Ne m'appelle pas Potter !

Chapitre 7 : Une Lettre, un Géant et un Vieux Barbu

10298 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:38

Bonjour ! Et oui, vous ne rêvez pas, je suis vivante ! Bon, trois mois et demi (je crois) depuis mon dernier chapitre… c’est sûr que ça fait beaucoup. Quelques explications s’imposent :

Déjà sachez que, quel que soit le temps nécessaire, je finirai cette fanfiction. Quand je commence quelque chose, surtout si ça implique de m’engager auprès d’autres personnes, je le finis. Il pourra y avoir des pauses, peut être très longues, mais la fin arrivera un jour ^^.

Concernant les pauses… j’ai rêvé au début de pouvoir vous offrir un chapitre toutes les semaines… C’est impossible pour moi, pour le moment en tous cas. Je suis en terminale donc… travail scolaire à fond, bientôt le bac et tout et tout. Et l’année prochaine je compte aller en prépa, et d’après ce qu’on me raconte, ça me prendra aussi du temps. Donc des pauses de plusieurs mois parfois. Il faut savoir que j’écris mes chapitres d’une traite, pas par petits bouts (bonne technique ou pas, peu importe, c’est la mienne). Et qu’un chapitre de 4000 mots me prend à peu près quatre heures, donc il faut que je trouve quatre heures de libre à suivre dans ma semaine et c’est très dur. Après, il pourra arriver que les chapitres soient assez réguliers mais qu’ils soient plutôt petit (environ 2000 mots).

Voilà ^^, comme je ne savais pas trop au début, je préfère faire une clarification maintenant. C’est surtout pour vous dire de ne pas désespérer, j’irai jusqu’au bout !

En tous cas, je remercie énormément tous ceux qui laissent des reviews, mais aussi tous ceux qui suivent ou mettent cette fanfiction dans leurs favoris. En plus, malgré cette longue absence j’ai vu qu’il y avait des visiteurs régulièrement et ça fait vraiment vraiment plaisir de savoir que des gens lisent mon histoire ^^. Bref, finit le blabla et place au chapitre !

PS : vous remarquerez sûrement que j’ai emprunté quelques phrases à Mme. J.K.Rowling, du tome 1 de Harry Potter, dans ce chapitre. Personnellement je ne considère pas cela comme du plagiat, je fais ça pour faire quelques rappels à l’histoire originelle car j’essaie de m’y tenir quand même. Après, si ça vous dérange dites le moi, je ne le referai plus.

PS2 : Certains personnages pourront paraitre un peu déviés de leur caractère original dans ce chapitre. Je ne fais pas de bashing, j’essaie de coller au plus possible au caractère original des personnages, avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Dans ce chapitre, le mauvais côté de certains apparaitra, mais dans d’autres ça sera leur bon côté ^^.

 

Chapitre 7 : Une Lettre, un Géant et un vieux Barbu :

 

(Rappel : Harry vient de recevoir la lettre de Poudlard)

« Mon chéri, qu’est-ce que tu fais avec le courrier ? » Demanda Pétunia qui arrivait dans le couloir. Puis elle aperçut la lettre et blêmit.

« Regardes Maman ! Lui répondit l’enfant, toujours concentré sur l’enveloppe. Une lettre pour moi, elle est bizarre. » Puis il leva la tête et aperçu le visage de sa mère.

 « Qu’est-ce qu’il y a ? 

-Rien, ne t’inquiètes pas. C’est vrai que cette enveloppe est étrange, tu es sûr qu’elle est pour toi ?

-Ben oui… Il y a mon nom dessus, répondit Harry.

-Ah oui… Je peux regarder ?

-Oui bien sûr. » Dit-il en lui tendant la lettre. 

Pétunia resta figée face à la lourde enveloppe, dès qu’elle l’avait vue, elle l’avait reconnue. Elle ferma les yeux et le visage heureux d’une petite fille aux yeux verts s’imposa à son esprit.

Lily courait dans le couloir, une grosse enveloppe à la main, elle avait l’air euphorique.

« Lily, tu vas tomber ! Qu’est ce qui t’arrive ?

-T’inquiètes pas Tunie ! Répondit la petite rousse avec un grand sourire. Maman, maman ! Regarde, Sev me l’avait dit, je l’ai enfin reçue, je vais aller à Poudlard !

-Poudlard ? » Répéta Pétunia, restée seule dans le couloir. 

 

Poudlard. L’école où ils formaient ces monstres. Elle haïssait cette école qui lui avait pris sa sœur, elle ne les laisserait certainement pas prendre son fils. Là-bas, Lily avait appris à mépriser les gens normaux, à s’écarter de plus en plus du monde normal, à s’éloigner de sa famille, de sa sœur.

« Maman ? Commença Harry, faisant sursauter Pétunia. Je peux ouvrir la lettre ?

-Je ne pense pas que ça soit une bonne idée Harry… Pétunia hésitait à dire la vérité, mais elle ne savait pas comment l’expliquer autrement. C’est une lettre du monde sorcier, une lettre des monstres. 

-Ah bon ? Ils envoient des lettres eux aussi ? Mais… qu’est-ce qu’ils me veulent ?

-Ils veulent t’emmener dans leur école, loin de nous.

-Ah… Tu sais bien que je n’irai jamais là-bas ! Je ne veux pas entrer dans leur monde. Mais… commença l’enfant, d’une voix hésitante, je peux quand même lire la lettre ? Tu sais… juste pour voir !

-Non mon chéri, si tu l’ouvres ils vont considérer que tu acceptes. Quand ils verront que tu ne veux pas de leur courrier, ils nous laisseront tranquille.

