Au Gré des Vents
Chapitre 1 : Alizée
- Alizée !!!
- Hein ? Quoi ?
Alizée se redressa brusquement et se cogna la tête contre le plafond. « Aïe ! ». La main sur son front douloureux, elle quitta précautionneusement son lit, qui était en hauteur et tout près du toit. Avec un soupir, et après avoir enfilé des pantoufles en forme de lapins, elle descendit les escaliers. Sa mère l’attendait, sévère dans sa robe se sorcière impeccable, des dossiers sous le bras. Son père lui fit un signe de la main avant de sauter dans les flammes vertes de la cheminée, tout aussi impeccable que son épouse, une cape noire sur les épaules. La jeune fille n’eut même pas le temps de répondre à son salut qu’il avait déjà disparu, en route pour le Ministère où il travaillait. Un peu triste, elle se tourna vers sa mère ; Karellia Neigea était grande, avec un visage dur et un chignon retenant ses cheveux sombres, des lèvres quasi-inexistantes et des yeux noirs, insondables. Sa fille était très différente ; des yeux bleus, le teint de porcelaine, des traits un peu durs, des lèvres pleines. Elle ne tenait d’elle que ses longs cheveux couleur corbeau.
- Quoi ? demanda-t-elle en se tenant toujours son crâne endolori.
- Prends ton petit déjeuner et habille-toi. Je t’emmène chercher tes affaires à Londres dans vingt-huit minutes.
- Sérieux ?! hurla Alizée, les yeux brillants. Poudlard, c’est demain ? Génial !
Cela faisait tellement longtemps qu’elle attendait ce moment ! Elle avait toujours prévu d’aller à Poudlard et d’y suivre les cours, d’être la meilleure en Potions, Sortilèges, Métamorphose et Défense contre les Forces du Mal, puis de devenir une Auror comme ses parents. Elle serait la meilleure Auror du Ministère de la Magie ! Elle ne décevrait pas Libillius Borgen, le nouveau Ministre de la Magie. Elle serait fantastique, elle en était sûre !
- Un peu de tenue, je te prie, Alizée ! ordonna sa mère, agacée.
- C’est que… ça fait TELLEMENT longtemps que j’attends ça !
- Je sais, chérie, répondit sa mère, radoucie. Je sais. Car tu vas devenir…
- … Auror ! compléta aussitôt la jeune fille.
- … Et tu iras à … ?
Dès que ces paroles passèrent les lèvres de sa mère, Alizée détourna le regard. Voilà des mois que sa mère lui posait toujours la même question, depuis qu’elle avait reçu sa lettre. Elle avait toujours répondu la même chose, car c’était devenu un automatisme. Mais elle ne pouvait s’empêcher d’hésiter à chaque fois.
- … Serpentard, dit-elle pourtant du bout des lèvres.
- Et pourquoi ? continua Karellia.
- Parce que… tous mes ancêtres y étaient.
- Oui, et car c’est la …
- … la …
La meilleure maison, voilà ce qu’elle devait dire. Serpentard est la meilleure maison. On le lui avait répété tant de fois ! Mais à chaque fois qu’elle pensait à Poudlard, elle ne voyait pas un serpent… Mais un lion.
- La meilleure maison, l’encouragea sa mère.
- La meilleure maison, murmura Alizée à contrecœur.
Comment lui avouer qu’elle n’en croyait pas un mot ?
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Lorsqu’elle eut fini ses emplettes, Alizée était aux anges, deux sacs sur les épaules ; elle avait tout, les livres, les fioles de potions, ses robes, son uniforme, tout ! Elle avait même un hibou, Ambar, et, évidemment, sa baguette, en voix de rose, avec un crin de licorne à l’intérieur. Simple, jolie, longue, elle lui plaisait beaucoup ; le seul ornement était un fil d’argent enroulé autour du bois clair. Émerveillée, elle avait passé son temps à l’admirer et à l’agiter avec une joie évidente.
Sa mère la tenait par le bras et la tirait vers l’Allée des Embrumes, où elle avait l’intention de faire des courses ; les yeux toujours rivés sur le bâton entre ses doigts, Alizée ne vit pas le chat qui passa devant ses pieds et trébucha dessus. Surprise, elle roula au sol, et Karellia la tira du bras pour la faire se redresser, la regardant sévèrement. La jeune fille se retourna et vit un chaton qui essayait de trouver un endroit où s’endormir. Le pelage noir et les yeux jaunes, il semblait perdu. Sans réfléchir, elle l’attrapa par la peau du cou et le cacha sous sa veste, le caressant avec empressement de peur qu’il ne miaule et n’attire l’attention de sa mère.
Rapidement, elles rentrèrent chez elles, et vite, Alizée fit son sac, fourrant ses affaires dans une grosse malle. Elle s’en saisit et attrapa aussi la cage d’Ambar ; au dernier moment, elle se souvint du petit chat noir et hésita en le sortant de sous son manteau. « Qu’est-ce-qui m’a prit de le prendre ? se demanda-t-elle. On n’a le droit qu’à un animal à Poudlard ! Mais il est tellement mignon… » attendrie, elle ouvrit une boîte de thon en boîte et le posa devant son petit museau. Aussitôt, il se précipita dessus et mangea aussi vite que possible, comme s’il avait peur qu’on lui retire la nourriture. Avec un sourire, elle le laissa finir avant de la mettre dans une petite cage qui était celle de son rat, auparavant. C’était un peu petit, mais c’était seulement pour le trajet, de toute façon.
Joyeuse, elle suivit sa mère, sa malle dans laquelle elle avait caché le chaton et la cage de son hibou à sa suite, et entra dans la cheminée, d’où elle sortit en toussant lorsqu’elle sentit qu’elles étaient arrivées. Elle suivit sa mère hors du petit pub sorcier dans lequel elles avaient atterri et arriva devant Kings Cross ; émerveillée, elle entra dans la gare et traversa le mur menant à la voie 9 ¾ et c’est avec une grande joie qu’elle entra dans le train magnifique rouge brillant. Le Poudlard Express était comme dans ses rêves ! Elle entra à l’intérieur et s’assit à côté d’une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux noisette ;
- Salut ! dit-elle joyeusement.
- Salut ! répondit la fille. Comment tu t’appelles ?
- Alizée, et toi ?
- Kathy, répondit l’autre.
Dans un grand jet de vapeur, le train quitta le quai.
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Voilà le premier Chapitre. Je sais qu'il n'est pas très long, si vous en voulez des plus longs vous pouvez me le dire dans les commentaires ! N'hésitez pas à m'envoyer des messages pour me dire si ça vous a plu !