Apprends moi à te haïr
_ Maman, Papa … Je crois avoir murmuré alors que j'étais en plein cauchemar. C'est celui que je déteste le plus, je cours vers eux alors qu'ils s'éloignent de moi et chaque moi que je m'apprête à les approcher, ils disparaissant dans un nuage de fumée avant de réapparaître plus loin, presque à l'horizon. Je ne m'arrête, au final, jamais de courir ! Je crois qu'au final, ce cauchemar récurrent depuis la mort de mon père ne faisait que me demander de lâcher prise, de les oublier afin de continuer à vivre seulement si, aujourd'hui, je suis parvenue à construire ma vie sans penser à mon ancienne vie, ce n'était pas le cas lorsque j'étais plus jeune. Je vivais constamment avec cette impression d'être seule. Je voulais à tout prix redevenir une petite fille, une petite fille qui pouvait pleurer dans les bras rassurants de son père, qui rêvait, qui riait naïvement en regardant le monde.
Je crois que cette nuit-là fut la première où je fis ce cauchemar. Je crois m'être réveillé en sursaut, les draps trempés par la sueur, mes cheveux collés à mon visage. Je me sentais poisseuse et nauséeuse. Mon regard finit par s'arrêter sur les lits blancs vides qui trônaient tout près de moi. La lumière de la lune leur donnait un aspect irréel. Soudain, un bruit retentit dans le couloir alors que je venais de réussir à me calmer. Les battements de mon cœur repartirent à tout vitesse tandis que je sentais l'adrénaline prendre possession de mes veines cependant je finis par grimacer quand je me décide à attraper ma baguette. Mes côtes encore fragilisées par mon agression n'étaient pas encore totalement guérie et tout mouvement était alors une véritable torture. Après un effort presque surhumain, je finis par mettre la main sur l'objet de mon désir. Je serre le bout de bois quasiment jusqu'au sang tout en intimant à mon corps de cesser ces tremblements intempestifs qui pourrait me faire manquer ma cible. Finalement, je me décide à jeter un regard rempli d'espoir vers le bureau de l'infirmier mais la lumière est éteinte ce qu'il signifiait qu'il dormait. Or je savais pour l'avoir vécu la nuit précédente qu'il avait un sommeil à toute épreuve malgré mes nombreux hurlements. J'étouffais un cri de rage dans ma gorge. La porte s'ouvra sur le vide. L'intrus utilisait une cape d'invisibilité. Je sentis ma respiration se bloquer dans ma gorge à cause de l'appréhension tandis que je resserrais la pression autour de ma baguette.
_ Hermione finit par chuchoter une voix.
_ Cassiopeia, je hurlai presque à cause du soulagement que je ressentis alors en reconnaissant sa voix. Cette dernière finit par retirer sa cape d'invisibilité en m'adressant un sourire d'excuse. Elle se décide finalement à s'approcher après mon invitation. J'étais bien décidée à lui faire le maximum de place sur mon lit même si bouger requérait un effort surhumain et douloureux de ma part. Elle semblait gênée mais j'étais décidée à ne lui faire aucune remarque. Une semaine que j'étais là, à attendre une quelconque visite sans que personne ne vienne me rendre visite sauf Tom mais j'avais fait semblant de dormir à chaque fois.
_ Pardon, je n'ai pas pu venir avant finit-elle par lâcher en chuchotant.
_ Ce n'est pas grave, je finis par lui concéder en lui adressant un sourire rassurant. Au fond, je ne leur en voulais pas et puis j'étais si soulagée de voir enfin une personne que j'appréciais que je n'avais aucune envie de la faire fuir avec des reproches, aussi vrais soient-ils.
_ Il dort ? Me demanda-t-elle en montrant le bureau de l'infirmier.
_ Comme un loir, tu me peux me croire, je réponds en riant à moitié. Pourquoi n'es-tu pas venu avant ? Je lui demande finalement, bien trop curieuse de connaître la raison de leur absence à toutes les trois. Je les pensais mes amies et j'avais été blessée de ne pas les voir à mon chevet au cours de la semaine.
_ Tom répond-t-elle en soupirant le nom de celui que je considérais comme mon pire ennemi. Je ne me souvenais alors de rien mais pour une raison que j'ignorais, mon corps se crispait instinctivement chaque fois qu'il entrait dans la pièce. J'avais finis par me convaincre que ce n'était que mon imagination qui me jouait des tours.
_ Qu'a-t-il fait ? Je la questionne, surprise. Je n'avais pas encore totalement connaissance des trop nombreuses règles qui régissent encore aujourd'hui les sangs purs.
_ Tu es une princesse désormais énonça-t-elle sans aller plus loin dans son explication.
_ Comme dans les contes de fées fut la chose cohérente que je parvins à formuler dans mon esprit. Cela eut, au moins, le mérite de la faire sourire.
