Ne m'appelle pas Potter !
Bonjour chers lecteurs ! Oui, ce chapitre est enfin là… Je suis bien consciente que je vous ai beaucoup fait attendre, par rapport au temps de parution que j’avais au début, mais malheureusement ça risque d’arriver souvent :/. Et croyez-moi, ça fait plusieurs week-end que j’ai très envie d’écrire et que je suis déçue quand je réalise que je n’ai pas le temps. Bref, voici donc un assez long chapitre. Il va peut-être vous paraitre intéressant, mais ennuyant (oui, je sais, ce n’est pas bien de dire ça au début du chapitre mais je crois que c’est nécessaire). Oui, l’action n’est pas encore vraiment là, mais je suis heureuse de vous annoncer que c’est le dernier chapitre de l’introduction ! Dès le prochain, on passe aux choses sérieuses ! N’empêche, restez attentifs sur ce chapitre car il amène des éléments qui servirons plus tard. Les précisions apportées sur les amis Moldus de Harry sont très importantes même si elles vous paraissent longues pour le moment. Chaque détail compte ^^ Bref, assez de blabla. Place au chapitre !
Chapitre 6 : La fin de l’enfance :
A l’école, Harry, Lina et Paul restaient le plus souvent entre eux et se mêlaient peu aux autres enfants. Il faut dire qu’ils n’avaient pas beaucoup de points communs avec eux. Lina était qualifiée par les autres filles de « garçon manqué », elle n’aimait pas les poupées, les jeux de coiffure ou les histoires de princesses. Or c’était là les activités principales des petites filles de l’école primaire. Paul pour sa part préférait ne pas aller vers les jeux un peu violents des autres petits garçons. Ceux-ci le traitaient de « poule mouillé ». C’était un enfant plutôt réservé, même avec ses deux amis, et sa carrure n’était pas très impressionnante, il faisait un an de moins que son âge. Quant à Harry, il n’y avait qu’avec eux qu’il se sentait en sécurité, qu’il n’avait pas l’impression qu’il allait exploser n’importe quand. De plus certains enfants n’appréciaient pas trop ses bonnes notes en classe, et le traitait d’intello ou de « fayot ». En somme, ils étaient aussi bien tous les trois.
Cependant cet isolement ne plaisait pas à tout le monde. Ainsi un jour, alors que les trois enfants se trouvaient sur leur banc habituel, au fond de la cour, ils virent arriver vers eux un autre groupe d’enfants. Le plus grand semblait mener la troupe, Harry le connaissait de vue, il était une classe au-dessus d’eux. Il s’adressa à Harry :
« Alors le binoclard, il parait que t’as été adopté ! »
Harry soupira. Tout le monde semblait savoir pour son adoption, alors qu’il n’en avait parlé qu’avec Lina. Il lui faisait cependant totalement confiance, ainsi qu’a Dudley. Il supposait que les autres le savaient car leurs parents en parlaient entre eux.
« Qu’est-ce que ça peut bien te faire Romain ? Répondit-il.
-Alors c’est vrai ? C’est sûr que tu ressembles pas à ton soi-disant frère, l’autre boulet de Dudley. »
Harry serra les points et rétorqua :
« Tu n’es même pas capable de lui redire ça en face, tu as bien trop peur de lui ! ». En effet, plusieurs enfants critiquaient Dudley derrière son dos mais n’auraient jamais osé lui faire face. Ils craignaient sa carrure et sa bande d’amis.
« C’est ça… Mais là il n’est pas là pour te défendre je te signale !
- On n’a pas besoin de lui pour te rabattre le clapet ! Intervint Lina.
-Oh toi, va pleurnicher derrière ton frère ! Répondit Romain en lui jetant un regard méprisant.
-J’ai pas besoin de lui non plus. D’ailleurs…
-Arrête Lin’, la coupa Harry, ils n’en valent pas la peine.
-Oui Lili, laisse les et allons-nous en ! » Intervint Paul, pas du tout animé par l’envie de se battre. Lina se détourna de Romain avec un petit bruit méprisant.
