Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 24 : Chapitre 22 : Mauvaises surprises et drôles d'alliances

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:39

 

Harry Potter et le secret du Graal

 

Chapitre 22 : Mauvaises surprises et drôles d'alliances

 

 

 

 

 

Le printemps arrivait enfin et Camelot semblait trouver une nouvelle jeunesse sous les rayons d'un soleil encore paresseux. Le vent venait parfois rappeler que les vêtements chauds n'étaient pas encore tout à fait prêts à rentrer dans les armoires. Le parc de Poudlard commençait à se parer de fleurs et l'herbe reprenait peu à peu sa verdure accueillante. Il y a encore quelques jours de cela, Harry n'aurait pas pensé pouvoir encore être émerveillé par le spectacle de la nature qui se réveillait enfin. Son coeur était encore lourd de la disparition si soudaine (et pourtant depuis si longtemps prévu pensa-t-il) de Govannon. Il s'en était énormément voulu pendant bien longtemps mais, finalement, les paroles du roi Arthur lui revenant en tête, il comprit qu'il n'aurait pu empêcher le sacrifice du forgeron légendaire. Et bien que l'absence de l'illustre personnage se faisait toujours cruellement sentir, comme l'avait prévenu Arthur, au moins parvenait-il à ne plus se sentir coupable.

Govannon aura été un bien curieux personnage pour lui. Il avait bien sûr prévu ses funérailles de longue date et ne souhaitait pas de cérémonie ou même le moindre hommage. Il ne souhaitait pas que quiconque pleure sur son sort et Harry avait finalement compris la liesse qui s'était emparée des chevaliers après leur retour de la demeure de Rogue. Lui-même aurait aimé faire bonne figure face à Govannon, même s'il doutait qu'il ait pu paraître si heureux en de telles circonstances.

Cela lui faisait drôle néanmoins qu'une telle figure de la légende arthurienne ait fini ses jours ainsi et surtout maintenant. Il lui était soudain apparut que cela signifiait peut être que la véritable tâche de l'assemblée de la table ronde était sur le point de se conclure. Et il ne pouvait pas nier qu'une certaine pointe d'angoisse le tenaillait lorsqu'il pensait qu'il était désormais au centre de toute cette histoire. Etait-ce vraiment la fin de la légende ? Est-ce que sa mère savait qu'il serait un jour celui sur lequel tout reposerai ? S'il l'emportait sur Voldemort, est-ce que le mal serait enfin vaincu comme l'annonçait le retour du roi Arthur dans les romans ? Il se posait tant de questions parfois que la tête finissait par lui tourner. Heureusement, Ginny l'accueillait toujours dans ses bras pour le réconforter. Dans une moindre mesure, Hermione qui insistait pour que Ron et lui fassent les devoirs prévus dans le manuel était aussi assez efficace.

Le temps s'écoulait peu à peu au château dans un calme étrange. Depuis l'attaque de Poudlard repoussée par les défenses de Camelot et les chevaliers, les mangemorts se tenaient étrangement tranquilles. Pour beaucoup de monde, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, Voldemort préparait un gros coup. Quelque chose qui surprendrai tout le monde et qui ne pourrait être en aucun cas une raison de se réjouir. Comme il avait été convenu, McGonagall avait essayé de contacter Rogue. Mais celui-ci était injoignable par quelque moyen que ce soit.

 

« Cela confirme que Voldemort doit préparer une grosse affaire, avait dit Lupin lors d'une nouvelle réunion. Rogue ne doit pas pouvoir s'absenter suffisamment discrètement pour nous répondre.

_ Ou alors il s'est enfui, avait répliqué Hervé des Mares.

_ Non, ça ne collerait pas, avait répondu Tonks. Il n'aurait pas été jusqu'à tuer Dumbledore de sa main pour ensuite abandonner le poste qu'il a ainsi pu garder. »

 

L'ordre faisait de son mieux pour intercepter le moindre indice des agissements de Voldemort mais, jusqu'à présent, cela n'avait plus rien donné. Les chevaliers, en attendant, se contentaient d'assurer la sécurité du château et de ses alentours.