_ Pas exactement finit-elle par soupirer. En te donnant ce statut, il sait qu'ils nous aient interdit de te parler sans son accord et le tien puisque tu nous ais désormais supérieure en terme de hiérarchie.
_ Sérieusement fut la chose convenable que ma langue parvint à dire tandis que mon esprit cherchait tous les moyens possible de le tuer.
_ Nous avons décidé de te prévenir avant qu'il ne puisse te parler seulement venir à trois aurait été trop risqué m'expliqua-t-elle en m'attirant doucement dans ses bras. J'acceptais son geste d'amitié avec plaisir. La solitude m'avait pesée, je n'étais décidément pas faite pour vivre seule. On a eu peur qu'il ne te lave le cerveau avant de t'avoir parlé mais tout à l'heure au dîner, j'ai entendu Walburga qui racontait que tu ne faisais que dormir pendant leurs visites.
_ Elle est venue, je demandais, dégoûtée à l'idée qu'elle m'ait vu dans cet état-là. Cassiopeia hocha la tête avant de faire une grimace également en imaginant sûrement la scène.
_ Merci.
_ C'est normal même si j'ai cru ne pas parvenir à échapper à la surveillance de Marius précisa-t-elle en réfléchissant.
_ Surveillance de Marius ?
_ C'est lui qui m'a ordonné d'obéir aux ordres de Tom et de respecter strictement la hiérarchie c'est à dire d'attendre que tu m'adresses la parole en première seulement je ne le voulais pas, tu es mon amie et je sais que tu es bien loin de ce genre de considération ! S'énerva-t-elle. Elle me raconte l'étrangeté de la semaine que les filles et elles avaient vécue. Marius n'avait cessé de les suivre et surtout les avaient empêchés de venir me voir chaque fois qu'elles s'étaient approchées à trois mètres de l'infirmerie. Elle m'expliqua qu'elle ignorait la raison de son comportement surtout qu'il n'avait rien voulu lui dire. Je sentais bien que le nouveau comportement de son jumeau la blessait surtout qu'elle n'obéissait à Tom que pour protéger sa famille. Au bout d'un long moment de silence, je la sens bouger à côté de moi. Sans le faire exprès, elle me met un coup de coude dans les côtes ce qui manqua de m'arracher un cri de douleur si je n'avais pas remarqué qu'elle pleurait. Immédiatement, la douleur passa au second plan. C'était la première fois que je la voyais pleurer et même que je voyais pleurer une sang pure. Je crois que j'ai toujours admiré Cassiopeia pour sa prestance et sa grâce et même dans ces moments-là, elle gardait cette grandeur que j'ai retrouvée chez peu de personne ; s'en devenait même rageant par moment ! Je finis par lui prendre lentement la main afin de l'amener vers moi pour la prendre dans mes bras. Malgré la douleur que m'arrache chaque geste, je me retiens de crier. Je pousse un discret soupir de soulagement lorsque je parviens à la serrer contre moi sans qu'elle ne me fasse trop mal au final. Je ne savais quoi dire alors j'optai pour le silence. Je n'ai jamais été faite pour réconforter les gens surtout que je ne sais pas, moi-même, me remonter le moral. Au bout d'un long moment, elle finit par relever en m'adressant un sourire gêné auquel je répondis du mieux que je le pouvais.
Je crois bien qu'à ce moment-là, je faillis craquer. J'avais besoin de me livrer et la proximité que venait de créer cette scène avec Cassiopeia me parut alors le moment idéal pour cela seulement quelque chose me retint. Je voulais lui dire ma douleur, parler de mon père, de mon passé, de mes combats contre le monstre que deviendrais celui qu'ils appelaient tous prince … Je voulais la prévenir afin de ne pas être seule dans ce combat, je voulais vide mon cœur toutefois la sentence de McGonagall ne cessait de me revenir en tête : « vous serez seule dans ce combat, ne l'oubliez jamais ! ». Je finis par parvenir à reconstituer mon masque, presque à regret. Je pensais alors que je venais de perdre la seule chance de ma vie de me livrer mais je ne savais pas encore que je n'étais pas seule dans ce combat.
_ Pardonne-moi finit-elle par hoqueter entre deux petites quintes de toux. Je finis par serrer sa main pour toute réponse. Ma gorge est sèche mais je sentais bien l'envie de pleurer monter en moi seulement je devais à tout prix de me retenir de lâcher les vannes. Je voulais lui sourire seulement j'en étais incapable, j'avais envie de lui dire que tout irait bien cependant je sentais mes forces m'abandonnaient, je n'avais aucune envie de lutter, de discuter. J'étais fatiguée et j'avais besoin de repos. Je voulais me reposer pour mieux repartir au combat. Pardon pour tout ce que tu subis au sein de notre maison s'excusa-t-elle en me serrant brièvement dans ses bras.
_ Ce n'est pas à toi de t'excuser, je lui fais remarquer en lui souriant. Vous êtes toutes les trois mes amies et rien au monde ne changera cela, pas même un statut, je soulignais en riant à moitié.
