Mangemort contre sa volonté.
Dans ce cachot sombre, si sombre que je n'en voyais pas la taille, je cherchais la force nécessaire pour rester debout. Mes mains accrochées à des chaîne suspendues au plafond et mes poignées en sang, je n'entendais que les goutes de celui-ci s'écraser sur le sol. Si je me laissais tomber, j'en souffrirais qu'encore plus, et la flaque de sang qui ornait le sol n'en serait qu'amplifiée.
« Prenez moi à sa place ! »
Cette phrase envahissait mon cerveau. Cette voix qui hurlait dans mon esprit était bien la mienne. En sentant le sang couler le long de mes bras écorchés, je regrettais ces paroles, pourtant, je souriais à chaque fois que j'y repensais. Grâce à cette phrase, mon frère jumeau était libre, dans le magnifique château qu'était Poudlard, la célèbre école de magie d'Écosse.
Tout le monde voulait que je sois celle qui mettrait une nouvelle fois en place l'Armée de Dumbledore, mais j'avais laissé mon frère s'en charger. Le plus courageux de nous deux, c'était lui.
« Dis nous où est Neville Londubat ! »
Le Mangemort avait crié si fort cette fois là... Sa baguette était pointée sur moi avec une telle fermeté... Pourtant j'avais aucunement peur pour ma propre vie. J'avais pleuré, mais pas à cause de ce questionnement sur la fin peut-être proche de mon âme. Ils avaient été trois face à moi, mais j'avais peur pour mon frère qui était déjà parti loin de chez moi, loin de moi, pour Poudlard.
« Vous avez tué ma Grand Mère ! »
Mes larmes avait coulé devant le cadavre de ma Grand Mère, celle qui nous avait élevé, moi et Neville, mais les sorciers adeptes de magie noire avaient semblé ne pas vouloir les supporter. Je m'étais faite alors propulsée contre l'armoire en verre du salon suite à cette exclamation. Mon corps contre les bouts de verre, je m'étais écorché de toutes parts. J'avais reçue le sortilège Doloris.
Ils avaient su pour la résistance au sein de Poudlard. Ils savaient que les membres de l'AD avaient laissé Neville les guider.
« C'est moi ! C'est moi qui devait mettre en place la résistance ! Prenez moi à sa place ! »
Ça devait faire une semaine ou peut-être deux que j'étais ici. J'allais sûrement mourir. Mes blessures n'avaient pas été refermées depuis, et je me sentais de plus en plus faible par ma mal nutrition et ma fatigue. Mon heure allait finir par sonner, mais je n'avais pas peur. Neville allait bien. Certes, je ressentais sa tristesse et sa peur de ne plus jamais me revoir. J'espérais juste qu'il ressentait la confiance que j'avais en lui, et qu'il la ressente à son tour.