Le vampire aux yeux verts

Chapitre 20 : Troubles

2226 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:46

Nous étions rentrés avec des degrés de blessures divers. Mais nous étions tous rentrés et c'est ce qui importait. Rogue s'était isolé avec Léa dès que nous avions mis un pas dans le Q.G et n'étaient pas réapparu avant une bonne heure. Comme l'ensemble des Quilleutes avait semblé inquiet de la voir s'isoler avec un vampire inconnu, nous avions pris sur nous de les informer que la jeune louve s'était imprégné du maitre des potions et que celui-ci était digne de confiance. Lorsque Léa et Severus nous avait rejoint, la changeuse était positivement radieuse. Ce qui nous avait tous amené à penser que la discussion s'était bien déroulé. La suite nous aura d'ailleurs donné raison puisqu'ils sont toujours heureux ensemble à ce jour. Léa a même réussi l'exploit de détendre le maitre des potions.

Mais, bref, ils avaient fini par nous rejoindre dans le salon sans laisser filtrer la moindre information sur la nature de la discussion. Personne n'avait posé de questions, cependant. D'autres problèmes, plus important, nous avait tous interpellés.

Voldemort savait que j'étais vivant. Il savait que j'étais de retour dans la course. En effet, il avait rejoint la petite bataille qui s'était déroulé dans le manoir Malefoy alors même que nous nous apprêtions à effectuer la retraite. Il m'avait vu, bien sûr, mais, heureusement, n'avait pas eu le temps de réagir à ma présence. Nous avions tous filé grâce aux portoloins, sans attendre, dès que nous avions franchi les protections. A cet instant, j'avais loué le ciel de ne plus avoir de connexion avec le mage noir. Nul doute qu'il m'aurait entrainé dans une vision douloureuse en raison de sa fureur.

Voldemort, donc, savait qu'un de ses grands ennemis étaient de retour et disposé à se battre. Par bonheur, il était loin de se douter de la véritable raison de notre présence. Il ne pouvait pas se douter que nous en avions après son serpent. Il devait certainement pensé que ce n'était rien d'autre qu'une opération de sauvetage puisque nous étions repartis avec Severus. Notre supposition s'était révélée juste comme nous l'avions découvert par la suite.

La bonne nouvelle s'était qu'après cette mission, quasi suicide, nous étions plus nombreux. Severus nous avait rejoints, bien sûr, mais nous pouvions maintenant compter sur l'ensemble des Weasley. La nouvelle de la mort de Ron, apporté par Severus, avait énormément alourdi l'atmosphère. Apprendre qu'il était mort rapidement et sans douleur d'un Avada Kedavra de Voldemort avait apporté un léger soulagement à chacun d'entre nous (enfin à ceux qui le connaissait personnellement). Neville Londubat et Luna Lovegood avaient rejoint, eux aussi, l'Ordre du phénix. En tous les cas, leur aide était certaine puisqu'ils étaient au siège.

Nous avions mené une conférence. Parler du plan de la prochaine bataille, parler des horcruxes, de ce qui devrait être fait après la guerre si nous avions la chance d'en sortir victorieux.

Par souci de responsabilité, je devrais sans doute vous dire que j'étais très attentif et impliqué dans cette conversation. La vérité ? Et bien, en vérité, c'est que je n'ai qu'une vague idée de ce qui c'est dit durant ce l'aspe de temps. Ce que j'ai réellement fait : c'est dévorer Ginny Weasley des yeux. J'étais comme hypnotisé. L'année de ma sixième année, j'avais commencé à réaliser que je ressentais autre chose que l'amitié pour Ginny mais je n'avais pas ressenti quelque chose qui s'approchait de ce que j'avais ressenti alors. J'avais instinctivement comprit ce qui arrivait.

J'avais, tout simplement, trouvé mon âme sœur. Le choix de l'âme sœur des vampires n'était pas la même chose que pour les autres créatures magiques.

Pour la plupart des autres créatures magiques les âmes sœurs étaient destinés. Les deux étaient prédestinés l'un à l'autre par la magie. Pour les vampires, c'était tout d'abord un choix personnel puis la magie opérait.

C'était ce qui était arrivée pour Ginny et moi. J'avais fait le choix de ma partenaire de vie comme humain… Puis la magie avait entamé la création d'un lien entre la rouquine et moi. J'avais su, aussitôt, que Ginny avait réalisé qu'un tel lien nous réunissait à présent. Son rougissement persistant et son petit sourire ravi était parfaitement clair.

La grande majorité des personnes présentes dans la pièce étaient en couple. J'en avais été jaloux jusqu'à ce que je croise le regard de Ginny. Je voulais quelqu'un dans ma vie. Quelqu'un à qui je pourrais te dire sans peur. Quelqu'un qui m'aimerait pour qui j'étais… En dépit de ce que j'étais… Et bien, ce jour là, j'avais trouvé ce que je cherchais depuis toujours.

J'avais pris la jeune fille à part dés que la réunion avait pris fin. Elle n'avait pas émis la moindre protestation. Bien au contraire. En fait, dès que nous avions été seuls : ce fut elle qui fit le premier pas. Sans la moindre hésitation, elle m'avait agrippé par la nuque, forcé à baisser la tête et m'avait embrassé.