_ Ne change jamais, Hermione finit-elle par me dire en se relevant avec un immense sourire sur les lèvres. Merci pour m'avoir remonté le moral chuchota-t-elle en remettant sa cape en place. Peu à peu, elle disparaît sous mes yeux. Au bout d'une longue minute, la porte d'entrée de l'infirmerie s'ouvrit dans un grincement presque sinistre qui me fit frissonner. A nouveau seule, je finis par me rallonger après avoir jeté un œil sur le ciel étoilé que j'aperçois depuis ma place. A cet instant, je n'ai qu'une envie, c'est d'être libre pour pouvoir m'envoler loin de toutes ces histoires, loin de ma vie.
***
_ Bonjour Miss me lança un peu joyeusement à mon goût Mr Vinsse. Je regardais cet homme rabougri et énorme s'agitait avec dextérité autour de mon lit depuis une semaine. Il était tellement gros que sa robe de sorcier semblait toujours sur le point d'éclater. Les boutons de sa chemise blanche semblait soutenir une pression incroyable pourtant il se déplaçait toujours en silence et ses gestes étaient très gracieux. A mesure que la semaine était passée, j'avais finis par être fascinée par cet infirmier un peu trop jovial, cet homme tout en nuance qui s'était révélé être quelqu'un de bienveillant, rassurant et fin. Nos conversations avaient fini par égayer mes mornes après-midi. De plus, il avait parfaitement compris mon attitude face aux visites de Tom et ne m'avait jamais dénoncé même si nous étions en train de parler juste avant qu'il n'arrive. Je crois même, qu'au contraire, cela l'amusait fortement. C'est votre dernier jour ici précisa-t-il ce qui fit naître immédiatement un sourire sur mes lèvres. Il me tendit alors la potion qu'il me forçait à avaler depuis une semaine, mon sourire se changea alors en grimace.
_ Vous êtes sûr pour la potion ? Je demandais en espérant que sa réponse fut celle que j'espérais. Une semaine que j'avalais cette infâme chose gluante et mal-odorante afin de ressouder les os de mon corps. Je grimace après l'avoir avaler. Je me retiens de vomir avec force, mon estomac finit par accepter l'étrange substance au bout de quelques minutes de combat intense.
_ Bien, un long bain vous attends me prévint-il en me désignant une petite porte au fond de la pièce.
_ Merci. D'une main assurée, il m'aide à me relever doucement du lit. Mes jambes sont douloureusement mais les tremblements finissent par cesser au bout d'une ou deux minutes d'attente. Je finis par avancer, vacillante et peu assurée, vers la porte désignée. Une fois arrivée, je soupirais de soulagement tant la distance parcourue m'avait semblé longue. Pensez à verser la potion tonifiante dans l'eau avant d'y entrer hurla-t-il alors que je refermais la porte derrière moi. Je jetais alors un regard à la petite salle d'eau. La baignoire prenait une grande partie de la pièce, elle me sembla immense. Un uniforme neuf était posé sur un petit tabouret qui jouxtait le lavabo. Face au miroir, il avait pris soin de disposer une brosse à cheveux, une brosse à dent avec son dentifrice. Heureuse, je finis par tourner le loquet afin de me retrouver définitivement couper du monde extérieur. Pour la première fois depuis le début de la semaine, je sentis mes muscles se détendre sans que je ne le leur ordonne ! Je terminai par m'asseoir au bord de la baignoire avant de verser la potion dans l'eau qui prit une teinte rose fuchsia pendant quelques secondes avant de redevenir transparente. Cet effet étrange m'arracha un immense sourire, je venais de me rappeler la raison de ma fascination pour la magie. Le pouvoir de faire ce que l'on voulait, ce pouvoir immense et illimité qui m'avait fait rêver depuis ma toute petite enfance dans un petit village perdu en Angleterre. Je finis par me laisser tomber doucement dans l'eau qui me recouvre petit à petit. Peu à peu, je sens mes muscles se détendre tandis que la potion fait effet. C'était revigorant de ne penser à rien d'autre qu'à son bien-être. Les soucis disparurent. Je me suis longuement prélassée, jusqu'à ce que l'eau devienne tiède. J'enfile mon uniforme avec difficulté, mes muscles restaient fatigués malgré la potion. Je finis presque par enrager alors que je me lavais les dents, le moindre geste me coûtait.
_ Déjà ! S'étonna Vinsse en me voyant sortir. J'haussais finalement les épaules, j'ignorais combien de temps j'étais restée dans la salle de bain. Bien, maintenant retourner à votre lit, la potion ne fera véritablement effet que dans la journée précisa-t-il en me tendant une main pour m'aider à marcher, main que j'acceptais avec bienvenue.