-Ah oui, je comprends. » Harry était déçu. Même s’il ne voulait rien avoir à faire avec « ces gens-là », il aurait aimé lire la lettre pour en savoir un peu plus sur ce monde auquel, malgré lui, il appartenait. Et à sa plus grande surprise, il se sentait un peu en colère, il lui semblait après tout que c’était à lui de décider si il ouvrait son courrier ou non. Mais quand il vit la pâleur de sa mère, sa colère s’évanouit. Il savait très bien qu’elle était terrorisée à l’idée de le perdre et il s’était fait la promesse de ne jamais laisser quelqu’un l’éloigner d’elle.

« Je dois parler avec ton père maintenant. Reprit Pétunia. Tu devrais aller jouer en haut avec ton frère ! »

Sur ces mots, elle se dirigea vers la cuisine et dit la même chose à Dudley qui sortit de la pièce, l’air maussade, la laissant seule avec son mari. Vernon la regarda d’un air interrogateur, elle lui fit signe de patienter avant de fermer la porte.

Dudley se dirigea vers Harry.

« Hey, frérot, qu’est ce qui se passe ? Et pourquoi t’as des lettres à la main ? »

Harry réalisa qu’il tenait toujours la carte de Marge et la facture, il les posa sur une commode et fit signe à Dudley de le suivre.

« Attends ! Je voulais essayer d’écouter ce qu’ils se disent dans la cuisine…

-Duddy, répondit Harry dans un soupir. Ça ne se fait pas ! Et puis… reprit-il avec un sourire, tu sais bien que la porte de la cuisine est la moins pratique pour espionner, en plus ils parlent tout bas.

-Mouais, t’as raison. Tu sais de quoi ils parlent ?

-Oui, viens on va dans ma chambre. »

Un fois assis sur son lit, Harry expliqua à son frère ce qui s’était passé, ce que Pétunia avait dit à propos de la lettre. Dudley resta songeur quelques secondes puis dit :

« Je ne pensais pas qu’ils envoyaient des lettres, j’aurais plutôt pensé à un truc un peu plus spectaculaire !

-J’ai eu la même réaction, lui répondit Harry avec un sourire.

-Tu n’as pas du tout eu le temps de voir ce qui était écrit ?

-Je n’ai pas pu ouvrir l’enveloppe. Maman dit que ça aurait été comme si j’acceptais d’aller dans leur école. Je ne veux surtout pas y aller, je veux rester avec vous ! Ces gens-là sont vraiment des monstres pour arracher des enfants à leurs parents.

-C’est sûr, je ne les laisserai jamais t’emmener ! » S’écria Dudley, puis il reprit d’un ton songeur : « Mais, tu crois qu’ils m’enverront aussi une lettre quand ils verront que j’ai réussis à faire de la magie ? »

En entendant ces mots, Harry se sentit mal à l’aise, il ne savait pas comment avouer à son frère qu’il l’avait trompé, lui faisant croire qu’il était capable de faire de la magie. Il répondit :

« Je ne sais pas…C’était la première fois que tu réussissais, il faudra peut-être un peu de temps avant qu’ils ne s’en rendent compte, si ils en sont capables. Après tout, peut-être qu’ils  envoient des lettres uniquement à ceux dont les parents sont des sorciers, ce qui n’est pas ton cas…

- Oui, mais la sœur de Maman, Lily, elle n’avait pas non plus des parents sorciers.

-Mouais, je préfère ne pas en parler. Harry n’aimait pas penser à ses parents biologiques, il avait l’impression de trahir Vernon et Pétunia. Bref, reprit-il, de toutes façons même si tu recevais une lettre tu n’aurais pas envie d’y aller non ?

-Bien sûr ! Je ne veux pas aller dans leur monde de monstres ! » S’écria Dudley, un peu trop vivement pour être convaincant, mais Harry n’y fit pas attention. Il était perdu dans ses pensées. Il espérait que les sorciers le laisseraient tranquille, quand ils verraient qu’il ne voulait pas de leur lettre.

« Bon, reprit Dudley, faisant sursauter Harry, et si on réessayait de faire de la magie ?

-Ok… » Dit l’enfant, dans un soupir, peut-être était-ce le moment d’avouer à Dudley sa supercherie… C’est alors qu’ils entendirent la voix de Pétunia qui les appelait d’en bas :

« Les garçons ! Venez par ici ! »

Ils se précipitèrent dans la cuisine. En arrivant, Harry aperçu l’étrange enveloppe dans la poubelle. Elle n’avait pas été ouverte. Cela rassura le jeune garçon : Pétunia n’avait pas menti, et elle n’avait pas ouvert la lettre à sa place. Vernon prit la parole :

« Duddy, Harry, nous allons oublier cette lettre, et ça sera sûrement la dernière fois que les monstres nous embêteront. Parlons maintenant de votre anniversaire. Cette année, nous avons pensé que nous pourrions organiser une petite sortie au Zoo, qu’en pensez-vous ? »

En entendant ces mots, les deux garçons sautèrent de joie. Chaque année ils organisaient une grande fête à mi-chemin entre leurs deux dates d’anniversaire mais cette année ils avaient préféré organiser chacun une petite fête, celle de Dudley était déjà passée et celle de Harry devait être la semaine suivante. Ils pensaient qu’il n’y aurait pas de « surprise » de la part de leurs parents, ils constataient avec joie qu’ils s’étaient trompés. Ils aimaient beaucoup les sorties car elles étaient rares. En effet, Vernon et Pétunia avaient toujours peur de croiser des sorciers qui pourraient reconnaitre Harry à ces occasions, ils préféraient donc organiser des choses chez eux. La sortie au Zoo enthousiasmait donc beaucoup les deux enfants. Pétunia et Vernon sourirent devant leur joie évidente.

« Je crois que c’est oui, reprit Vernon. Nous irons donc au Zoo après demain !

-Papa, est-ce que je peux inviter Piers ? Demanda Dudley, d’une voix suppliante.

-Je ne sais pas… On pensait plutôt à une petite sortie entre nous quatre. Et puis si tu invites un ami, Harry devrait avoir le droit aussi, mais on n’a pas assez de places. 

