Le Corbeau. Saison 1

Chapitre 87 : IV Révélations

3580 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:09

           CHAPITRE IV : REVELATION

 

           Chun flottait quasi littéralement sur les brins d’herbe d’une plaine verdoyante. Il faisait beau. Les rayons du soleil lui chauffaient agréablement le visage. Elle apprécia la caresse du vent sur son visage et le parfum des fleurs. Mais malgré toutes ces sensations agréables, elle pleurait. Quelque chose n’allait pas dans ce tableau. Quelque chose manquait. Elle sentit une présence derrière elle et se retourna. Debout à quelques mètres d’elle, un homme tout habillé de noir se tenait. Il avait des cheveux et des yeux ténébreux. Chun aurait voulu lui bondir dans les bras, mais l’expression mélancolique de ses yeux la figea.

« Cherche la vérité, lui dit Pierrick.

-Quelle vérité ? demanda t-elle. Où dois-je chercher ?

-Les Gardiens de l’Epée.

-Qui sont-ils ?

-Regarde. »

Chun pivota dans la direction désignée par Pierrick. Ses yeux s’écarquillèrent. Quand elle se tourna de nouveau vers le Corbeau, il avait disparu. A sa place, il n’y avait qu’un panache de plumes noires.

           Chun se réveilla. Elle regarda autour d’elle et se souvint qu’elle était dans la chambre d’Emilie Chaldo. Un pichet d’eau et un verre étaient posés sur la table de nuit. Elle s’assit sur le bord du lit et s’en versa un verre. Elle le but par de lentes gorgées. Pierrick lui manquait toujours. Cela ne servait à rien de vouloir l’oublier s’il venait hanter ses rêves. Surtout maintenant qu’une partie de lui grandissait dans ses entrailles. Doucement, elle passa sa main sur son ventre. Comment n’avait-elle pu s’en rendre compte ? Elle se souvint de son rêve dans les moindres détails. Une personne connaissait la vérité sur le passé de Pierrick. Ce passé qui l’avait poussé loin d’elle. Elle s’habilla et descendit.

           Jacques fut le premier à la voir. Jonas et Franck dormaient sur des divans du bar. Le policier vint la prendre dans ses bras. Emilie sortit de son bureau où elle avait certainement passé la nuit vu sa coiffure en bataille. D’un coup de baguette, elle se recoiffa.

« Je vois que tu es levée, dit-elle. Pas de café pour toi, tu auras juste le droit à une tisane. »

Elle agita sa baguette vers le bar et plusieurs tasses se posèrent sur le comptoir. Jonas et Franck se réveillèrent et vinrent demander à la jeune femme comment elle se sentait.

« Je me sens vide, dit-elle. Mais je dois aller de l’avant. Je ne dois pas attendre Pierrick sans rien faire. Je dois le chercher et découvrir ce qui s’est passé. Qu’est-ce qui est caché dans son passé ? Et ça, une seule personne peut me le dire. Charles Maldieu.

-Comment sais-tu ça ? questionna Jonas.

-Pierrick est venu me le dire en rêve. J’ai juste une question pour toi Emilie. Sais-tu quelque chose sur Pierrick ?

-La seule chose que je peux te dire sur Pierrick c’est qu’il n’était pas l’enfant de Gilles et Françoise, avoua Emilie. Ils l’avaient adopté juste avant de partir pour la Chine. Je n’ai rien dit car c’était à Pierrick de te le dire. Si tant est qu’il ait été au courant. Il n’a jamais rien dit laissant penser qu’il savait que mon frère et sa femme n’étaient pas ses parents biologiques. Je ne sais rien de plus. Je te le jure.

-Alors allons voir ce Charles Maldieu, dit Jacques.

-Vous ne pouvez pas venir monsieur Mareau, dit Franck. Nous allons au Ministère et vous n’êtes pas autorisé à y entrer.

-Je ne vais pas laisser Chun y aller seule.

-Nous allons avec elle, assura Jonas. Nous voulons savoir aussi.

