Voyage au temps des Maraudeurs
Chapitre 3
Un corps qui traverse un mur ne peut s'en sortir sans dégâts. Un corps qui traverse un mur puis qui vient percuter une armoire pleine et tombe au sol n'a donc aucune chance d'être indemne. Harry pouvait sentir tout son corps se plaindre du traitement qui lui a fait subir. Sa tête lui faisait un mal de chien et du sang coulait lentement d'une plaie qui devait être vilaine.
« Euh... tu vas bien ?
La voix masculine le fit sursauter.
- Mhmmm. Super. Un coca et une part de tarte à la mélasse s'il vous plaît, marmonna Harry.
- Un coca et quoi mec ? demanda une seconde voix.
Merde, c'est quoi ce bordel pensa le sorcier. Tout le monde connaît e plat sauf les moldus. Tout lui revient alors en mémoire, le combat, la maison,le portoloin, l'impact contre le mur puis contre une étagère ou armoire. Il ouvrit péniblement les yeux pour apercevoir deux visages penchés sur lui. Deux jeunes hommes d'environ 25 ans le regardaient comme si ils étaient tombés du ciel.
- Je m'appelle Paul et lui c'est Ben, dit le plus grand en désignant l''autre. Et tu es chez nous.
- Comment je suis arrivé chez vous ? Demanda Harry en ayant peur de la réponse.
- Et bien tu es sorti de nulle part. L'armoire est défoncée, déclara Paul. Comment je vais expliquer cela à mes parents moi ? Non mais vous vous rendez pas compte j'ai pas les moyens de m'en payer une autre moi. J'ai jamais vu sa ! Un ami à moi m'a raconté que ….
- Merci Paul, répliqua froidement Ben. Ce que mon colocataire veut te dire c'est que tu es plutôt amoché. . Comment tu t'appelles ?
- H... Harry. Juste Harry.
- Et bien juste Harry. Je suis en médecine et je vais pouvoir te prodiguer les premiers soins mais il faudra aller à l’hôpital, s'exclama Ben sur un ton très professionnel. Il pencha légèrement la tête pour poursuivre : Mais bordel, comment êtes vous apparu ?
Se redressant, Harry analysa la situation. Il fallait éviter de parler magie. Au moins il le croirait plus facilement car il venait d'entrer dans l'appartement par l'armoire. Or les gens normaux et polis ne font pas cela. Bon, premier diagnostique, il avait mal partout. Deuxième observation, pas de baguette. Où est-elle ? Paul et Ben lui ont peut-être pris, pensant que c'était un objet bizarroïde ou encombrant.
- Vous auriez pas vu … ?
Paul agita la baguette d'Harry sous son nez qui sentit son cœur ratait un battement. Elle était intacte.
- Sa vous voulez dire ? Questionna Paul.
- Oui merci.
L'attrapant au vol, il stupéfixia les deux moldus et se laissa tomber. Dans quel merdier s'est il fourré ? Réajustant ses lunettes, il lutta contre le malaise qui pointait le bout de son nez et chercha une fiole dans sa poche. Il la sortit intact. Idée sublime d'Hermione de renforcer les poches.
- Hermione, je t'en dois une marmonna-t-il.
Il la but entière et sentit une douce chaleur se répandre en lui,suivit de démangeaisons internes assez désagréables. Cependant, il était de nouveau apte à bouger. Un rapide coup d'oeil à l'appartement lui fit comprendre qu'il était bien dans un appartement moldu. Il était dans une chambre, celle de Paul apparemment. Des photos, des livres, des affaires. Tout était éparpillé par terre, comme si un ouragan nommé Harry Potter avait soufflé la chambre. Un calendrier attira son attention. Quel jour sommes-nous ?
- Bien, on est le 13 juillet, c'est déjà cela de pr... Il ne put finir sa phrase, estomaqué. 1977 ?
- Paul, soit tu collectionnes les vieux calendriers... soit tu collectionnes les vieux calendriers !!
Il quitta la pièce pour arriver dans un salon … années 70. Merde, cela valide la thèse du voyage temporel. Il se précipita vers la fenêtre pour observer la vue. Rien qui puisse lui indiquer où il se situait. Tout à coup, des violents coups tapèrent contre la porte. Une voix se fit entendre, étouffée par l'épaisseur de la porte.
- Paul, Ben ? Vous avez fait quoi ? J'ai croisé les voisins ils ont entendu une sorte d'explosion. Youuuu y a quelqu'un ?
Personne pour répondre, Harry avait jeté un sort d'oubliettes aux garçons et transplané dans la foulée.
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« Bordel de bordel de bordel. » Harry faisait les cent pas dans sa chambre d’hôtel. Il avait transplané dans une vielle ruelle, juste à côté du Chaudron Baveur. La vue d'un Tom plus jeune de 25 ans finit de le convaincre. Mais la question qui se posait, c'est comment il avait réussi à faire cela ? Cette question se bousculait dans sa tête depuis plusieurs heures déjà. Il exploitait toutes les solutions et était tellement absorbé qu'il n'avait pas enlevé sa capuche et été toujours avec son manteau.
« Bordel de Bordel » répéta-t-il.
Soudain, il s’arrêta et releva la tête. Si le temps avait changé, avait-il changé ? Lentement, il s'approcha du miroir. Jamais il n'avait autant retenu son souffle et regardé un miroir avec autant d’intensité. Arrivé face à ce dernier, il leva la main et tira sur la capuche qui descendit lentement vers son dos. Il sursauta devant son reflet comme un chat devant son image. Harry Potter ne ressemblait plus à Harry Potter. Fini les cheveux en bataille et les yeux verts. Il faisait maintenant 1m80 , une carrure sensiblement la même que précédemment, cheveux lisse qui lui tombait mi épaule,son regard était noir et vif mais le plus important était sa jeunesse. Il ressemblait à un gamin de 17 ans. Il ne savait pas comment se sentir. Ce n'était pas lui, il n'existait plus ou plutôt pas. Il recula, trébucha pour tomber à la renverse sur son derrière, face au miroir. Prenant sa tête à deux mains, Harry sentit son souffle s’accélérer et son cerveau exploser, refusant ce qu'il voyait.
BOUMBOUMBOUM. La port de sa chambre se tut pour laisser place à une voix grave.
- Tout va bien la dedans ?
- I-M-P-E-C Sam et vous ?
- C'est Tom, je vous l'ai déjà dit monsieurr, maugréa le barman. Le dîner sera servi en bas si cela vous intéresse. Vers 19h. Il y aura …
- Super, gardait moi une part Sam, le coupa le jeune sorcier.
Il entendit Tom s'éloignait en rouspétant contre les clients irrespectueux. Cette intervention lui avait fait du bien. Au moins, certaines choses étaient toujours pareil. Il devait en savoir plus sur l'époque où il était arrivé. Normalement, ses parents devaient être toujours à Poudlard et entrés en 7ème année. Et lui aussi. Poudlard pourrait être un refuge sur et, s'il ne voulait pas se l'avouer, il mourrait d'envie de voir ses parents. De plus, la plus grande bibliothèque de Grande Bretagne et accessible facilement se trouvait là-ba. Mais pour cela, il devait y être inscrit. Il se précipita vers la porte, l'ouvrit et cria :
- SAM !!!!! VOUS AVEZ DU PAPIER ET UN CRAYON ???