-C’est vrai que j’aurais aussi aimé inviter Lina, intervint Harry après quelques instants de réflexion, mais je l’ai vue beaucoup pendant les vacances alors que Dudley n’a pas beaucoup vu Piers vu qu’il était en Irlande. Donc ça ne me dérange pas s’il vient. » Dudley regarda son frère d’un air reconnaissant, d’autant qu’il savait que Harry n’appréciait pas particulièrement Piers.

« Bon, dans ce cas, c’est d’accord ! »

Dudley sauta au cou de son père et le remercia vivement.

 

Le reste de la journée passa très vite pour les deux garçons impatients, ils ne tenaient pas en place. Le lendemain ils soupirèrent en pensant qu’ils devaient encore attendre un jour avant la sortie au Zoo. Cependant, Harry fut consterné en constatant qu’une lettre semblable à celle de la veille se trouvait dans la boite aux lettres. Pétunia le rassura en lui disant que c’était sûrement que les sorciers pensaient qu’il n’avait pas reçu la première. Harry espérait qu’elle avait raison.

 

Le matin de la sortie arriva enfin. Ils partirent tôt. Harry regretta un peu d’avoir accepté la présence de Piers car celui-ci accapara Dudley pendant tout le long du voyage. Enfin ils arrivèrent au Zoo. Comme c’était la première fois qu’ils voyaient des animaux aussi exotiques autre part que dans les livres d’images, ils furent émerveillés. Harry constata quand même que certains animaux ne disposaient pas de beaucoup d’espace et avaient même l’air de tourner en rond. C’était le cas par exemple d’un Boa. C’était le plus grand serpent qu’Harry n’ait jamais vu, non qu’il en ait déjà vu beaucoup d’ailleurs. Dudley et Piers s’y était intéressés quelques minutes, tapotant sur la vitre du vivarium pour tenter de le faire bouger. Voyant que le serpent restait immobile, ils s’en étaient désintéressés. Harry resta quelques instants face à l’immense reptile. Il se demandait ce que cela pouvait bien faire d’être enfermé toute la journée dans un si petit espace, avec des touristes tapotant toute la journée sur la vitre. A la plus grande surprise du jeune garçon, le serpent ouvrit ses petits yeux brillants et leva la tête pour le regarder, et il lui fit un clin d’œil. Harry cru avoir rêvé et s’amusa de cette illusion. Se sentant légèrement stupide, il se mit à parler au serpent :

« Mon pauvre, comme tu dois t’ennuyer ! »

De nouveau, il eut l’impression que le serpent lui répondait d’un hochement de tête. Amusé, il demanda :

« D’où tu viens ? »

Le serpent pointa sa queue vers le petit écriteau apposé à côté de la vitre.

« Boa constrictor – Brésil, lut Harry. C’était bien, là-bas ? » Demanda-t-il.

Le boa pointa à nouveau la queue vers l’écriteau et Harry lut la suite : « Né à la ménagerie »

« Oh, tu es né ici alors, tu n’es jamais allé au Brésil ? »

Tandis que le serpent confirmait d’un signe de tête, Harry se sentit tiré en arrière et tomba sur le sol de ciment, c’était Piers qui s’écria :

« Eh, tu as réussis à le faire bouger ! Viens voir Dudley ! »

Tandis que son frère accourait, Harry sentit la colère monter en lui. Toute la matinée il avait supporté les moqueries de Piers, et le fait qu’il accaparait Dudley alors que c’était censé être une sortie en famille. Et là, il le privait d’un entretien privé avec un serpent ! Très énervé, il se releva, foudroyant Piers du regard. Soudain, alors qu’ils se tenaient côte à côte devant la cage de verre, Piers et Dudley firent un bon en arrière en poussant des cris d’horreur. Harry constata avec effarement que la vitre qui retenait le boa dans sa cage avait disparue. Le serpent sembla s’étirer, bailla, et quitta sa cage en ondulant sur le sol. En voyant ce qui se passait, tous les visiteurs quittèrent le vivarium en courant et en hurlant. Pétunia courut vers ses fils en criant :

« Harry, Dudley ! Venez, éloignez-vous ! Piers, vient par là. »

Harry se précipita vers sa mère mais il eut l’impression d’entendre une voix basse et sifflante dire :

« Et maintenant, direction le Brésil ! Merssssi, amigo. »

Une fois tous les visiteurs sortis, les employés du zoo prirent l’affaire en main. Harry pria intérieurement pour que le boa leur échappe et réussisse à rejoindre sa terre natale. Vernon et Pétunia, ébranlés, voulurent immédiatement quitter le zoo mais les garçons voulaient à tous prix finir la visite, ce genre de sortie était tellement rare !

Ils continuèrent donc la visite mais le cœur n’y était pas, tout du moins pour trois d’entre eux, car Dudley et Piers, remis de leurs émotions, continuaient à beaucoup s’amuser. Pétunia avait l’air effrayée, et Vernon, légèrement énervé. Enfin, ils reprirent la route pour rentrer chez eux. Quand Piers fut rentré chez lui, Vernon demanda à parler à Harry :

« Mon garçon, dis-moi, ce qui s’est passé avec le serpent…

-C’était de ma faute, bredouilla Harry, j’étais en colère contre Piers… Je suis tellement désolé Papa ! Je n’ai pas fait exprès, je ne voulais pas !

-Harry, fiston, écoutes. Je sais que tu ne voulais pas, tu es bien trop gentil pour ça ! Mais je croyais que tu savais contrôler Ça…

-Normalement oui, c’est juste… Je n’ai pas fait attention.

-Peut-on dire que ça ne se reproduira pas ? Il ne faut pas qu’on attire l’attention sur nous, un jour les gens comprendront que tous ces évènements étranges viennent de toi.

