L'histoire d'une nuit
Malfoy partit vaquer à ses occupations, je me serre mon verre de champagne. Je le trouvais très culotté d'être venu m'adresser la parole. Il avait beau être beau, il n'en restait pas moins détestable. Pour ne pas faire attendre mon cavalier et mes amis, je les rejoins assez rapidement. Viktor me lance un regard interrogateur que j'évite de répondre. Je n'avais pas la tête à expliquer mon état. Nous étions là pour fêter la victoire de Ron et je ne voulais pas gâcher ce bal avec mes sentiments envers lui. Maléa était toujours accrochée à Ron, ne lui laissant jamais un instant pour respirer. Dire que j'étais jalouse serait fortement mentir. J'étais rongée par la jalousie et seul viktor semblait le comprendre. Même pas Ginny avait compris mon état. Il faut dire que nous nous étions pas vu depuis si longtemps. Et tout mon temps libre, je le passe en compagnie de l'ancien joueur de Quidditch qui maintenant commence à me connaître sur le bout des doigts.
Tout semblait faux ici. Les gens se mélangent sans se connaître et arborent un grand sourire qui n'est même pas vrai. Tous se forçaient à être des personnes qu'ils n'étaient pas, prétextant être de la hôte pour se faire bien voir des personnes haut placées. Je trouvais ce spectacle pitoyable, ce qui échappait totalement à Ginny qui n'était pas une habituée de ce genre de cérémonie.
D'un mouvement de main, Maléa me sort de mes pensées. Suite à ça, Malfoy s'approche de nous avec son éternel sourire malfoyen au coin des lèvres. Pour encore plus me sentir mal, il se place à mes côtés. Son souffle froid s'écrase sur ma nuque me donnant des millions de frissons. Je ne m'étais jamais sentie aussi gênée que je l'étais en ce moment. Sans que je le veuille, nos mains se frôlent, ce qui m'a valu mes joues rosies par la gêne. Le souffle court suite à notre contact, je le sens porter son attention vers moi. Sans un mot, il ne s'attarde pas sur moi et reporte son attention vers sa cousine. Je ne peux m'empêcher de le scruter du regard. Sa mâchoire étaient contracter et son regard était devenu gris en observant le nouveau couple far que forme Ron et sa chère cousine.
-On a une grande nouvelle à vous annoncer ! Commence Ron.
-Allez, crache le morceau ! Tu nous fait tramer cette nouvelle depuis un moment ! S'exclame Ginny, en ne tenant plus en place.
-Il m'a enfin demander ma main ! Jubile Maléa en oubliant pas de me narguer en brandissant sa main pour nous montrer son bijoux.
J'avale de travers ma salive en voyant le diamant sur l'anneau qu'elle porte à son annulaire gauche. Je devais avouer qu'il était à couper le souffle. Je sens mes larmes me montaient en les voyant s'embrasser à pleine bouche devant nous. J'étais dégoûtée par la vue qu'ils nous offraient. Je ne pouvais pas croire qu'il allait se marier. Je pensais que sa folie de copiner avec les Malfoy lui avait passé. Mais c'était tout le contraire. Je sentais que je l'avais perdu mais je ne voulais pas me l'avouer. J'espérais encore pouvoir le récupérer, même si là, c'est quasiment impossible.
Malfoy, pris de colère lui aussi, décide de partir en nous laissant perplexe de la situation. Je ne peux m'empêcher encore de le suivre du regard. Il se dirige vers le bar et commande un verre en tapant du point sur le bar. Cette vue me rendu triste pendant l'espace de quelques secondes. Je suis vite rattrapée par la réalité. Maléa faisait exprès de parler assez fort pour récupérer mon attention, ce qui marcha avec brio.
-Vous voulez savoir comment m'a-t-il demandé ma main ? Nous demande-t-elle.
Pour ne pas montrer ma honte, je ravale ma salive et lui sourit aimablement pour qu'elle continue son récit qui pour moi ne mérite même pas d'être écouter.
-On veut tout savoir ! Jubile Ginny en retour.
Je fus très surprise de l'attitude que faisait preuve ma meilleure amie. Elle n'avait jamais été aussi extravertie et encore moins avec une Malfoy. Ginny lui adressait beaucoup de familiarité, comme si elles étaient des amies de très longues dates. C'était le monde à l'envers. Je me sentais piéger. J'avais l'impression que Maléa me volait la vie que j'allais créé. Elle m'avait volé mon compagnon et aujourd'hui, c'est à mes amis qu'elle met le grappin.
-Et bien un soir de pleine lune, il m'a amené au bord de la plage. Tout était parfait. Il avait exposé des bougies en forme de cœur au sol. Un drap y était déployé. Nous nous sommes allongées et c'est en regardant les étoiles qui m'a dévoilé sa flamme et qu'il voulait fonder sa vie avec moi. Dit-elle fière d'elle.
