L'histoire d'une nuit
-Sapientia ! M'exclamai-je distinctement à l'homme qui était dans le tableau face à moi.
Durmstrang avait beau être le total opposé de Poudlard, les deux écoles avaient tout de même certains points en commun, comme le Quidditch ou encore les mots de passe pour pénétrer dans les appartements.
-Bonsoir mademoiselle Granger. Me salut poliment Sir Padov, l'homme du tableau.
D'un coup de tête, je le salue et pénètre enfin dans mes appartements. Je pose machinalement ma robe rouge de professeur sur mon divan et monte les escaliers en colimaçon qui donnent accès à ma chambre. Je n'ai même pas le temps de me reposer que je dois aller tout de suite me préparer.
Aujourd'hui était prévu le grand bal organisé par la grande équipe de Quidditch d'Irlande qui venait de gagner la coupe du monde. Comme le gardien de l'équipe était le célèbre meilleur ami du mien et aussi mon ancien compagnon, j'avais été convier à cette grande soirée. J'avais reçu un faire-part de la part de Ron qu'il m'avait envoyé par hiboux. J'avais tout d'abord pensé à refuser son « offre ». Je n'étais plus avec lui. Je n'y avais pas ma place. Mais depuis la guerre, nous sommes venus des « héros de guerre », présentés comme les trois meilleurs amis inséparables de Poudlard. Les journalistes allaient être à l'afflux du moindre scoop. Je me devais m'y rendre. Je m'en sentais obligée.
Pour ne pas trop tarder, je plonge mon visage dans ma penderie afin de me trouver une robe convenable pour cette occasion. Fidèle à moi-même, j'avais opté pour une longue robe bordeaux pour rappeler mon ancienne maison à Poudlard : Gryffondor. Je la pose délicatement sur mon lit et pars vers ma commode pour me prendre un ensemble de sous-vêtements. Pour ne pas dépareiller, j'avais choisi un modèle rouge à dentelle, discret sous les vêtements.
Ma tenue enfin préparée, je pénètre dans ma salle de bain qui était une pièce adjacente à ma chambre. J'y avais accès grâce à une porte à côté de ma penderie. Le chauffage mit à fond, je me hisse enfin sous l'eau bouillante. J'avais garder mes habitudes de ma vie moldue. Avec l'autorisation du directeur de l'école, j'ai pu ramener des objets moldus, comme un chauffage, ou encore mon appareil photo.
Après m'être éternisée sous la douche, j'en sors frigorifiée. Le changement de température entre la douche et la salle de bain me déclenche un choc thermique. Je m'enroule rapidement dans une serviette prise à la voler et coince mes cheveux dans une autre. D'un coup de baguette, je fais venir mes affaires dans la salle de bain et les dispose sur mon chauffe-serviettes.
Une fois sèche, je met soigneusement ma robe afin de ne pas la froisser. La jupe de la robe tombe lourdement mais d'une manière fluide en caressant mes jambes nues. Je me regarde une dernière fois dans le miroir pour m'assurer que je l'avais bien mise. Je n'avais pas de décolleté mais elle mettait ma poitrine en valeur. Serrer en haut de la taille, le bas évasif, j'avais l'impression d'être grande. La couleur faisait ressortir le peu de bronzage que j'avais réussi à avoir cet été. Pour finir ma tenue, je me chausse d'une paire d'escarpins pointu et fin noire que m'avait offert Ginny pour mes 20 ans.
D'un coup de baguette, mes cheveux sont coiffés en un chignon flou. Un élégant bijoux de tête orne le tour de ma tête pour ajouter une dernière touche de beauté à la coiffure. D'un trait fin d'eye-liner, je souligne mes yeux. Voyant mon maquillage bien trop légé, je me rajoute une touche de rouge à lèvre rouge foncé pour ne pas dépareiller avec ma tenue.
Une fois prête, il est déjà dix-neuf heure passé. Comme prévu, Viktor m'attendait avec beaucoup d'avance. Pour ne pas le faire trop attendre, je me met mon manteau rouge de l'école et sort de mes appartements, la tête baissée.
