Les secret des ombres
L’infirmerie de Poudlard baignait dans une lumière douce.
Les rideaux de velours bougeaient au rythme du vent du soir, et une odeur d’herbes médicinales flottait dans l’air.
Allongée sur le lit, Liv ouvrit lentement les yeux. Son premier regard fut pour Drago, assis à son chevet, les doigts serrés autour des siens.
Il avait les yeux rougis, les traits tirés, mais un sourire soulagé se dessina aussitôt.
— Tu m’as fait une peur bleue, murmura-t-il d’une voix tremblante.
Liv esquissa un sourire.
— Je crois que je t’ai habitué aux émotions fortes.
Il rit doucement, puis posa son front contre le sien.
— J’aurais pu tout perdre… toi, notre enfant… Je ne survivrais pas sans vous deux.
Elle lui caressa la joue, son regard plein de tendresse.
— Tu ne me perdras jamais, Drago. Et encore moins notre bébé.
Elle posa sa main sur son ventre, que la lumière de la lune effleurait.
Un éclat d’or y passa, comme une lueur vivante.
Drago fronça légèrement les sourcils.
— Cette lumière… elle vient de lui, n’est-ce pas ?
Liv hocha la tête, émue.
— Oui. C’est notre enfant. Il… il me protège. Même dans l’entre-monde, je sentais son énergie. C’était comme s’il me guidait vers la lumière.
Drago resta silencieux, le regard émerveillé.
— C’est le plus beau sort que j’aie jamais vu.
Elle sourit, puis son expression se fit plus grave.
— Dans ma vision, j’ai vu trois femmes. Ta mère, Katherine Pierce… et une entité de lumière. Elles ont dit que notre enfant serait “l’équilibre entre la lumière et l’ombre.”
— Tu crois à cette prophétie ? demanda-t-il doucement.
— Je n’ai plus le choix, répondit Liv.
Son regard se perdit vers la fenêtre.
— Et ce qui m’effraie, c’est qu’elles ont dit que le voile entre les mondes ne se refermerait pas.
Drago prit sa main.
— Alors on le refermera ensemble.
Dans les ombres du château…
Non loin de là, dans les profondeurs de Poudlard, une silhouette encapuchonnée avançait lentement dans un couloir désert.
Sa voix, glaciale, s’éleva dans le silence.
— Elle a survécu… comme prévu. L’enfant est vivant.
Une autre voix, plus grave, répondit dans la pénombre :
— Tu avais promis que la prophétie serait empêchée.
La silhouette leva la tête, laissant entrevoir des yeux d’un vert surnaturel.
— Je la laisserai vivre… pour l’instant.
Mais quand le moment viendra, le sang du Malefoy et du Halliwell me reviendra.
Retour à l’infirmerie…
La porte s’ouvrit soudain. Harry, Damon, Elena, les Halliwell et Rogue entrèrent ensemble.
Harry s’approcha lentement du lit, le regard adouci.
— Liv… je voulais m’excuser. J’ai laissé ma peur prendre le dessus.
Liv lui sourit faiblement.
— Je sais, Harry. Et je te pardonne. Mais promets-moi une chose : ne doute plus de ceux qui m’aiment.
Harry acquiesça, ému.
— Promis.
Damon, adossé au mur, fit un clin d’œil à Drago.
— Belle déclaration. Mais n’oublie pas, Malefoy, si tu lui fais du mal, je t’aspire jusqu’à la moelle.
Drago esquissa un sourire ironique.
— Charmant. Tu serais presque attendrissant.
Phoebe leva les yeux au ciel.
— Messieurs, s’il vous plaît. Pas devant la patiente.
Paige, plus sérieuse, se tourna vers Léo.
— Tu sens cette énergie ? Quelqu’un d’autre est ici, quelque chose…
Léo hocha la tête, inquiet.
— Oui. Le voile reste ouvert. Quelqu’un l’a forcé à demeurer entre les mondes.
Cette nuit-là…
Plus tard, quand tout le monde fut parti, Drago resta auprès de Liv.
Le château était silencieux, et seule la lueur de la lune baignait la pièce.
— Tu dors ? murmura-t-il.
Liv ouvrit les yeux et secoua la tête.
— Non. J’écoute…
— Quoi donc ?
— Le cœur de notre bébé.
Drago sourit, posa sa main sur son ventre. Une chaleur douce monta, accompagnée d’un battement léger, presque magique.
— Tu crois que ce sera une fille ?
Liv rit doucement.
— Ou un garçon. Peu importe. Il aura ton courage… et un peu de mon entêtement.
— Un peu ? répéta-t-il en souriant.
Elle leva les yeux vers lui, son regard plein d’amour.
— Promets-moi juste une chose, Drago. Quoi qu’il arrive, tu protégeras notre enfant. Même de moi, s’il le faut.
Il la fixa longuement, bouleversé.
— Non, Liv. Pas “même de toi.” On le protégera ensemble. Toujours.
Il l’embrassa tendrement.
Et dans la lueur de la lune, la bague de Liv se mit à briller, projetant un rayon d’or vers la fenêtre.
Dehors, dans le ciel au-dessus de Poudlard, une étoile filante traversa la nuit — et son éclat s’éteignit sur une ombre qui les observait encore.
“Le combat ne fait que commencer.”