-Je sais, je te promets de faire attention. Normalement je contrôle tout ça ! Il faut que je fasse attention à mes émotions…

-Je te fais confiance »

Mais Vernon n’était pas totalement rassuré, il en parla à Pétunia :

« Le garçon ne sait pas comment faire pour s’empêcher d’utiliser cette fichue magie, j’ai un peu peur…

-Harry ne s’en prendra jamais à nous ! S’exclama Pétunia.

-Bien sûr que non, je le sais bien. Mais il attire l’attention sur nous et les gens finiront par se poser des questions ! S’ils se rendent compte que ça vient de lui ils pourraient nous le prendre, certains voudront même l’étudier ! Et puis nous ne serions plus jamais tranquilles. Répondit Vernon.

-Je sais bien, soupira sa femme, mais que veux-tu que l’on fasse ?  Qu’on le laisse aller dans cette école de malade où ils lui apprendront à nous haïr ?

-Bien sûr que non, dit Vernon d’un air dégouté, je ne les laisserais jamais prendre mon fils. Mais je m’inquiète vraiment pour lui, il me dit qu’il faut qu’il contrôle ses émotions mais personne n’est à l’abri d’émotions extrêmes comme la colère, ce n’est pas la bonne solution.

-Je sais bien, soupira de nouveau Pétunia, il faut qu’on le protège.

-Oui, mais comment ?

-Je ne sais pas »

Les deux adultes se sentaient inutiles, incapables de protéger leur fils.

 

Harry de son côté se calmait dans sa chambre. Il ressassait sans cesse la scène, la colère qui l’avait envahi, puis le pouvoir, encore plus fort que d’habitude, sans parler du fait qu’il avait parlé au serpent ! Il était très effrayé. Il savait que Vernon et Pétunia détestait ce genre d’incident et il avait peur qu’ils le rejettent. Il pensait que c’était peut-être dû au fait que cela faisait plusieurs jours qu’il ne faisait pas de petits tours de magie le soir, pour « évacuer » le trop plein de pouvoir, en tous cas c’est comme ça qu’il le ressentait. Avec un soupir, il décida de penser à des choses plus agréables. Comme par exemple à son anniversaire, qui était dans deux jours. Ou encore à la fête qu’il organisait à cette occasion, dans quatre jours. Puis, épuisé, il s’endormit.

 

Le lendemain matin il se réveilla en songeant qu’il était la veille de son anniversaire, un sourire naquit sur ses lèvres. Sourire qui s’effaça quand il s’assit sur son lit : en raison de la chaleur des nuits d’été de ce mois de Juillet, il dormait souvent la fenêtre ouverte, et c’était le cas la nuit précédente. Mais il ne s’attendait pas à voir un énorme tas de lettre, toutes identiques, sous sa fenêtre. Il appela son père qui fut extrêmement contrarié par le spectacle :

« Comment osent-ils ? » Siffla-t-il entre ses dents.

Les lettres furent vite évacuées dans des sacs poubelle : ils en remplirent trois. Harry se demandait comment les sorciers avaient fait pour en amener autant pendant la nuit sans qu’il s’en rende compte. Il fut perturbé tout le reste de la journée, il se demandait ce qu’il verrait le lendemain, des lettres recouvrant toute la maison ?

 

Le soir cependant son enthousiasme revint en pensant à son anniversaire tout proche. Il proposa à Dudley de dormir dans sa chambre, ce que son frère accepta avec joie.

« Et si on restait éveillés jusqu’à minuit ? Comme ça je pourrai te souhaiter un Joyeux-Anniversaire le premier ! Proposa le jeune garçon.

-Pourquoi pas, répondit son frère en souriant, mais je ne suis pas sûr de tenir le coup !

-On verra bien ! »

En effet, à minuit moins cinq les garçons étaient encore éveillés, mais somnolents. Cependant quand minuit s’afficha sur le réveil de la chambre Dudley retrouva toute son excitation et cria « Joyeux Anniversaire » dans les oreilles de son frère, à peine conscient.

« Chut !!! Tu es fou ! Les parents vont nous entendre… Mais, merci ! »

Alors que Dudley allait répondre, trois coups extrêmement forts frappés à la porte ébranlèrent la maison : BOUM BOUM BOUM.

Les garçons se regardèrent, effrayés. Dudley chuchota :

« Qu’est-ce que c’est ! On dirait… » Il fut interrompu par des voix dans la chambre de leur parents. Ils entendirent Vernon, en colère :

« Qu’est-ce que ça veut dire ?  Il n’y a que des fous pour venir déranger les gens à cette heure-là ! Ils vont voir quand je vais descendre !

-Non attends ! On ne sait pas ce que c’est… Et si c’était dangereux ? »

Trois coups retentirent de nouveau, accompagnés d’une voix forte :

« Eh, là-dedans ! Ouvrez ! Je viens chercher Harry ! »

Le jeune garçon concerné se tourna vers son frère, il était terrorisé.

« Duddy… Ils vont m’emmener !

-On va pas les laisser faire, t’inquiète pas ! »

Ils entendirent des jurons à l’extérieur puis un « CLAC » et le bruit de la porte qui s’ouvrait.

Vernon jura à son tour dans la chambre à côté puis ils l’entendirent sortir de la pièce et descendre les marches. Pétunia vint dans la chambre de Harry et, voyant les deux garçons réveillés, leur dit de rester cachés avant de rejoindre son mari.

« Ah enfin ! Dit la voix forte, vous êtes un peu sourd là-dedans non ? 

-Mais vous allez vous taire oui ? Répondit la voix de Vernon, parlez moins fort vous allez alerter les voisins. Et d’ailleurs je ne vous permets pas ! Comment osez-vous entrer comme ça chez les gens ? 

-Vernon ! Intervint la voix de Pétunia, moins fort !

-Ah oui… »

Ensuite les deux enfants n’entendirent que des voix étouffées, des chuchotements.