_ MONSIEUR VINSSE hurla soudainement Minerva McGonagall en entrant précipitamment dans l'infirmerie accompagné par un jeune garçon couvert de sang. Je grimaçai en l'apercevant. Son bras était ouvert et la plaie semblait profonde. Minerva semblait totalement paniquée tandis qu'il gardait étrangement son calme. A sa tenue, je compris qu'il était joueur de Quidditch et qu'il devait être habitué aux blessures.
_ Mr Potter finit par soupirer l'infirmier en adressant un sourire rassurant à Minerva qui finit par s'en aller sans demander son reste, visiblement dégoûtée par la vue du sang. Le nom met quelques minutes à faire son chemin dans mon esprit. Vous allez devoir passer la journée en compagnie de Miss Granger, je le crains expliqua Vinsse en regardant attentivement la blessure avant de partir vers son bureau pour prendre ce dont il avait besoin.
_ Et le match ! S'écria ce dernier en voyant disparaître l'infirmier. C'est superficiel franchement continua-t-il en tentant de se relever seulement la blancheur de son visage disait bien tout le contraire. Vinsse revint rapidement afin de l'en empêcher et le força à s'allonger. Je regardais le spectacle, incapable de formuler la moindre pensée cohérente depuis la prononciation du nom de famille de l'inconnu.
_ Les Gryffondors peuvent parfaitement gagner sans leur attrapeur finit par rouspéter Vinsse face à l'insistance de Potter qui ne cessait de vouloir se relever. La mention d'attrapeur me fit immédiatement penser à Harry, ainsi il ressemblait plus à ses ancêtres qu'il ne pouvait le penser. Bien maintenant restez tranquille ou je vous jure que je vous ficelle au lit s'écria Vinsse avec une autorité dont je ne l'aurais pas cru capable. Potter finit par hocher la tête, visiblement pas impressionné par la performance de l'infirmier. Aussi vite qu'il avait disparu, Vinsse réapparu devant moi ce qui me fit bêtement sursauter tant j'étais absorbée dans mes pensées. Il plaça alors plusieurs bandes sur mes jambes, je grimaçais en sentant une chaleur intense courir sur ma peau. Cela risque de faire mal au début mais ça vous fera du bien m'expliqua-t-il avant de disparaître derrière son bureau. Je me souviens que les premières minutes furent horribles, je me retenais de crier surtout à cause de la présence du grand père d'Harry. Heureusement la sensation de brûlure passa rapidement pour ne plus laisser que le bien être parcourir mon corps. Je finis par fermer les yeux afin d'ignorer la présence d'une personne que je ne rêvais que de connaître. C'était visiblement, en vain, puisque c'était lui qui me fixait. Je sentais son regard pénétrant parcourir mon corps et c'était, pour moi, affreusement gênant. Je faisais du mieux que je pouvais pour me retenir de rougir, Harry avait toujours eu cette faculté étrange sur moi, il était l'un des rares à me gêner peut-être parce qu'il me connaissait par cœur. Je l'entends finalement qui se lève, je savais qu'il se dirigeait vers moi puisque le son de ses pas se rapprochaient. Je finis par ouvrir les yeux avant de le fixer à mon tour. Il ne sembla même pas gêner, au contraire, je crois que cela l'amusa. Il m'adressa un sourire timide comme s'il tentait d'apprivoiser un animal blessé. Il termina par s'installer sur l'une des chaises qui jouxtait mon lit. A mon tour, je me relevais afin de me retrouver en position assise contre le chambranle de mon lit.
_ Henri Potter lance-t-il fièrement en me tendant sa main droite.
_ Hermione Granger, je me présentai en lui serrant la main.
_ T'es plutôt poli pour un serpent me fait-il remarquer en désignant nos mains encore enlacées. J'eus presque envie de rire mais je me retins. Il manquait totalement de tact, comme tous les Potter que j'ai connu dans ma vie. J'avais l'impression de voir Harry à travers lui. La ressemblance physique n'était pas frappante mais son comportement était le même.
_ Je ne suis nouvelle, tu sais et je ne comprends pas encore très bien les rixes entre vos maisons, je précisai afin d'expliquer mon comportement autrement que par : « en fait, je suis une ancienne Gryffondors et j'adorerai devenir ton amie ! ». Ça ne me semblait pas très approprié. Je savais que si Tom entrait à ce moment-là, il serait alors capable de le tuer mais je m'en moquais. Je voulais, rien que pour une fois, retrouver un peu de mon passé dans cette conversation.
_ Alors il faut que tu saches que les serpents sont rarement sociable ici m'expliqua-t-il en souriant.
_ As-tu déjà fait l'effort d'en connaître un, je lui demandai alors, le plus naturellement du monde. Il secoua la tête vivement, presque horrifié par cette idée. Comment peux-tu dire que tu n'aimes pas des gens que tu ne connais pas ?
_ Houlà, t'es trop philosophique pour moi là ! S'écria-t-il. Je le regardais, surprise tandis que je tentais de comprendre son comportement.
