Neville Londubat et le fantôme maudit

Chapitre 2 : Chapitre 2 : Une visite tant attendue

1535 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/04/2017 20:58




Neville était plongé dans les livres de la bibliothèque familiale lorsqu'il entendit le bruit de la porte d'entrée s'ouvrir. Il sut, par habitude que c'était Algie, son grand-oncle et Enid qui leur rendaient visite comme tous les samedis après-midi à l'heure du thé. Leur venue hebdomadaire était devenue routine, pourtant Neville attendait toujours ce jour de la semaine avec impatience. Il adorait son grand-oncle et la femme de celui-ci.

Il descendit avec hâte les escaliers pour les accueillir, le couple âgé d'une soixantaine d'année était en train de poser leurs manteaux dans le vestiaire. Le jeune garçon les embrassa et ils allèrent tous dans le salon où Augusta les attendait.

La grand-mère de Neville était assise sur le canapé, un journal à la main. Quand elle vit son frère et sa belle-sœur arriver, elle se leva pour leur dire bonjour.

- Un café pour toi Algie comme toujours j'imagine et Enid, que prendra tu ? J'ai de nouvelles saveurs de thé apportées par une amie de mon club de karaté.

- Je prendrais très volontiers un thé Augusta, lui répondit Enid de sa voix douce. Et toi Neville que veux-tu mon enfant ? Tu m'as l'air bien triste, que se passe-t-il ?

En effet, le sourire avec lequel Neville avait accueilli Enid et Algie avait disparu du visage rondouillet de ce dernier ; laissant sur lui une petite mine triste. Mais Neville n'était pas triste, il pensait simplement à sa rentrée dans sa nouvelle école dans deux jours.

- C'est encore cette histoire de rentrée qui te chagrine mon chou ?

Neville acquiesça par un hochement de tête et Enid prit un air songeur.

- Tu sais, tu n'as pas à t'en faire, je suis sûre que tout se passera pour le mieux, tu verras !

- Et tu sais quoi ? Lui lança son grand-oncle. Si quelqu'un t'embête, je pourrais te montrer quelques petits trucs pour lui faire passer l'envie de te causer des ennuis...

Neville eut un petit sourire timide à la remarque d'Algie mais Enid regarda son mari d'un regard féroce et s'exclama :

- Ne dit pas ça Algie ! Neville n'aura aucun problème à Poudlard.

Elle se retourna vers son petit-neveu et de sa voix la plus douce, elle lui assura encore une fois qu'il ne fallait pas qu'il s'en fasse et que son grand-oncle n'était qu'un idiot.

Neville ne retrouvât le sourire que lorsque sa grand-mère arriva avec un plateau recouvert de petits gâteaux dont le garçon raffolait. Ils s'installèrent tous autour de la petite table en bois circulaire sur les sièges en cuir qui l'entourait. La grand-mère de Neville sortit sa baguette de sa poche et dit :

- Accio boissons !

Un gros verre rouge, une tasse de café et deux tasses de thé fumantes volèrent de la cuisine jusqu'à la table basse et se posèrent exactement en face de leurs destinataires respectif. Ce tour de magie rendit encore plus anxieux Neville, il ne pouvait s'empêcher de se demander si ses camarades de classe n'allaient pas se moquer de ses très maigres compétences en magie.

Il savait qu'il ne possédait pas autant de pouvoir que tous les autres sorciers qui avaient été admis à Poudlard. C'était de justesse si lui avait été accepté. Sa famille avait très longtemps pensé que Neville était un Cracmol, un Moldu né de parents sorciers. Quand Neville avait reçu sa lettre d'admission au collège Poudlard au cours de l'été, il n'en revenait pas, sa grand-mère était tellement émue que Neville l'a vu verser une larme pour la première fois de sa vie.

Capricorne, le chat de la grand-mère de Neville vint se frotter contre lui en ronronnant, il réclamait sûrement des caresses. Mais Augusta ne le voyait pas de cet œil-là, elle ordonna à Neville d'aller lui remplir sa gamelle et le sermonna de ne pas l'avoir déjà fait.

Neville obéit et descendu les escaliers pour se rendre dans la buanderie où se trouvait la nourriture du félin. Ce chat était tout noir à l'exception d'une unique tâche blanche en forme de lune sur sa joue et comme la grand-mère de Neville l'avait trouvé en janvier, elle décida qu'il s'appellerait Capricorne, en référence au signe astrologique du mois. Augusta était assez superstitieuse et croyait dur comme fer qu'elle pouvait parler aux étoiles.

