Voyage au temps des Maraudeurs
Chapitre 4 : Inscription
2311 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 27/03/2017 12:11
Chapitre 4 :
Un silence gênant s'était installé pendant que Dumbledore le passait aux rayons X. Après lui avoir écrit, il reçu la réponse quelques jours après lui indiquant sa venue le soir-même, provoquant une forte angoisse. Comment mentir au plus grand sorcier de tout les temps ? Son histoire est bancale et sent le mensonge à 2 mornilles. Mais, il devait reconnaître qu'il s'était amélioré dans sa capacité à mentir grâce à son métier, ses indics et ses interrogatoires. Il avait monté un dossier de toutes pièces en quelques heures en créant l'histoire d'Harry McDavies, étudiant sang mélé originaire de Londres mais ayant du suivre son père, moldu travaillant pour l'ambassade anglaise aux États-Unis et sa mère, attachée magique. Étudiant de Salem, il a fui la mort de ses parents, assassiné pour raison politique. Les noms concordaient, le timing aussi. Le seul problème est que le jeune McDavies est mort en même temps que ses parents et qu'il s'appelait John. « Un petit détail » ironisa-t-il. Si Dumbledore faisait des petits recherches, son histoire s'écroulerait et direction le ministère de la magie pour usurpation d'identité. « Allez, tu es McDavies. TU es McDavies.» se motiva-t-il. Il avait profité du reste du temps pour se couper les cheveux assez court afin de n'avoir aucune ressemblance avec son père. Seul soucis, cette coupe révélait une cicatrice bien connu. Officiellement, il avait chuté dans des escaliers quand il était jeune et s'était ouvert le crâne. Bancale encore une fois, mais cela pouvait suffire.
Le directeur l'avait écouté et il n'avait posé aucune question. Harry soutenait son regard pour essayer de garder son mensonge intact.
- Bien. Monsieur McDavies, je vous présente tout d'abord mes condoléances au sujet de vos parents. Aucun jeune de votre âge ne devrait avoir à vivre sans ses parents déclara d'un air triste Dumbledore. Cependant, je me suis permis de me renseigner sur vous et il y a quelques incohérences.
- Lesquels ? Répliqua du tac au tac Harry.
- Et bien, il n'y a aucune trace de survivant dans les recherches que j'ai pu faire par exemple.
C'était un test. Et Harry ne tiqua pas. Il lui fallait être concentré et persuasif.
- J'ai été recueilli par des moldus qui m'ont caché et j'ai fui directement lorsqu'ils ont appelé la police. Mon père travaillait sur un dossier très sensible. Il était à fleur de peau, souvent en colère, apeuré. J'ai décidé de rester dans l'anonymat, laissant ma famille dernière moi. Je... je crois que c'est une forme de … deuil, pour tourner la page.
Le directeur de Poudlard continuait de le fixer , ce qui agaçait fortement Harry. C'était déjà assez troublant de le revoir après tant d'années mais la méfiance qu'il éprouvait pour le jeune sorcier, à juste titre se dit-il, le blessait.
- Une verrue sur le nez professeur ? Ne put s'empêcher de dire Harry d'une manière sarcastique.
Le regard de son interlocuteur sembla s'éclairer de malice et il décida de briser le nouveau silence qu'il avait installer.
- Bien, je suis venu pour voir un potentiel futur élève. Vous devez vous rendre compte qu'il n'est pas dans les habitudes de l'école de recevoir un élève en cours de formation. La plupart arrive en 1ère année et en reparte 7 ans plus tard. Je me dois donc d'observer un élève que je ne connais pas, qui n'a pas grandi avec nous et qui pourrait être une menace pour notre communauté d'étudiants. Vous n'êtes pas sans savoir le climat actuel dans le pays, je suppose ?
- Et bien j'ai cru comprendre qu'un mage noir prenait de plus en plus de place sur la scène politique, sociale et environnementale, sourit Harry McDavies.
- Si vous le connaissiez autant que moi, vous ne rigolerez pas de Voldemort, répliqua sèchement Dumbledore.
- Je n'en ai pas peur et vous non plus, Professeur. Il est peut-être puissant mais pas immortel. Je me suis baladé sur le chemin de traverse. C'est d'un sinistre... Le pouvoir d'un homme ne se mesure pas en richesse mais dans l'impact qu'il a sur les autres. Moins vous lui accordez d'importance, moins vous en avez peur.