-Tu es resplendissante, Hermione. Me complimente Viktor en me tendant sa main.
-Merci. Tu es toujours fidèle à toi-même. Tu as opté pour la tenue de l'école. Lui répondis-je, gênée.
-A ce que je vois, nous serons assortis. Plaisante-t-il en me regardant de la tête au pied.
Comme lors de ma quatrième année, il était vêtu de son « uniforme » de Durmstrang. Je ricane en repensant à ce fameux bal où j'avais causé la surprise à tous les élèves de Poudlard en me présentant à son bras lors de la première danse. Croyant que j'étais seule pour le bal, personne n'aurait cru que je me retrouve à ses bras.
Je saisis son bras pour me donner appui. Je n'avais pas l'habitude de mettre des escarpins et encore moins marcher avec ça aux pieds. Nous nous dirigeons vers l'entrée de l'école, là où le transplanage est autorisé.
D'un coup de baguette, nous nous retrouvons dans un tourbillon qui nous emmena directement devant deux énormes portes en or massif d'un domaine en plein Dublin. J'étais très étonnée de nous retrouver dans le monde moldu. Mais Harry avait du prendre des précautions pour que l'on utilise cet endroit. Harry savait jouer de ses connaissances et étant le nouveau ministre de la magie, il avait un certain pouvoir, ce qui ne m'enchantait guère. Ce trop plein de responsabilité et de pouvoir subit n'était pas fait pour lui. Il avait bien trop enduré dans le passé.
Deux hommes vêtus d'un costume classique nous ouvrent en grand les portes. Gênée par tant de cérémonie, je referme mon emprise que j'ai sur le bras de Viktor. Il me lance un regard encourageant et nous voilà entrain de pénétrer dans le grand hall. Sous présentation de mon invitation, nous pouvons avoir accès à la salle de bal.
Prise de panique, je n'ose rentrer dans la salle. J'avais grande hâte de retrouver mes amis. Mais le problème restait toujours le même : Ron et Maléa. Depuis l'annonce qu'il m'avait fait lors de ce repas, il ne m'avait plus jamais envoyé ne serait-ce qu'une simple lettre pour me donner de ses nouvelles. Je n'avais aucune envie de les revoir tous les deux. Je ne l'ai jamais oublié, malgré mes efforts en vain. Pour me donner du courage, je regarde droit devant moi sans porter une quelconque attention aux invités. Comme lors de ma quatrième année, tous étaient choqués de me voir aux bras de Viktor, une fois de plus. Leurs réflexions m'allaient droit dans les oreilles. Je faisais mine de ne rien entendre, alors que c'était tout à fait le contraire. Ils devaient penser que je serais aux bras de Ron mais le destin en avait décidé autrement. Pour ne pas les écouter, je me concentrais sur le décor. La salle de bal était plongée dans une ambiance dorée pour aller avec les murs couleurs or. Je n'avais jamais été aussi émerveillée par un endroit à part la grande salle de Poudlard. Mon regard se pose alors sur un groupe d'hommes, habillés tous de la même manière. Ils portaient tous un costume bleu marine, ce qui leur allé plutôt bien. Le costume est tout à fait élégant. Je ne mis pas longtemps à les reconnaître grâce à la blondeur éclatante de la chevelure du célèbre Drago Malfoy et la rousseur de mon ancien compagnon. Même si tous deux n'étaient pas côte à côté mais plutôt à l'opposer, je n'avais pas de difficulté à les reconnaître au sein du groupe. Les joueurs étaient tous réunis sur une petite estrade face à un micro. Malfoy tenait dans ses mains la coupe. Étant le capitaine de cette équipe, c'était son un peu son rôle d'être le porte parole de l'équipe entière. Puis il faut bien avouer malgré ma haine immense envers lui, qu'il avait le don de parler devant une assemblée. Il avait une certain prestance que n'avait pas les gens de cette équipe.
