Héritière de Serpentard

Chapitre 18 : Une dispute qui s'éternise

3394 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 26/08/2021 09:26

Hello !

Petit message avant le chapitre (je ne fais pas ça souvent ;)

J'ai des lecteurs invisibles qui lisent les chapitres mais ne commentent jamais. S’il vous plaît, un petit commentaire de temps en temps m'encouragerait beaucoup à poursuivre l'écriture de la fiction. Car même si j'adore l'écrire, ce sont les retours que l'on m'en fait qui me pousse à continuer.

Merciiii



      Kristy entra comme une furie dans la salle commune et manqua de bousculer une élève qui s'apprêtait à sortir.

— Eh ! Fais attention, lui cracha la fille.

Kristy la détailla l'espace d'une seconde. Visiblement en cinquième ou sixième année, la fille la toisait d'un air supérieur et semblait attendre des excuses.

— Tu allais sortir ? Alors tire toi personne ne te retient ici ! gronda Kristy.

La fille sembla surprise et voyant tous les regards des élèves présents dans la salle, braqués sur elle, elle soupira et, en levant le menton d'un air hautain, quitta la pièce. Kristy se précipita vers les escaliers menant à son dortoir. Du coin de l'œil elle vit Blaise s'approcher d'elle.

— Kristy ? Qu'est-ce qu'il y a ? Comment va Drago ? lui demanda-t-il inquiet devant son attitude.

— Tu n'as qu'à aller lui demander ! hurla-t-elle en s'engouffrant dans son dortoir.

Elle s'étala de tout son long sur son lit et enfonça sa tête dans son oreiller. Lorsque quelques minutes plus tard elle se redressa, calmée, le tissu était trempé. Elle contempla la tache humide et soupira.

— Pathétique... murmura-t-elle pour elle-même.

Elle se rallongea, sur le dos cette fois, en travers de son lit et ferma les yeux. Les disputes avec Drago étaient fréquentes. Des broutilles, des regards noirs, des railleries étaient leur quotidien mais il était bien plus rare que l'un des deux hausse le ton sur l'autre. Dans ce cas précis, les deux avaient crié et Kristy se demandait même si ce n'était pas la toute première fois que cela se produisait.

Lorsqu'elle avait vu Pansy avec lui, elle avait senti la colère monter et sans qu'elle ne sache pourquoi, le fait de se sentir en désaccord avec Drago alors que Pansy le comprenait l'avait mise hors d'elle. Plutôt que de lui faire ses habituels regards désapprobateurs, elle s'était énervée.

— Cette garce ! pesta Kristy en secouant les jambes.

Si Kristy appréciait Daphné, elle détestait Pansy. Son manque de manières, sa fainéantise, ses minauderies, ses sourires, sa façon de toujours prendre parti pour Drago même quand le tort lui revenait entièrement. Cette fille l'horripilait plus que n'importe quelle autre. Bien plus que Granger. Et ce sentiment qu'elle savait irrationnel, n'avait pas débuté à sa rencontre avec la jeune fille, ni même pendant leur deuxième année, même si l'imbécillité de sa camarade l'agaçait déjà beaucoup. Non, ce sentiment avait commencé quelques semaines avant son anniversaire quand elle avait appris de Drago que la jeune fille avait réussi à faire inviter la famille du garçon chez ses parents. Cette insidieuse façon de se rapprocher de son ami avait enragé Kristy et désormais elle ne voyait plus sa camarade de la même façon.

Même si l'attitude égoïste de Drago envers Hagrid l'avait profondément agacée, la présence de Pansy l'avait amplifié et dorénavant, la jeune fille était fâchée avec son meilleur ami.

Kristy réajusta sa position dans son lit pour être installée plus confortablement puis se laissa aller dans les bras de Morphée.


         Le lendemain, Kristy n'alla pas voir Drago à l'infirmerie. Au déjeuner, Blaise lui apprit qu'il sortirait le surlendemain et pour toute réponse elle lui adressa un haussement d'épaules désabusé.

— Tu ne comptes pas aller le voir ? lui demanda son ami.

