Le Corbeau. Livre 0 : Projet GLADIUS

Chapitre 1 : I Pierrick Corvus

3518 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/02/2012 04:09

 

 

LE

CORBEAU

 

LIVRE 0

 

Projet GLADIUS

 

           CHAPITRE I : PIERRICK CORVUS

 

           « La fin justifie les moyens. »

C’était un leitmotiv que Charles Maldieu ne connaissait que trop. Souvent il y avait eu recours pour se justifier. Pas auprès de ses chefs ou de ses collègues. Plutôt auprès de lui-même. Maintenant, il savait d’autant mieux ce qu’impliquait ce dicton. Maintenant qu’il était depuis quelques mois le directeur du Département des Chasseurs, les hommes et femmes dont la mission était de protéger les Sorciers français contre la menace des mages noirs. Et plus précisément contre le pire mage noir du 20ème siècle. Celui-dont-peu-de-gens-osait-dire-le-nom : Lord Voldemort.

           Depuis des années il semait la terreur dans le monde et en particulier en Europe. Les pays les plus touchés étaient les Îles Britanniques. Mais la France se retrouvait également dans la tourmente générée par ce Seigneur des Ténèbres comme certains de ses fidèles l’appelaient. Les Mangemorts, c’était ainsi qu’ils se faisaient appeler. Et le chef de la branche française des fidèles de Voldemort se nommait Malgéus. Un terrifiant sorcier capable de tout pour atteindre ses objectifs.

           C’était un temps de ténèbres et de malheur. Les meurtres et les agressions des mangemorts envers les citoyens sorciers d’origine moldue étaient monnaie courante. Même des moldus innocents car ignorant l’existence du monde de la Magie en furent victimes. Le plus souvent sans savoir ou comprendre pourquoi une telle violence s’abattait sur eux.

           Et cette année 1960 n’était pas en reste. Le bilan des quelques mois qui venaient de s’écouler était des plus lourd. Les efforts des Chasseurs ne semblaient pas suffisants pour enrayer cet engrenage de mort.

           Quelqu’un frappa à la porte du bureau de Maldieu. C’était sa secrétaire qui lui annonçait que François Garde souhaitait le voir. Maldieu lui demanda de le laisser entrer. Un homme du même âge que lui et arborant de long cheveux noirs entra. François Garde et Charles Maldieu étaient amis depuis leur scolarité à Beauxbâtons. Ils étaient entrés ensemble à la section Action Intervention des Chasseurs après l’obtention de leur diplôme. Et ensemble, ils réussirent à entrer à la légendaire section Spéciale. Ils avaient toujours fait équipe. Mais contrairement à Garde, Maldieu souhaitait gravir encore les échelons. Il devint chef de la section S et depuis peu, il était devenu le directeur du Département des Chasseurs alors que Garde avait préféré rester un simple agent. Simple, non. Son ancienneté et son expérience étaient respectées. Il s’occupait d’ailleurs de deux nouvelles recrues arrivées fraîchement à la section S.

           « Que me vaut ta visite ? demanda Maldieu après l’avoir invité à s’asseoir.

-Juste une envi de prendre un café, répondit Garde. A moins que je ne te dérange.

-Tu ne me déranges jamais. Au pire, cela me donne une excuse pour prendre une pause. Je crois parfois que j’aurai dû rester au poste de chef de la section S, moins de paperasse, fit-il en servant deux tasses de café.

-Tu as toujours rêvé de ce poste. Tu ne vas pas le regretter maintenant que tu y es.

-Non, tu as raison.

-Et maintenant, je peux dire que nous avons un directeur en qui j’ai réellement confiance.

-Merci. Et comment tu t’en sors avec tes poulains ?

-Ils sont bons, chacun dans leur spécialité mais ils font des efforts pour palier ce qu’ils leur manquent. Ils travaillent ensemble parfaitement en se complétant. J’ai un peu de mal à suivre l’humour cynique de Névris et l’intelligence de Janis parfois.

-Je te fais confiance, tu en feras de bons agents. Et pour ton nouveau chef de section ?

-Tu le connais assez pour savoir ce qu’il en est.

-Je voudrais ton opinion.

-La paperasse n’est pas son fort. Sur ce point, il me rappelle celui qui lui a appris le métier à la section S, sourit Garde d’un air entendu à l’attention de Maldieu. Il la laisse à sa secrétaire et passe plus de temps sur le terrain que tous les précédents chefs de la section S réunis. Toi y compris. Lui par contre refusera tout net la place de directeur.

-Déjà que ce ne fut pas simple de lui faire prendre la place de chef de section. Il faut dire que cette place te revenait logiquement.

-Je n’aime pas diriger. Tu le sais bien. J’avais déjà du mal quand j’étais chef d’équipe à la AI. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai refusé la place de chef de groupe. Pour en revenir à Corvus, il est de nouveau parti sur le terrain.