J'avais été immensément soulagé. J'avais eu de nombreuses craintes. En particulier qu'elle ne m'accepte pas. Parce que j'étais un vampire… parce que j'étais son compagnon. Mais cela n'était pas arrivé. Et, je n'avais pu que me sentir bien ici. Dans ses bras. A son geste de plein d'acceptation et d'amour, je m'étais senti bien. Je m'étais réellement senti à ma place. Et mon âme s'était apaisée.

J'avais immédiatement pris une inspiration une profonde respiration et m'étais gorgé de ce parfum fleuri que j'avais appris à aimer et à rechercher durant ma sixième année. J'avais ensuite pris pleinement conscience de ce qui m'arrivait et de qui je tenais entre mes bras. J'avais resserré mon étreinte et approfondi mon baiser. J'avais eu l'impression que mon esprit s'ouvrait davantage au monde. En tous les cas, j'avais eu conscience de tout ce qui m'entourait. Le parfum de Ginny, les doux rayons du soleil qui venaient nous effleurer, le murmure des discussions dans l'autre pièce, le rose qui était venu aux joues de la fille que je tenais.

Je m'étais finalement reculé. Si je n'avais pas besoin d'air, Ce n'était pas le cas de Ginny. J'avais effleuré sa joue puis glissé une mèche rousse derrière son oreille. Elle avait souri, l'air d'aimer mon geste. L'air de m'aimer.

« Je suis ta compagne, n'est ce pas ? »

Je n'avais pas demandé comment elle le savait. Les vampires faisaient partis du programme de défense. On ne voyait surtout que le moyen de s'en défendre mais on évoquait aussi leur style de vie… Et comment ils trouvaient leur compagnon faisait parti de la leçon. Ginny ne se trompait en lançant cette déclaration. Cette affirmation. Je l'avais toujours aimé pour cela. Pour opiniâtreté et cette fougue. Même lorsqu'il ne s'agissait encore que d'un amour fraternel.

Je vous jure que j'aurais rougi si j'en avais encore eu la possibilité. J'étais très gêné et mal à l'aise. Je manquais toujours de confiance en moi. Moins qu'avant ma transformation mais tout de même. Et, je ne pense pas que cela changera un jour. En tous les cas, je ressens toujours une légère hésitation dans mes interactions sociales. Même maintenant.

Bref, j'avais hoché la tête avec un léger sourire. Ginny avait encore sourit puis avait sauté dans mes bras. Littéralement. Elle avait passé ses bras derrière ma nuque et ses jambes autours de mes hanches. Sans hésitation, sans gêne. Mais, après tout, il n'y avait pas de place pour ses sentiments entre nous. Entre compagnons. D'autant plus si les compagnons en question avait été amis avant.

Nous avions, tous les deux, sursautés lorsque la porte s'était soudainement ouverte. Ginny avait rougi, avec intensité, et s'était laissé glisser à terre. Dans un même mouvement, je m'étais retourné vers l'entrée de la pièce et poussé Ginny derrière moi. J'avais retenu un grimace en voyant nos deux familles sur le pas de la porte. Les parents de Ginny et Carlisle étaient en première ligne, bien sûr, et affichaient un sourire indulgent. Tout de suite derrière eux se trouvaient Sirius et Emmett qui avaient une mimique goguenard. Ces deux là s'étaient tout de suite entendus. Un peu trop bien à mon goût. Puis, en troisième position, se trouvaient Bella, Jasper, Edward et Remus qui avaient simplement l'air heureux pour moi.

« Je pense que nous devons parler, Harry. »

C'était Arthur Weasley qui avait parlé, d'un ton sérieux qui lui était rare. Je m'étais un peu crisper alors que tout le monde s'éloignait et qu'il refermait la porte derrière lui.

Je n'avais pas l'habitude des conversations parentales. Je n'avais jamais eu de figure parentale fiable avant ma première année à Poudlard. Les hommes (quel que soit leur âge) en qui je faisais réellement confiance était très peu nombreux. Les femmes de confiance étaient plus nombreuses dans ma vie. Pour les hommes, je pouvais les compter sur les doigts de la main. Du moins avant ma transformation… Car, après être devenu un vampire, je savais que je pouvais faire confiance aux hommes du clan Cullen et de la tribu de Quilleute. Cependant, avant ma transformation, donc, seuls quelques hommes avaient ma confiance. Ron Weasley, Arthur Weasley, Sirius Black et Remus Lupin. Voilà, c'était tout. Et, malheureusement, on ne pouvait pas dire qu'ils étaient des figures stables. Ils n'avaient pas la possibilité (pour différente raison) d'être assez présent dans ma vie pour avoir de telles conversations avec moi.

Tout cela pour dire que j'avais été très nerveux à la simple idée d'avoir une conversation parentale avec le patriarche de la famille Weasley. Je m'étais même attendu au pire pour dire la vérité.

Mais tout c'était bien passé, en fait. La première chose qu'Arthur avait faite était de me prendre dans ses bras et de dire combien il était heureux de me voir, officiellement, entrée dans la famille. Il avait déclaré qu'il ne pouvait espérer de meilleure personne pour Ginny. Il avait déclaré que j'avais toute sa confiance. Il avait mis fin à cette discussion en m'appelant « fils ». Ce qui avait signifié plus pour moi que tout ce qu'il m'avait dis auparavant.

Laisser un commentaire ?