Ma véritable identité

Peu de temps après, Hermione, restée dans la chambre, écrivait dans un petit carnet. Soudain, on toqua à la porte qui s’ouvrit.

-Mione ? Appela une voix.

-Oui ? Demanda celle-ci sans pour autant lever les yeux de son carnet.

-Mes parents vont rentrer et le dîner sera bientôt prêt. Dit Aurélia en s’approchant.

-OK !

Aurélia se pencha vers le carnet avant de demander très sérieusement en regardant son amie dans les yeux.

-Dis-moi... Tu fais exprès d’écrire en espagnole ? Non, parce que... Tu sais que tu es la seule du groupe à parler cette langue ? Si tu écrivais en français, tout le monde comprendrait, en italien, c’est Anna qui comprendrait. Mais c’est tout !

Elles explosèrent de rire.

-Aller, viens manger. Sourit Aurélia en partant.

-Je te suis ! Répondit Hermione en fermant son carnet avant de la suivre.

Elles descendirent en riant mais Hermione n’oublia pas de lancer des regards aussi noirs que possible à tous les serpentards qu’elle pouvait croiser. Ceux-ci, d’ailleurs, le lui rendait bien.

-Alors c’est à ce point, la guerre ? Demanda Aurélia après un énième regard tueur.

-Et encore, là on se retient parce qu’on est chez toi et que tu es importante ! Répondit Hermione.

-Arrête de me le rappeler ! Supplia Aurélia. Sérieusement, j’en avais entendu parler mais je n’imaginais pas que c’était à ce point.

-Mouais... Tu me laisserais provoquer mon pire ennemi chez toi ?

-Tant que ça ne part pas en bain de sang...

Elles rirent avant de se retourner, interpellée par leurs amies.

-Excusez-nous, Gin’ nous a traîner de force jusqu’à vous. Sourit Anna.

-Je voulais juste savoir ce qu’on mangeait ce soir ! S’expliqua celle-ci d’un air innocent.

-C’est pas vrai... Tu vas devenir pire que ton frère ! Gloussa Hermione.

-Ah non, jamais de la vie ! S’écria Ginny en riant, bientôt suivie par les quatre autres.

Elles se remirent en route et, bien évidemment, tombèrent sur les trois plus horribles personnes du monde.

-Vous ne pouvez pas comprendre, vous. Mes meilleurs amis ne devraient pas être des garçons, je ne peux même pas dire des choses qu’une fille comprendrait ! Comme le nom du garçon pour qui je craque, par exemples...

-Pansy... On ne sait même pas de quoi tu parles !

- Et puis, ça ne nous intéresse pas !

-Pour une fois, je suis d’accord avec Blaise...

-Je dois le prendre comment ?

-Les garçons ! Répondit la brune exaspérée.  Je vous parle du garçon le plus... le plus tout du monde ! Marc Aikenbata...

Les deux garçons levèrent les yeux au ciel tandis qu’Aurélia devenait rouge de colère et qu’Anna s’écria.

-J’y crois pas. Encore une qui craque sur mon frère ?!

-Pour la discrétion, on repassera ! Soupira Hermione.

-Tiens, mais qui voilà ? Et toi, ça te pose un problème ? Demanda la jeune Parkinson.

-Un peu, oui, parce que je ne veux pas d’une belle sœur que je ne connais pas et, la personne que ça gêne le plus, ce n’est pas moi, c’est la fille des gens qui t’hébergent !

-N’importe quoi ! Répliqua immédiatement Aurélia en secouant ses cheveux afin de se cacher derrière. C’est Marc, que ça peut déranger

-Et si on y allait ? J’ai vraiment faim... Voulant éviter une guerre.

-Gin’, tu ressembles de plus en plus à la description de ton frère ! Sourit Amanda. Mais je dois avouer que moi aussi, j’ai faim !

-Pff !

Elles commencèrent à partir sous le regard moqueur des trois serpentards quand Ginny trébucha et s’étala au sol de tout son long. Pansy éclata de rire.

-Alors la traître à son sang, on a tellement l’habitude de vivre dans une ridicule maison qu’on s’évanouit dans un palace ? Sourit hypocritement Drago.

Hermione aida Ginny à se relever et remarqua que Blaise, contrairement à ses amis, ne riait pas. Au contraire, il regardait Ginny en coin et semblait même vouloir aller l’aider. Elle sourit intérieurement avant de répliquer.

-Malfoy, le jour où tu la fermes, je vais à Poudlard et je saute de la tour d’astronomie.

-Vivement que ce jour arrive ! Une sang de bourbe en moins, c’est toujours bon ! Lui lança-t-il.

-Oh, t’en fais pas, te connaissant ce jour n’arrivera sans doute jamais !

-Déjà, quelqu’un comme toi ne devrait même pas avoir le droit d’adresser la parole à quelqu’un comme moi !

-Bah pourquoi tu me parles, alors, crétin ? Murmura Hermione en repartant avec ses amies.

Quelques minutes plus tard, dans un couloir vide, Ginny se plaignit à ses amies.

-Je suis tombée devant lui... Devant celui que j’aime depuis tout ce temps sans même le savoir... Se plaignit-elle.

-Tu n’as pas vue comment il t’a regardé ? Demanda Hermione.

-Même moi je l’ai vue. Approuva Aurélia.

-On l’a toute vue ! Confirma Amanda.

-Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Sourit Anna.

-Si vous le dites...