_ Ne te moque pas finis-je par dire après avoir remarqué son envie de sourire alors il laissa son sourire s'étaler sur ses fines lèvres. Ses yeux pétillaient, il s'amusait et moi aussi, au final. Je découvrais chez lui quelque chose qu'il avait toujours manqué à Harry : l’espièglerie d'une enfance sans peur.
_ Pourquoi t'es là ? Me demanda-t-il finalement. Je fronçais les sourcils, c'était impossible qu'il n'ait pas entendu parler de mon agression, ce genre d'événement faisait le tour de l'école en deux secondes à mon époque. Oh, pardon finit-il par s'écrier. Je suis un peu bête parfois s'excusa-t-il en haussant les épaules avec nonchalance.
_ Tu as finis par t'en souvenir alors ça ne doit pas être vraiment le cas lui fis-je remarquer en souriant.
_ Ce n’est pas faux. Une rumeur dit que tu ne te souviens de rien, c'est vrai ? Me questionna-t-il, curieux. Un léger rire m'échappa avant que je ne me souvienne qu'il avait malheureusement raison. Seul le visage de Marius me ramenant des toilettes à l'infirmerie était clair, le reste ressemblait à un brouillard impénétrable. Je n'étais pas parvenue à répondre aux nombreuses questions de Dippet. J'ai même cru qu'il ne lâcherait jamais sans l'intervention de Dumbledore.
_ Tu fais quoi à Halloween ?
_ Quoi ?
_ Tu fais quoi à Halloween ? Répéta-t-il en m'adressant un sourire timide. Je compris alors qu'il voulait me changer les idées, m'éviter de repenser à ce jour-là. Je fus surprise de retrouver la prévenance que j'avais découvert chez Harry, ce côté je m'inquiète pour tout le monde sauf pour moi.
_ Ben rien, je finis par répondre incertaine.
_ Tu ne vas pas au bal ! S'étonna-t-il, visiblement très surpris par ma réponse.
_ Quel bal ? Je finis par lui demander malgré ma peur de passer pour une véritable gourde.
_ Le bal Halloween finit-il par répéter. Je voudrais t'inviter précisa-t-il. Je mis quelques secondes à comprendre le sens de sa phrase. Je la fixai alors ce qui le fit rougir légèrement. J'avais presque envie de lui répondre oui tout de suite mais maintenant que j'étais princesse, Tom se mettrait entre lui et moi or je n'avais aucune envie que cela arrive. Cependant une voix intérieure me soufflait de répondre positivement à sa demande surtout parce que cela embêterait Tom.
_ Je ne sais pas, je ne crois pas que nous ayons le droit d'y aller ensemble répondis-je. C'était la réponse la plus diplomate que j'étais parvenue à trouver.
_ C'est toi-même qui m'as dit d'apprendre à connaître les serpents avant de les juger et voilà que tu me brises le cœur pleurnicha-t-il à moitié en continuant à sourire.
_ Ce n’est pas légèrement mélodramatique là lui fis-je remarquer.
_ Tu crois ?
_ Un peu oui !
_ Mais est-ce que ça marche ?
_ Peut-être … Est ce que je peux te donner ma réponse plus tard ? Je lui demandais finalement, incapable de lui répondre un non définitif en face. La Gryffondor en moi se défilait.
_ Parfait.
Un immense sourire se dessina sur ses lèvres. La journée passa rapidement et Henri se révéla être un blessé plein de vie. Il passa sa journée à me raconter la vie à la tour Gryffondor, me permettant ainsi, sans le savoir, de revivre mes plus jeunes années à travers ses descriptions. Henri était beaucoup plus bavard qu'Harry, je crois que c'était ce que je préférais chez lui. Il pouvait parler pendant des heures afin d'occuper votre esprit à autre chose. Ce jour-là, il me parla peu de sa famille mais j'appris qu'il avait un grand frère, Charlus, avec qui il ne s'entendait pas très bien. En fin d'après-midi, nous accueillirent Vinsse avec un regard presque triste. Nous savions tous les deux ce qu'il allait nous annoncer. Ayant compris, il prit son temps pour faire nos derniers soins tout en discutant gaiement avec nous. Tous deux finirent par m'aider à me relever, je vacillai quelques instants avant de retrouver mon équilibre. Mes jambes allaient beaucoup mieux et je me sentais revigorée.
Vinsse finit par nous pousser vers la sortie en m'adressant quelques dernières recommandations. Je finis par suivre tranquillement Henri qui marchait doucement devant moi. Il ne semblait pas presser de me quitter, à dire vrai, je ne l'étais pas plus que lui. Cependant je me sentais presque mal à l'aise, j'avais peur que quelqu'un ne nous surprenne. Il reste silencieux même s'il finit par ralentir pour marcher à mes côtes. L'atmosphère était étrange surtout que je ne cessais de repenser à son invitation au bal. Que lui avait-il pris, il était rare que les Gryffondors invitent des serpents ; peut-être même n'était-ce encore jamais arriver jusque-là !
