Le vampire aux yeux verts

Chapitre 19 : Severus

2341 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:46

La vision, donc, avait été intense et les émotions qui l'accompagnaient brutales et crues.

Un homme que j'avais reconnu, sans difficulté, comme étant Severus Rogue avait été projeté avec violence dans cette même cellule, voilà plusieurs semaines. La porte de la cellule avait claqué avant même que le sorcier n'ait pu se relever. Le masque glacial avait glissé du visage du sévère professeur et on pouvait voir toute la peur qui avait ressentis à cet instant. Il s'était relevé, rapidement, de façon à faire face à la porte de la cellule… et donc à Voldemort et aux mangemorts (le couple lestrange et les carrows) qui se trouvaient là.

« Je suis déçu par toi, Severus. Tu sais, pourtant, que je déteste les traitres. Tu vas donc regretter ta traitrise. Et dire que ta trahison aura été veine. J'ai triomphé sur Dumbledore et Potter. Ton directeur mourra bientôt sans ton aide et notre cher Bellatrix s'est chargé de Potter. Tu vois la défaite de ton camp est inéluctable. Maintenant, passons à ta punition. Lâchez-le ! »

Rogue s'était retourné d'un mouvement vif sur sa droite lorsqu'il avait entendu une porte s'ouvrir en un claquement sinistre. Une porte communicante entre deux cellules s'étaient ouverte et, très vite, Severus (et moi-même, alors) avait réalisé la nature de sa punition. En effet, un vampire aux inquiétants yeux rouges s'était avancé.

Que le vampire soit moldu ou sorcier n'aurait fait aucune différence. A l'heure actuelle, ce vampire était affamé. Un vampire sorcier, s'il ne disposait pas de sang animal ou de potions, serait aussi soumis à la soif de sang que vampire moldu.

Aussi, dés que le vampire eut senti le sorcier blessé et réalisé qu'il était à sa portée, il agit d'instinct. Il bondit en avant et planta ses dents dans la chaire du sorcier pour atteindre une veine. Malheureusement pour lui, la mort de Severus Rogue n'était pas le plan de Voldemort. Il abattit le vampire assoiffé d'un tir bien placé.

Ma vision avait pris fin sur Severus Rogue qui tombant à terre en criant et sur la voix de Voldemort, en arrière plan, qui avait déclarait :

« Je fais de toi mon nouveau bourreau, Severus. Tu vivras en sachant que tu n'es là que pour une seule chose : Abattre tes amis de la lumière. »

J'avais réintégré le présent rassuré par notre sort. Il était clair que les mangemorts qui nous avaient emmenés jusqu'ici avaient parlé de Severus en déclarant que la mort nous attendait dans cette cellule. Car ils ne s'étaient pas privé pour nous annoncer notre sort. Ils n'avaient précisé la nature de notre exécution mais ils avaient été plus que ravi de déclarer qu'ils avaient ordre d'abattre tous intrus. Ils avaient même ris en déclarant qu'ils n'auraient même pas effectuer eux-mêmes cette tâche puisque quelqu'un avait cette tâche exclusive d'attribuée. Heureusement, ces idiots n'avaient pas réalisé que nous étions, nous aussi, des vampires. Ni qui j'étais (mais là, c'est sur quoi nous comptions).

Nous nous étions, tous, retournés d'un mouvement vif vers un coin de la cellule lorsqu'un râle s'en était élevé. Alors que les autres étaient restés immobiles, je m'étais approché de quelques pas pour être rabroué aussitôt.

« Ne vous approchez pas ! Je suis dangereux. »

Le fait que Rogue, car c'était bien lui, n'ait pas perçu que la majorité d'entre nous était de son espèce indiquait qu'il m'était toute sa volonté à se contrôler et tentait d'ignorer tout ce qui l'entourait.

« Professeur Rogue ? »

Un gémissement de désespoir et un son de rampement m'avaient répondu. L'homme avait reconnu le son de ma voix et tentait de s'éloigner de moi.

« Ne vous approchez pas, Potter. »

« Prof… »

« C'est un ordre, Potter ! »

« Professeur, c'est bon, je ne crains rien de vous. Ecoutez attentivement. Il n'y a qu'un seul battement de cœur… Et ce n'est pas le mien. »

Il y avait eu un long moment de silence. Je n'aurais pas su dire si mon professeur de potion avait suivi mes consignes. Du moins jusqu'à ce qu'il reprenne la parole d'une redevenue froide et assurée.

« Qu'est-ce que vous avez encore fait Potter ? »

Je n'avais pas pu retenir un sourire devant la familiarité du ton. A mi chemin entre irritabilité et l'exaspération. C'était rassurant en quelque sorte. Cela prouvait que tout ne changeait pas. Le sorcier s'était finalement avancé, avec prudence tout de même, et m'avait regardé avec attention.

« Un vampire, Potter ? Comment, par le grand Merlin, avez-vous fait cela ? »

Je n'avais pas pu retenir un sourire et lui avait donné une explication sommaire qui comprenait ma transformation et mon retour dans la guerre.

Rogue m'avait écouté sans mot dire puis avait soufflé avant de dévier son regard vers ma famille qui s'était éloigné pour nous laisser un peu d'espace. Ses yeux avaient alors croisé ceux de Léa. Je ne sais pas si c'était dû au fait que Severus était légimens ou au fait que les sorciers ont une affinité avec toute sorte de magie mais, le fait est que le maitre des potions avait eu exactement la même réaction que Léa lorsque celle l'avait imprégné à cet instant.

