…

Elle n’eut pas le temps de finir.

Ses genoux fléchirent, et elle s’effondra.

— LIV ! cria Drago en la rattrapant de justesse.

Le temps sembla s’arrêter.

Les flammes des chaudrons s’éteignirent, la lumière devint blanche.

Un souffle magique emplit la salle.

Et quand Liv perdit connaissance dans les bras de Drago, une aura dorée entoura son corps — celle d’une magie antique, plus puissante encore que celle des Halliwell ou des Salvatore réunis.