Voyage au temps des Maraudeurs

Chapitre 7 : SSP: sanction sang pur

Chapitre final

2967 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/03/2017 13:31

Chapitre 7 :


Les cours s’enchaînaient en cette première semaine mais le voyageur temporel ne s'investissait pas outre-mesure, préoccupé par ses recherches. Il n'arrivait pas à trouver un livre sérieux sur la question. Après trois soirées passées en bibliothèque, la plupart du temps sous un sortilège de désillusion lors du couvre-feu, il n'avait pas avancé d'un centimètre. L'angoisse d'être coincé dans cette époque commençait à le gagner progressivement. Cependant, il lui fallait quelques semaines de plus pour finir d'éplucher la bibliothèque et surtout, la réserve mais aussi plus de sommeil. Harry n'arrivait plus à réfléchir correctement après presque deux nuits blanches notamment. Il lui était déjà arrivé dans le cadre de son travail à faire des planques mais sa préparation était optimale et il faisait des micro-siestes, en roulement avec un de ses hommes. Le chef des immoderatus n'était pourtant pas au bout et il avait déjà fait un état des lieux à Poudlard. A son époque, Gryffondor et Serpentard se détestaient. En 1977, la définition de la haine s'appliquait à la lettre. Regards noirs, croche-pieds, sorts lancés sous le manteau et il en passe. Les premières années trinquaient le plus, forgeant rapidement une défiance envers la maison adverse. Poufsouffle et Serdaigle étaient au milieu et arbitraient les conflits en retrait. Karen, fraîchement gryffondor, se méfiait d'ors et déjà de lui, ce qui lui fit plus de peine qu'il n'aurait pu imaginer, juste après une embrouille et un sort qui aurait l'aurait touché. Ces brouilles étaient quotidienne et, plusieurs fois, il avait du intervenir discrètement en faveur de l'une ou défaveur de l'autre. Le point positif était les Maraudeurs. D'après les oreilles qu'ils laissaient traînés au repas, durant les cours et les couloirs, ils se comportaient comme des adolescents normaux, rigolant et étant sérieux en cours, dans la limite de leurs capacités. Il paraissait même que McGonagall les avait félicité au détour d'un couloir, en apercevant les quatre garçons faire la morale à des gryffondors embêtant des serpentards de 1ère année. Sirius lui avait bien dit que son père avait changé à partir de la 7ème, mais il n'y croyais plus. Tout ce qu'il avait réussi à obtenir, c'était grâce à sa formation d'auror mais aussi les différentes formations moldus qu'il avait eu en plus, et une formation magique poussée, pour les élites. De par son devoir d'exemple, il avait tout fait pour être le meilleur dans chaque discipline ou espérer s'en approcher.

BOUM ! La main du professeur Anderson, professeur de botanique, s'était abattu sur la table, le ramenant à la réalité. Il était en mode automate, une nouvelle fois, et cela ne semblait pas faire plaisir à tout le monde.


  • Monsieur McDavies. Pouvez-vous nous faire l'amabilité d'être présent à mon cours ? Je ne sais pas comment vous faisiez à Salem, mais ici, il faut écouter et apprendre.
  • Poudre d'écaille de dragon, une pointe de bile de crapaud et une plume de corbeau. Le tout mélangé avec de la mélasse bouillie.

Le professeur Anderson s'était tu.

  • Je vous demande pardon ?
  • Pour reconstituer un gui cornu, autrement appelé monitus device. Il faut ce que j'ai énoncé précédemment.
  • Je euh oui tout à fait. Très... bien.


Elle s'éloigna et poursuivit son cours, visiblement troublé par son élève. Une nouvelle fois, Harry avait montré qu'il ne fallait pas l’embêter et c'était l'ensemble des 7èmes années ayant choisit botanique qui y avait assistés.


  • Et bien, on peut dire que tu te laisses pas faire.

Sirius et les autres maraudeurs l'attendaient à la fin du cours. Pour quelle raison ? Cela il ne savait pas. Il réfléchit à toute vitesse sur les issus à cette discussion. Bizarre, Bizarre de penser à se battre contre son père. Cela lui paraissait normal pour le cas Peter Pettigrow. Il lui réservait le premier coup.