« C’est ça, fuyez. J’en attendais pas moins de toi la poule mouillée ! Mais Harry, je voulais te demander, c’est pas trop difficile de vivre en sachant que tes parents t’ont abandonnés ? »
Depuis plusieurs minutes déjà, Harry sentait la colère monter en lui. Il se répétait la comptine « Am Stram Gram…. » et tenait fermement le galet offert par Lina deux années plus tôt, deux choses qu’il savait apaisantes d’habitude. Cependant cette fois-ci était différente. Entendre parler de son adoption, de ses parents… Il n’arrivait pas à se calmer.
« Et puis tu sais Harry, tes nouveaux parents pourront se lasser de toi, pas sûr qu’ils veuillent te garder éternellement. Mais c’est pas si grave ! Un abandon ou deux après tout… »
Harry n’en pouvait plus, d’habitude il était insensible à ce genre de moqueries, même si elles touchaient du doigt ses pires peurs. Mais ce jour-là il était fatigué. Ses barrières émotionnelles se brisèrent, il sentit la puissance monter en lui en même temps que la colère et la tristesse. Il se mit à crier :
« TAIS TOI ! »
En même temps il évacua toute la puissance qu’il avait pu emmagasiner. Elle s’expulsa sous la forme d’un souffle très puissant. Les enfants composant le groupe tombèrent au sol et toutes les fenêtres aux alentours explosèrent dans un bruit fracassant. Harry, à bout de forces, s’évanouit.
Quand il se réveilla il était dans sa chambre. Pétunia était assise à côté de son lit.
« Harry ! Mon chéri tu es réveillé. Tu vas bien ? J’ai eu si peur pour toi !
-Je… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Sa voix était faible et tremblante.
-D’après tes amis et tes camarades de classe une dispute a dégénéré. Vous vous êtes poussés, et vous avez lancé des cailloux ce qui a brisé quelques fenêtres. Dans la mêlée tu t’es évanoui. » Elle regarda sévèrement le petit garçon et ajouta, d’une voix mécontente :
« D’ailleurs, je ne suis vraiment pas contente de toi. Je croyais t’avoir mieux élevé, alors que tu t’es laissé entrainer dans une bagarre extrêmement violente ! Tu aurais pu être blessé, et les autres enfants aussi ! »
En entendant ces mots, Harry éclata en sanglots.
« Harry… Je dois te gronder ! Ne te met pas dans des états comme ça, il faut juste que tu comprennes qu’il ne faut pas recommencer !
-Ce… ce n’est pas ça, la voix de l’enfant était rapide et saccadée, c’est que j’aurais pu leur faire du mal ! Je ne voulais pas Maman, mais je n’ai pas pu résister, comme la première fois, c’était beaucoup trop fort. Ils ont parlé de Lily et James, et ils ont dit que vous alliez m’abandonner. J’ai essayé avec la comptine mais ça ne marchait pas. Il leva son visage plein de larmes vers Pétunia. Je suis un monstre…
-Harry, mon enfant, mon tout petit, ne dis pas ça ! C’est un peu embrouillé. Mais déjà, jamais je ne t’abandonnerai ! Ne doute jamais de ça, Harry, je serai toujours là pour toi. Pétunia déposa un bisou sur le front de l’enfant et prit un mouchoir pour essuyer ses larmes. Donc, si je comprends bien, cet accident est dû à la magie ?