« On se rapproche ? Proposa Dudley, l’air effrayé mais néanmoins téméraire.

-Je sais pas… Et si ils me voient ?

-On les laissera pas t’emmener ! »

Les deux enfants se glissèrent sur le palier. Ils aperçurent alors la plus grande silhouette qu’ils aient jamais vue.

« On dirait un géant ! » Chuchota Dudley. Harry se fit la réflexion que ça en était peut être vraiment un. Mais il resta silencieux.

Face à l’énorme silhouette se tenait Vernon, et à ses côtes, un peu en retrait, Pétunia.

« Je vous répète qu’il n’y a pas de Harry dans cette maison ! Dit Vernon d’une voix basse, très en colère. Maintenant vous partez ou j’appelle la police !

-Ce n’est pas possible, le directeur m’a demandé de ramener Harry Potter, il m’a dit qu’il se trouvait dans cette maison. Et le directeur ne se trompe jamais. D’ailleurs je me souviens très bien de ce quartier, c’est bien ici que j’ai amené Harry bébé il y a 10 ans. »

Harry sursauta à ces mots, cet « homme » l’avait apporté ici quand il était bébé ? Alors il devait connaitre James et Lily ! Et puis, qui était ce directeur dont-il parlait ? Il n’eût pas le temps de se questionner plus longtemps, l’homme reprenait :

« Vous n’avez pas reçu les lettres ?

-Oh si, et nous pourrions portez plainte pour harcèlement !

-Ca veut dire que Harry est bien ici ! Les lettres non plus ne se trompent pas. 

-Puisque je vous dis que non ! Partez sinon… Vernon s’avança courageusement, l’air menaçant.

-Sinon quoi ? » Répondit le géant, en s’avançant légèrement, faisant vaciller Vernon. 

Dudley poussa un cri en voyant son père en mauvaise posture et descendit les escaliers. Harry essaya de le retenir :

« Dudley ! Nan, reste ! ».  Mais impuissant il vit son frère se jeter dans le dos du géant, alors qu’il devait faire le quart de sa taille.

« Laissez mon père espèce de monstre !

-Oh toi, arrêtes de geindre ! Tu n’es certainement pas Harry.

-Il n’y a pas de Harry ici ! » Cria Dudley en se débattant, tentant de donner des coups de pieds au géant.

L’homme, énervé par ses coups de pieds, saisit son parapluie, d’une couleur rose flachie. Harry poussa un cri en pensant qu’il allait frapper son frère mais il se contenta de pointer le bout de l’accessoire sur le jeune garçon. Il y eu alors un grand éclair blanc.

« Voilà, toi qui geint comme un cochon, une belle queue en tire-bouchon ! »

En constatant que l’homme l’avait réellement affublé d’une queue de cochon, Dudley se mit à pleurer. En voyant ça, Harry ne put se retenir, il dévala les escaliers en s’écriant :

« Laissez ma famille tranquille ! »

Le géant se tourna vers lui et son visage s’éclaira :

« Ah, mais voilà Harry ! Je te reconnaitrais entre milles, tu ressembles tellement à ton père, et c’était déjà le cas quand tu étais tout bébé… Allez vient, il faut que je t’explique quelques petites choses. Mais d’abord on va s’éloigner de cette famille de fous…

-N’insultez pas mes parents !

-Quoi ? S’écria le géant, l’air stupéfait, tes parents ? Mais tes parents sont Lily et James ! Et ils sont morts…

-Non ! Dit Harry d’un air catégorique. Mes parents sont Pétunia et Vernon Dursley et ils sont là ! »

Le géant se tourna vers les concernés et dit, d’un air menaçant :

« Vous ne lui avez pas parlé de James et Lily ? Il sait qu’il est un sorcier au moins ?

-Si, ils m’ont dit la vérité ! S’écria Harry. Mais James et Lily ne m’ont pas élevé, ils ont préféré mourir ! Mes parents sont ceux qui se sont occupés de moi pendant toutes ces années. »

L’homme eut l’air choqué.

« Mais, tu ne peux pas dire ça ! Gamin, tu salis la mémoire des Potter. Ils se sont battus pour protéger le monde sorcier, pour protéger ce qu’ils aimaient ! Ils sont des héros.

-J’aurais préféré qu’ils s’occupent de moi ! Ils n’avaient qu’à pas se battre !

-Harry, je suis sûr que tu n’as eu une partie de l’histoire, dit-il en se tournant vers Vernon et Pétunia. Il faut que tu viennes avec moi, nous devons parler de tes origines…

-Non ! Je reste ici ! »

L’homme gigantesque eut l’air consterné, puis soupira :

« Ça n’était pas censé se passer comme ça… Vous permettez que j’empreinte votre cheminée ? J’ai l’autorisation du directeur pour ouvrir un passage »

Harry fut stupéfait par ces paroles, l’homme voulait faire du feu ? En plein milieu d’une conversation ? Le géant se dirigea vers la cheminée sans attendre de réponse, il mit la main dans sa poche puis la ressortit pleine d’une poudre verte qu’il jeta dans la cheminée en marmonnant tout bas. Des flammes vertes s’élevèrent et, à la stupéfaction de tous, l’homme plongea la tête dans les flammes et y resta pendant plusieurs secondes. Enfin, il se releva et se tourna vers Harry avec un grand sourire :

« Le professeur Dumbledore arrive, il va tout régler ! »

C’est alors qu’un vieil homme apparut dans la cheminée. Il se courba pour en sortir et se tint droit dans le salon, devant la famille Dursley. Il était vêtu d’une étrange robe rouge et dorée. Il avait un très longue barbe blanche et Harry ne put s’empêcher de constater que c’était le cliché du sorcier des livres de contes. Il portait des lunettes en demi-lune qui cachaient légèrement ses yeux d’un bleu intense. Des yeux qui paraissaient songeurs en cet instant. Il prit la parole :