Harry en avait peut être un peu un peu trop fait. Mais il devait convaincre qu'il n'était pas un danger pour l'école.
- Intéressant Monsieur McDavies, Très intéressant. Et bien je serais ravi d'en discuter avec vous à Poudlard dans le futur, dit le directeur en se levant.
- C'est bon ? Comme sa ? Je suis admis ? Vous ne souhaitez pas voir mon niveau ? Bredouilla Harry, surpris par un volte face.
- Et bien, pour tout vous dire, c'était prévu. Mais juste avant que je parte de mon bureau, votre dossier scolaire est arrivé, j'ai pu l'observer, constater aucune irrégularité et je ne vois pas ce qui m'empêcherais de vous accepter. Félicitations, dit il en lui tendant la main.
Le chef des immoderatus avait vu beaucoup de chose dans sa jeune carrière, ce qui lui permettait à l'instant de ne pas paraître idiot avec la bouche ouverte. Une part d'incrédulité devait être au moins perceptible dans son regard. Comment sa un dossier de scolarité ? Harry McDavies n'existe pas, il n'y a donc aucun dossier à Salem. Comment a-t-il pu arriver sur le bureau de Dumbledore ? Tant de question se bousculaient, d'incompréhension qu'il ne pu que répondre par un...
- Merci professeur, en lui serrant la main.
- Une liste de matériel vous parviendra par hibou ainsi que toutes les indications nécessaires. Au revoir Monsieur McDavies, et rendez vous au 1er septembre.
Il quitta alors sa chambre, laissant un Harry sur place, troublé par la rencontre de son ancien mentor. « Et P... » pensa-t-il. Il n'avait pas abordé la question de l'argent. Le peu qu'il avait permettait de payer la chambre pour quelques jours et mais pas de payer des livres, des plumes et tout ce qu'il faut pour Poudlard. Une bourse doit exister pour les jeunes sorciers d'origine moldus. Il pourrait travailler pour gagner de quoi vivre mais il laisserait une trace dans un Londres sorcier où tout le monde se connaît. Il pourrait gagner de l'argent côté moldu, le changer en gallions mais cela paraissait impossible. Il n'avait aucunes qualifications et , même si il trafiquait ses papiers, il ne savait rien faire. Sans compter qu'il était mineur au regard de la loi moldu.
C'est donc pensif qu'il descendit prendre son repas. Tom lui servit une belle assiette, visiblement sans rancune vis à vis du client insupportable. Il mangeait mécaniquement, tentant de résoudre une équation sans en avoir toutes les données. Tom le coupa dans ses pensées.
- Alors cette journée gamin ? Que te voulais Dumbledore ?
- Gamin ? Sam tu prends trop de liberté vieux.
Il maugréa plusieurs fois contre lui mais resta devant lui. Un coup d’œil autour de lui permit de se rendre compte qu'il était le seul client.
- Les temps sont durs Sam. Ne vexes pas ton seul client du soir.
- En tant de guerre, les clients se font rare. Je voulais juste être poli.
- Ou tu fais ton curieux ou quelqu'un te demande des infos sur moi.
Il recula d'un pas. « Touché » se dit Harry.
- Pas... Pas du tout. Et puis zut, bonne fin d'appétit.
Il s'éloigna, avant de se retourner pour dire :
- La prochaine fois, ne laisse pas traîner une bourse sur le comptoir pour payer la note. Heureusement que tu avais noté le numéro de la chambre. Quoi ? Je te préviens je fais pas de ristournes.
L'air surpris d'Harry l'avait coupé. On avait payer pour lui. Encore un coup de pouce. Cela commençais à faire beaucoup. La méfiance devait être de rigueur. Qui pouvait l'aider ? Qui en avait l'intérêt ?
- De rien, Sam.
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Un petit tour à la banque lui permit de se rendre qu'il avait un compte à son nom. Abasourdi, il retira de l'argent pour son année. Il y avait largement de quoi couvrir ses dépenses et son année scolaire. Qui avait fait les démarches ? Le fait de ne pas avoir toutes les données dans les mains l’agaçait. Qui que ce soit, il se fera connaître bien assez tôt et il sera prêt à lui poser des questions.