-Oui, je me suis mis en colère et j’ai crié. Il y a eu un espèce de grand souffle qui sortait de moi. Ca a poussé les autres et c’est surement ça qui a cassé les fenêtres, après je sais pas, je crois que je suis tombé. Tu crois que j’ai fait du mal à quelqu’un ? Je suis trop dangereux, j’ai peur ! »
Pétunia ne savait pas quoi répondre. Harry n’avait pas cherché à utiliser sa magie, et pourtant un accident s’était produit. Elle aussi elle avait peur, elle était terrorisée. Mais, bizarrement, elle n’avait pas peur du danger que pouvait représenter l’enfant. De toute façon, elle savait que jamais il ne s’en prendrait à sa famille. Non, elle avait peur que quelqu’un découvre la particularité de Harry et qu’on lui enlève son petit garçon. Jamais elle ne laisserait faire ça ! Heureusement, il semblait que quelqu’un veillait sur Harry : tous les enfants présents lors de la dispute parlaient de cailloux, de bousculades… mais pas de souffle d’air. Et, si les amis de Harry avaient tout intérêt à le protéger, les autres n’avaient aucune raison de mentir. Donc, s’ils avaient vu autre chose que ce qui c’était passé, cela ne pouvait être dû qu’à la magie. Pétunia pensait donc que des sorciers veillaient à ce que personne ne voit la nature magique de l’enfant. Cependant, autre chose l’inquiétait : elle-même avait fait tout ce qu’elle pouvait pour aider Harry à éviter d’utiliser sa magie, à la contrôler, du moins elle le pensait. Et pourtant, un autre accident comme celui-ci pourrait arriver, comment faire pour que Harry soit apaisé ? Naturellement, il existait une solution toute simple : faire appel à une aide provenant du monde magique… Oui mais Pétunia y répugnait ! Et s’ils réussissaient à corrompre l’enfant ? À l’emmener avec eux ? Elle prit donc la décision d’attendre. Si un autre accident majeur arrivait, elle ferait appel à Eux, à contrecœur. En attendant, elle ferait tout pour que cela n’arrive pas ! Et pour commencer, elle devait rassurer Harry :
« Mon chéri, cela peut arriver à tout le monde de se mettre en colère ! Et, si tu n’avais pas de magie, cette dispute aurait quand même pu dégénérer. Elle aurait même pu avoir plus de conséquences. L’important c’est que tu n’as pas voulu l’utiliser, cela montre que tu as le cœur bon, et que tu n’as pas voulu ce qui s’est passé. Tu as utilisé ce pouvoir contre ta volonté, comme parfois les gens font des gestes violents lors des disputes, mais le regrettent beaucoup après. Tu es loin d’être un monstre, et tout le monde le sais. Tu es un petit garçon qui porte un pouvoir dangereux, mais si tu ne l’utilises pas il finira bien par disparaitre… »
Harry sembla apaisé par ces paroles. Oui, c’était censé, tant qu’il ne souhaitait pas faire le mal, il ne serait pas un monstre. Il pensait cependant que sa mère se trompait sur un point : Il était obligé d’utiliser sa magie, sinon cela empirerait. Il savait que ses « séances » du soir étaient indispensables, sinon il pouvait encore moins contrôler ses émotions. Mais justement, dorénavant il ferait plus attention à ne jamais laisser la colère monter en lui, il devait se contrôler encore plus. Heureusement qu’avec sa famille, ainsi qu’avec Lina et Paul, il pouvait se relâcher sans danger, sans peur d’exploser.
« Je comprends, tu as raison Maman. Je ne suis pas un monstre. Ca n’arrivera plus jamais. Vous aviez raison, Papa et toi, la magie est mauvaise, mais moi je ne suis pas méchant. Et ne t’inquiètes pas, tu m’as assez bien élevé et je ne me lance jamais dans une bagarre !
En entendant ces mots Pétunia souris et déposa un nouveau baiser sur le front du petit garçon.
-Je sais bien mon chéri ! Bon, je vais te laisser te reposer. Pas d’école pour toi cet après-midi !
-Tu vas dire quoi à Papa ?
-Nous n’avons pas besoin de lui dire que tout ça c’est à cause de ta magie. Je lui dirai que je t’ai beaucoup grondé pour avoir participé à une bagarre, et que tu as compris, que tu ne recommenceras plus. Allez, à tout à l’heure ! »
En effet, Pétunia craignait la réaction de Vernon. Il détestait encore plus qu’elle la magie, qui sortait tellement de l’ordinaire. Elle ne voulait pas qu’il voit un danger en Harry. Elle se leva et sortit de la chambre.
Resté seul, Harry se mit à réfléchir sur ce qui c’était passé. Mais il revenait toujours à ce que Romain avait dit, que Pétunia et Vernon pourraient l’abandonner eux aussi. En fait, il voyait bien la mort de ses parents comme un abandon de leur part. Après tout, Pétunia avaient dit qu’ils auraient pu éviter la catastrophe. Harry ne pensait pas souvent à Lily et James, mais quand il le faisait, il ressentait toujours une sorte de rancœur. Quoiqu’il en soit, il était terrorisé par l’idée que Vernon et Pétunia pouvaient eux aussi mourir, ou même en avoir assez de lui et le donner aux sorciers. Mais, ce qu’avaient dit Pétunia pendant leur discussion le rassurait. Elle ne le laisserait jamais, elle serait toujours là, elle l’aimait. Il savait bien au fond de lui qu’une telle promesse ne pouvait pas vraiment être tenue. Mais, dans sa candeur enfantine, il fit le choix d’y croire. En plus, il avait plein de preuves de cet amour. Rien qu’en regardant autour de lui : Sa chambre était celle d’un enfant aimé. Ses étagères étaient pleines de livres, tous ceux qu’il demandait, il les avait. La plupart était des livres d’aventures, de chevalerie… Mais Harry n’aimait pas trop les histoires avec des sorciers. Il avait aussi une armoire remplie de jouets, de multiples photos de famille ornaient les murs… Bref, de quoi le rassurer.
