Au Gré des Vents

Chapitre 10 : Vacances d'été

1696 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/05/2017 19:08

Chapitre 10 : Vacances d'été

 

Alizée était étendue sur le dos dans son lit, un livre entre ses mains tendues devant elle. Dans sa petite chambre sévère, elle lisait calmement, un petit paquet de crapauds à la menthe à côté d’elle, sur sa table de chevet ; ses cheveux étalés en couronne de fleur autour de sa tête, elle parcourait des yeux les lignes tracées à l’encre, l’esprit pourtant fixé sur son amie, Kathy, qui lui manquait énormément. Les vacances d’été étaient toujours un plaisir, car elle n’avait plus de devoirs et plus de temps libre ; mais le Pr. Potter, qui, finalement, restait plus de temps que prévu professeur à Poudlard, les cours, l’odeur du parchemin et les soirées au coin du feu à jouer aux Bavboules avec Kathy et Kenric Morys (qui était devenu son ami) lui manquaient. Le château tout entier lui manquait, en fait ; les matches de Quidditch, le parc, le lac, la Forêt Interdite, les cours, aussi, et surtout ses amis si gentils. Dire qu’une semaine plus tard, elle serait de nouveau à Poudlard, en troisième année ! Elle ne stressait ni pour la Défense contre les Forces du Mal, ni pour l’Astronomie, la Botanique ou les Sortilèges ; seulement, elle était toujours aussi peu douée en Potions et avait à peine progressé en Métamorphose, malgré les nuits blanches, penchée sur son livre ou ses devoirs sous le regard discret de Zéphyr, toujours aussi insomniaque, même s’il ne lui avait plus parlé depuis leur discussion sur le Quidditch, près d’un an plus tôt. Le Pr. McGonagall, qui voyait bien qu’elle faisait le plus d’efforts possibles, ne la jugeait pas mal et essayait de l’aider. Elle avait même pris des cours particuliers avec elle, mais rien n’y faisait. En plus, elle était inquiète pour les matières secondaires qu’elle avait dû choisir ; elle avait finalement prit l’Étude des Runes, l’Étude des Moldus et les Soins aux Créatures Magiques à la place de l’Arithmancie, pour pouvoir être avec Kathy dans deux des trois matières (car elle avait prit la Divination à la place des Runes). Alizée poussa un soupir ; Kathy, Kenric et tous les autres lui manquaient – même Gwendolyn Mane, dite Gwenn, la capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor, avec ses cris et son stress, lui manquait.

Elle posa son livre, incapable de lire une ligne de plus, et s’approcha de son bureau. Après son dortoir de Gryffondor (qu’elle partageait avec Kathy, Gwenn et une autre fille appelée Annie) qu’elle avait décoré d’étoiles argentées et de banderoles bleu marine et vert feuillage avant de tapisser les murs de posters des Appleby Arrows et des Holyhead Harpies, sa chambre chez ses parents lui paraissait stérile et froide. Le désordre de Kathy, le rangement presque maniaque de Gwenn et les peluches qu’Annie entassait sur son lit, ainsi que ses manuels, sa baguette sur sa table de chevet et la lumière de la lune étaient devenus des éléments indispensables à son endormissement, le soir. Ici, elle restait souvent jusqu’à trois heures du matin éveillée, les yeux perdus dans la couleur d’un gris uniforme du plafond de sa chambre. Ici, la seule décoration qu’elle avait, c’était les coupons de journaux et les articles divers ayant tous un rapport avec les Aurors qu’elle avait épinglés sur le mur bleu pastel. Elle se redressa et s’approcha de l’un des morceaux de papier ; l’un était une proposition d’emploi en temps qu’Auror, l’autre une déclaration du Minsitère de la Magie, une autre encore une simple photographie de Kingsley Shacklebolt, de Maugrey Fol Œil ou de Nymphadora Tonks. Tous ses rêves de petite fille pour devenir Auror étaient là, sur le mur bleu pastel, comme son âme cristallisée d’enfant de sept ans. À présent, elle allait avoir treize ans très bientôt, et elle avait hâte de retourner à Poudlard pour reprendre ses sept années d’étude dans la prestigieuse école. Elle s’assit devant le bureau et entreprit de répondre aux lettres que lui avaient envoyées Kathy, Kenric et Gwenn, traçant avec application les lignes sur le parchemin à l’aide de sa plume de phénix et d’une encre turquoise, orange ou vert émeraude, choisissant avec soin la couleur qui correspondait à chacun de ses amis. Gwenn en vert, bien sûr ; Kenric, qu’elle voyait d’une couleur très vive et presque fluo qui correspondait bien avec son caractère farceur, en turquoise, et sa meilleure amie en orange sur parchemin jauni.