-Pourquoi ?

-Un tuyau d’un de ses indics il semble. Une planque de mangemorts. Il veut vérifier l’information avant de faire appelle à la section AI.

-Je vois. On ne le changera pas sur ce point.

-Tu l’as choisi à ce poste pour ça de toute façon. »

 

           Ce matin de février était froid. D’autant plus avec la présence de détraqueurs dans les parages. Les mangemorts s’étaient alliés à ses êtres fantomatiques dés le début, leur promettant des moldus, des sang-de-bourbes et des traîtres à leur sang en guise de pâture. Depuis, ces monstres se déplaçaient librement, faisant régner un climat d’insécurité et de peur partout. Les moldus ne les voyaient pas mais ressentaient leur présence maladive. Heureusement pour les Sorciers, la population non-magique associait ce climat de déprime avec la peur croissante de l’éventualité d’une guerre nucléaire entre les blocs est et ouest. Ils appelaient ça : Guerre Froide.

           Mais pour Pierrick Corvus, la guerre qu’il menait était tout sauf froide. Certes, contrairement aux Moldus, il ne faisait pas parti d’une armée en uniforme faisant face à une autre et défendant un drapeau. C’était plutôt comme une guerre civile sans drapeau ni uniforme, mais une guerre civile mondiale. Il n’était qu’un combattant comme un autre dans cette guerre, un soldat. Mais comme tout soldat démontrant son efficacité au feu, il fut récompensé et monta en grade.

           Dix ans plus tôt, il entrait au Département des Chasseurs par la section au dragon bleu, la section AI. Rapidement, il obtint la confiance de ses chefs pour sa maîtrise aussi bien technique que psychologique dans les situations les plus difficiles, et également pour sa grande puissance magique. Il gravit les échelons, devenant rapidement chef d’équipe quand une place se libéra. Mais en ce temps là, comme encore aujourd’hui, une place se libérant signifiait la perte d’un frère d’arme. Il en avait perdu tellement. Il n’était pas allé plus loin au sein de la section Action Intervention. Il se présenta aux tests d’entrée de la section S et les réussit avec brio. Il fut alors mis sous la tutelle d’un des agents les plus réputés du département : Charles Maldieu. Et rapidement il se montra capable de se débrouiller seul.

           Son efficacité implacable et l’absence d’émotion qui se lisait dans ses yeux lors des combats lui valut le surnom de Corbeau, l’oiseau de malheur des mangemorts. Le fait qu’il soit un animagus se transformant précisément en cet animal ajouta à sa légende. Certains chasseurs n’hésitaient pas à dire qu’ils avaient vu des mangemorts trembler à la vu d’un vol de corbeaux ou sursauter en entendant un simple croassement.

           Et maintenant. Son mentor était devenu chef de la section S puis directeur du Département des Chasseurs. La logique aurait voulu que François Garde, un chasseur respecté et expérimenté prenne le poste de chef de la section S, mais il avait refusé. Alors la place fut proposée à celui que beaucoup considérait comme le plus puissant chasseur actuel : Pierrick Corvus. Il avait d’abord refusé. Mais un ami réussi à le convaincre. Et maintenant, il passait plus de temps à se débattre avec la paperasse qu’à combattre les mangemorts. Heureusement, il pouvait encore laisser une bonne partie de ce travail de fonctionnaire à sa secrétaire. La pauvre, il lui achèterait des fleurs à l’occasion pour la remercier. Peut-être devrait-il aussi l’inviter à dîner ?

           « A quoi penses-tu ?

-A ce que je vais faire pour me venger de toi, dit Corvus.

-Pourquoi ?

-Pour m’avoir convaincu de prendre ce poste.

-Tu me fends le cœur. »

Corvus se tourna vers l’homme qui s’était glissé derrière lui. Il avait le même âge que lui, des yeux verts et des cheveux châtains. Depuis Beauxbâtons, les deux hommes étaient inséparables. Ils avaient foutu un sacrée chambardement dans les couloirs de l’Académie à plusieurs reprises. Quand Pierrick Corvus était en retenu, on pouvait être sûr que Samuel Marus y était aussi, et inversement. D’ailleurs, Pierrick ne se demandait même pas pourquoi son vieil ami était là. Ils étaient entrés ensemble aux Chasseurs et à la section S. Ils avaient souvent fait équipe. Ce n’était pas maintenant que les choses allaient changer.

           Samuel Marus s’approcha discrètement et se mit à couvert dans les fourrés à côté de son ami. Il observa attentivement la maison perdue au milieu de la campagne qui se trouvait à une centaine de mètres devant eux.

« Tu as vu quelque chose jusqu’à maintenant ? questionna Samuel.

-Rien, répondit Pierrick. Il va falloir attendre.