Le matou a été une des uniques sources de distraction de Neville pendant les grandes vacances d'été car Augusta a refusé de partir, comme chaque année. Un jour, Algie et sa femme lui avait proposé d'emmener Neville à Londres pour visiter la ville mais Augusta avait refusé car elle était fermement convaincue que Neville pourrait se perdre.

Il est vrai qu'il n'avait pas un sens de l'orientation très développé, pourtant, il aurait adoré passer quelques jours dans la capitale pour enfin faire quelque chose de plus intéressant de ses vacances que de rester enfermé toute la journée dans la vieille maison de sa grand-mère à lire des livres et s'occuper du chat. Ces deux activités ne faisaient certainement pas partie du programme rêvé de grandes vacances d'un enfant de onze ans.

Le chat miaula, rappelant Neville sur Terre. Le garçon vida le sac de croquette dans le bol du félin affamé. Après sa tâche accomplie, Neville n'avait pas envie de retourner en haut pour encore affronter le regard acéré de sa grand-mère qui ne le lâchait plus d'une semelle depuis qu'il avait reçu sa lettre.

Elle pensait que le jeune garçon devrait apprendre plus de choses avant la grande rentrée. Elle le forçait, tous les jours à s'entraîner à lancer les sorts de bases ou à voler sur un balai bien que posséder le sien la première année était tout à fait interdit. Mais Neville n'arrivait ni à changer Trevor, son crapaud de compagnie en poignée de porte, ni à s'élever à plus d'un mètre du sol car il avait le vertige et son balai n'en faisait qu'à sa tête.

Le garçon alla donc s'enfermer dans sa chambre, la seule pièce de la maison où il se sentait tout à fait à l'aise, c'était son endroit. A part le matin pour le réveiller, Augusta ne pénétrait que très rarement dans l'antre de Neville. Il adorait cette pièce, elle avait été décoré par ses soins et peinte en bleu foncé et jaune or durant sa sixième année.

Mais sa grand-mère lui répétait sans cesse que si il ne voulait pas qu'elle entre dans sa chambre alors elle ne voyait pas pourquoi Elwing, l'elfe de maison viendrait faire le ménage dans cette pièce. C'était donc à Neville de ranger toutes ses affaires et de faire les poussières régulièrement car Augusta ne se gênait pas le matin pour inspecter les moindres recoins de sa chambre et lui crier dessus si elle n'était pas impeccable.

Sa chambre était assez petite mais confortable, cet espace suffisait à Neville. Son bureau était accolé au mur, à droite de son lit double en bois de cerisier qui trônait au beau milieu de la pièce. Les draps n'étaient pas fait ce jour-ci, Neville avait été tiré trop brutalement de son lit pour penser à le faire. Immédiatement, ce dernier remit la couverture correctement, de peur de subir une punition de sa grand-mère si elle passait par là. Le garçon s'assit sur sa chaise en face de son bureau et sortit son stylo-bille préféré, celui avec écrit : « Crois en toi et tu y arriveras » sur la tranche.

Ce mantra, Neville se le répétait au moins deux fois par jour lorsqu'il doutait de lui. En ce moment même, il en avait grand besoin ; la rentrée imminente à Poudlard n'était pas la seule chose que le préoccupait. En effet, dans un peu plus d'un mois, cela fera 11 ans que ses parents se firent torturé par des Mangemorts.

Depuis qu'il est tout petit, Neville leur rendait visite deux fois par an mais il n'attendait pas ces visites avec une grande impatience, il était toujours anxieux à l'approche de celles-ci. Voir ses parents en pleine folie lui faisait toujours autant de peine, même après toutes ces années. Et c'est demain que tombait la prochaine visite à l'hôpital St Mangouste.

Neville avait demandé à sa grand-mère s'il était vraiment obligé d'y aller la veille de son départ pour Poudlard mais Augusta avait été claire, si il n'allait pas voir ses parents, il n'allait pas à Poudlard. Les moments de visites à St Mangouste n'affectaient pas que Neville, ce dernier voyait bien que sa grand-mère avait plus fréquemment des sautes d'humeurs quand une visite approchait. C'était un des rares moments qui unissait vraiment la grand-mère et son petit-fils, des instants chargés de larmes et de peine qui les rapprochait plus qu'ils ne voulaient l'avouer.


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