Au grand soulagement de Pétunia, elle n’eut pas à faire appel au monde magique : Plus aucun accident n’eut lieu. En fait, Harry perdit le contrôle de sa magie plusieurs fois mais ce n’était que des évènements minimes. Ainsi, alors qu’il jouait au loup avec un groupe d’enfants, il se laissa entrainer par l’euphorie du jeu et, pour échapper à celui qui était le loup, il s’envola. Il était très proche de la cantine et il se retrouva sur le toit, qui était assez bas. Les autres enfants eurent l’impression qu’il avait escaladé très rapidement, ils n’étaient pas tournés dans sa direction quand cela arriva. L’école envoya une lettre à Vernon et Pétunia, indiquant qu’il s’amusait à grimper sur les murs et les toits de l’école et qu’il devait être sermonné. Vernon gronda longuement l’enfant. Mais, comme il n’avait mis personne en danger, Harry préféra cacher que cet accident était de nouveau dû à sa magie.
Une autre fois failli dégénérer. Harry avait 9 ans. Un nouveau était arrivé dans sa classe depuis peu. Il s’appelait Grey Claymore, il était très grand pour son âge et assez intimidant. Harry l’avait classé dans la catégorie des agitateurs, tels Romain ou même Dudley et sa bande, et préférait l’éviter. Et il semblait avoir raison puisque celui-ci s’était formé une petite bande et s’amusait à embêter les plus jeunes que lui. Un jour, il s’en prit à Lina. Celle-ci étant indignée par sa conduite, elle avait dû lui faire une réflexion qu’il n’avait pas appréciée et, à la sortie de la classe, il vint lui chercher des noises. Comme la petite fille n’hésitait pas à se défendre avec ses mains, cela dégénéra en bagarre. Heureusement Grey était seul pour une fois. Paul et Harry accoururent pour défendre leur amie.
« Lâche là ! T’as pas honte de t’en prendre aux plus petits que toi ? S’indigna Harry.
-Harry ! Je suis pas Petite ! Rétorqua Lina, toujours en prise avec Grey.
-Oui oui… n’empêche qu’il s’en prend toujours aux plus faibles !
-Je suis pas faible !
-Ce que ton pote veux dire, c’est qu’il croit que j’ai peur de m’en prendre à quelqu’un de ma taille, dit Grey d’un ton dédaigneux, en lâchant Lina, en même temps, vous êtes tous plus petits que moi ! Mais, continua-t-il en s’avançant vers Harry, si tu veux on peut régler ça tous les deux ! »
Le plus étonnant était qu’il ne perdait pas de son calme, alors que toutes les brutes qu’avait croisées Harry se mettaient à crier à un moment ou à un autre.
« J’ai pas peur de toi, on peut bien régler ça tous les deux si tu y tiens, mais c’est stupide.
-Ah tiens, t’es plus courageux que je l’aurai cru, tout le monde m’a dit que tu te caches toujours derrière Dudley. »
Harry soupira, il ne se cachait jamais derrière son frère mais, pour atteindre Dudley, il arrivait qu’on l’embête lui. Alors oui, dans ce cas Dudley pouvait intervenir.