Je me revois encore avec Viktor Krum lors de cette soirée magique, cet instant de gloire lorsque toute l'école avait enfin cessé de me considérer comme l'intello moche pour qui ils me prenaient tous. Parfois, je me surprends à vouloir revivre cette journée de frénésie ou Ginny n'avait cessé de pousser à sortir de mes habitudes. Je crois bien que je lui dois tous les remerciements du monde pour avoir révélé la jeune fille qui était alors cachée en moi.
Alors que nous approchions de la Grande Salle, je ralentissais volontairement le pas. Un brouhaha indescriptible s'y échappait et nous parvenais presque comme un doux murmure. J'avalais les mètres qui me séparaient de tous ses regards curieux le plus lentement possibles.
_ Ça ne va pas ? Finit par me demander Henri alors que je venais de me stopper subitement.
_ Je ne sais pas, je crois que j'ai peur, je finis par lui répondre en chuchotant.
_ Tout se passera bien, t'inquiète pas me rassura-t-il en me poussant légèrement en avant seulement je reste bloqué sur place. Au bout d'une longue minute, je finis par m'inspirer pour calmer les battements de mon cœur. Il m'adressa alors un petit sourire d'encouragement qui me fit du bien. Nous entrâmes, en même temps, dans la grande salle. Nos routes se séparèrent immédiatement. Alors que je me dirigeais vers les Serpents, en lui tournant le dos, des hourras retentirent à la table des Gryffondors, je compris alors que son équipe avait gagné et qu'ils accueillaient triomphalement leur attrapeur. Cette idée me fit sourire malgré moi. Les Serpents me fixaient sans prononcer un seul mot. Une place avait été libérée pour moi. L'emplacement était clairement délimité par le vide qui se trouvait entre Tom et Marius. Je tentais de m'avancer vers eux avec tout le calme que je parvenais à garder sur mon esprit paniqué.
_ Bonjour Hermione me dit-il en désignant la place à côté de lui.
_ Tom répondis-je avec froideur en m'installant. Un large sourire étira ses lèvres comme si mon attitude était le met le plus délectable du monde pour lui. Je le trouvais étrange seulement je ne savais pas encore à quel point j'avais raison.
_ Vu que tu dormais à chacune de mes visites chuchota-t-il à mon oreille en appuyant sur le mot fortement sur le mot, comme s'il avait compris mon manège, sache que tu portes désormais le titre de princesse. Personne ne peut t'adresser la parole sans mon accord, est-ce bien clair ?
_ Je croyais que je pouvais parler à quelqu'un à partir du moment où je lui avais adressé la parole en premier rétorquais-je en grognant à moitié. Je savais que Marius nous écoutait. Je le sentis se crisper à mes côtés.
_ Je vois que tu as bien appris tes leçons me fit remarquer Jédusor en lançant un regard en biais à une Cassiopeia visiblement indifférente. Je savais que tous nous écoutaient et suivaient le débat avec attention. Je fis attention de ne pas suivre son regard afin de ne pas trahir mon amie. Pour toute réaction, je me contentai de manger les quelques haricots que je venais de me servir. Cependant il faut que tu saches que je suis le prince or j'ai décidé ce matin que c'est moi qui déciderai de tes fréquentations.
_ Je ne suis pas un jouet, Jédusor et je ne me laisserai pas faire répondis-je en laissant échapper un rire amer.
_ Sache que ma patience à des limites et que tu ne devrais plus me désobéir me prévint-il en approchant son visage tout près du mien.
_ J'adore ça … dépasser les limites susurrais-je alors à son oreille. Je le sentis frissonner ce qui me troubla. C'était la première fois que je le voyais véritablement réagir à l'une de mes provocations.
_ Ce n'était qu'un conseil toussota-t-il finalement en s'éloignant de moi. Il prononça cela d'une voix glaciale à laquelle je ne trouvai rien à répondre. Je restais fatiguée de ma semaine et je n'avais pas pu me reposer à cause de la présence d'Henri ce qui faisait que mon cerveau parvenait difficilement à fonctionner à plein régime. Je vis ses lèvres charnues s'étirer en un immense sourire presque machiavélique tandis que son regard d'ébène remplit de haine se posa quelques instants sur moi. Le reste du dîner se poursuivit dans un silence morbide.
_ Suis-moi déclara-t-il en se levant. Les autres élèves se levèrent à notre suite et s’égrainèrent en silence derrière nous afin de retourner au dortoir. Jédusor mène tranquillement la marche, je le suivis en silence. Impassible, il traversait les couloirs de l'école tel un monarque dominant. Nous finissons enfin par rejoindre la salle commune, je soupirai intérieurement de soulagement. Dès le passage de la porte, les serpents se dispersèrent afin de rejoindre leurs places habituelles. Toujours en silence, Jédusor me fait signe de le suivre jusqu'au canapé qui jouxte la cheminée. Il finit par s'asseoir puis il me fait signe de le rejoindre. Je finis par obtempérer à contrecœur.