-Justement ce que je préfère. »

           Ils attendirent en silence durant plusieurs heures. Le soleil monta dans le ciel sans parvenir à réellement réchauffer l’atmosphère. Et finalement, ne série de claquements similaire aux bruits de fouets résonnèrent. Plusieurs individus venaient d’apparaître devant la maison. D’un même mouvement, Pierrick et Samuel tapotèrent leurs tempes de leurs baguettes. Ils purent ainsi zoomer sur le groupe. Ils parvinrent à identifier quelques mangemorts bien connus. D’autres étaient trop jeunes ou trop insignifiants pour être reconnus immédiatement. Ils escortaient, attachés et visiblement maltraité, plusieurs personnes : un homme d’une cinquantaine d’année, une femme du même âge et un enfant d’à peine cinq ans qui pleurait à s’en exploser les cordes vocales.

« C’est Gaston Dumarchal, renseigna Samuel. Je suppose que ce sont sa femme et son plus jeune fils. Son aîné est à Beauxbâtons je crois.

-Dumarchal a pris plusieurs fois position contre les mangemorts lors des sessions du Conseil Ministériel, dit Pierrick. Et il a harangué la Confédération Internationale des Mages et Sorciers à prendre des mesures draconiennes à leur égard. Allant même jusqu’à insulté les membres de la Confédération en accord avec les Mangemorts. Le fait que sa femme soit moldue ne doit pas arranger les choses.

-Ouais. Au programme : torture et exécution. Je vais envoyer un message au Ministère pour rameuter les bleus.

-Pas le temps. »

Samuel suivit le regard de Pierrick. Un autre mangemort venait d’arriver. Malgré son jeune âge, il semblait avoir un ascendant sur les autres.

« Zifon, Hervé Zifon, identifia Samuel. Alors là, je n’aimerais pas être à la place des Dumarchal. Quel est ton plan ? »

           Pierrick Corvus observa les déplacements des mages noirs. Ils allaient sûrement entrer dans la maison pour pouvoir effectuer leur violente besogne à l’abri des regards. Ils laisseraient alors juste un ou deux gardes à l’extérieur. Et c’est à ce moment là qu’il leur faudrait agir.

           Les deux chasseurs attendirent que les mangemorts entrent dans la maison. Un seul mangemort resta dehors. Ce serait plus simple. Samuel se glissa de fourrés en fourrés jusqu’à s’approcher discrètement de la façade ouest. Il attendit que le mangemort s’approche de sa position. Mais il ne pouvait agir pendant qu’il lui faisait face. Le mage noir avait sa baguette à la main. Si Samuel l’attaquait, il se risquait à une contre-attaque et pire, à ce qu’il donne l’alerte. Et dans ce cas, ce serait la mort de Dumarchal et sa famille.

           Mais le mangemort ne semblait pas décider à lui tourner le dos. Et pourtant, il fallait faire vite. Déjà, des cris de souffrances parvinrent à ses oreilles. L’ennemi parut sourire en entendant cette plainte violente. Samuel souhaitait d’autant plus qu’il lui tourne le dos.

           Un croassement retentit. Le mangemort se retourna d’un coup. Il leva sa baguette pour la pointer vers l’oiseau noir qui s’était posé sur la barrière de bois.

« Sale volatile, cracha t-il.

-Pourquoi ? T’aimes pas les oiseaux ? fit Samuel. »

Le mangemort tenta de se retourner mais Samuel était juste derrière lui et le projeta au sol tout en le désarmant. D’un coup sec au sommet du crâne, il le mit KO. Il vérifia rapidement qu’aucun ennemi n’avait été attiré par l’agitation. Personne. Les cris de douleur devaient avoir couvert le bruit de la neutralisation du mage noir.

           Samuel tira le mangemort à couvert et le ligota, vérifiant qu’il n’avait pas d’autre baguette. Le corbeau salvateur vola jusqu’à lui et prit la forme de Pierrick.

« Et maintenant ? demanda Samuel. Je passe par la porte ou par la fenêtre ?

-La porte, fit Pierrick. Attend mon signal.

-Compris chef. »

Samuel se dirigea vers la porte en faisant attention de ne pas être vu de l’intérieur. Il se plaça juste devant, la baguette prête à agir à la moindre alerte. Il connaissait tellement Pierrick qu’il savait déjà ce qu’il comptait faire.

           Pierrick se transforma de nouveau en corbeau. Il vola jusqu’à la cheminée. Les mangemorts n’avaient heureusement pas fait de feu. Pierrick s’y engouffra. Il fit en sorte de descendre sans le moindre bruissement d’aile et se plaqua contre la brique noir de suie. Il put ainsi passer inaperçu quand il se posa dans l’âtre. Les mangemorts lui tournaient le dos. Le patriarche de la famille Dumarchal et sa femme se trouvaient dans un coin, attachés à un vieux radiateur à moitié bouffé par la rouille. Ils regardaient avec terreur et horreur leur enfant subir le Doloris au centre de la pièce. Hervé Zifon semblait s’amusé en torturant le garçonnet.