« Au fait, t’es sûr que c’est ton frère ? Vous ne vous ressemblez pas vraiment… Lui c’est plutôt un gros lard et…
-N’insultes pas mon frère ! » Cria Harry, et comme Grey s’était rapproché il lança ses bras vers l’avant, comme pour le pousser. Mais il ne le toucha pas. Et pourtant Grey atterri sur les fesses, deux mètres plus loin. Il y eu un grand silence, Harry regardait Grey avec anxiété. Les autres pouvaient croire qu’il l’avait poussé avec beaucoup de force mais lui saurait bien qu’il ne l’avait pas touché. En plus, il voudrait se venger et Harry n’avait aucune envie que cela tourne en bagarre, le garçon le regardait avec un air surpris, songeur. Mais, contre toutes attentes, Grey éclata de rire. En se relevant il dit, toujours en riant.
« J’aurais pas cru que t’avais autant de forces, le gringalet ! »
Il s’approcha et Harry retrouva sa méfiance, mais le grand garçon lui tendit la main.
« Quittes ? Je suis désolé d’avoir traité ton frère et, il se tourna vers Lina, de t’avoir attaquée. Vous me pardonnez ?
-Heu… Harry lui serra la main, extrêmement surpris, oui, bien sûr.
-Mouais… Lina n’était pas convaincue, n’empêche que tu m’as fait mal. Je te pardonne si tu promets de ne plus embêter les petits !
-Je ne suis jamais vraiment méchant avec eux, mais ok, je te promets ! »
Et, à la plus grande surprise de tous, ce fut le début d’une nouvelle amitié. Grey délaissa peu à peu sa bande d’amis pour venir avec Harry, Lina et Paul. Au début ils ne l’acceptaient pas vraiment mais Grey était charismatique et drôle. Et beaucoup plus gentil que ne laissait présager son attitude du début. Il leur expliqua qu’il avait redoublé, il avait donc un an de plus qu’eux. Avant de déménager il vivait dans un petit appartement d’un immeuble sale, avec sa mère. Il n’avait jamais connu son père. L’école où il allait n’était pas un endroit paisible, il y avait de nombreuses bagarres. Un jour, sa mère avait rencontré un homme qui était désormais le beau-père de Grey. Ils avaient acheté une maison dans le coin. Malgré la bienveillance dont le beau-père faisait preuve à l’égard de Grey, celui-ci ne l’aimait pas beaucoup. En arrivant dans sa nouvelle école, Grey avait reproduit ce qu’il avait vécu dans la précédente. Mais il avait vite vu que les choses étaient différentes, en grande partie grâce à Lina et Harry, c’est pourquoi il avait souhaité avoir enfin de vrais amis et s’était tourné vers eux. La bande d’amis comptait donc désormais un quatrième membre. Cependant Paul n’aimait pas beaucoup Grey, et était toujours jaloux de Harry qui gardait la préférence de Lina. Son amour pour elle avait continué de grandir. Il s’éloignait donc parfois de ses amis.
Quand Harry eut dix ans, Lina commença à s’inquiéter :
« Vous allez bientôt quitter l’école, et moi je vais devoir attendre encore un an ! Je ne vais jamais y arriver sans vous.
- Eh Lili, le collège n’est pas si loin, on se verra le soir ! La rassura Paul.
- Oui, je ne passerai pas une journée sans te voir Lin, tu me manquerais trop ! » Sourit Harry.
Harry et Lina se voyait en effet très souvent, la petite fille passait fréquemment chez lui et inversement. Paul se joignait aussi très souvent à eux. Grey en revanche habitait plus loin et les voyait moins. De plus, il n’avait pas le droit de les inviter chez lui, il n’avait pas donné de raison mais ses amis pensaient que c’était à cause de son beau-père. A la rentrée, Harry et Paul irait à Smelting, un collège privé. Grey ne savait pas encore.
« Ça ne me suffira pas ! Et puis, continua-t-elle plus bas, je n’aurai plus personne pour me consoler si Nathan m’embête»
Le frère de la petite brune était en effet assez violent. Chez eux, il arrivait très souvent qui la frappe ou qu’il la menace. C’était la seule chose qui pouvait la faire éclater en sanglots et c’était ses amis qui lui donnaient le courage pour lui tenir tête. Cette remarque les inquiéta d’ailleurs.
« Par ce qu’il a recommencé ? S’enquit Harry.
-Au pire Lina, je viendrai chez toi pour lui casser la gueule, dit Grey d’un ton menaçant.
-Ne parle pas comme ça ! En plus, t’es bien le seul de mes amis qu’il aime bien, à part peut-être Harry vu que c’est le frère de Dudley. Après tout, vous vous ressemblez ! Assez violents tous les deux…
Grey eut un air blessé.