Kristy lui jeta un regard froid qu'elle regretta instantanément en voyant son air inquiet et concerné. Son ami se faisait vraiment du souci et elle le remerciait en se montrant odieuse.

— Tu crois que j'ai tort ? se força-t-elle à répondre de la voix la plus calme qu'elle parvint à faire sortir.

Blaise secoua la tête.

— Non, enfin... Pas entièrement en tout cas, lui répondit-il.

— Comment ça pas entièrement ?! s'exclama-t-elle en sentant la colère repointer le bout de son nez.

Blaise sourit.

— Drago voulait ton soutien, c'est tout, lui expliqua-t-il calmement.

— Je sais bien ! Mais comment je peux le soutenir quand ce qu'il dit est horrible et que je suis en total désaccord avec lui ?

— Je te l'accorde ce n'est pas facile mais c'est ton ami.

Kristy soupira.

— Oui, oui marmonna-t-elle. Ce n'est pas comme si je ne le soutenais jamais hein... Mais quand il a tort une amie se doit de lui dire.

— Pas faux, consentit Blaise.

Kristy se leva, coupant court à leur conversation. Elle rejoignit sa sœur pour lui souhaiter une bonne journée et voyant Harry s'approcha de lui.

— Harry ?

Le garçon leva la tête vers elle.

— Hagrid n'est pas renvoyé n'est-ce pas ? demanda-t-elle inquiète.

Harry eut l'air affecté.

— On ne sait pas encore... Le conseil d'administration de l'école estime qu'il est responsable de l'accident...

— Je suis désolé, murmura Kristy.

— Tu n'as pas à l'être à sa place Kristy, la rassura le garçon avec un léger sourire.

Kristy lui rendit son sourire puis quitta la grande salle d'un pas traînant.


     Drago gardait le regard fixé sur le plafond pendant que Pansy lui racontait chaque détail de sa journée. Il savait donc que sa camarade avait pris une douche, qu'elle avait petit déjeuné avec Millicent Bulstrodd qu'elle qualifia de terriblement idiote. Elle lui raconta qu'ensuite elle avait été en cours, avait déjeuné avec Daphné, avait assisté à ses cours de l'après-midi, puis avait fait ses ongles avant de venir le voir. Elle exhibait fièrement des ongles taillés à la perfection de couleur vert foncé.

— Comme je sais que le vert est ta couleur préférée, lui dit-elle contente d'elle.

Drago ne quitta pas le plafond des yeux. Si la jeune fille savait pourquoi le vert était sa couleur préférée, pas sûr qu'elle la garderait sur ses ongles. Le vert que Drago aimait n'était pas celui des Serpentard mais plutôt celui des yeux de Kristy.

Drago entendit la porte de l'infirmerie s'ouvrir et il tourna la tête vers le nouvel arrivant espérant naïvement voir sa meilleure amie. Il poussa un soupir déçu en découvrant Blaise.

— Alors, comment tu vas ? lui demanda-t-il en approchant.

Pansy sembla agacé de l'interruption du garçon ce qui lui attira un regard noir du concerné.

— Dis, Parkinson, et si tu allais voir ailleurs ? lui dit-il sèchement.

— Oui, va-t'en Pansy, appuya Drago lassé de la présence de la jeune fille.

Pansy parut offusquée. Elle tapa du pied et quitta la pièce hors d'elle.

— Elle ne va pas venir ? demanda Drago.

Blaise secoua la tête.

— Non, désolé, lui répondit son ami.

— Elle est fâchée à quel point ?

— Beaucoup...

Drago fixa une nouvelle fois son regard au plafond.


        Kristy était assise en classe de potion, Blaise à côté d'elle, quand Drago revint en classe. Il arriva avec un mot qu'il présenta à Rogue et le bras en écharpe tel un blessé de guerre il s'installa à grand renfort de comédie à la place vide à la droite de Kristy.

Kristy s'occupait de couper des racines quand Drago leva sa main disponible.

— Professeur, dit-il. Il faudrait que quelqu'un m'aide à couper ces racines de marguerites. Je n'y arrive pas tout seul à cause de mon bras.

Rogue l'observa un instant puis posa son regard sur Kristy.

— Miss Bicksburks, aidez-le à couper ses racines.