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Pendant le reste des vacances, il tenta de récupérer le plus d'informations qu'il pouvait sur l'époque où il était apparu. Il avait appris qu'en 1977, Voldemort commençait à regrouper de nombreux partisans et la société magique s'inquiétait de plus en plus. Les disparitions étaient nombreuses et le ministère semblait dépasser. Le château de Poudlard était présenté à la fois comme la forteresse pour protéger la jeune génération mais aussi le lieu du principal opposant au mage noir. De même, il avait fait quelques recherches sur les maraudeurs et Lily Evans. Ils avaient environ 17 ans et étaient les stars de l'école et la grosse tête. Sa, il le savait déjà. Cependant, il appris que la saison dernière fut très dur pour Poudlard et les Maraudeurs. Querelles entre maisons et querelles intra-maisons. Beaucoup accusait les Maraudeurs de favoriser la division et certains professeurs se sont rangés à leurs côtés. Une vraie claque pour James Potter et Sirius Black, persuadés d'être les rock-stars intouchables du lycée. Cela avait été aux oreilles de Potter Senior et une vrai explication avait eu lieu entre le fils et le père. De son côté, Lily vivait toujours chez ses parents, divisés entre leurs deux filles. Si elle avait été très peiné de cette situation au début, elle commençait à éprouver de l'indifférence vis à vis de sa jalouse de sœur. Elle détestait toujours Potter et sa clique, d'une telle force que son futur fils se demandait comment il aller exister dans les prochaines années. Si il savait tout cela et bien c'était grâce à sa capacité de dissimulation et en laissant ses oreilles traîner durant la dernière partie du mois d’août, moment où les jeunes sorciers viennent faire leurs achats. Lily, il l'avait vu et suivit chez Fleury et Bott. Se faufilant entre les allées, Harry pu observer sa mère, très vite rejointe par des amies à elle. De nombreux points commun étaient partagés avec Hermione. Il s'était posé la question si cela été un hasard ou pas, drôle ou angoissant. Le jeune Potter avait croisé son père et sa bande et espionné tranquillement. Il avait failli se faire prendre d'ailleurs.
Flashback :
- Bon Cornedrue, ton père t'a laché un peu ? , couina Peter Pettigrow
Les Maraudeurs au grand complet était réuni à côté du magasin de balais. Après plus d'un mois et demi de séparation, ils se retrouvaient enfin et se racontaient leurs vacances, plus ou moins réussies pour certains.
- Ouais, répondit un James Potter grimaçant. Faut avouer que je l'ai mérité. On est grand maintenant. A la fin de l'année, nous allons être dans le monde réel et il est bien plus dangereux que les claques que je reçoit d'Evans.
- Enfin, tu parles comme un sage James , réagit Remus Lupin. Il affichait un air inquiet, fatigué et passait son temps à regarder autour. La pleine lune devait être pour bientôt.
Sirius Black tapa sur l'épaule en signe de réconfort. Il n'était pas le seul à en avoir baver cet été. Certes, il n'était pas un Potter mais il était considéré comme un membre de la famille. Il avait donc beaucoup déçu ses parents « adoptifs ».
- T'inquiètes mon pote, on va se rattraper. Ils vont pas nous reconnaître dit-il.
Dans l'ombre, quelqu'un guettait la conversation et glaner le plus d'informations possible. Avec un sweat à capuche gris, Harry pouvait passer pour quelqu'un de lambdas. La capuche couvrait entièrement sa tête et son visage. La discussion se poursuivit pendant quelques minutes. Remus commença alors à s'agiter, regardant un peu partout. « Foutu sens de lycanthrope ! On dégage Monsieur Potter. » Il se leva comme si de rien n'était, tourna le dos et commença à avancer.
- HEY VOUS LA ! Cria Rémus. Et il se mit à courir pour le rattraper
Harry tourna la tête puis s'élança à travers les rues du chemin de traverse, zizguant entre les promeneurs et les élèves. Arrivant à un embranchement, il tourne directement à gauche, enlève son sweat qui brûle en un claquement de doigt, puis se retourne pour revenir sur ses pas comme si de rien était.Il se permit de bousculer Rémus et de s'escuser, au moment où il arrivait à l'embranchement puis il disparut dans les autres ruelles.