  • Non c'est vrai. On m'aime ou on me déteste, se contenta de répondre Harry.
  • Je m'appelle Sirius, voici Peter, Remus et enfin James dit le jeune Black en lui tendant la main et désignant ses amis.

Surpris, il regardait un peu ahuri la main tendu, comme si il allait le lui retirait au dernier moment.

  • Je vois que notre réputation nous a précédé. Acceptes-tu au moins qu'on aille au château ensemble ? Questionna James.
  • C'est parti les gars.


Les premiers mètres se firent en silence, à un bon rythme. Ils doublèrent Lily et ses amies qui les observèrent suspicieusement.


  • Que me voulez vous les gars ?


La question était directe, franche et il espérait une pareille réponse en échange.


  • On voulait juste se présenter. Tu as l'air cool... et on tente de faire un pas faire un serpentard pour montrer que l'on en est capable.


Remus venait à son tour de parler. Visiblement, tous les membres étaient d'accord, Peter se contentant de suivre.


  • Et comme je suis le nouveau, c'est plus facile de se rapprocher de moi car vous ne m'avez pas encore fait de crasse. Bien réfléchis les gars, félicita Harry.

Ils ne répondirent pas, légèrement troublé par la réflexion rapide du jeune homme.

  • Écoutez, je ne peux pas trop me permettre de traîner avec les gars les plus détestés de vert et or. Honnêtement, votre offre est vraiment cool mais cela ne serait pas judicieux de ma part. Malfoy et sa bande viennent me voir chaque jour et hier sa a failli mal terminer.
  • Qu'est ce qui te veulent ces types ? Questionna James

Et voilà, on y vient. L'un d'eux a du le voir discuter virulamment avec Malfoy. Il est question de faire copain-copain oude savoir de quel côté est Harry McDavies ? Approche très moche si c'est le cas.

  • Malfoy me trouve à son goût et voudrait qu'on rapproche les lits dans le dortoir. Je suis pas trop hyper emballé par l'idée car ils sont quand même nombreux. On est arrivé, je vais à la bibliothèque et on se retrouve demain en défense contre les forces du mal ?


Il n'attendit pas la réponse et parti, laissant le quatuor sur le péron.


  • Vous croyez qu'il disait vrai sur Malfoy ?


Remus, James et Sirius se retournèrent vers Peter, tentant de savoir si il rigolait ou pas.


  • Sa veut dire non sa.


Ils partirent tous à rigoler, sachant qu'ils n'avaient rien appris du personnage mais, au moins, Harry McDavies avait de l'humour et cela, les vert et or en manquaient cruellement.


&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&


Harry arriva devant Madame Pince 5 minutes après avoir quitté les maraudeurs et leur interrogatoire. Il la salua d'un clin d’œil auquel elle leva les yeux au ciel. Il aimait la faire enrager et elle le détestait. Il prit une série de livres au hasard, puis parti en quête d'une place. Arrivé devant une table occupé, il prit la chaise en face, s'assit et éplucha les ouvrages empruntés. Lily Evans vit alors s'asseoir en face lui. Lorsqu'elle le reconnu, la sorcière marqua un temps d'arrière puis commença sa lecture. Au bout de quelques minutes, Harry pouvait entendre des soupirs, une respiration rapide, synonyme de stress ou bien de colère. Sans relever la tête, il engagea la discussion.


  • Respire Evans. Tu va exploser.
  • Pardon ?
  • Et bien, tu parais énervé et cela me déconcentre, ironisa Harry.


Lily le regarda silencieusement, ses paroles montant lentement au cerveau.


  • Y a quoi entre toi et Potter ?
  • Qu'est-ce que sa peut te faire ? Questionna la rouquine.


Ah enfin, elle se rebelle un peu. Il leva la tête de son livre pour croiser le regard vert de sa futur mère.


  • Écoutes, je sais que je ne suis rien pour toi, que tu ne me connais pas. Mais quoi qu'il ait fait, il le regrette.
  • Qu'est ce que tu en sais ? De quoi tu te mêles d'ailleurs ? Regardes toi, tu es seul et vu comment tu t'acharnes à rejeter les membres de ta maison et à aller vers des gens qui ne t'apprécieront pas, ce n'est pas étonnant. Occupes toi de tes problèmes je gère les miens.