Viktor me sort de contemplation en me tendant une coupe de champagne que j'accepte en le remerciant d'un sourire. Toujours guidée par mon cavalier, il m'emmène vers un petit groupe de personne. Grâce à sa silhouette, je reconnais Ginny qui se tenait au bras de Harry. Tous deux étaient magnifiques. Ginny portait une robe courte à dentelle. La noirceur de sa robe faisait ressortir sa chevelure de feu. Son côté évasé de la robe lui donnait des jambes fines et élancées. Quant à Harry, il portait son célèbre costume qu'il avait récupéré dans les affaires de son défunt oncle, Sirius. Sans surprise, ils étaient accompagné de Maléa, la célèbre cousine de Malfoy et accessoirement la concubine de Ron. Je ne voulais pas les voir pour cette raison. Voir Maléa ne m'enchantait aucunement. Mais ça ne partait pas d'une mauvaise intention. Viktor était un homme réfléchis et mature. Il faisait ça pour que je ne me retrouve pas toute seule durant cette longue soirée qui risque d'être interminable.
Pour lui faire honneur, je me penche vers Ginny et lui effleure le bras pour qu'elle me remarque.
-Oh ! Hermione, je pensais que tu aurais refusé l'invitation avec ce nous nous étions dit dans nos lettres. M'avoue-t-elle.
-J'y avais songé, tu sais. Puis j'ai ensuite pensé à Ron et je me suis dit qu'il aurait voulu que je sois là. Haussai-je les épaules, un sourire en coin.
-Tu as bien fait ! Me gratifie Harry en me présentant sa coupe de champagne.
-Ça fait plaisir de te revoir Hermi ! S'exclame Maléa en me prenant dans ses bras. Je ne vois vraiment pas ce que tu fais ici. Tu n'es pas la bienvenue et tu es encore moins voulu auprès de nous. Me chuchote-t-elle.
Sa réflexion me glace le sang. A en juger la façon dont me regardait mes meilleurs amis, je devais avoir le visage contracter. Je savais qu'en venant ici, cela aller se passer comme ceci. J'ignorais pourquoi elle me détestait mais elle ressentait une haine profonde envers moi. Ce qui n'a pas de doute, c'est que Malfoy était passé par là.
Je fus sortie de mes pensées par le micro qui résille au touché de la main de Malfoy. Je tourne ma tête vers eux et lâche instantanément la main de Viktor. Ne voulant pas porter une quelconque attention à Malfoy, je scrute du regard Ron qui se tenait à l'extrémité du groupe. Se tenant courbé, il avait le regard fuyant lorsqu'il le posait sur moi. J'avais cette confiance en moi et j'arrivais à soutenir le regard ne n'importe qui. Je dois dire qu'il faisait tâche entouré de ce groupe d'hommes. Ils étaient tous droits et regardaient toutes les personnes présentes dans l'assemblée.
-Bonsoir à tous. Commence à dire Drago au micro. Nous voulions vous remercier tout d'abord pour être venu ici, nombreux pour fêter notre victoire. Je peux voir que toutes les demoiselles présentes sont toutes des beautés à couper le souffle. Dit-il, un sourire charmeur aux lèvres.
Après cette réflexion tout aussi puérile et indécente, je m'excuse au près de mes amis et de Viktor et me dirige vers le buffet pour me resservir une coupe de champagne. Je ne voulais plus l'écouter. Il m'agaçait au plus au point. Je ne pourrais dire le temps que j'ai passé au buffet mais assez pour avoir rater tout son discours qui devait être minable comme lui.
-Granger, quelle surprise de te voir ici. S'exclame Malfoy en me sortant de mes pensées, un sourire en coin.
-Malfoy. Lui répondis-je sèchement.
-Tu n'es pas entourée de tes deux chiens, weasmoche et le balafré ? Me demande-t-il.
-Ironique venant de celui qui ne se passe pas de ces débiles de serpentard. Rétorquai-je, hautainement.
-Ce que tu paraît supérieur comme ça. On pourrait croire que tu es mon égale. Ricane-t-il, d'un ton froid. En tout cas, tu es magnifique comme ça. Me murmure-t-il comme s'il voulait que personne ne sache qu'il venait de me faire un compliment. Mais bon, tes cheveux sont toujours aussi laids ! S'exclame-t-il plus fort en partant rejoindre ses anciens amis de serpentard.