Kristy arrêta ce qu'elle faisait mais ne bougea pas. Drago sembla mal à l'aise et lui jeta un œil inquiet. Rogue s'approcha d'elle.

— Un problème ? demanda-t-il.

Kristy secoua la tête et attrapa les racines poser devant Drago. Elle les coupa grossièrement et les jeta devant son ami avec agacement. Le garçon les ramassa sans dire un mot et attrapa une figue qu'il plaça dans sa main bandée. De l'autre il prit son couteau et tenta de la couper. Il n'avait certes pas aussi mal que ce qu'il le prétendait mais le bandage et les picotements douloureux l'empêchait de bien tenir la figue. Il manqua de se couper et pesta contre lui-même. Kristy lui arracha la figue des mains. Il leva les yeux vers elle, surpris. Elle la coupa avant de déposer les morceaux devant lui.

— Merci, chuchota-t-il.

— Pas de quoi, cracha-t-elle sèchement.


       Après le déjeuner, Kristy quitta la table avant ses camarades et prit la direction du cours de défense contre les forces du mal. Derrière elle, elle entendit des pas précipités. Elle se retourna et aperçut Drago et Blaise qui la rejoignait. Elle ne ralentit pas mais n'accéléra pas non plus. Aucun des trois amis ne s'adressa une parole avant d'être arrivée à la salle de classe.

— Je me demande comment va être notre nouveau professeur, dit Blaise en brisant le silence particulièrement gênant dans lequel ils se trouvaient.

— Mieux que le précédent j'espère, répondit Drago d'une voix mal assurée.

Kristy ne parla pas. Elle ne répondit pas non plus à la question de Blaise lui demandant si elle savait ce qu'il était advenu de Lockhart et encore moins à la question de Drago demandant si l'un d'eux pouvait lui donner les cours à rattraper pour les autres matières. Ne voyant pas le professeur arriver, ils entrèrent suivit d'autres élèves en train d'arriver. Blaise s'assit à une table et Kristy prit la place à côté de lui. Drago s'installa à la table derrière eux avec un air renfrogné. Pansy vint s'asseoir à côté de lui, guillerette. Devant, Kristy serra les poings en entendant la voix aiguë de la jeune fille demander à Drago pourquoi il était parti si vite.

— Bonjour, à tous ceux qui ont sorti leur livre, rangez-les ! s'exclama le professeur Lupin en entrant dans la salle. Aujourd'hui nous allons faire des travaux pratiques ! Vous n'aurez besoin que de vos baguettes.

Kristy grimaça en repensant aux travaux pratiques de Lockhart mais remit tout de même ses livres qu'elle avait sortis dans son sac.

— Bien, maintenant suivez-moi ! dit-il l'air ravi.

Tous les élèves suivaient le professeur, intrigués. Ils traversèrent les couloirs pour s'arrêter devant la porte de la salle des professeurs. Lupin ouvrit la porte. Dans la salle ne se trouvaient que Rogue qui assit sur un fauteuil les observa entrer d'un œil mauvais. Le professeur de défense contre les forces du mal les fit entrer et s'apprêtait à refermer la porte quand Rogue se leva.

— Ne fermez pas Lupin, dit-il en s'avançant vers la porte. Je préfère éviter de voir ça.

Il sortit, un sourire narquois sur le visage. Une armoire au fond de la pièce sauta sur place et les élèves sursautèrent. Presque tous reculèrent d'un pas.

— N'ayez crainte, les rassura le professeur. Quelqu'un saurait-il me dire ce qu'il y a dans cette armoire ?

Kristy leva la main.

— Oui Kristy ?

La jeune fille tiqua à l'emploi de son prénom. Il s'agissait bien de la première qu'un professeur l'appelait par son prénom et non par son patronyme.

— C'est une épouvantard ? demanda-t-elle.

Le professeur sourit.

— Tout juste ! confirma-t-il. Celui-ci est arrivé hier matin et j'ai demandé au directeur l'autorisation de l'utiliser pour mon premier cours. La première question que nous devons nous poser est « Qu'est-ce qu'un épouvantard ? »

Granger leva la main en même temps que Kristy.