Harry trouvait que tout cela était parfois trop calme. Par moments, il craignait vraiment que Voldemort n'ait trouvé un moyen de cacher son dernier horcruxe dans un endroit qui ne lui permettrait plus de le retrouver. Mais très vite, il se rangeait à la raison qui voulait que jamais son pire ennemi ne se séparerait de son dernier morceau d'âme en ce moment. Il ne pouvait qu'attendre, entre les bras de Ginny ou entre les pages de son manuel de révision, que Voldemort se manifeste enfin. La désertion du château par tous les autres élèves de l'école avait au moins ceci de bénéfique que les deux amoureux n'avaient plus beaucoup de risques de tomber sur quelqu'un d'autre lorsqu'ils s'accordaient un moment intime. Luna entraînait souvent Neville jusqu'au dortoir abandonné des Serdaigles tandis que Hermione et Ron passaient un temps incroyablement long à la bibliothèque où Harry doutait fortement qu'il reste suffisamment de livres que la brune n'ait pas lu qui justifierai tant d'assiduité. Il ne restait plus à Ginny et à lui que de choisir un endroit tranquille selon leur humeur comme la salle sur demande ou la salle de bain des préfets, surtout depuis que Harry avait appris une formule capable de repousser les fantômes. Il ne tenait pas à ce que Mimi geignarde vienne briser l'ambiance.

Toutefois, à la fin de la journée, une fois les devoirs et les jeux amoureux terminés, les adolescents se retrouvaient tous invariablement au dortoir des gryffondors. Ils discutaient parfois jusque tard, trouvaient encore le moyen de s'amuser, voir de perdre tout contrôle de la situation, notamment lorsque Hermione et Harry leur avait montré une vraie bataille de polochons moldue. Harry devait le reconnaître, malgré la tension toujours présente et l'attente interminable, il se sentait bien. Il se sentait entouré de gens de confiance auxquels il aurait pu tout dire. A part les histoires de couples trop intimes (Ron ne voulait surtout rien entendre concernant sa soeur), les jeunes sorciers ne se cachaient rien. Harry sentaient que les épreuves endurées les avaient faits mûrir.

Il aurait bien aimé que le calme perdure encore, même s'il savait que la fin ne faisait qu'approcher. Un matin, alors qu'ils étaient en train de prendre leur petit déjeuner, les chouettes (bien moins nombreuses qu'à l'ordinaire) entrèrent dans la grande salle. La plupart apportaient du courrier aux professeurs restants et notamment à McGonagall. Ron reçut une lettre du terrier. Craignant une mauvaise nouvelle, il déchira l'enveloppe avec fébrilité tandis que Ginny, nerveuse se penchait par dessus la table pour lire avec lui. Hermione repoussa la gazette du sorcier qu'elle recevait quotidiennement et tous attendirent angoissés que Ron ait lu la lettre. Il dût apparemment s'y reprendre à deux fois puis Ginny et lui émergèrent de derrière le parchemin en souriant. Harry qui n'en pouvait plus, pris la lettre et lu. L'écriture apparemment un peu trop rapide de Mrs Weasley informait ses enfants que Fleur attendait un heureux événement d'ici à huit mois. Harry, Hermione, Luna et Neville se remirent correctement assis sur leurs chaises enfin rassurés et heureux. Les bonnes nouvelles étant rares, tout le monde savait les apprécier. Le petit déjeuner repris son cours. Hermione déplia la gazette, Ginny et Luna s'étaient mises à discuter des prénoms qu'elles aimeraient donner à leurs enfants tandis que Harry, Ron et Neville riaient en se demandant quand le futur nouveau né serait prêt à suivre son premier entraînement de quidditch.

Soudain Hermione poussa un cri. Tout le monde se retourna vers elle.

 

« Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda Neville.

_ Regardez ! »

 

Elle posa le journal à plat sur la table et tous virent le titre principal.

 

« Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom s'est emparé d'Azkaban »

 

Harry fut sous le choc et jeta rapidement un coup d'oeil vers les professeurs. McGonagall avait également reçu la gazette et plusieurs professeurs lisaient l'article avec elle.

 

« Qu'est-ce que ça dit ? Demanda Harry bien qu'il doutait que la gazette le renseigne suffisamment à ce sujet.