Sa réplique fut accueillit par un regard glacial d'Harry. Si elle avait peut être raison, la pique était acéré. Elle se leva alors, rassembla ses affaires et commença à s'éloigner.


  • Dehors c'est la guerre ! Il y a bientôt deux ans, je me suis disputé avec un ami au sujet de bêtises. On ne s'est plus parlé pendant un bout de temps. J'ai alors appris au bureau... de mon père qu'un mage noir l'avait tué car il n'avait pas voulu donner mon adresse. Je n'oublierai jamais la dernière discussion que j'ai eu avec lui et la dernière phrase que je lui ai dit : « Tu n'es qu'un idiot, incapable et inutile. » Ces mots tournent en boucle dans ma tête et je donnerais tout ce que j'ai pour revenir en arrière. Penses-y pour Potter.


Lily l'avait écouté et son cœur s'était serré en entendant son histoire. Depuis le début de la semaine, les maraudeurs, dont James, étaient calmes et il n'était pas rare de les voir calmer des disputes ou embrouilles. De plus, James s'était excusé platement devant Lily, droit dans les yeux. Elle n'était pas idiote, s'en étant rendu compte, mais elle l'avait envoyé paître, à regret. Et c'était sa fierté qu'il l'énervait au plus au point. De même, la tension politique et sociale l'angoissait au plus haut point en tant que né-moldus.


  • Pardonnes-moi. Cela ne me regardais pas, je ne le ferais plus.


Il se leva et parti, laissant en plan la jeune rousse.


&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&


Le cours de soins aux créatures magiques se passa tranquillement pour Harry, sauf que Malfoy lui jetait des regards lourds de sens. Une petite pointe d'inquiétude s'était immiscé en lui et elle ne le quittait pas. Durant toute la semaine, la petite bande n'avait pas arrêté de vouloir tissé des liens mais il ne pouvait s'y résoudre, même si cela devait lui attiré des ennuis. Au fur et à mesure, il était devenu le paria de la maison Serpentard. Durant le dîner, il surprit de nombreux regards entre Rockwood, Rogue, Malfoy et Avery. Au moment du dessert, ils vinrent s'asseoir de chaque côté , Malfoy se plaçant en face lui.


  • Bon McDavies. Tu t'es bien acclimaté ? Tu t'amuses bien ? Demanda Avery sur un ton faussement gentil.


Il ne répondit pas, sachant que les questions n'en étaient pas vraiment.


  • Alors, voilà comment cela va se passer. Dorénavant, tu te comporteras comme un gentil garçon. Tu veux aller quelque part, tu attends que l'on t'y autorise, tu veux te lever après avoir manger, tu attends que l'on se lève. Ici, à Serpentard, c'est nous les boss. Ne crois pas que tu en seras exemptés. Tu aurais pu faire partie de notre petite bande mais ton comportement stupide t'obliges à être un mouton sous peine de … sanctions.


Malfoy avait fini son discours sur un murmure assez menaçant.


  • Waouh !!! Trop fort, je te jure. Tu m'as fait dresser les poils, je te jure. Regarde Avery !!! s'exclama Harry, en montrant son avant bras.
  • Ce n'est pas une blague, se contenta de répondre Rogue alors qu'Avery se penchait pour vérifier les dires du nouveau.
  • Ah ! Désolé ! Non vraiment, pardon, c'était hyper bien travaillé comme discours. Tu as du bien répété devant le miroir ce matin, c'est bien mon p'tit Lucius.


En face de lui, le jeune homme se contractait et semblait bouillir de l'intérieur. Personne ne lui avait jamais parlé comme cela, alors le faire devant toute la maison...


  • Bien. Une nouvelle fois ravi d'avoir pu parler avec vous les gars, c'est super d'échanger comme cela sur la vie, les gens et de la magie noire.


Il allait se lever mais deux mains le firent s'asseoir. Un coup d’œil en arrière lui permit de se rendre compte de la présence de deux gorilles, au cas où une seule personne contre quatre gars aurait été équilibré.


  • Tu vas me le payer McDavies, crois moi. Personne ne manque de respect aux fidèles, affirma Malfoy. Si tu crois que l'on t'a pas vu parler avec Potter, sa bande et la sang de bourbe. Dorénavant, tu vas morfler chaque jour, chaque heure de cette nouvelle année.
  • Un problème Messieurs ?