-Jacques, ils ont raison, tempéra Chun. Tu ne peux pas venir.

-Le médecin a dit que tu devais te reposer, plaida Jacques.

-Je me reposerai. Mais après. Je ne dois pas seulement le faire pour moi ou Pierrick. Je dois le faire aussi pour notre enfant. »

Jacques baissa les yeux.

« Ramenez-la vite, finit-il par dire. »

           Chun, Jonas et Franck apparurent dans le hall du Ministère. Tout était calme. La plupart des bureaux n’avaient pas encore ouvert. Ils allèrent directement vers l’aile est et le Département des Chasseurs. Ils saluèrent rapidement Andreo Filipelli en passant mais ne s’attardèrent pas. La secrétaire de Maldieu n’était pas encore là. Ils allèrent donc frapper directement à la porte de son bureau.

« Entrez, fit la voix de Maldieu à travers la porte. »

           Charles Maldieu avait toujours cette expression semi-amusée sur le visage. Comme si tout ce qui s’était passé durant les jours précédents n’avaient été rien d’important. Il sourit à Chun. La jeune femme ne le lui rendit pas. Ce n’était plus le temps des sourires. Elle voulait savoir. Elle savait que le chef des Chasseurs connaissait la vérité sur le passé de Pierrick. Une vérité que le Corbeau lui-même ignorait il y a encore peu de temps. Une vérité qui l’avait poussé à partir en la découvrant, abandonnant Chun et ses amis. Une vérité que ne pouvait imaginer Chun. Elle ignorait comment elle réagirait en l’apprenant. Mais elle ne partirait pas sans savoir.

           Chun s’assit sur le siège que lui désigna le directeur du Département des Chasseurs. Franck s’assit aussi. Jonas préféra rester debout, tel un gardien. Pour lui, Pierrick était plus qu’un coéquipier, c’était un ami. Il attendait les révélations de Maldieu.

« Que me vaut votre visite ? demanda Maldieu sur un ton poli.

-Pierrick, souffla Chun.

-Nous le cherchons. Soyez-en assurée. Vous serez la première au courant quand nous l’aurons retrouvé.

-Je veux savoir.

-Savoir quoi mademoiselle Yang-Li ?

-Qu’est-ce que vous lui avez fait ? Qu’est-ce que vous cachez dans son passé ?

-Mademoiselle Yang-Li…

-Dis-lui, coupa une voix dure. »

François Garde venait d’entrer. Il fixait Maldieu d’un regard intense et sans faille. Maldieu perdit son air habituel au profit d’une expression très sérieuse. Le temps de l’amusement était fini.

« Tu te rends compte de ce que cela implique ? questionna Maldieu.

-Je m’en fous, dit Garde. Nous avons trop attendu. Il sait maintenant. Combien de temps crois-tu qu’il se passera avant qu’il ne revienne et décide de nous le faire payer ? Il en a le droit. Cette jeune femme, et ces deux chasseurs ont le droit de savoir également. Si tu ne leur dis pas, je le ferais. Et si tu « oublies » quelque chose, pareil.

-Ce passé te hante tellement alors.

-Tous les jours. Sans exception. Et ce, jusqu’à la fin. »

           Maldieu détourna le regard et ouvrit un tiroir de son bureau. Il en sortit une photo. La photo représentait plusieurs individus regroupés autour d’un bébé dans un berceau. Il ne devait avoir que quelques jours à peine. Maldieu tendit la photo à Chun. La jeune chinoise la regarda avec attention. Les personnes qui s’animaient sur le papier glacé n’arboraient aucun sourire malgré la naissance d’une vie. Elle y reconnut Charles Maldieu malgré les années de moins. Et François Garde. Elle vit également Françoise et Gilles Chaldo dont elle avait déjà vu des photos, ils se tenaient chacun d’un côté de la photo, aucun lien amoureux ne semblait les unir à ce moment là. Il y avait trois personnes qu’elle ne connaissait pas : une femme aux cheveux longs auburn, un homme de trente ans portant des lunettes rondes, et un autre qui lui ressemblait mais avec au moins une trentaine d’années de plus et qui se tenait au centre. Elle avait déjà vu quelque part le visage de ce dernier. Mais ce qui surprit le plus Chun, c’était l’homme qui se tenait sur la droite à côté de Maldieu. Trait pour trait, c’était Pierrick. Seul l’expression du regard n’était pas la même. Malgré l’absence de joie visible, son regard était moins sombre que le Corbeau. Moins tourmenté.