— Hermione ? l'interrogea Lupin.

— C'est une créature qui change d'aspect en fonction de la plus grande peur de son adversaire, dit-elle.

— Je n'aurais pas pu donner une meilleure définition, déclara-t-il. Nul ne peut dire à quoi ressemble un épouvantard lorsqu'il est ainsi, enfermé dans un espace sombre et hors de la vue mais dès que j'aurais ouvert cette porte, il prendra l'apparence de ce qui effraie le plus chacun d'entre nous. Ce qui fait que nous avons un avantage sur lui. Pouvez-vous me dire lequel ?

Kristy et Granger levèrent la main une nouvelle fois dans un même mouvement.

— Harry ? interrogea Lupin.

Harry se redressa prit de court.

— Il... Vu que nous sommes nombreux, il ne saura pas quelle forme prendre, dit-il peu certain.

— Exactement ! s'exclama le professeur. Cependant lorsque l'on est seul, un épouvantard peut nous terrifier au point de ne plus pouvoir se défendre. Il existe une formule, capable de contrer cette créature. Une formule qui le rendra plus drôle qu'angoissant. Nous allons d'abord nous exercer sans baguette. Répétez après moi : Riddikulus !

Tous répétèrent après le professeur.

— C'est son cours qui est riddikulus... marmonna Drago.

Kristy ne put s'empêcher de sourire face à la réaction cent pourcents « Malefoyenne » de son ami. Elle veilla cependant bien à ne pas qu'il le remarque pour qu'il n'oublie pas qu'elle était toujours furieuse contre lui.

— Très bien ! Neville venez par ici, appela Lupin.

Neville Londubat approcha avec prudence.

— De quoi avez-vous le plus peur ? lui demanda le professeur.

Neville marmonna quelque chose mais Kristy n'entendit rien.

— Excuser moi Neville mais je ne vous ai pas entendu !

Le Gryffondor eut un regard affolé puis répéta plus fort :

— Le professeur Rogue

Un grand éclat de rire secoua la classe.

— Ah le professeur Rogue... Il fait peur à tout le monde, plaisanta Lupin.

Kristy sourit. Il était vrai que son parrain n'était pas un exemple de bonne humeur et de sympathie. Elle-même avait peur de lui lorsqu'elle était enfant.

— Les enfants, reculez tous au fond de la salle, demanda le professeur. Sauf vous Neville. Positionnez vous devant l'armoire. Vous vivez chez votre grand-mère n'est-ce pas ?

Neville hocha la tête.

— Je vais vous demander de vous imaginer les vêtements de votre grand-mère et lorsque l'épouvantard sortira vous lancerez le sort en y pensant très fort.

Le Gryffondor hocha une nouvelle fois la tête.

— Je compte jusqu'à trois, annonça Lupin. Un... Deux... Trois

Il ouvrit la porte. Instantanément, la créature ayant revêtu l'apparence du professeur Rogue en sortit, un air menaçant sur le visage.

Neville leva sa baguette d'un geste tremblant.

— R... Riddikulus ! cria-t-il.

L'épouvantard tournoya sur lui-même et se retrouva affublé d'un chapeau coiffé d'un vautour, d'une longue robe verte et d'un châle violet. Neville éclata de rire suivit par toute la classe. L'épouvantard sembla surpris et fronça les sourcils.

— Parvati, à vous ! appela le professeur.

La jeune Gryffondor s'avança vers la créature d'un pas mal assurée. L'épouvantard changea alors de forme pour se changer en un gigantesque serpent. Parvati frissonna et leva rapidement sa baguette.

— Riddikulus ! lança-t-elle.

Le serpent tournoya pour se changer en clown à ressorts. La classe repartit alors dans un éclat de rire commun et le professeur appela un autre élève.

— Théodore ! À vous !

Le Serpentard s'avança d'un pas qu'il voulait confiant. L'épouvantard se changea une nouvelle fois. Une momie ensanglantée commença alors sa lente marche vers leur camarade.

— Riddikulus !

L'une des bandelettes se détacha et la momie se prit les pieds dedans s'étalant de tout son long.

— Bien ! Seamus à vous !