-        Alizée, jeune fille, l’appela sa mère en bas. Veux-tu bien descendre ?! Nous avons quelque chose à te dire.

-        Oui, j’arrive, répondit sa fille en mettant les trois lettres décorées avec des couleurs brillantes ou du doré entre les serres de sa chouette Ambar. J’ai aussi quelque chose à vous dire !

Elle allait pouvoir en profiter pour leur donner son autorisation de sortie à Pré-aux-lards. Gwenn ne lui parlait que de ça depuis que ses parents lui en avaient parlé avec fascinations ; Kathy et Alizée avaient donc elles aussi hâte de s’y rendre ! Elle attrapa le morceau de parchemin frappé du seau de son école et dévala les escaliers jusqu’au salon, où ses parents lisaient avec attention le journal pour l’un, des papiers du Ministère pour l’autre. Dès qu’elle la vit, Karellia se leva, plia ses papiers de couleur violette et fit signe à sa fille de prendre place sur le canapé.

-        Mère, dit-elle, enthousiaste, en s’asseyant. Regarde, je vais pouvoir aller à Pré-aux-lards ! Tu veux bien signer ce papier ?

-        Justement, soupira Karellia Neigea en la regardant par-dessus ses lunettes, l’air grave. Ma fille, nous ne signerons pas cette fiche.

-        Quoi ?!

Alizée se figea. Pourquoi ne voulaient-ils pas ? Avaient-ils découvert qu’elle était à Gryffondor ? Mais non, c’était impossible !

Malgré sa promesse au Pr. Potter, elle n’avait pas encore trouvé le courage d’aller les voir. S’ils le découvraient, la puniraient-ils ? Oui, évidemment ; la question était plutôt… Comment ? Peut-être, en effet, en lui interdisant tout simplement de se rendre au village.

-        Mais… mais pourquoi ? balbutia-t-elle cependant.

-        Écoute, il y a deux raisons, dit sa mère. Déjà, il faut que tu travailles plus…

-        Mais… répéta Alizée.

-        … Lorsque tu auras de meilleures notes en Potions, nous aviserons. Encore, je peux passer l’éponge sur un Acceptable en Métamorphose, mais un Piètre en Potions ?!? Tu es une Neigea, ma fille !

-        J’ai… J’ai eu Optimal aux examens en Défense et en Sortilèges, et un Efforts Exceptionnels en Botanique et en Astronomie…

-        Nous t’avons déjà dit que la Botanique et l’Astronomie étaient des matières inintéressantes ! Tu dois travailler en Potions et en Métamorphose. Tu ne veux plus être Auror, ou quoi ?

-        Si, bien sûr que si !

Mais ça lui faisait du mal de penser que sa mère venait de dire que ces deux matières qu’elle aimait tant étaient inintéressantes… elle aimait l’odeur de la terre mouillée dans les grandes serres de verre, les plantes et le lierre qui enserrait la coupole vitrifiée. Elle appréciait beaucoup les feuillages et le bruit des oiseaux à l’extérieur. En été, c’était le meilleur endroit du château où aller, il y faisait humide et les plantes dégageaient une fraîcheur et une tranquillité reposante. Quant à l’Astronomie, elle aimait tant régler le télescope, sentir la fraîcheur du vent dans ses cheveux, voir les étoiles étinceler dans le ciel noir… Il lui arrivait même de monter dans la tour d’Astronomie rien que pour le plaisir, la nuit. Parfois, elle y trouvait le professeur Sinistra. Enveloppée dans une couverture épaisse et chaude, un thé brûlant aux senteurs de menthe entre les doigts, elle collait son œil au télescope, plaçait les appareils et observait en détail Jupiter ou bien Mars, s’émerveillant des cratères de la Lune en compagnie de Kenric et Kathy. Parfois, le professeur Sinistra, ravie de les voir se passionner par la science qu’elle enseignait, leur montrait une étoile filante ou un nouveau mystère de l’univers.

-        La deuxième raison, continua sa mère, c’est pour ta sécurité.

-        Ma sécurité ?

-        Regarde donc par toi-même.

Hector Neigea, son père, qui n’avait jusque-là pas formulé le moindre mot, lui tendit son journal, l’air grave, avec un petit « tiens » crispé. Alizée se figea lorsqu’elle vit qui faisait à nouveau la Une des journaux.

 

Karlenir Merkee a encore frappé.


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