-C’est pas très gentil ça Linette, tu me blesses.
-Eh ! Ne l’appelle pas comme ça ! Intervint Paul.
-Je l’appelle comme je veux.
-Oh, arrêtez, vous deux. Grey, je suis désolée, je ne pensais pas ce que j’ai dit.
-Mouais, excuses acceptées »
L’année poursuivit son cours, l’inquiétude de Lina grandissant à mesure que la fin approchait. Elle ne voulait vraiment pas se retrouver toute seule. Cette période fut aussi marquée d’étranges évènements pour Harry. Plusieurs fois, alors qu’il était au parc, dans un magasin ou dans tout autre lieu public, il rencontra des gens qui semblaient déjà le connaitre. Ils étaient toujours un peu bizarre, certains le regardaient, bouche bée, ou plutôt ils fixaient son front. Un autre avait insisté pour lui serrer la main tout en l’appelant Mr.Potter, ce qui avait glacé Harry, heureusement que Vernon et Pétunia n’étaient pas là, ils auraient été outrés. Harry avait compris que ces gens appartenaient surement au monde magique et il écourtait le plus possible ces rencontres. Il voulait absolument se tenir à l’écart de « ces gens-là », comme il les appelait, suivant l’exemple de Vernon.
Les grandes vacances arrivèrent. Lina et Harry se voyaient très souvent, comme pour pallier à la séparation qu’ils allaient connaitre à la rentrée. Un jour, Lina invita le garçon à venir avec elle et sa mère à Londres, pour un après-midi. Harry accepta avec joie, il aimait beaucoup Mme.Dartmoor, une petite femme brune, et il ne connaissait pas bien Londres. Ils marchèrent longtemps dans les rues de la ville. Ils s’arrêtèrent dans un parc en face de Buckingham palace pour prendre un gouter, Mme.Dartmoor devait y rencontrer un collègue. Harry et Lina prirent leur gouter puis s’amusèrent à grimper aux arbres. Ils en choisirent un et s’installèrent sur de grosses branches pour parler tranquillement. L’air était très chaud par cette belle journée d’été et les feuilles de l’arbre leur offraient une douce fraicheur.
« Alors Lin, dis-moi, avec ton frère c’est mieux ? Commença Harry.
-Non Harry, mais ça n’a pas d’importance, parlons d’autre chose. Par exemple, pourquoi m’appelles-tu Lin alors que tout le monde me surnomme Lili ou Linette ?
-J’ai voulu faire un minimum dans l’originalité ! Ca ne te plait pas ? »
En fait, Harry ne voulait pas l’appeler « Lili » car ça lui rappelait le prénom de sa mère biologique. Quant à « Linette », il ne trouvait pas ça joli.
« Si, c’est bien que tu aies un surnom particulier pour moi. Ce qui est chiant, c’est qu’avec ton prénom on ne peut pas vraiment te trouver de surnom ! Quoique… que penses-tu de Ryry ?
-Oh arrête, c’est horrible !
-Mais non, Ryry c’est tout mignon…
-Tu n’as pas intérêt à m’appeler comme ça ! »
Harry s’avança avec précaution sur sa branche pour venir chatouiller Lina.
« Arrête Ryry, on va tomber ! Ok, ok je ne t’appellerai plus comme ça.
-Bien ! Au fait, ajouta-t-il d’une voix hésitante, je voulais te demander, tu penses quoi de Grey ?
-Grey ? Ben… Lina réfléchit plusieurs secondes puis dit, il est beaucoup plus sympa que ce que je pensais au départ. Qui aurait cru que notre amitié commencerait le jour où il m’a tordu le bras ? En fait il est gentil, drôle, parfois il est mignon… La voix de la fillette était devenue rêveuse, Harry la regarda avec surprise.
-Dis-moi, Lin, tu ne serais pas amoureuse de lui ?
En entendant ces mots, la petite brune rougit violemment.
-Qu’est-ce que tu racontes ! Je l’aime bien c’est tout… Il est devenu un très bon ami.
-Mouais…
-Tu serais pas jaloux Ryry par hasard ?
