Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé

Chapitre 2 : Chapitre II Un Breton à Little Whining

1550 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:15

CHAPITRE II : UN BRETON A LITTLE WHINING

 

           Harry Potter s’ennuyait loin de ses amis. Il n’attendait qu’une chose, les rejoindre au Terrier, la demeure des Weasley. Il savait qu’il n’avait plus très longtemps à attendre mais justement, le savoir rendait l’attente plus longue encore. Deux jours plus tôt il avait reçu une lettre du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, lui annonçant qu’il comptait venir le chercher vendredi. C’est-à-dire le lendemain. En attendant, le jeune sorcier passait le temps en étudiant les journaux ou, comme à l’instant présent, en se promenant dans les rues de Privet Drive.

           Il se demandait s’il verrait son ami Yannig Teñval cet été. Le breton lui avait promis de lui rendre visite. Mais peut-être était-il en mission pour l’Ordre du Phénix. Quand reverrait-il la silhouette sombre et élancée du jeune homme ? Leur amitié ne datait que de l’année dernière mais Harry y tenait comme à celle de Ron ou d’Hermione. Il savait que le breton était capable de tout pour protéger les gens autour de lui. Il l’avait vu plusieurs fois se battre pour protéger sa petite sœur Luna ou d’autres élèves d’« ammerdour » comme il disait dans sa langue natale. Il avait été témoin de son abnégation lorsqu’il dut aller jusqu’à se briser le poing pour briser la coquille d’un œuf de sombral et permettre au petit de naître. Il avait tout fait pour qu’éclate la vérité sur le retour de Voldemort, s’attirant les foudres de Dolorès Ombrage. Harry se souvenait surtout du jour où Teñval s’était énervé réellement. Le jour où Ombrage avait commis l’erreur de dire que Cédric Diggory était mort accidentellement. Teñval était rentré dans une colère noire et avait failli la tuer sans l’intervention de Luna pour calmer son grand frère. Même renvoyé, Teñval avait continué le combat. Et il fut d’un grand secours lors de la bataille contre les mangemorts au ministère. Démontrant son courage en combattant Voldemort lui-même. Utilisant toute la force démoniaque enfermée en lui. Et se sacrifiant pour protéger Harry. Car il était mort ce soir là. Et avait ressuscité.

           Harry espérait le revoir rapidement. Il savait que maintenant que le breton avait terminé ses études, ce serait plus difficile. Mais Teñval lui avait enseigné le courage nécessaire pour continuer le combat.

           « Alors on se promène, lança une voix sombre et familière derrière lui. »

Harry se retourna et vit Teñval qui lui souriait.

« Yannig ! s’exclama t-il.

-Demat Harry. Comment vas-tu ?

-Bien mieux maintenant. Je me sentais un peu seul. Justement je pensais que j’aimerais te revoir rapidement.

-Je te l’avais promis. Et puis je voulais te voir avant qu’Albus ne t’emmène au Terrier.

-Tu sais qu’il vient me chercher.

-Y’a plutôt intérêt à ce qu’il me dise ce genre de chose. Tu dois être content de savoir que tu vas revoir Ron et Hermione bientôt.

-J’ai hâte d’être à demain.

-Tu leur passeras le bonjour de ma part.

-Tu pourrais passer nous voir là-bas.

-Je pense je viendrais de toute façon. C’est un peu le deuxième quartier général de l’Ordre.

-Tu as déjà fait des missions ?

-Non. Albus veut me confier une mission très spéciale d’après ce qu’il m’a dit. Mais j’attends qu’il m’en dise plus. En attendant je m’entraîne avec mon grand-père. Il m’apprend ce qu’il me reste d’enseignable des arts druidiques.

-Des nouvelles des mangemorts ?

-Pour l’instant très peu. Voldemort prépare quelque chose mais on ignore quoi. La perte de la Prophétie fut un choc rude pour lui. Il est obligé de reconsidérer toute sa tactique.

-Tu connaissais l’existence de la Prophétie d’après ce que m’a dit Luna.