_ « Hier au crépuscule, une attaque de grande envergure a été menée par les partisans du sorcier noir le plus tristement célèbre. Ses sbires, appelés mangemorts, s'en sont pris à Azkaban, la prison des sorciers tenue dernièrement par des Aurors, à grands renforts de créatures étranges. L'un des rares survivants a accepté de nous en dire quelques mots : « Il y avait des géants et des détraqueurs. On parvenait à les maintenir à distance mais des inferis sont sortis de l'eau et d'autres se sont levés du cimetière en contrebas, nous prenant à revers. Des serpents se sont infiltrés par les fenêtres. On était assaillis de toute part. Jelling et moi, on a pu sortir par une fenêtre et atteindre la zone de transplanage. Je n'ai jamais couru aussi vite. » La prison d'Azkaban comptait une vingtaine d'Auror dans ces murs ainsi qu'un détachement de la brigade magique d'environs cinquante membres. Un hommage sera rendu par le ministre de la magie Scrimgeour cet après-midi mais pour l'instant, aucun plan n'a été révélé. « Pour l'instant, on sait au moins où il est, nous déclare un représentant de la brigade magique. Cela nous donne une chance de le maintenir sur sa position et de le contraindre à capituler ». Plus d'informations seront données dans la journée. Une édition spéciale de la gazette sera éditée ce soir. » C'est tout. »

 

Le silence s'était fait parmi les jeunes sorciers. Harry réfléchissait. Si Voldemort avait décidé de se montrer au grand jour, c'est qu'Azkaban n'allait pas être facile à approcher et surtout que personne n'allait l'obliger à y rester contre son gré. Les membres du ministère qui s'y essaieraient couraient droit au suicide. D'un autre côté, le représentant de la brigade magique n'avait pas tout à fait tort. Désormais, on savait où était Voldemort et surtout le dernier horcruxe avec lui. Mais pénétrer à Azkaban avec les détraqueurs n'étaient déjà pas une chose facile et si l'on devait compter avec les géants et les inferis, on pouvait alors considérer que c'était impossible.

McGonagall se leva et s'approcha des adolescents.

 

« Voilà pourquoi Severus ne répondait pas. Prit dans un tel plan, il était impossible de le contacter. Je vais réessayer maintenant. Vous, allez avertir les chevaliers. Il sera intéressant d'avoir leur point de vue là-dessus. »

 

Harry acquiesça et les jeunes sorciers se levèrent de table pour sortir dans le parc. Le temps était plus que clément et les chevaliers s'étaient rassemblés à l'ombre de quelques arbres. Ils semblaient tous de bonne humeur et accueillirent chaleureusement les adolescents.

 

« Gauvain nous racontait encore l'aventure qui lui est arrivé avec ce chevalier vert qui a faillit lui trancher la tête, fit Lancelot.

_ Nous venons pour... vous trancher la tête ? S'étonna Harry soudainement distrait en regardant Gauvain. Mais qu'est-ce qu'il vous voulait ?

_ Oh, c'est encore des ennuis dûs à nos vieilles traditions, répondit Gauvain. Une coutume exigeait que le jour de l'an, à la cour de Camelot, personne ne pouvait manger tant qu'une aventure ne s'était pas présentée. Nous attendions donc tous avec de plus en plus d'appétit que le hasard ou le destin nous amène une histoire digne d'intérêt. C'est alors qu'arriva un chevalier de très grande taille aux armes vertes (ndlr : les « armes »comportent l'arme du chevalier, son armure et son bouclier). Il permettait qu'un chevalier lui coupa la tête à la condition que celui-ci se la laisserai couper par lui-même dans un an. Ecoutant surtout mon estomac qui grondait, je me proposais de trancher la tête du chevalier vert, ce que je fis. Seulement voilà, Celui-ci ramassa sa propre tête et s'en fut en me faisant à nouveau promettre de le retrouve à la chapelle verte l'an prochain. Comme j'ignorais tout de son emplacement, je partis largement en avance. Trois jours avant la date fatidique, je m'arrêtais dans un château où l'on me dit que la chapelle n'était pas loin. Le seigneur du château proposa de m'héberger durant ce temps tout en me lançant un défi. Au cours des trois jours où je resterai au château, il irait chasser et moi je resterai avec sa femme. A la fin de la journée, nous échangerions tout deux nos butins respectifs. Sentant le coup fourré, je ne me laissé pas faire par sa femme. Le premier jour, je n'eus qu'à lui donner un baiser sur la joue. Le deuxième, deux baiser et le troisième, trois baisers. Mais j'avais commis une erreur car, ce dernier jour, sa femme m'avait offert une ceinture verte magique qui me protégeait de tous dommages. Sachant que je risquai la décapitation, je préférai la garder sur moi plutôt que de l'offrir au seigneur. Le lendemain je me rendis à la chapelle et le chevalier vert frappa trois fois. Mais aucun de ses coups ne m'atteint. Il enleva alors son casque et je reconnu le seigneur du château. Celui-ci m'accusa alors de tricherie, et il le savait bien puisque c'est lui qui avait poussé sa femme à me séduire et à m'offrir la ceinture. Je voulus me faire pardonner en lui rendant la ceinture mais il refusa et dit que je devais la porter en signe de mon parjure. »

 

Gauvain souleva un peu sa chemise et tout le monde put voir qu'il portait effectivement une ceinture verte.