Tous se tournèrent vers le professeur Slughorn qui se tenait derrière eux, le sourire aux lèvres.


  • Pas du tout professeur. Nous faisons connaissance avec notre nouveau prodige, sourit Rogue en tapotant l'épaule d'Harry.
  • Ah très bien, très bien. J'aime cette esprit de camaraderie.
  • Oui merci les gars. Allez, je vous laisse entre vous les gars, cela commençait à parler de douche collective, donc continuer sans moi.


La dernière phrase, Harry l'avait prononcé à voix haute. Aussitôt dit, aussitôt entendu et transmis à l'ensemble des élèves de Poudlard. L'effet fut immédiat et de nombreux fou rires furent à répertorier en un clin d’œil. Le nouveau en profita pour se lever et quitter la grande salle, ses camarades étant trop occupés à se justifier. Cependant, il allait payer. Pourquoi, il ne l'avait pas fermé ?


Harry s'était réfugié dans son sanctuaire, la bibliothèque. Il arpentait les allées remplit de livres, tout en cherchant d'autres moyens d'annuler le processus de désintégration qu'allait mettre en place les futurs mangemorts. Quel imbécile ! Il ne pouvait pas s'empêcher de défier l'autorité, qu'elle soit des professeurs, de ses supérieurs, des mecs qui pètent plus haut que leurs derrières ou bien les mages noirs. Cela allait mal finir, et il ne serait pas le gagnant du combat. A 1h du matin, il décida de fermer La magie et les déplacement temporel, mythe ou réalité, et se dirigea vers les cachots, tout en se triturant les méninges. Après avoir tourné à un embranchement, il s'arrêta net. Un nouveau sentiment d'inquiétude s'empara de lui. Quelque chose clochait.


  • T'es perdu ? Demanda une voix derrière lui.


Il se retourna à s'en décrocher la tête mais ne vit qu'un poing venir vers lui qui le percuta la puissance d'un ours en pleine tête. Il tomba par terre, sonné. Le manque de sommeil et son manque d’appétit lui avait fait perdre ses réflexes.


  • Tu fais moins le malin là, non ? Questionna la voix grave


Un coup de pied lui défonça l'estomac.


  • Tu... fais ..du 36 ouuu ouu quoi ? Réussit à articuler avec arrogance Harry.


Une avalanche de coup lui tomba dessus. Un passage à tabac en règle. Une minute après, une éternité pour Harry, les coups s’arrêtèrent. Il sentait le sang coulait le long de crâne et lui venir dans ses yeux. Sa respiration était bruyante, grave, obstruée, les poumons ayant énormément pris. Une nouvelle personne s'approcha, ses pieds raisonnant dans le couloir et s’accroupit prêt d'Harry. Une seconde voix se fit entendre, sur un ton faussement sympathique :


  • Bien, je crois que tu comprends le message, c'était plutôt grossier, je te l'accorde, mais au moins c'est clair, énonça une deuxième voix. Le respect est quelque chose de très important pour nous et ton attitude est pour nous un manque de respect flagrant.


Harry tenta de redresser la tête pour voir son interlocuteur, il reçu une gifle le clouant au sol.


  • Je dois avouer que pour un nouveau, tu es résistant. On admire cela, pas vrai Max ?
  • Ouais, grave Max dit la première vois
  • Tu vois ? Bien, tu as donc offensé des personnes auquel tu dois le respect. Je me fiche de ce que tu leur as dit, tu as juste dépassé les bornes. Nous sommes là pour rectifier cette erreur. Bon on va te laisser te reposer mon cher, enchaîna d'un ton faussement courtois la voix numéro deux. N'oublie pas ce que l'on t'a dit McDavies, le respect. N'offenses pas les mauvaises personnes et tu ne nous reverras plus. On fait comme cela ? Allez, bonne nuit McDavies.


Rassemblant ses dernières forces, il tenta de se relever péniblement en s'appuyant sur les coudes et les bras. Apercevoir ses agresseurs, les regarder dans les yeux serait une victoire pour lui. Tout ce qu'il vit, c'est un un pied qu'il reçu en pleine tête, tel un ballon de football. Le noir ce fit instantanément, laissant Harry dans un sommeil profond.




Laisser un commentaire ?