_ Comment s'est passé ton séjour, Hermione ? Me demanda alors Alphard en s'approchant de nous. Je le regardai, horrifiée. Je le vis peu à peu blanchir à mesure qu'il se rendait compte de son erreur tandis que Jédusor souriait de plus en plus largement. Sans véritablement chercher à comprendre comment il avait fait pour sortir sa baguette aussi rapidement, je pris le poignet de Jédusor dans ma main afin de détourner le sort qu'il s'apprêtait à jeter.
_ Ne refais jamais ça hurla-t-il finalement en se relevant tandis que je m'interposais entre Alphard et lui afin de protéger ce dernier. J'espérais que cela suffirait même si je n'en étais pas sûre. Il a fait une erreur, il doit être puni grogna-t-il en s'approchant de moi afin que nous soyons les seuls à entendre notre conversation. Le brouhaha autour de nous s'arrêta subitement faisant de nous le centre de l'attention de tous les serpents.
_ Ce nouveau statut est tout récent, pardonne-le … il n'est juste pas habitué, je soulignais en priant presque pour que cela suffise à le calmer.
_ Je suis son maitre et il me doit obéissance ! Peu importe si les règles sont récentes ou non, il se doit de les respecter éructa-t-il en tentant de me contourner. Ayant prévu son geste, je pus me placer à temps pour protéger mon ami de Jédusor.
_ Tu n'es qu'un gamin qui se prend pour un dieu, Jédusor. Cesse de les considérer comme tes esclaves, ce ne sont pas des chiens que tu peux battre quand il t'en prend l'envie … Ce sont des sangs-purs !
_ Qu'es-tu en train de dire ? Me demanda-t-il en abaissant sa baguette cependant je vis qu'il la serra plus fort comme s'il se retenait de me frapper. Avec soulagement, je constatai qu'Alphard ne l'intéressait plus. Je savais qu'il ne faisait pas le poids face à Jédusor et je ne voulais surtout pas que quelqu'un subisse la moindre torture devant moi.
_ Je dis que tu es un dictateur or je hais ce que tu es. Je lui crie à quelques centimètres de son visage. La haine m'envahit alors face à cet être que j'arbore. Je deviens haine.
_ Tu me hais ?
_ C'est bien, tu as compris ! Je lui réponds en m'approchant toujours plus de lui afin qu'il ne puisse pas utiliser sa baguette sans avoir à reculer s'il veut éviter que le sort ne l'atteigne également.
_ Sache que c'est réciproque alors rétorqua-t-il à mon oreille.
_ Ravi de l'apprendre, j'ironise en laissant un immense sourire naître sur mes lèvres.
C'est alors qu'il fit le geste qui marqua le début de ma descente aux enfers. La tension était à son comble entre nous, la pièce semblait suspendue, perdue dans le temps. Tous nous regardaient sans véritablement croire à ce qui se passait. Je continuais de m'approcher lentement seulement je n'avais pas prévu qu'il m’attraperait par la taille à l'aide de son bras. Je sentais sa baguette courir le long de mon dos tandis qu'il approchait lentement son visage du mien. Tétanisée, mon corps refusait de bouger. J'étais comme incapable de réagir à mesure que son regard s'approchait du mien. Je plongeai dans les ténèbres de ses yeux en même temps qu'il posait ses lèvres sur les miennes. Je ne pus fermer les yeux car après tout, ce baiser n'avait rien de romantique. Ce n'était que haine ! Une haine qui me marqua à jamais, une haine douce comme ses lèvres. Ce fut notre premier baiser, celui contre lequel je n'ai cessé de me battre. Après cet épisode, j'ai longuement nié ce que j'avais ressenti ce jour-là. Ça m'avait traversé, électrisé comme jamais quelque chose ne l'avait fait, c'était tout simplement magique. Je crois, qu'au fond, j'ai surtout été touchée par la douceur que j'avais ressenti à ce moment-là en lui. Peut-être est-ce même, là, que je suis tombée amoureuse de lui.
Lentement il se détacha de lui. Son regard me sembla vide tandis qu'un léger sourire, presque béat, étirait ses lèvres cependant il se reprit rapidement, retrouvant son masque froid avant de s'écarter de moi comme si j'avais la peste et qu'il venait de s'en rendre compte. Je restais pantoise, incapable de réagir convenablement. Mon esprit était partagé entre une danse de la joie après ce baiser et une envie de le frapper pour m'avoir embrassé sans mon consentement.
_ Bonne nuit finit-il par chuchoter à mon oreille avant de déposer un léger baiser sur ma joue. Je le regarde s'éloigner sans pouvoir prononcer un mot. Je m’avouai alors qu'il venait de gagner une bataille en me mettant dans l'incapacité de riposter.