 

« Heureusement, mon oncle trouva que cela était une bien mauvaise manigance et décréta qu'à partir de ce jour, tous les chevaliers devraient porter une ceinture verte.

_ D'ailleurs nos jeunes amis n'en ont encore pas, fit remarquer Yder.

_ Evidemment, elle ne fonctionne plus.

_ C'est dommage ça aurait été utile pour entrer dans... Azkaban ! Fit Harry en sursautant. Quel idiot, je venais vous dire que Voldemort a prit Azkaban. C'est la prison des sorciers perdue en pleine mer et...

_ Nous savons ce qu'est Azkaban, fit le roi Arthur. Asseyez-vous mes amis et parlons de tout ça. »

 

Les jeunes sorciers se joignirent aux chevaliers et s'assirent à leur tour. Assis sous un arbre dévoilant son nouveau feuillage tout frais, à l'abri du soleil printanier et entouré des valeureux chevaliers de la table ronde, Harry se sentit soudain bien moins préoccupé par Azkaban et Voldemort. Il prit même Ginny contre lui. L'ambiance lui semblait soudain bien loin de la guerre qui se déroulait.

 

« Nous savons encore peu de choses concernant Azkaban, reprit le roi Arthur. Par le passé nous avons pris maintes forteresses, mais jamais comme celle-ci.

_ Il est évident que nous devons mobiliser tous nos amis de l'ordre du phoenix pour un tel assaut, fit Perceval. Seuls ces sorciers aguerris pourront venir à bout des pièges qui sont certainement tendus.

_ Tonks et Kingsley travaillent au bureau des aurors, intervint Ginny, ils pourront sûrement avoir des renseignements sur les sorts qui ont été utilisés avant l'arrivée de Voldemort.

_ Ce sera encore insuffisant pour venir à bout de l'armée de Voldemort au grand complet, fit remarquer Ron.

_ De quoi est-elle composée ? S'enquit Yvain.

_ Des mangemorts, de détraqueurs, de géants et d'inferis surtout, répondit Neville. Mais il est possible qu'il utilise d'autres créatures.

_ Les détraqueurs, les géants et les mangemorts, l'ordre et nous-mêmes en avons déjà affronté, reprit Arthur. Je ne crois pas que les inferis seront très résistants face à nos épées. Néanmoins reste le problème du nombre. Cela représente une armée considérable pour une île. Il nous faut des renforts.

_ Nous n'en avons pas, fit Harry. Le ministère a décidé de rester en dehors d'Azkaban et je ne pense pas qu'il sera facile de les faire changer d'avis. Pas avant que Voldemort ne se remette à agir en tout cas.

_ Peut être du côté de la France, suggéra Hermione. La famille de Fleur a des relations haut placées.

_ Il y a peu de chances qu'un autre pays ne bouge tant que l'Angleterre ne s'y seras pas mise, répliqua Ron.

_ Il y a peut être une possibilité d'en trouver ailleurs, reprit le roi. Il me semble que...

_ Oh regardez ! S'écria Luna. Des mains qui flottent toutes seules vers nous ! »

 

Tout le monde s'arrêta soudain de parler pour se retourner dans la direction qu'indiquait Luna. En effet, deux mains d'homme se baladaient à quelques centimètres du sol en s'approchant d'eux. Harry se releva en aidant Ginny et ils tirèrent leurs baguettes. Les autres sorciers firent de même et les chevaliers saisirent leurs épées.

 

« Hé ! On se calme, fit une voix sortant de nulle part. Je ne suis pas là pour me battre. »

 

Harry connaissait bien la personne qui venait de parler. Mais il n'osait y croire.

 

« Malefoy ?

_ Oui c'est moi. Range ça Potter ! Je ne veux pas faire d'autres duels avec toi.

_ Qu'est-ce que tu fiches ici ? S'écria Ron.

_ Calme-toi Weasley. Je veux juste parler. Mais il faut que nous rentrions. D'ici on peut nous voir. »

 

Harry scruta les alentours. Malgré les protections du parc, ils étaient en effet très visibles et il était sûr que Voldemort aurait posté un espion ou deux.