           Chun leva un regard interrogateur vers Maldieu. Garde s’était assis dans un fauteuil près de la cheminée éteinte.

« Pierrick, fit-elle. C’est impossible. Il n’avait que dix-sept ans quand ses parents sont morts. Il ne peut pas avoir posé avec eux plus tard.

-Ce n’est pas votre Pierrick, dit Maldieu.

-Quoi ?

-Je vais tout vous dire. Mais pour que vous compreniez, je dois commencer par le début et le contexte. Cette photo a été prise il y a vingt-et-un ans. Le vingt-six aout 1961.

-Une semaine après la naissance de Pierrick. Ce bébé est donc…

-A l’époque, le Seigneur des Ténèbres était en pleine ascension. Ces méfaits, ces crimes gagnaient en nombre et en cruauté. Il réunissait de plus en plus d’adeptes dans beaucoup de pays. Y compris en France. Nous ignorions quel but il poursuivait. Tout ce que nous savions, c’est qu’il fallait l’arrêter au plus vite. Seulement, il était le plus puissant mage noir que nous n’ayons jamais connu. Même Grindelwald ne tenait pas la comparaison. D’un côté, il se fortifiait, de l’autre, nous nous affaiblissions. De plus en plus de sorciers préféraient s’écarter de son chemin. Courage fuyons. Je ne peux leur lancer la pierre car ils ont fait ce qu’ils jugeaient le mieux pour eux et leurs proches. En Angleterre, la lutte était menée par le professeur Albus Dumbledore. Il avait créé un groupe appelé l’Ordre du Phénix. Un groupe en marge du Ministère britannique, de plus en plus gangréné par la corruption du Seigneur des Ténèbres. Nous avions le même problème ici. Nous ne savions plus à qui nous fier. Je n’avais, pour ma part, confiance qu’en quelques uns de mes hommes. J’avais été nommé chef du Département des Chasseurs depuis peu. Et un jour, il y a vingt-trois ans, le professeur Faros est venu me voir. Il était un des plus illustres sorciers de notre temps, tout comme le professeur Dumbledore. Il enseignait l’arithmancie à l’Académie Beauxbâtons et participait à des recherches poussées avec le Département de Magie Expérimentale. Il m’a dit avoir un projet pour nous donner les moyens de combattre Vous-savez-qui. Il me l’a exposé. J’ai eu peur un moment. A quelles extrémités nous mèneraient cette époque de terreur ? Mais nous n’avions pas le choix. Du moins, c’est ce que je pensais alors. Le professeur Faros avait déjà le concours de son fils, Julien Faros qui travaillait au Département Secret, ainsi qu’une de ses collègues : Mélina Sarla. »

           Chun regarda la photo. Elle se souvenait où elle avait déjà vu cet homme de soixante ans. Elle avait vu un portrait de lui à Beauxbâtons. Pauline Tréveune l’avait présenté comme Antoine Faros, un ancien directeur de l’Académie. Ce trentenaire était donc son fils. Quand à la femme aux cheveux auburn, il devait s’agir de Mélina Sarla.

« Je devais recruter des chasseurs pour participé au projet, continua Maldieu. J’ai d’abord demandé à celui en qui j’avais le plus confiance, mon ancien coéquipier quand nous étions à la section AI puis à la S : François Garde. Il n’était pas très chaud mais connaissait la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvions. J’ai dû le convaincre mais il a accepté.

-Je n’aurai peut-être pas dû, dit Garde. Ce jour me hante depuis.

