Au Gré des Vents

Chapitre 11 : Photographies

Cette photographie

de toi si souriante

Représente ma vie

Mon cœur qui chante

Qui chante ton nom

Ton nom, ton nom...

°O°o°O°o°O°

Alizée était assise sur le sol, devant la porte de la cave, et relisait ses notes d’Histoire de la Magie et de Métamorphose, maussade. Ne pas aller à Pré-aux-lards… Quelle punition cruelle ! Elle avait tellement envie d’y aller ! Et tout ça à cause de ses faiblesses en certains cours… Elle leva les yeux au ciel, au bord des larmes, en songeant que Kathy, Kenric, Gwenn et Annie seraient en train de faire des folies à Zonko ou a Honeydukes tandis qu’elle irait en cours particuliers de Métamorphose ou ferait ses devoirs… Sans le vouloir, elle se sentit un peu jalouse. Tout le monde, Zéphyr aussi, y iraient. Et elle serait sans doute la seule à devoir rester dans le château… Évidemment !

-        Alizée ?

Elle releva la tête. Son père, l’air effrayé et furieux, la surplombait, ses cheveux blonds coupés courts encadrant son visage sévère et ses yeux bleus qu’elle avait hérités de lui brillants d’inquiétude et de peur.

-        Que fais-tu là ?

-        Je révise, répondit-elle, surprise.

-        Devant la porte de la cave ?

-        Eh bien… Oui, pourquoi ?

-        Cette cave t’est interdite ! Éloigne-toi de là !

-        Mais… Mais pourquoi ?

-        J’AI DIS : ÉLOIGNE-TOI !!!

Elle s’écarta, horrifiée, les bras chargés de parchemins et de manuels, et s’éloigna sans demander son reste, semant des rouleaux de parchemin et des plumes sur son sillage. Elle se réfugia dans sa chambre et ferma la porte, le souffle court, avant d’aller s’asseoir sur son lit. Que pouvaient bien cacher ses parents dans cette cave ? Elle n’y était jamais allée, car elle ne pensait tout simplement pas qu’il y eût quelque chose d’intéressant là-bas, mais… à voir la réaction de son père, elle avait eu tort !

À sa fenêtre l’attendait Ambar, trois lettres dans le bec, qui ébouriffait son plumage en battant des ailes. Fitz, qui restait souvent dehors, était aussi dans la pièce, allongé sur le tapis, tenant, tout fier, une souris entre ses griffes. Alizée libéra le petit animal qui s’enfuit sans demander son reste sous le regard furieux de son chat, puis elle le caressa pour l’apaiser et s’approcha des lettres que lui tendait sa chouette avant de les lire. C’était des lettres de Kathy, Kenric et Gwenn. Kathy voulait savoir si Fitz et elle allaient bien et lui disait avoir hâte de la voir ; Kenric rédigeait un court paragraphe parlant de tout et de rien et Gwenn lui parlait Quidditch. Elle décida alors de leur demander conseil. Elle leur répondit puis ajouta en P.S. ; « Notre cave, je n’y suis jamais allée, mais quand je m’en suis approchée pour père a piqué une crise… je fais quoi, à votre avis ? »

°O°o°O°o°O°

Les réponses ne tardèrent pas ; le lendemain, Ambar, surmené, apportait deux lettres, celles de Kathy et Kenric, tandis qu’un hibou le suivait pour donner une troisième lettre. Leurs avis étaient mitigés ; Kathy lui disait d’y aller en faisant attention, Gwenn lui disait que cela pouvait être dangereux… Quant à Kenric, il n’avait écrit que deux phrases courtes ; « Une cave secrète et probablement dangereuse ? FONCE, LIZZIE !!! »

Bref, elle ne savait pas quel avis suivre. Elle décida donc de choisir le conseil de Kathy, qui était tout de même sa meilleure amie. Sur la pointe des pieds, avec lenteur et attention, elle descendit les escaliers. Heureusement, sa mère travaillait, ce jour-là, et son père était dans son bureau, à l’étage. En prenant soin de se mettre en chaussettes pour ne pas faire trop de bruit, elle ouvrit la porte et vit un escalier qui s’enfonçait sous la maison. Avec mille précautions, elle le descendit, alluma la lumière d’un coup de la baguette de son père (qu’elle lui avait « empruntée », sachant que sa baguette à elle devait être surveillée par l’école pour qu’elle ne fasse pas d’usages exagérés de la magie) en mettant un Lumos.

La cave n’avait rien de particulier. Elle était petite et poussiéreuse, sans grand intérêt, pleine de cartons et de vieux manteaux trop petits ; mais si le simple fait qu’elle s’en approche avait éveillé une telle peur en son père, il devait forcément y avoir quelque chose ! Elle entreprit donc de fouiller les cartons.

Elle y trouva tout et n’importe quoi, depuis les vieilles chaussettes aux baguettes cassées, en passant par les vieux Scrutoscopes. Alizée était sur le point d’abandonner après avoir trouvé un flacon d’une potion qui la fit s’endormir pendant dix minutes lorsque, en se levant pour partir, elle renversa une boîte qui déversa son contenu au sol avec un bruit de verre brisé. Elle se pencha. C’était un gros tas de photos de famille. Elle allait filer de peur que quelqu’un n’ait entendu le vacarme, mais la curiosité l’emporta ; elle se pencha sur les photographies. Sur l’une, sa mère, à côté d’un couple, un homme brun et une grande femme aux yeux noirs, tenait dans ses bras un bébé, un garçon. Dans une autre, Karellia la tenait, elle, bébé, tout contre elle et souriait à l’homme brun de la photo de juste avant. Sur la troisième, la femme aux yeux noirs et la mère d’Alizée posaient, bras dessus bras dessous, devant l’appareil. Dans une autre, ils étaient tous là : Karellia, Hector, le couple de la première image, l’oncle d’Alizée, Kellter, Alizée elle-même, petit bébé aux yeux bleu marine dans les bras de son père, et un garçon très beau, aux yeux de la même couleur que ceux de celle qui semblait être sa mère, la femme aux yeux noirs. Ce garçon était sans conteste le bébé de la toute première photographie. Tous souriaient en agitant la main.

Dans une dernière image, le même beau garçon tenait dans ses bras la petite Alizée qui riait en agitant les bras. Il souriait et faisait régulièrement un clin d’œil à l’objectif.

Ce garçon, elle le reconnaissait.

• Karl, souffla-t-elle.

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Alors ? Le suspense est insoutenable ? Mais ne vous en faites pas, la suite vient bientôt !

J'ai rencontré beaucoup de bugs, des chapitres qui se dédoublent, d'autres qui se suppriment, d'autres qui disparaissent et qui, quand je les reposte, réapparaissent... J'espère que vous pourrez quand même avoir une lecture agréable !

Bises !!!

Hermy