« Madame Dursley, Monsieur Dursley, jeune homme, et… Harry. » Dit-il, se tournant vers chacun d’entre eux. Puis il sourit et ses yeux pétillèrent. Il ajouta : « Nous serions mieux assis vous ne pensez pas ? » Puis il prit place sur l’un des sofas. Vernon s’empourpra en constatant qu’on lui donnait l’ordre de s’asseoir dans sa propre maison mais Pétunia posa une main sur son épaule et l’entraina sur l’autre sofa. Dudley, toujours sanglotant, s’assit à côté de son père et Harry vint se blottir contre Pétunia. Le vieil homme barbu prit une voix apaisante et dit :

« Apparemment, tout cela n’a pas très bien commencé. Je crois que Hagrid, il regarda le géant, toujours debout, vous a légèrement effrayé. Mais cela n’aurait pas été nécessaire si vous aviez ouvert les lettres. » En entendant ces mots Vernon devint rouge de colère et voulut parler mais le vieil homme le devança et reprit : « Mais oublions cela. Je crois qu’il y a un petit incident à réparer. » Il sortir de sa poche un bâton qu’il pointa vers Dudley, celui-ci émit un cri effrayé mais avant que quiconque n’ait pu parler il y eut un éclair et Dudley, après quelques secondes, émit un soupir de soulagement en constatant que sa queue en tire-bouchon avait disparue.

« Bien, maintenant que nous avons réglé tout cela, passons aux choses sérieuses ». Intérieurement, Harry admira le calme que le sorcier diffusait autour de lui. Vernon, même s’il paraissait très en colère, ne protestait pas face aux paroles autoritaires du vieil homme et Harry, qui était terrorisé quelques minutes plus tôt, se sentait apaisé. Cependant, son anxiété revint quand il vit le vieil homme se tourner vers lui :

« Harry… Hagrid me dit que tu refuses d’entendre ce que nous avons à dire…

-Non, l’interrompit Harry, je refuse que vous m’emmeniez loin de mes parents, dans votre école de tarés. »

L’homme soupira puis répondit :

« Je constate que les Dursley se sont occupés de toi comme d’un fils, et j’en suis heureux. Cependant, tu n’appartiens pas au monde Moldu, tu dois rejoindre le monde des sorciers. De plus, si tu venais à Poudlard on ne te couperait assurément pas de tes parents, tu pourrais leurs envoyer des lettres très souvent et tu pourrais les revoir à chaque vacances…

-Je pense que nous avons notre mot à dire, le coupa Vernon, nous avons décidé il y a longtemps, quand vous nous l’avez confié, de tenir ce garçon à l’écart de vos fichues histoires. Il n’est pas question que vous l’entraîniez dans votre monde de déviants. C’est à nous de faire ce choix, nous sommes ses tuteurs légaux.

-Je comprends votre… répugnance à laisser Harry partir loin de vous, mais je le répète, vous resterez ses parents et vous aurez votre mot à dire sur tout ce qui pourrait lui arriver. Quand à vos préjugés sur notre monde, ils sont principalement dus à l’ignorance, peut être que si vous vous intéressiez un peu plus…

-Nous ne voulons rien avoir affaire avec vous, sales monstres. Cracha Pétunia. Vous nous avez imposé la garde de Harry, et, même si c’est une des plus belles choses qui nous soient arrivées, ça n’a pas toujours été facile. Alors maintenant je pense que c’est à nous de décider de son avenir.

-Laissez-moi vous expliquez quelques petites choses sur la magie. Vous savez déjà que des enfants dont les parents ne sont pas sorciers peuvent posséder ce pouvoir. Certains d’entre eux préfèreraient rester dans leur monde d’origine, et ne plus rien avoir affaire avec la magie. Cependant c’est impossible, le pouvoir de ces enfants peut être plus ou moins puissant, mais dans tous les cas il est instable. S’ils n’apprennent pas à le maitriser, ils constituent un danger pour tous, et surtout pour eux même. Il nous est impossible de les laisser continuer sans enseignement, car ils ne peuvent pas apprendre à maitriser leur pouvoir seuls. James et Lily étaient des sorciers très puissants, je pense que Harry a hérité de leur potentiel magique, c’est donc d’autant plus dangereux. Vous n’allez tout de même pas me faire croire que depuis toutes ces années, aucun accident n’est arrivé ? »

Vernon et Pétunia se regardèrent, l’air gêné. Ils se rappelèrent leur sentiment d’impuissance face à l’incapacité de Harry à maitriser totalement ses pouvoirs. Ils restèrent silencieux, ne savant pas quoi répondre.

« Je vois que vous comprenez.

-Qu’est-ce qui vous dit que nous ne pouvons pas gérer ça seuls ? Intervint Vernon avec animosité.

-Excusez-moi mais vous ne possédez aucuns pouvoirs, vous ne pouvez pas comprendre les débordements que la magie non maitrisée entraine. Je suis sûr que Harry a la capacité de se contrôler la plupart du temps, mais ses pouvoirs vont grandir en même temps que lui, devenant de plus en plus instables, et causant de plus en plus d’ennuis. C’est vraiment ce que vous voulez ?

-Bien sûr que non ! S’écria Pétunia. Mais nous ne voulons pas vous laisser nous le prendre, il ne s’intéresse pas à votre monde ! Il veut rester avec les gens normaux.

-C’est vraiment ce que tu veux, Harry ? Demanda le vieil homme barbu en se tournant vers l’enfant.

-Oui, répondit Harry en hochant la tête, je veux rester dans le monde des gens normaux !

-Alors laissez-moi vous proposer quelque chose. Je ne peux pas laisser Harry gérer ses pouvoirs seul, il serait trop dangereux. Mais il suffira de quelques années à Poudlard, trois je pense, pour qu’il apprenne les bases, et sa magie ne sera plus instable. Acceptez de le laisser allez dans notre école pour ces quelques années. Ensuite, il pourra décider seul s’il souhaite se couper de notre monde ou continuer à apprendre la magie. Cela vous convient-il ?