-C’est vrai. Les Teñval ont toujours combattu les mages noirs. Voldemort ne fait pas exception. Peu de gens connaissent l’existence et encore moins le contenu de la Prophétie te concernant. Les Teñval font parti de ces quelques élus. Albus a toujours su qu’il pouvait avoir confiance en nous, que nous ne dévoilerons jamais rien à l’ennemi. Car nous connaissons mieux le mal que Voldemort lui-même. Il passe de génération en génération parmi les membres du clan.

-Drougael ?

-Oui. Il est un mal terrible. Pour l’empêcher de nuire, il a fallut l’enfermer en nous-même. Notre clan a choisi de supporter ce fardeau.

-Vous vous êtes sacrifié pour le bien de ce monde. Et vous continuez à combattre alors que personne ne vous en voudrait de vouloir rester en paix. Pourquoi ?

-Parce que nous ne pouvons pas vivre en paix tant que d’autres souffrent. Parce que le combat contre le mal est notre raison d’être. Et que ce combat ne cessera jamais.

-Oah !

-Je sais ça fait cliché. On est comme ça dans la famille, on aime les grandes phrases philosophiques.

-Je vois, ria Harry. Et comment va Luna ?

-Elle est rentrée hier chez elle. Elle a passé deux semaines à Brocéliande. Elle va très bien.

-Et Cho ?

-Luna parle trop.

-C’est vrai. Mais c’est surtout que je vous ai vu ensemble le soir du festin de fin d’année.

-Est-ce que par hasard ce ne serait pas toi le responsable de la bosse qu’arborait Mickaël Corner le lendemain en montant dans le train ?

-Peut-être.

-Je crois que j’ai une mauvaise influence sur toi, sourit le breton. Ça fait quel effet ?

-Un bien fou. Alors, Cho ?

-On est resté en contact. Elle me pose encore des questions sur Cédric, mais également de plus en plus sur moi. Luna dit que c’est bon signe. Elle est en Chine en ce moment.

-Luna a raison, c’est bon signe. Tu as peut-être tes chances.

-Pour le moment, elle est toujours avec Corner.

-Si tu veux je m’en occupe.

-Très drôle. C’est chez toi ? »

           A mesure qu’il discutait, Harry et Teñval avait marché jusqu’au 4 Privet Drive. L’oncle Vernon lavait sa voiture à l’aide d’un tuyau d’arrosage. Par la fenêtre de la cuisine, Harry vit Dudley regardé la télé en mangeant un pot de glace au chocolat.

« Oui, répondit Harry. Allons ailleurs.

-Attends, je voudrais dire bonjour à ton oncle, dit Teñval avec malice. Bonjour monsieur Dursley. »

L’oncle Vernon se tourna vers Teñval et faillit tomber à la renverse en le reconnaissant.

« Nous ne lui avons fait aucun mal ! s’écria t-il immédiatement.

-Je sais, rit le breton.

-Alors que faites-vous ici ?

-Je rends visite à un ami. Mais vous avez l’air suspect, dit Yannig en s’approchant de l’oncle Vernon, figé sur place. Vous vous défendez un peu vite je trouve. Vous êtes sûr de n’avoir rien à vous reprochez. »

Teñval avait pris ce ton froid et sombre qu’Harry connaissait bien. Ce ton qui pouvait donner la chair de poule à n’importe qui.

« Je vous assure, se défendit l’oncle Vernon.

-Je connais plusieurs méthodes plus ou moins agréables pour savoir si vous me dîtes la vérité. »

L’oncle Vernon était visiblement terrifié. Harry se retenait de ne pas éclater de rire, ce qui aurait gâché l’effet de son ami. Ce fut Teñval qui mit fin à l’atmosphère tendue en disant d’un ton plus léger :

« Je plaisantais. Mais j’espère que vous vous souviendrez de cette peur que vous avez ressentie. Elle n’est rien à côté de ce que je peux faire en réalité. »

Malgré le ton léger, ces derniers mots firent plus peur à l’oncle Vernon que ceux qui l’avaient précédés.

           Teñval se tourna de nouveau vers Harry qui se tenait les côtes en refreinant son fou rire. Le breton ria et posa une main sur l’épaule de l’adolescent.

« Je dois rentrer, dit-il. J’ai un entraînement avec mon grand-père. J’essayerais de venir vous rendre visite à tous au Terrier. Kenavo.

-Kenavo. »

Et en arrachant un bruit de surprise à l’oncle Vernon, Teñval transplana.

 

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