Au Gré des Vents

Prologue : Cinq ans plus tôt

Karl était assis dans la pénombre. Entre ses doigts, il faisait tourner un petit objet de pierre noire, trop plongé dans les ténèbres pour être reconnaissable. Il baissa les yeux sur ses mains jointes dans l’ombre, et eut un soupir avant de se laisser aller en arrière. Non loin de lui, il entendait le bruit régulier de la mer, le flux et reflux éternel, calme.

L’an prochain, il entrerait à Poudlard pour sa première année. C’était un élève brillant jusque-là, ses parents l’avaient formé avec les bases du monde magique. Il était si heureux – enfin il allait pouvoir leur prouver qu’il était un bon élève ! Il avait passé des simulations de B.U.S.Es à sept ans et avait réussi. Il avait hâte de pouvoir apprendre encore plus !

Il eut un grand sourire et fit à nouveau tourner l’objet entre ses doigts avant de l’approcher de son visage, le sortant de l’ombre ; c’était une rose d’obsidienne, dure, froide et noire. Un cadeau de sa mère dans sa jeunesse. Sa mère, il l’aimait de tout son cœur, et il gardait son présent toujours sur lui. Karl était heureux. Il n’avait que dix ans mais semblait en avoir trois de plus ; les cheveux corbeau, les yeux tout aussi noirs, la peau légèrement matte, grand et maigre, il était malin et gentil. D’un geste de la main, il fit s’envoler un peu de sable autour de lui et mit la rose noire dans la poche de son jean ; il fit tourner le sable autour de lui en riant. Comme il aimait se servir de sa magie ! Il le fit retomber doucement sur le sol, trop vite lassé de son jouet. Entendant un bruit derrière lui, il se retourna. Un homme était debout dans l’ombre, immobile, silencieux. Effrayé, Karl se redressa et leva les mains.

-        Qui êtes-vous ?

L’autre ne répondit pas mais sortit une baguette de sous sa cape ; s’attendant à une attaque, le garçon projeta sur lui des cailloux et des coquillages qui étaient sur la plage, autour de lui. L’homme lança un sortilège informulé et ils se transformèrent en du sable inoffensif qui tomba en voletant autour des deux personnages. Affolé, Karl essaya de s’enfuir ; dans sa terreur, inconsciemment, il enflamma la cape de son adversaire. Le mystérieux individu jeta celle-ci dans la mer où elle s’éteignit avec un petit bruit de fumée. Puis il cria quelque chose en levant sa baguette ;

-         IMPERO !

Karl se sentit vidé de toute volonté et, en hurlant, tomba sur le sol, la rose noire serrée dans son poing.

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Voilà ! J'espère que ça vous a plu. Bon, bien sûr, ce chapitre est très court, mais c'est parce que c'est le prologue. J'essayerais de faire plus long ! S'il vous plaît dites moi ce que vous en avez pensé ! Je veux absolument savoir si ça vous a plu !