-Il n’y a pas moyen que vous enleviez ma magie ? J’en ai assez de ce pouvoir, il attire l’attention sur nous ! »

Le vieil homme regarda Harry d’un air désolé et répondit en soupirant :

« Je suis assez puissant pour te retirer ton pouvoir, mais cela te traumatiserait et te laisserait de profondes blessures internes, toute ta vie. Est-ce cela que vous voulez ? Demanda-t-il en se tournant vers Pétunia.

-Bien sûr que non ! Répondit-elle, indignée. Elle consulta Vernon du regard, celui-ci hocha la tête, doucement. Nous acceptons votre… proposition. Mais vous devez nous promettre que Harry pourra revenir à chaque vacance, que si tout cela ne lui convient pas, il pourra arrêter, et aussi que vous n’essaierez pas d’influencer son choix dans quelques années.

-Je vous promets tout cela, répondit-il en les jaugeant par-dessus ses lunettes, mais je pourrai vous retourner la dernière phrase… Quoiqu’il en soit, nous avons quelques détails techniques à discuter…

-Et moi ? Intervint Dudley pour la première fois, prenant son courage à deux mains. Moi aussi je fais de la magie ! J’ai réussis une fois ! Avec Harry on s’entraine presque tous les soirs !

-QUOI ???? Rugit Vernon. Est-ce que c’est vrai mon garçon ? Dit-il en regardant Harry.

-Je… euh… oui. Répondit le garçon en baissant la tête. Je suis vraiment désolé Papa. Je faisais juste des petits tours. Sinon je sentais que j’allais exploser, que ma magie voudrait sortir tout le temps. Alors que quand je l’utilisais un peu, ça allait…

-Vous voyez, dit le vieil homme d’un ton satisfait, sa magie est instable et il ne peut pas ne pas l’utiliser pour le moment.

-Très bien, répondit brusquement Vernon, ça je peux comprendre fiston, même si je suis très en colère que tu ne nous en aies pas parlé ! Mais que tu aies essayé d’apprendre la magie à Dudley…

-Non Papa, ça c’est de ma faute ! Je lui demandais toujours, au début il ne voulait pas. Et puis c’était pour pouvoir le protéger contre Eux, il pointa les deux intrus du doigt, s’ils venaient le chercher.

-Et tu dis que tu as réussis ? Demanda le barbu d’un ton curieux.

-Oui c’était…

-Non, le coupa Harry. Je… je suis désolé Duddy mais j’ai fait en même temps que toi, pour que tu aies l’impression de réussir, pour que tu sois content. Je suis tellement désolé…. »

Dudley regarda son frère d’un air trahi et courut en pleurant se réfugier dans sa chambre. Harry se sentir très mal, comprenant qu’il lui serait difficile de régler ça.

-Harry, reprit le vieil homme, tu as voulu faire ça gentiment mais je crois que ça n’était pas une bonne idée. Tu sais, dit-il sur le ton de la confidence, je crois que tu frère est un peu jaloux de toi »

Harry le regarda d’un air froid, il savait très bien tout cela, pas besoin qu’on lui dise ! L’homme continua :

« Bon, je crois qu’il est temps que tu lises enfin ta lettre ! »

Il fouilla dans sa poche et tendit à Harry un papier épais, du même genre que l’enveloppe des lettres. Harry le prit et le déplia. Il lut :

COLLEGE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE

Directeur : Albus Dumbledore

Commandeur du Grand-Ordre de Merlin

Docteur de Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers

Cher Mr.Potter

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d’ores et déjà d’une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 juillet au plus tard.

Veuillez croire, cher Mr.Potter, en l’expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice-adjointe

 

Harry, d’abord heureux de pouvoir enfin lire cette fameuse lettre, constata quelque chose qui lui déplut au plus haut point :

« Je ne m’appelle pas POTTER ! Je suis Harry Dursley. Je veux bien que vous n’ayez pas été sûr avant mais maintenant retenez le !

-Ah… oui. Je ne pensais pas que ce souci se poserait. Très bien, Mr.Dursley. Je préviendrai les enseignants de cet état de fait, d’ailleurs ça n’est pas plus mal ! Ça vous évitera peut être, dans les premiers temps, une célébrité dérangeante.

-Une célébrité ?

-Il y a certains points que nous devons aborder… Mais il est très tard. Peut-être pourras-tu voir cela quand tu iras avec Hagrid chercher tes fournitures… A moins que tes parents veuillent s’occuper de ces achats, bien sûr.

-Ils doivent se faire dans le monde sorcier ?

-Bien entendu.

-Alors, dit Harry en regardant ses parents, je pense que ça serait mieux que j’y aille avec… Hagrid. » Pétunia et Vernon le regardèrent d’un air reconnaissant, ils n’avaient aucune envie d’aller se balader dans le monde sorcier.

« Très bien alors c’est décidé. Pourquoi pas… disons après demain ? Ça irait Hagrid ? Le géant acquiesça.  Mr et Mrs Dursley ? Il faudra juste emmener Harry à Londres, puis venir le chercher.

-Très bien, répondit Pétunia. Aura-t-il besoin d’argent ?

-Non, votre argent Moldu ne ferait pas l’affaire, nous lui fourniront le nécessaire ! Si tout est réglé, je vais vous laissez tranquilles. Au fait Harry, je suis le professeur Dumbledore. Au revoir !

-Hum » Grognèrent Pétunia et Vernon, heureux de voir l’importun s’en aller.

Le géant fit un signe à Harry, qui ne lui rendit pas. Il prit de nouveau de la poudre dans sa poche, la jeta dans la cheminée et y disparut, suivit du professeur.