-Jaloux ? Harry réfléchit plusieurs secondes puis répondit : non. Je sais que j’ai une place spéciale auprès de toi, et on sait qu’on n’est pas amoureux l’un de l’autre. Je suis curieux c’est tout.
Lina sourit, Harry était son meilleur ami et il n’y avait en effet pas de sentiment amoureux entre les deux enfants, du moins pour le moment.
-Et puis tu sais bien Harry, continua la petite fille, que je ne veux pas tomber amoureuse avant longtemps ! J’en ai assez qu’on prenne les filles pour des créatures romantiques qui ne rêvent que du grand amour. C’est comme dans tes livres de fantasy, avec toutes ces princesses passives qui attendent leurs princes… C’est pour ça que je n’aime pas lire, les filles ont toujours les même rôles ! Au moins, dans les films, il arrive qu’elles soient indépendantes et libres.
Lina aimait beaucoup regarder des films et possédait une grande culture cinématographique. Elle avait les livres en horreur et ne comprenait pas comment Harry pouvait autant les aimer.
-Moi, reprit-elle, je rêve de voyager. De découvrir le monde, je veux vivre avant d’être coincée avec un mari et des enfants…
-Tu n’es pas obligée de te marier, répondit Harry d’un ton songeur, c’est vrai que je te vois bien en exploratrice.
-On verra bien, dit la petite fille tout en se suspendant tête en bas sur sa branche, au fait, pourquoi tu m’as demandé ce que je pensais de Grey ?
-Je sais pas, parfois il me regarde bizarrement, comme s’il pensait que je cachais un secret. Je l’aime bien ! C’est juste que parfois il me met mal à l’aise.
-Tu le surprends, il ne pensait pas que tu étais comme ça, c’est tout. Bon, j’ai envie de bouger. On joue à cache-cache ?
-On n’est pas un peu trop grands pour ça ? Répondit Harry en souriant.
-Ne dis pas n’importe quoi, la jeune fille sauta de sa branche et atterrit sur le sol, allez, à toi de me chercher ! » Et elle partit en courant.
Harry compta jusqu’à cent puis sauta à son tour de l’arbre. Il courut dans plusieurs coins du parc afin de trouver la petite brune. Alors qu’il ne regardait pas devant lui, il percuta un homme et tomba violemment sur les fesses.
« Eh ! Fais attention ! »
Harry leva la tête et se retrouva en face d’un homme de haute stature, habillé d’un manteau noir. Il avait mal au front, là où il s’était cogné, il passa sa main dans ses cheveux pour dégager son front et voir s’il y avait une bosse. L’homme sursauta en apercevant son front dégagé et s’approcha plus prêt.
« Ça va ? Dit-il d’une voix dure, tu ne t’es pas fait mal ? Laisse-moi voir »
Puis, il attrapa le bras de Harry et le releva durement.
« Viens avec moi, tu as l’air d’avoir mal il faut te soigner.
-Non, Harry essayait de résister, tout va bien laissez-moi ! »
L’inconnu mit alors la main dans sa poche et en sortit un bout de bois. Harry se dit que cela ressemblait à une baguette, cet homme devait être un sorcier ! L’enfant fut pris de panique. Il se secoua pour essayer d’échapper à la poigne de l’homme.
« Tient toi tranquille ! Si tu…
-Harry ! » Cria quelqu’un. C’était Lina qui arrivait avec sa mère. L’homme pesta silencieusement et rangea discrètement sa baguette.
« Bonjour, dit-il en s’adressant à Mme.Dartmoor, vous êtes la mère de ce garçon ?
-Non, mais j’en suis responsable, que s’est-il passé ?
-Il courait et m’est rentré dedans. Je me suis un peu inquiété car il avait l’air sonné. Heureusement que vous êtes là, j’allais essayer de l’emmener à l’hôpital car il n’arrivait pas à me dire où était ses parents. Mais il a l’air d’aller mieux maintenant, je vous le laisse.
-Merci Monsieur. Allez viens Harry. »
L’homme les regarda s’éloigner avec l’air rageur de celui qui vient de rater une occasion. Harry se repassait la scène dans la tête et se sentit angoissé. L’homme aurait pu réussir à l’emmener, c’était surement un ennemi de Lily et James et il l’avait reconnu ! Et sa magie n’avait servi à rien, il n’avait même pas réussi à le repousser. Cependant, il décida de ne pas en parler à Pétunia et Vernon, il ne voulait pas les inquiéter.