-Nous avons convaincu Gilles Chaldo qui était un des éléments les plus prometteurs de la section IRIA. Ainsi que Françoise Cidal, elle aussi de la IRIA. Elle devint quelques années plus tard, madame Chaldo. Il nous en manquait un. Le plus important pour nous qui allions former les « Gardiens de l’Epée ». Pour son projet, le professeur Faros avait besoin du concours d’un chasseur en particulier. Le combattant le plus émérite, l’agent le plus prometteur, celui qui fut nommé à l’époque chef de la section S malgré son jeune âge : Pierrick Corvus. A droite sur la photo. »

           Cet homme qui ressemblait à Pierrick comme une copie conforme était donc Pierrick Corvus, chef de la section S à l’époque. Mais pourquoi une telle ressemblance.

« Corvus était très puissant. Je crois que nous n’avions jamais vu un flux magique si puissant dans un seul être. Mis à part certains mages noirs. Mais eux, l’avaient augmenté par des moyens artificiels. Seulement, nous voulions créer une arme qui puisse détruire Vous-savez-qui. Et Corvus ne serait jamais assez puissant même en lui faisant absorber de la potion de puissance en quantité. D’ailleurs, en trop grande proportion, cette potion ronge l’esprit. C’est ce qui est arrivé à Kylian Névris. Il nous fallait autre chose. Une arme que nous aurions forgé nous-mêmes. Une épée pour pourfendre le mage noir le plus puissant de notre temps. C’est pour ça que nous avons lancé ce projet : le projet GLADIUS.

-Qu’avez-vous fait ? demanda Chun.

-Nous avons recruté une jeune fille qui vivait dans la rue, se prostituant parfois pour se payer à manger. Nous lui avons offert le gîte et le couvert en échange de son corps.

-Elle s’appelait Hélène Barton, précisa Garde. Elle n’avait que seize ans et était de famille sorcière. Mais à l’époque, cela ne signifiait parfois plus rien. Toute sa famille avait été tuée sous ses yeux. Elle fut même violée entre leurs cadavres mais laissée en vie. Elle se foutait de sa propre vie. Elle aurait aimé mourir je pense. Mais l’instinct de survie était encore présent en elle. Elle ne retourna jamais à Beauxbâtons et mendia dans la rue. Vendant ce corps dont elle ne voulait plus. Désespérée, elle ne parlait plus et accepta notre offre comme une délivrance. Malgré les souffrances qui l’attendaient. »

           Garde avait de nouveau baissé les yeux vers le sol. Ses souvenirs avaient l’air particulièrement douloureux pour lui.

« Officiellement, nous l’avons faite passer pour morte, reprit Maldieu. Même si cela n’aurait rien changé. Personne ne la cherchait. Le projet GLADIUS du professeur Faros était de donner naissance au plus puissant combattant. Il fit un double embryonnaire de Corvus et le plaça dans l’utérus de mademoiselle Barton. Durant ses neuf mois de grossesse, elle subit des sortilèges, ingéra des potions, participa à des rituels. Tout cela dans le but d’augmenter la puissance de notre arme.

-Arrêtez, murmura Chun.

-Et au bout de neuf mois, elle donna naissance à cette arme.

-Arrêtez.

-Elle est morte en couche. Mais nous avions ce que nous voulions. Une arme puissante pour combattre Vous-savez-qui et les mangemorts. Nous l’avons appelée : Gladius.

-ARRÊTEZ ! »

           Chun était effondrée. Elle n’osait plus lever les yeux. Tout était faux. Rien ne pouvait être vrai. Ce n’était pas possible.

« Vous mentez, souffla t-elle. Ce… Pierrick n’est pas une arme. C’est un être humain comme les autres.

-J’aimerai que ça soit vrai, dit Maldieu. Mais je ne vous ai dit que la vérité. Pierrick n’a ni père ni mère naturel. Il est une copie de Corvus. Une copie améliorée, fortifiée. Hélène Barton ne fut que sa porteuse. Cette partie du projet fut un succès. Nous devions maintenant attendre pour utiliser cette arme. A trois ans nous avons commencé son entraînement. C’est Corvus qui s’en chargea. A quatre ans, il maîtrisait même les impardonnables. Et à cinq ans, il n’avait plus besoin de formuler.