 

« Très bien, avance ! Reprit-il. Mais ne fais pas le moindre geste brusque. »

 

Il fit un signe discret de sa baguette vers la porte du château. Tout le petit groupe remonta, les yeux rivés sur les mains qui se baladaient devant eux. Une fois dans le hall, les portes se refermèrent. Drago prononça une formule et redevint entièrement visible.

 

« Alors, explique-toi ! S'exclama Harry, la baguette à la main.

_ Je ne suis pas venu vous voir de gaité de coeur Potter, répondit Drago, et je suppose que je n'arriverai pas à te convaincre de m'écouter sans que tu me pointes de ta baguette, donc enchaînons. J'ai une proposition à vous faire.

_ De quel genre ? Intervint Hermione.

_ Je veux vous aider à prendre Azkaban, reprit-il en essayant de paraître normal en regardant celle-ci.

_ Je vois, fit Harry, ton père !

_ Exactement. Il risque de ne pas passer les meilleurs moments de sa vie maintenant que le seigneur des ténèbres a prit le contrôle d'Azkaban. Vous êtes ma seule chance de le délivrer.

_ Je ne vois vraiment pas pourquoi nous ferions ça, répliqua Ron.

_ Parce que j'ai des informations pour vous. Peu, mais intéressantes. Le professeur Rogue m'en a parlé quand j'étais avec lui. Je suis presque sûr qu'il s'attendait à ce que je vous les livre. Mais ça n'importe plus désormais.

_ Alors donne-les nous ! Fit Neville.

_ Pas question ! Pas avant que vous n'ayez fait le serment de m'aider.

_ Tu veux qu'on fasse un serment inviolable Malefoy ? S'étonna Ginny. Tu es fou.

_ Non, je ne parle pas de ça. J'ai mieux. N'est-ce pas roi Arthur ?

_ Je vois que tu es bien au courant de nos traditions jeune homme, répondit Arthur. Pourtant un serment inviolable serait plus sûr qu'un serment de chevalerie. Aucun lien magique ne lie les personnes dans ce cas là.

_ Je sais très bien que vous refuserez le rituel du serment inviolable. Même si je ne vous livrai jamais les informations que je détiens. Faîtes un serment de chevalerie, un serment de la table ronde, et je vous dirai tout ce que je sais.

_ Harry ? C'est à vous d'en décider, Fit le roi.

_ Fais-moi confiance Potter. Aide-moi à libérer mon père et quand ce sera fait, je disparaitrai. Tu n'entendra plus parlé de moi ou de mes parents. Comme tu l'as souhaité. »

 

Harry réfléchissait. Pouvait-il croire Malefoy ? Est-ce qu'il n'essaierai pas de leur tendre un piège ? Il avait bien réussi à attraper Dumbledore. Oui mais Dumbledore savait que Malefoy préparait quelque chose. Et il l'avait laissé faire pour ne pas lui attirer d'ennuis à lui ou à ses parents. En un sens, Dumbledore avait déjà protégé Lucius Malefoy et il avait fait confiance à son fils, persuadé qu'il n'oserait pas le tuer. Habituellement, son coeur se serait remplit de colère en repensant au vieil homme alors que l'un de ceux qui a contribué à sa perte se tenait devant lui. Mais aujourd'hui, il se sentait calme. Presque apaisé. Le chemin qu'il devait suivre lui parut clair. Il baissa sa baguette magique.

 

« C'est d'accord, Malefoy. Dis-nous ce que tu sais et nous libérerons ton père. »

 

Drago ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. En arrivant au château, il n'aurait jamais pensé qu'il trouverait le secours dont il avait besoin.

 

« Prêtez-vous serment, en tant que chevalier de la table ronde, d'aider ce jeune homme à libérer son père ? Demanda le roi Arthur.

_ Oui.

_ D'autres chevaliers souhaitent-ils prêter le même serment ? »

 

Aussitôt, l'assemblée de la table ronde et les jeunes sorciers entourèrent Harry. Ron faisait un peu la tête mais un baiser d'Hermione sur sa joue lui rappela qu'il avait fait le bon choix.

 

« Bien ! Je crois maintenant qu'il est temps de tout nous dire monsieur Malefoy. Allons nous asseoir dans la grande salle, nous y serons plus à l'aise pour discuter. Gauvain s'il te plaît, va prévenir les membres de l'ordre. »

 

Gauvain s'exécuta et quelques minutes plus tard, tout le monde était rassemblé dans la grande salle. Drago, un peu embarrassé, commença à parler.