           Et d’un coup, il cessa. Riant à gorge déployé. Pierrick remarqua que les autres mangemorts regardaient Zifon avec peur.

« Et maintenant ? fit Zifon. Nous pourrions essayer quelque chose de nouveau. Quelqu’un à une idée ? »

Zifon fit le tour de ses compagnons mais aucun n’osa parler.

« Alors ? répéta t-il.

-Et si… tenta un mage noir.

-Oui ?

-Et si on lui gelait un membre pour le lui briser.

-Excellente idée. Mais au lieu des membres, je commencerai bien par ses yeux.

-NON ! hurla Mr Dumarchal. Ayez pitié !

-Je n’ai aucune pitié pour les sang-mêlés ou les traitres à leur sang. »

Zifon tendit sa baguette vers le garçon.

« Gelare…

-Experliarmus. »

La baguette de Zifon vola et retomba au sol. Aussitôt, les mangemorts tirèrent leurs baguettes et se tournèrent vers la cheminée. Pierrick Corvus se tenait debout, la baguette toujours pointé sur Zifon. Ses yeux n’exprimaient aucune peur.

           Hervé Zifon enrageait mais il se détendit pour s’adresser au chasseur.

« Un chasseur je suppose, dit-il. Je crois qu’on ne s’est jamais rencontré. C’est normal, sinon…

-Sinon tu serais déjà à Fortran, finit Pierrick.

-J’allais plutôt dire que tu serais mort. Tu dois ignorer qui je suis pour oser t’attaquer à moi de façon aussi audacieuse.

-Hervé Zifon, déjà condamné trois fois à recevoir le baiser du détraqueur. Pas mal pour quelqu’un qui n’a même pas vingt ans.

-Qui es-tu pour ne pas trembler à mon nom ?

-Pourquoi un nom me ferais peur ? Je ne suis pas comme vous qui n’osez pas dire le nom de votre maître.

-Comme si toi tu l’osais.

-Voldemort. »

Un frisson parcourut l’échine des mangemorts. Zifon se reprit.

« Tu n’es pas n’importe qui, continua t-il. Qui es-tu ?

-Chasseur Pierrick Corvus, section S. »

           A nouveau, les mangemorts tremblèrent. Certains eurent un mouvement de recul. Seul Zifon ne bougea pas.

« Quel honneur, fit-il. Pierrick Corvus, le Corbeau. Ravi de te rencontrer. Pour mieux te tuer ! »

Zifon plongea vers sa baguette. Les autres mangemorts lancèrent divers maléfice vers le Corbeau. Ce dernier roula au sol pour les éviter tout en se rapprochant d’eux. Il se releva en bondissant, frappant le plus proche ennemi d’un coup de pied à l’estomac et enchaînant avec un coup de coude au nez pour l’assommer. Un Stupéfix neutralisa un autre. Un Avada Kedavra lui frôla les cheveux. Il se tourna vers le lanceur.

« Percuto ! »

Comme frappé en plein visage, le mangemort s’écroula sans connaissance.

           Voyant qu’il perdait l’avantage du nombre, Zifon décida de s’enfuir. Il se mit à courir vers la porte d’entrée. Mais alors qu’il n’était plus qu’à quelques mètres, celle-ci vola en éclat. Samuel tendit sa baguette en lui intimant l’ordre de ne plus bouger. Zifon lança un Stupéfix au jugé en s’élançant vers une fenêtre. Il plongea à travers la tête la première et la traversa dans un fracas de verre brisé. Lorsque Samuel arriva à la fenêtre, il était trop tard, Zifon avait déjà transplané.

           Samuel rejoignit Pierrick. Ce dernier avait fini, tous les autres cibles étaient hors d’état de nuire. Le chef de la section S délia les époux Dumarchal d’un geste de sa baguette. La mère se traina jusqu’à son fils et le prit dans ses bras en sanglotant.

« Sam, emmène-les tout de suite à Gardevie, ordonna Pierrick. Je m’occupe du reste ici.

-OK, acquiesça Samuel. »

Pierrick généra un oiseau argenté d’un mouvement de baguette. Quelques minutes plus tard, un groupe de la section AI arriva et sécurisa les lieux. A leur tête, se trouvait un homme âgé de la quarantaine et au visage marqué par des années de combat.

« Pierrick, appela t-il.

-Georges, répondit celui-ci. Quelques clients pour Fortran.

-Je vois ça. Tu sais que le terrain n’est plus vraiment ta mission prioritaire.

-C’est toi qui me dis ça.

-C’est vrai que je ne suis pas un bon exemple. Tu me racontes ? »

 

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