Le vampire aux yeux verts

Me voilà cinquante ans plus tard, inchangé. Je me trouve devant un petit étang. Mon étang, celui d'une des demeures Potter. Quand je dis inchangé : c'est physiquement, bien sûr. Mentalement, j'ai énormément changé. Le point essentiel, c'est que je suis énormément épanoui, bien dans ma peau. Je suis heureux en d'autres termes…

Que vous dire de ma vie.

Lorsque Ginny avait eu vingt et un ans, j'avais fait d'elle mon calice. Elle n'avait voulu devenir un vampire. Ce qui me convenait très bien. Ce jour là était devenu un merveilleux moment. Chargé d'émotions.

Je n'aurais jamais cru que quelque chose puisse surpasser ce jour-là jusqu'à ce que ce mon premier fils, James, naisse. Cette naissance, ainsi que celles de Albus et Lily, avaient été très intense et faisait partis de mes plus merveilleux souvenirs.

Jamais je n'aurais imaginé être aussi heureux. D'avoir une si grande famille. D'avoir une famille avec laquelle je me sentais si proche. Il y avait les Cullens, bien sûr, mais aussi les Quilleute. Sirius avait rejoint la race des vampires trois ans après la naissance de James (après une relation éphémère avec une vampire-sorcière). J'avais été soulagé de découvrir que Sirius, mon presque père, ne me quitterait pas.

Nos rencontres avec les vampires-sorciers sont plutôt courantes. Après tout, nous vivons dans le monde magique, à présent. Tous les Cullens avaient été unanimes. Ils avaient voulu s'installer en Angleterre, dans le monde magique, pour ne plus avoir à se cacher.

C'était d'autant plus vrai maintenant que les vampires, entre deux races, ne subissaient plus de discriminations. Généralement, ils n'avaient plus de difficultés pour trouver un emploi. Ce qui avait été un soulagement pour mes frères et sœurs en particulier.

Ce changement de mœurs avait surtout été influencé par ma personne. Voir que leur sauveur était un vampire avait ouvert les yeux à beaucoup de monde… Mais aussi parce que, à cause de mon accord avec les Volturris, beaucoup de vampires-moldus s'étaient intégrés dans la société magique. Plus facilement, sans doute, que leurs congénères magiques dans un premier temps. Les vampires-moldus se contentant du peu de droit qu'ils obtenaient dans le monde magique simplement parce qu'ils étaient heureux de ne pas avoir à se cacher. Et, heureux de trouver des potions à leur attention.

Et puis Hermione, en tant que directrice au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques, avait amélioré énormément la société magique.

Je suis toujours aussi proche de sa famille et d'elle, de celle Weasley et de celle des Lupin. En particulier de celle de Remus du fait que son fils unique est mon premier filleul. J'ai un lien privilégié avec lui. Surtout parce qu'il passe beaucoup de temps dans la communauté vampirique. Remus et Dora semblent rassurés de ma proximité avec Teddy. Parce qu'ils savent que je serais toujours là pour lui.

Mais c'est ma relation avec Severus Rogue qui est la plus surprenante, comme je l'ai, sans doute dit plus tôt. Elle s'était stabilisée et nous étions, maintenant, quelque chose qui ressemblait à des amis… Nous étions devenus assez proches dès lors que sa relation avec Léa s'était stabilisée et officialisée.

Enfin, voilà. La vie suit son cours. Paisible sans la menace de Voldemort. Je n'ai pas grand-chose à dire sur ma vie. Paisible et heureuse est un bon résumé de ma vie et de celle de mes proches. Et, je crois que cela suffit. Après tout, que demander de plus…