-C’est impossible, dit Franck.

-Et pourquoi monsieur Vinol.

-La Trace. Tout sorcier nait avec elle et elle ne disparait qu’à l’âge de dix-sept ans.

-Vous oubliez une chose. La Trace n’existe pas partout. La Chine, par exemple, ne l’a jamais imposée à ses enfants. Pour un sorcier aussi érudit et puissant que le professeur Faros, l’effacer du corps de Gladius fut une formalité. Il n’y avait qu’un seul problème. Gladius était puissant et démontrait une grande intelligence. Mais aussi, un désordre mental important. Certains d’entre nous, craignaient de perdre le contrôle. Nous avons donc décidé de l’envoyer au combat. Tout d’abord pour le tester en situation réelle. Corvus l’accompagnait toujours durant ces actions. A cinq ans, il a détruit à lui seul un repaire de mangemorts, les tuant tous. »

           Chun sanglotait. Elle ne savait plus ce qu’elle devait croire. Cela expliquait pas mal de chose. Pierrick avait donc déjà tué à l’âge de cinq ans. Non. Ce n’était pas lui. Gladius n’était pas Pierrick. Un même corps mais pas le même esprit.

« Durant un an, Gladius était devenu le cauchemar des mangemorts. Ils ignoraient tout de lui car aucun ne survivait à ses attaques. Un bruit courait comme quoi nous avions un monstre à notre service. Ils n’avaient pas tort d’un certain point de vu. Mais une nuit, tout a été chamboulé. Des mangemorts au service de Malgéus étaient au courant de l’existence de Gladius. Nous n’avons appris que plus tard que Mélina Sarla était une mangemort infiltrée. Une non-marquée. Les mangemorts nous ont attaqués. Ce fut un combat terrible durant lequel Corvus perdit la vie, tué par Malgéus. Malgré son attitude profondément détachée, Gladius avait développé des sentiments humains. Il avait déjà donné la mort mais n’était pas préparé à affronter celle de ses proches. Sa puissance magique a échappé à son contrôle. Malgré tout, Gladius n’était qu’un petit garçon. La pression magique était trop forte pour lui. Plusieurs mangemorts sont morts par le seul dégagement de sa puissance. De même, Julien Faros mourut de la même façon. Ce qui n’arrangea pas l’état d’esprit de Gladius. Nous avons essayé de le contenir. J’y ai perdu un bras. Le professeur Faros réussit à scellé sa puissance. Mais le mal était fait. Nous savions que nous ne pourrions jamais le contrôler. Nous voulions le détruire. Mais le professeur Faros s’y opposa. De même que les Chaldo. Ils estimaient avoir fait assez de mal à cet enfant et devoir lui offrir une vie normale. Le professeur Faros modifia sa mémoire. Gladius disparut, donnant naissance à un enfant qu’adoptèrent les Chaldo et qu’ils appelèrent Pierrick, en souvenir de Corvus. Les Chaldo quittèrent les Chasseurs et partirent en Chine. C’était surtout pour mettre Pierrick hors de porté de Malgéus.

-Tu m’as laissé croire que Pierrick était mort en même temps que Gilles et Françoise en Chine, dit Garde.

-Tu n’aurais jamais approuvé son entrée aux Chasseurs. Mais c’était sa place. Je devais m’assurer moi-même que Pierrick était mort. Georges a rendu malade Dakus pour me permettre d’aller à sa place en Chine. Même s’il ignorait pourquoi je souhaitais réellement m’y rendre. Quand j’ai trouvé Pierrick, il était entouré des cadavres de ses parents, de ceux des parents de sa petite amie, et bien sûr de celui de Su. Il y avait aussi pas mal de corps de soldats moldus. Et la je l’ai senti. Sa puissance n’était pas aussi effrayante que par le passé, mais elle était supérieure à beaucoup. Je sentais que Gladius allait réapparaître. »

 

 

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