 

« Bon... euh... il y a un endroit et un seul où l'on peut accéder directement à l'île d'Azkaban. C'est la jetée inondée. Lorsque les membres du ministère ont enchanté l'île et la prison pour empêcher le transplanage, ils ont réservé un endroit strictement surveillé pour les transplanages officiels. Mais la vieille jetée a été oubliée car elle est de quelques centimètres sous l'eau à marée basse. À certaines heures de la journée, le soleil se reflète à cet endroit et éblouit ceux qui regardent dans cette direction. C'est pourquoi personne ne s'était aperçu de sa présence ou l'ont oublié. Les mangemorts qui se sont échappés il y a deux ans l'ont découvert dans leur fuite et certains ont pu transplaner par là avant que les gardiens ne les découvre. C'est par là que le gros des troupes du seigneur des ténèbres est passé hier pendant l'assaut.

_ Si c'est tout ce que tu as à nous dire, ça ne valait vraiment pas le coup que nous prêtions serment, fit Ron. Cette jetée doit être surveillée maintenant.

_ Je n'ai pas fini Weasley. Evidement, la jetée est maintenant surveillée. Mais ce que tu ne sais pas, c'est que nombre de géants sont partis. Après l'assaut de Poudlard, ils ont constaté qu'ils avaient subit de lourdes pertes et qu'ils avaient été employés comme chair à canon par le seigneur des ténèbres. Ils ont voulu se révolter mais ils n'étaient plus assez puissants pour se battre contre les mangemorts et les détraqueurs. La plupart d'entre eux ont désertés et ceux qui restent n'ont plus grand intérêt à se faire tuer pour le seigneur des ténèbres. Et les détraqueurs leur posent aussi quelques problèmes car ils s'ennuient. J'ai appris ce matin qu'ils étaient contents de retourner à Azkaban. Dans la prison, ils ne parviennent pas à s'empêcher de tourmenter les mangemorts et les rares prisonniers dont Voldemort n'a pas voulu, comme mon père. Le seigneur des ténèbres a du mal à garder le contrôle des détraqueurs et il paraît qu'il va vite les envoyer sur un autre projet pour en faire sortir quelques uns d'Azkaban.

_ L'ennemi est donc en difficulté au niveau de son organisation, conclut Lancelot. C'est un avantage dont il faut profiter.

_ Il est évident qu'il faut frapper précisément au moment où la majorité des détraqueurs aura quitté Azkaban et où la surveillance n'aura pas encore été réorganisée, fit Lupin.

_ Mais comment accéder à la jetée ? Elle sera toujours surveillée, intervint Luna.

_ Sans compter qu'il restera un grand nombre d'inferi et de mangemort à affronter, rappela Tonks.

_ Avec une partie de son armée en fuite et une autre en mission, Voldemort aura plus de difficulté à maintenir une bonne garde, déclara le roi Arthur. Il suffirait d'une diversion pour l'affaiblir d'avantage.

_ Les êtres de l'eau nous aideront sûrement, fit McGonagall. Dumbledore a toujours entretenu des rapports très amicaux avec eux et sa mort les a profondément choqué.

_ Mais en ce qui concerne les inferi et les mangemorts ? Demanda Neville.

_ Je crois que les négociations avec les géants peuvent reprendre, rugit Hagrid. Mais ce ne sera pas facile. Après la façon dont les a traité Voldemort, ils refuseront sûrement de nous rejoindre. Peut être quelques uns nous suivrons. »

 

Le roi Arthur semblait réfléchir tandis que les autres discutaient de la probabilité du ralliement des géants. Finalement, il se tourna vers Harry.

 

« Nous oublions peut être quelqu'un d'important, fit le roi. Il est quelqu'un dans ce château qui ne s'est pas beaucoup montré depuis notre arrivée. Mais peut être qu'il peut grandement nous aider.

_ Je ne vois pas. À qui pensez-vous ?

_ Je parle de celui qui est dans la classe du rez-de-chaussé.

_ Oh ! C'est la nouvelle salle de divination. Mais il n'y a que le professeur Firenze qui... Non... sérieusement ? Vous... vous pensez aux centaures ?

_ Il me semble que nous pourrions au moins aller leur demander leur avis.

_ Oui peut être. Mais ces derniers temps ils ne sont pas très avenants avec les sorciers, et encore moins avec celui qu'ils considèrent comme un traître.

_ Alors il lui reste peu de temps pour se réconcilier. »

Laisser un commentaire ?