_ Allons-nous coucher, Hermione chuchota Cassiopeia en s'approchant de moi. J'hochais la tête, me laissant doucement emmener par les filles vers notre dortoir. J'avançais sans vraiment regarder ou j'allais si bien que je faillis plusieurs me tordre les chevilles en descendant. Les filles me firent asseoir sur mon lit.
_ Ça veut dire quoi tout ça ? Je finis par demander au bout d'un long moment en émergeant enfin de ma torpeur.
_ Tu deviens officiellement sa petite-amie m'expliqua Cassiopeia en espérant ainsi limiter la casse de sa révélation.
_ Pardon, je m'étranglais en les fixant toutes, une à une, en priant pour que l'une d'elle démente cette absurde révélation.
_ En tant que princesse, tu es devenue notre supérieure hiérarchique mais en tant que petite-amie désormais, tu as de grande chance de devenir notre reine me récita Lucrétia avec un sourire gêné.
_ Il croit que je vais me marier avec lui parce que je …. Parce qu'il m'a embrassé ? Je hurlais en me relevant. J'avais la forte envie de sortir pour aller le retrouver avant de lui coller je ne savais pas quoi en plein visage. Je lui en voulais surtout parce que la sensation de notre baiser ne parvenait pas à me quitter.
_ C'est ça répondit Cassiopeia en me rejoignant dans mon envie de tourner en rond pour rien. Elle parvint finalement à me calmer en me forçant à m'asseoir à nouveau.
_ C'est totalement …
_ Absurde, abjecte, énervant continua Daphné en ironisant. Il va falloir que tu comprennes que tu es entré dans un monde fait de dictas auxquels tu ne pourras pas échapper. Nous ne sommes que des jouets pour nos familles et Tom a fait de toi, le sien ! S'écria-t-elle. Il va falloir l'accepter conclu a-t-elle finalement.
_ Et si je ne l'accepte pas, je rétorque en me révoltant face à sa soumission. Je ne parvenais pas à comprendre la position de Daphné mais comment le pouvais-je ? Je n'avais pas été élevée comme elles dans un monde étrange qui pensait les femmes avant tout comme des ventres sur pattes. Je ne comprenais cette notion de marchandisation qu'elles étaient toutes parvenues à accepter à propos d'elle-même.
_ Les femmes non pas leur mot à dire point rugit Lucrétia en espérant ainsi me faire changer d'avis. Je n'avais aucune envie de me faire sermonner par mes amies. Tom est le meilleur parti parmi les sangs purs, c'est notre prince et tu hurles … Il ne te battra jamais.
_ Ne te moque pas de moi, il est cruel, injuste et manipulateur. C'est le pire mari que l'on peut rêver d'avoir, je rétorquais, énervée.
_ Au contraire, un roi ne peut pas battre une reine car elle est considérée comme une chose intouchable. Chaque semaine, sa santé est vérifiée par le conseil car il faut qu'elle donne un héritier en bonne santé. Au moindre signe de violence, elle est mise sous la protection du conseil … ce qui ne sera pas notre cas ! S'énerva Lucrétia en criant de plus en plus fort à mesure qu'elle parlait.
_ Je ne le savais rétorquais-je avec véhémence, ne voulant pas reconnaître mes torts surtout que la chose que j'avais retenue de sa diatribe était l'idée de devoir donner un héritier à Jédusor. Coucher avec lui me sembla alors être pire que la description de l'enfer de Dante.
_ On devrait se coucher conclut Daphné en me jetant blessé. Cassiopeia et moi les regardèrent se coucher en silence. Elles nous tournèrent rapidement le dos. Discrètement, Cassiopeia jeta un sort de silence autour de nous.
_ Elles vont finir par comprendre ton emportement … Elles ont peur pour leur avenir et c'est normal. Daphné doit à tout prix assurer la pérennité de sa famille puisqu'elle est la seule fille et Lucrétia est l’aîné alors elle joue un rôle un peu difficile à tenir. La pression est difficile pour nous toutes … Ne t'inquiète pas, elles reviendront !
_ Je ne veux pas me marier avec lui, Cassis finis-je par chuchoter en sentant les larmes me monter aux yeux rien qu'à cette idée.
_ Il ne te laissera pas le choix … Il fera en sorte que tu acceptes m'expliqua-t-elle en évitant mon regard.
Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai compris qu'elles étaient toutes parfaitement au courant de cette demande en mariage depuis longtemps. Seulement Jédusor avait tout prévu en leur faisant signer un serment inviolable. Je le savais déterminer pour l'avoir connu en Voldemort, Dumbledore avait épluché sa vie pour nous mais je crois qu'il n'a jamais véritablement compris à quel point Tom pouvait être manipulateur. Vous me direz, moi, non plus, puisque je m’en suis rendue je compte que lorsqu'il était trop tard. Il avait tout prévu à partir du moment où il s'était rendu compte de ses sentiments. Je ne le compris que lorsque Marius m'avoua ce qu'il m'avait fait et ce qui s'était réellement passé pour que je me retrouve à l'infirmerie pendant une semaine entière.