Les élèves passèrent les uns après les autres laissant un épouvantard toujours plus confus.

— Ron ! À vous !

Une gigantesque araignée commença à s'avancer vers lui.

— Riddikulus ! cria Ron en tremblant.

L'araignée perdit ses huit pattes et se mit à tourner sur elle-même. Elle traversa la salle pour s'arrêter devant les élèves au fond de la pièce. Harry qui était le plus proche leva sa baguette.

— Ici, cria alors Lupin en attirant l'épouvantard à lui.

La créature disparue l'espace d'un instant et Kristy la chercha des yeux. Elle aperçut alors ce qu'elle crut être un ballon suspendu dans les airs.

— Riddikulus ! lança le professeur.

Le ballon se dégonfla et fila dans l'armoire que Lupin referma d'un coup de baguette.

— Excellent ! s'exclama-t-il. Nous avons fini pour aujourd'hui. Dix points pour chaque élève ayant affronté l'épouvantard et cinq points pour Kristy, Hermione et Harry pour avoir bien répondu à mes questions. Vous pouvez y aller.

Kristy observa curieusement le professeur puis attrapa son sac et sortit de la pièce suivit par ses amis.

— C'était le meilleur cours de défense contre les forces du mal depuis que l'on est arrivé à Poudlard ! déclara Kristy à peine hors de la pièce. Dommage que je n'aie pas eu la chance de lancer le sort.

Drago voulu lui répondre que le sortilège qu'il avait appris était des plus idiot mais il se retint de justesse. Pas question d'énerver encore plus son amie.


     Le lendemain, Kristy était toujours en colère contre Drago et le faisait savoir en l'ignorant royalement à chaque fois qu'il lui adressait un mot. Au dîner, Drago commençait à désespérer.

— Ça fait quatre jours qu'elle est en colère... chuchota-t-il à l'attention de Blaise. Elle va le rester encore combien de temps ?

Blaise haussa les épaules.

— Aucune idée.

À peine finit de manger, la jeune fille se leva et rejoignit sa sœur à la table des Gryffondor. Drago vit les deux sœurs tourner la tête vers lui puis Kristy sortit de la grande salle. Le Serpentard ruminait ses pensées quand il décida de la rejoindre. Il n'avait pas fini de manger mais se leva tout de même et sortit. Il était presque sûr qu'elle était à la bibliothèque, un lieu où elle se rendait souvent après le repas du soir. Il pénétra dans les lieux qui semblaient vides. Il s'avança vers les étagères et chercha des yeux son amie. Il la vit, plusieurs livres dans les mains et concentrer sur une étagère à la recherche d'un autre livre à prendre.

— Kristy ? l'appela-t-il.

Kristy poussa un petit cri laissa tomber les livres au sol.

— Ça ne va pas ? Tu m'as fait peur Drago ! pesta-t-elle.

— Désolé, murmura-t-il en approchant pour ramasser les livres.

Kristy lui jeta un regard mauvais.

— Ah alors pour ça tu t'excuses mais le reste je peux toujours attendre ?! C'est ça ?

« Des excuses... Évidemment qu'elle attendait des excuses ! » pensa Drago en si giflant mentalement.

Il ramassa les livres et lui tendit puis il inspira profondément.

— Je suis désolé, dit-il. Je n'avais pas à te parler comme ça simplement parce que tu n'étais pas d'accord avec moi.

Kristy baissa la tête.

— Je... Je suis désolé aussi, murmura-t-elle tout bas.

Drago haussa un sourcil.

— Je... Tu es mon ami, j'aurais dû te soutenir un peu plus... ajouta-t-elle.

— Non, tu n'as pas à t'excuser ! Tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi ! lui assura le garçon.

Les deux amis restèrent ainsi sans bouger pendant quelques instants. Drago prit alors la parole.

— Les sélections pour l'équipe sont demain après-midi, lui annonça-t-il. Tu veux tenter ta chance ?

Kristy releva la tête et soupira.

— Je n'en sais rien...

— Si tu veux, demain matin on peut s'entraîner un peu et ensuite tu aviseras ?

Kristy lui sourit pour la première fois depuis quatre jours et Drago se détendit enfin.


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