C'était étrange de à voir. Le visage, d'ordinaire impassible du professeur, avait montré, tour à tour, le choc, l'angoisse et quelques choses comme de l'émerveillement et du bonheur. Je sais maintenant, connaissant le début de leur histoire, que c'est exactement ce qu'avait ressenti Severus Rogue. De l'émerveillement et du bonheur à la découverte qu'il avait trouvé une personne qui l'aimerait sincèrement. A la découverte qu'il avait trouvé son âme sœur.

J'avais échangé un regard avec Edward et Jasper. Avec moi, ils étaient les plus capables de se rendre compte de l'importance, du caractère sacré, de trouver son âme sœur… J'avais donc hésité à interrompre cet instant… Mais, malheureusement, nous n'avions pas vraiment le choix. La situation était dangereuse. Pour tout le monde. Aussi, j'avais pris sur moi et avait interpellé le vampire affamé avec une légère hésitation. Il était toujours dangereux d'irriter un vampire assoiffé, même pour un membre de son espèce. Et, le regard que m'avait lancé mon professeur de potion en illustrait très bien le danger.

« Il faut que nous partions d'ici, professeur. Ceux qui nous ont apportés ici n'ont pas réalisé que nous étions des vampires, je crois. Cependant, quant ils verront que nous sommes encore en vie, ils vont nous accorder plus d'attention et ils vont certainement me reconnaitre. Or, il ne vaut mieux pas. »

Le maître des potions hocha la tête et détourna les yeux de Léa avec difficulté (non sans lui faire comprendre, sans mot, qu'ils parleraient, plus tard, de leur situation.)

« J'étais trop faible pour m'évader seul… Je suis d'ailleurs encore trop faible. Je vais vous ralentir et vous mettre en danger. »

Il ne m'avait pas échappé que le regard de Severus Rogue s'était égaré davantage vers la changeuse à ses mots. Bien entendu, l'homme s'était inquiété davantage pour son âme sœur que pour le reste d'entre nous. Ce qui était compréhensible, n'en douté pas.

J'avais simplement souri à mon professeur de potion et avait sorti ma baguette, comme si de rien n'était, et agrandi une fiole de potion. J'avais emmené un peu d'arthaz en cas où… Ce qui s'était révélé être une bonne chose, n'est-ce pas ?

Rogue m'avait lancé un regard curieux mais n'avait pas rechigné à avaler le breuvage dont l'effet s'était rapidement fait ressentir. Les yeux du vampire-sorcier avaient retrouvé leur noirceur impassible qui se révélait bien moins inquiétante que le rougeoiement qui les caractérisait plus tôt. Rogue avait soupiré, évidement soulagé, et avait esquissé un hochement de tête pour signifier qu'il était près à partir.

« Allons y, donc ! » S'était exclamé Emmett en s'approchant de la porte de la cellule.

Il avait été évident pour tout le monde qu'il était ravi que l'action commence. J'avais presque pu le voir se frotter mentalement les moins.

Donc, pendant qu'Emmett et Carlisle entreprenaient de tordre les barreaux de la cellule, le reste d'entre nous avait libéré les rats dans le manoir. Au regard curieux de l'ancien mangemort, j'avais lâché :

« Des rats empoisonnés pou Nagini. »

Par bonheur, Rogue étant… et bien, Rogue… Il n'avait pas demandé d'explications plus explicites.

Les choses auraient pu bien se passer. En fait, elles s'étaient bien déroulées jusqu'à un certain stade. Emmett et Carlisle avaient réussi, sans trop de mal, à tordre suffisamment les barreaux pour que nous puissions sortir de la cellule. Le principal souci, c'était que, pour sortir de la demeure ancestrale, nous devions gravir deux étages. Sans se faire repérer. Ce qui est évident, me direz-vous. Mais, bien évidemment, les choses ne s'étaient pas passées idéalement.

Nous avions atteint le palier de l'étage où se trouvait la sortie lorsque les choses s'étaient gâtées. Au moment où nous pensions tous que nous nous en sortirions sans casse. Je ne m'étais pas relâcher cependant. J'avais l'expérience de plan qui c'était terminé de cette manière (c'est-à-dire en catastrophe) alors que je pensais m'en être sorti. J'avais un exemple pour chacune de mes années à Poudlard… Ou presque si ce n'était pas vraiment le cas.

Enfin, le fait est que, ce jour là, les ennuis se précipitèrent sur eux sans avertissement.

Nous nous avancions dans un couloir richement décoré mais lugubrement sombre lorsqu'un mangemort était arrivé d'un couloir adjacent. Je m'étais, un bref instant, figer sur place, tétanisé par une peur incohérente. Les autres m'ont assuré que c'était naturel. Car, après tout, c'était la première fois que j'avais une confrontation face à Pettigrew depuis cette nuit au cimetière.

Je ne sais pas ce qui c'est passé exactement. Je crois que Jasper a réagi à mon intense émotion. Mais le résultat reste inchangé, de toute façon.

Jasper, donc, s'était précipité en avant sur le petit mangemort qui n'avait eu le temps que de pousser un cri (cri assez bref) avant de trouver la mort sous la main de mon frère. Je n'avais rien regretté. J'avais trop perdu, trop vécu à cause de cet homme. Les seules choses qui m'avaient problème suite à cet acte : C'était que mon frère est dû commettre un meurtre à cause de moi et que l'infâme mangemort avait signalé notre présence à ses camarades.

Et, à notre grand désappointement, ils n'avaient pas tardé à arriver. Une bonne vingtaine de mangemorts étaient arrivés à travers différentes portes, leurs baguettes prêtes à l'emploi.

Alors, après avoir échangé un regard, nous avions chargé.

 

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