Pétunia soupira de soulagement. Tout cela été passé. Elle était très mécontente d’avoir eu à céder sur plusieurs points, et appréhendait énormément la rentrée de Harry. Elle avait très peur qu’Ils essaient d’éloigner son fils du monde normal. Cependant, elle savait que c’était la meilleure solution pour que Harry soit tranquille et n’attire plus l’attention avec des accidents. De plus, elle était heureuse qu’il n’ait à aller à Poudlard que pendant quelques années. Après tout, Lily avait surtout commencé à s’éloigner de sa famille vers sa cinquième ou sixième année ! Et Harry saurait se protéger de tous ces monstres, elle lui faisait confiance. Ses pensées furent interrompues par Vernon :

« Fiston, nous devons parler. »

Harry leva la tête vers son père avec appréhension, même s’il était rassuré par l’emploi du « Fiston ». Cela signifiait que Vernon le considérait encore comme son fils !

« Harry, continua-t-il, je suis très fâché que tu ne nous ait pas parlé de vos « séances ». Même si tu faisais ça pour te protéger, et nous protéger aussi, tu aurais dû en parler avec nous. Et Dudley aussi. Je dois donc vous punir. Vous êtes interdits de sortie jusqu’à la fin des vacances. Sauf bien sûr quand tu devras aller chercher tes fournitures, et tu peux aussi maintenir ta fête d’anniversaire car il faudra bien que tu annonces à tes amis que tu iras en internat l’année prochaine. Bien sûr, il faudra que tu leur dises que grâce à tes bonnes notes tu as eu une bourse dans un excellent collège très loin, ça expliquera le changement de programme ! C’est bien compris mon garçon ?

-Oui Papa, répondit Harry.

-Très bien ! Maintenant, va te coucher. »

Harry était soulagé. C’était moins terrible qu’il ne l’aurait cru ! Ses parents ne le rejetaient pas ! Il n’allait pas de nouveau être abandonné. En plus, il allait apprendre à maitriser son pouvoir. Il était heureux en pensant que sa magie ne le submergerait plus, il ne causerait plus de catastrophes. Bien sûr, il était effrayé de devoir partir loin de ses parents une partie de l’année, mais il était quand même excité à l’idée de cette nouvelle expérience ! Il lui semblait qu’il avait tant de choses à découvrir ! Tout en gardant quand même ses distances avec le monde sorcier bien sûr. En passant devant la chambre de Dudley cependant, son enthousiasme retomba. Son frère allait mettre énormément de temps pour lui pardonner sa tromperie. Harry soupira, il espérait quand même que ça allait s’arranger. Il hésita à frapper à la porte de son frère puis renonça, il valait mieux lui laisser le temps de se calmer. Il continua donc sa route et alla se coucher, des questionnements plein la tête.

 

Vernon et Pétunia regagnèrent aussi leur chambre. Vernon pesta intérieurement contre ces gens complètement tarés qui dérangeaient les gens en plein milieu de la nuit ! Il espérait que son fils ne deviendrait jamais comme eux ! Mais il lui faisait confiance, il se tiendrait le plus possible à l’écart de tout ça. Pétunia rompit le silence et demanda :

« Tu penses que nous avons fait le bon choix ?

-Je ne sais pas ma chérie, soupira son mari, mais je pense que nous n’avions pas vraiment d’autres choix. Si ça se trouve, ils nous l’auraient pris de force si nous avions refusé ! Et puis, tu l’as entendu, il a dit qu’on ne pouvait pas retirer cette tare à Harry, c’est ancré en lui. Maintenant, il va apprendre vraiment comment ne pas l’utiliser, à nous de faire attention pour qu’il ne s’éloigne pas d’un comportement normal.

-Tu as raison, mais…

-Ne te fais pas trop de soucis, on avisera avec le temps ! 

-Tu as raison… Mais je m’inquiète aussi pour Dudley, il est très jaloux de Harry…

-Nous verrons ça demain, il doit déjà dormir. »

 

Dans sa chambre, Dudley sanglotait encore légèrement. Il se sentait tellement trahit par son frère ! Il avait réellement pensé pouvoir faire de la magie. Bien sûr, il n’avait pas réussis quand il avait réessayé mais il avait pensé qu’il avait encore besoin des conseils de Harry. Et pourquoi n’en était-il pas capable d’abord ? Pourquoi Harry et pas lui ? Pourquoi son frère, non, son cousin, possédait-il un merveilleux pouvoir et pas lui ? C’était tellement injuste ! Dudley releva la tête. Non ! Il devait bien en être capable ! Il savait qu’il pouvait y arriver. Il fouilla dans un tas de jouets et en sortit une vielle toupie. Il la posa sur le sol et s’assit face à elle. Il ferma les yeux, chercha en lui toute la force qu’il pouvait y avoir, comme Harry lui avait dit. Il trouva sa colère, son sentiment de trahison, sa tristesse, et se servit de ces sentiments extrême pour chercher du pouvoir en lui. Enfin, il ouvrit les yeux et tendit la main vers la toupie, l’imaginant voler, portée pour le pouvoir « propulsé » par sa main. C’était en tous cas sa conception de la magie. C’est alors que la toupie se mit à bouger légèrement, puis un peu plus. Enfin, elle s’éleva dans les airs pendant plusieurs secondes. Dudley fut stupéfait, il sentit ses forces l’abandonner et la toupie retomba. Un sourire naquit sur ses lèvres… Il savait qu’il en était capable !

 

 

Voilà voilà, j’espère que ça vous a plu ! J’ai bien aimé écrire ce chapitre, même si ça n’était pas facile ^^. Je suis très contente de pouvoir enfin vous l’offrir ! Je ne sais pas quand le prochain arrivera, plus vite que celui-ci, j’espère. Je vais faire de mon mieux ^^.

Bon et bien, je vous dis à bientôt ! Et merci encore de lire mon histoire ^^.

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