Mais, arrivé au soir, il en parla à Dudley.
« C’est pas vrai ! Il faut absolument qu’on te protège, je ne veux pas qu’ils réussissent à te retrouver.
-T’inquiètes pas frérot, c’était un hasard. Je ferais plus attention désormais.
-N’empêche, je vais essayer de rester le plus possible avec toi. S’il le faut je me battrais !
Harry, amusé, regarda son frère. Même si celui-ci avait une carrure très large et haute, il doutait qu’il ait pu faire le poids face à l’inconnu de l’après-midi. Cependant, il se sentait en sécurité auprès de son lui.
-Mais, continua Dudley, ça serait vraiment mieux si je pouvais faire de la magie moi aussi ! En plus ça m’énerve, je suis sûr que j’y suis presque ! Allez, on réessaie encore.
-Ok, soupira Harry. »
Ils se mirent face à une toupie, Harry réitéra ses conseils habituels et Dudley se concentra. Discrètement, Harry fit un petit geste de la main en même temps que Dudley. Sur le coup, il ne réfléchit pas, il se dit que cela ferait plaisir à son frère. Puis il se dit que Dudley serait en colère quand il comprendrai la tromperie de Harry. Mais il était trop tard, la toupie tourna dans les airs pendant plusieurs secondes. Dudley était stupéfait.
« Harry… J’ai réussis ! Tu as vu ? C’est génial !!
-Oui… Harry essayait d’être convaincant, c’est super !
-Attends, je réessaye… »
Dudley retenta plusieurs fois mais Harry ne refit pas l’erreur de lui donner de faux espoirs.
« Euh… Dudley, peut-être que c’est par ce que tu es fatigué, tu réessayeras demain !
-Oui, tu as raison.
-On dort dans la même chambre ce soir pour fêter ça ? En fait, Harry voulait surtout avoir son frère auprès de lui afin d’être rassuré.
-Oui, bonne idée ! »
Comme ils le faisaient souvent, ils s’endormirent main dans la main. Mais, au milieu de la nuit, alors que toute la maison était endormie, il se passa quelque chose d’étrange. Un halo bleu entoura les mains liées des deux enfants tandis que des liens argentés les enserraient. Puis le halo se dirigea vers Dudley dont tout le corps se mit à briller pendant quelques secondes. Enfin, tout s’éteignit.
Le lendemain matin, Harry descendit dans la cuisine tout en réfléchissant à comment réparer son erreur de la veille. Dudley était désormais persuadé qu’il pouvait faire de la magie… Il serait terriblement déçu en apprenant que c’était faux. Chassant ces pensées, Harry sourit à son père qui prenait son petit déjeuner.
« Tu veux que j’aille chercher le courrier ?
-Je veux bien mon garçon ».
Il y avait trois lettres, une carte postale de Marge qui était en vacances à l’île de Wight, une facture et… une enveloppe lourde et épaisse, faite d’un parchemin jauni. D’une écriture élégante à l’encre vert émeraude était écrit :
Mr H.Potter
Dans la chambre de gauche
4, Privet Drive
Little Whinging
Surrey
Une lettre pour moi ? pensa Harry. Quelle étrange enveloppe ! Qui pouvait bien lui envoyer quelque chose comme ça ? C’était peut-être un cadeau d’anniversaire à l’avance de l’un de ses amis…
« Mon chéri, qu’est-ce que tu fais avec le courrier ? » Demanda Pétunia qui arrivait dans le couloir. Puis elle aperçut la lettre et blêmit.
Voilà voilà ! Oui, je sais, je suis cruelle de couper ici… Mais voici enfin l’évènement que vous attendiez tous ! Pour vous faire patienter, je vous donne, en preview, le titre du prochain chapitre :
Une Lettre, un Géant et un vieux Barbu.
A bientôt !
PS : si vous avez le temps, passez jeter un coup d’œil à mon OS « Juste un peu de temps ». C’est une petite histoire sur Lily et Severus et en fait, c’est mon cadeau de Noël pour mes lecteurs. Et comme c’est vous mes lecteurs…
PS2 : Désormais je répondrai aux commentaires par MP, c’est plus pratique et plus agréable pour les autres !