Neville Londubat et le fantôme maudit

Chapitre 1 : Chapitre 1 : Une grand-mère pas commode

793 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/04/2017 20:54




- Allez Neville ! Réveilles-toi !

Neville se réveilla en sursaut, le cauchemar qu'il venait de faire lui avait laissé un gout étrange dans la bouche. Quand il essaya de se rappeler en quoi il était si terrifiant, il ne trouvait pas. Il ne se souvenait pas de quoi il avait rêvé, il lui était resté simplement une désagréable impression d'engourdissement.

Sa grand-mère se tenait debout à côté de son lit, Neville se redressa et tourna la tête pour mieux la voir mais elle lui tapa sur la nuque et lui cria dans les oreilles :

- Dépêche-toi gros fainéant ! Sinon je te jure que tu vas entendre parler de moi jeune homme ! Ce n'est pas parce qu'on est samedi que tu dois te lever à midi !

Neville soupira et, lentement, il sortit de son lit. Augusta Londubat était déjà partie, dans son tourbillon de fourrures et de peaux de bêtes laissant dans la chambre du jeune garçon une odeur de choux de Bruxelles et de parfum entêtant à la rose. Neville s'assit sur le bord du lit, ses pieds se posèrent doucement sur ses chaussons et il se leva. Il se changea rapidement car il savait que s'il ne se dépêchait pas, il serait privé de petit-déjeuner.

Une fois habillé, Neville se rendit dans la cuisine qui se trouvait au premier étage ; depuis les escaliers, il entendait sa grand-mère faire cuire des œufs et du bacon, c'était samedi, le jour que Neville préférait le plus de la semaine. Elle lui faisait toujours un très bon petit déjeuner et le laissait regarder un petit peu la télévision qu'elle jugeait pourtant abrutissante.

Le garçon vint s'assoir sur le tabouret du bar qui servait de table de cuisine. Lui et sa grand-mère étaient souvent tous seul, il n'y avait pas d'intérêt à avoir une grande table pour manger et puis sur cette table haute, les deux n'étaient pas obligés de manger en tête à tête à chaque repas. Ne pas voir sa grand-mère le fixer lorsqu'il terminait son assiette arrangeait souvent Neville mais le fait qu'il ne se regardait pas avait aussi des désavantages, chacun dans leur monde, ils ne parlaient pratiquement pas et Neville se sentait parfois un peu seul.

Il regarda la copieuse assiette que sa grand-mère lui avait servie; elle vint s'asseoir à côté de lui et en un coup de baguette, dans son bol vide apparu par magie les céréales à la citrouille qu'elle affectionnait tant. Si elle avait fait le petit déjeuner de Neville avec ses propres mains, c'était uniquement parce qu'elle trouvait que pour les enfants, rien n'était mieux que de cuisiner soit-même.

Il n'y avait pas un bruit, on aurait pu entendre une mouche voler si Augusta n'avait pas ensorcelé la maison pour qu'aucun corps étranger et non-invité ne puisse rentrer. Elle était un brin paranoïaque quand il s'agissait de la sécurité, elle avait pour habitude de vérifier tous les soirs avant d'aller se coucher ses sorts de protections autour de la maison. Augusta ne laissait jamais Neville sortir dans le jardin après le coucher du soleil et elle le sermonnait toutes les deux minutes pour qu'il fasse attention à ne jamais parler à un inconnu, même si c'était les nouveaux voisins qui venaient d'emménager. Neville n'avait jamais l'intention de faire des choses qui pouvaient contredire les interdictions de sa grand-mère mais il lui arrivait parfois, à enfreindre ses règles par accident.

Un jour, sur le chemin de l'école, il avait, par mégarde fait tomber son sac de bille dans la rue. Toutes les billes avaient roulé sur le sol et de nombreux passants ont glissé dessus, certains avaient même failli finir aux urgences à cause de la maladresse de Neville. Depuis ce moment, Augusta avait interdit à Neville de ramener à l'école n'importe quel objet susceptible de blesser quelqu'un et pour elle, les équerres et les cordes à sauter en faisait partie.

La matinée passa très vite, Neville regarda quelques dessins animés et fit une partie de Monopoly version sorcier. Les règles étaient les mêmes que le jeu normal, la seule différence était que le nom des terrains à acheter n'étaient plus les mêmes ; le Boulevard de Belleville devenait le Pré-au-lard, la rue de la Paix se transformait en Chemin de Traverse, la prison était appelée Askaban et un Auror remplaçait le policier du jeu. De plus, la monnaie était celle des sorciers et les maisons se construisaient réellement sur le plateau de jeu en trois dimensions.



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