Ce fut le choc total en apprenant comment Ron lui avait fait sa fameuse demande en mariage. C'était ce que m'avait raconté Ron une fois quand nous étions encore ensemble. C'était comme ça qu'il voulait me faire sa demande. Cela n'avait alarmer personne. Harry, heureux pour son meilleur ami, le félicite tout en le taquinant sur son côté romantique en lui disant qu'il n'avait jamais été aussi amoureux. Ce qui m'avait fait beaucoup de mal. Entendre ça, c'était comme si Harry me plantait une dalle en plein cœur. Ginny, euphorique, n'arrête pas de sauter dans tous les sens en oubliant pas de la féliciter à tout va.
En colère par tout ça, je ne pouvais plus les supporter tous autant qu'ils sont. Je pars brutalement sans les regarder. Je n'en avais que faire de leur réactions et des ragots que ça allait colporter. Je voulais juste me tenir loin d'eux. Je ne pouvais plus emmagasiner plus d'informations. C'en était beaucoup trop pour moi.
Instinctivement, je m'approche du bar me commander un whisky pur feu. Je savais pertinemment que ce n'était pas une solution que de se morfondre dans l'alcool. J'avais toujours été une femme responsable et raisonnable. Je ne faisais jamais ça. Mais là, j'en avais cruellement besoin.
Le verre à mes mains, je me fais violence et le bois d'une seule traite. Le liquide me brûle la gorge et le goût reste infect. Mais le résultat est bien au-delà de mes espérances. Très peu habituée à en consommer, je réagis très vite à son effet. Me sentant plus légère, je décide de prendre l'air dehors. C'est recouverte d'un châle que je m'aventure dans le froid hivernale. Comme la région le veut, le paysage était recouvert d'une blancheur éclatante grâce aux lumières de dehors. La neige devait faire des mètres de hauteur. Cela donnait un côté féerique à l'endroit. Je regrettais très vite d'être dans le monde moldu. Il ne manquait plus que des créatures magiques pour sublimer l'endroit.
-Je ne savais pas que tu devenais une débauchée. Me glisse Malfoy dans le creux de mon oreille.
-Si elle n'avait pas ramené sa face de crapaud, peut-être que je ne me comporterai pas de cette manière. Rétorquai-je sur les nerfs.
-A qui le dis-tu ! Je la déteste autant que toi ! Soupire-t-il.
-C'est pas à toi qu'elle gâche la vie ! Elle m'a prit mon fiancé et en plus de ça mes amis ! Tout ! Je n'ai plus rien ! M'exclamai-je en colère.
-Je sais que ce qu'elle t'a fait et...
-Épargne-moi tes simagrées, Malfoy. Sifflai-je. Tu n'en as rien à faire de moi et c'est bien réciproque !
-Je ne sais même pas pourquoi j'essaye d'être courtois avec toi. Soupire-t-il. Mais il semble que nous ayons une même haine envers une autre personne.
-Et en quoi la détesterais-tu ? Car elle est plus belle que toi ? Car dans la famille, c'est la préférée ? Ou bien elle est juste supérieur à toi ? Lui crachai-je.
-Sale sang...
-Continue ta phrase ! Le provoquai-je. Tu rêve de me le redire ! Qu'est-ce qui t'en empêche ?
-Je... J'ai changé. Crois-le ou non, mais c'est fini tout ça. Je ne te porte toujours pas dans mon cœur. Mais tout ça est bien derrière moi.
-Trop facile de dire ça. Rétorquai-je, en buvant d'une traite le fond de son verre.
-Quoi qu'il en soit, elle s'est mit en tête de se marier avec ce Weasley, un de mes pires ennemies. Voilà, ce qui a !
Bien trop occupée à lui parler, je n'avais pas vu le temps passé. Sans marque de politesse je quitte le balcon où nous étions tous les deux pour retourner dans la salle de bal. La moitié des invités avaient déserté la salle, sûrement pour rentrer chez eux vu l'heure qu'il était à présent. Je cherche du regard Viktor mais je ne le trouve nul part ailleurs. Alors que je commençais à m'inquiéter d'avoir été lâchement abandonner, Maléa pointe le bout de son nez et s'approche de moi, toujours en me souriant faussement. Tout ce qui émanait de chez cette fille sentait l'hypocrisie. Rien n'était vraie en cette personne.
-Oh, Hermione nous te cherchions tous ! S'exclame-t-elle avant d'arriver face à moi. Que fais-tu là encore ? Je croyais qu'en apprenant la grande nouvelle, tu serais sortie de nos vies ! Mais à croire que tu es comme la crasse incrusté sur l'argent. Impossible de te dégager. Mais pourtant, il faudra bien que tu me laisse ta place. Me dit-elle, sèchement. Et ne cherche pas Viktor, il est parti quand il t'as aperçu au près de mon cousin dehors.
Je ne pus lui répondre qu'elle part sans se retourner. Blessée par ses paroles, je ne peux contenir mes larmes. Je ne pouvais pas passer une pire soirée que celle-là. Déboussolée, je pars sans me retourner. Viktor étant parti en m'abandonnant comme une malpropre au bal, je décide de partir d'ici et de rentrer à Durmstrang là où je serai seule et à l'abri des regards indiscrets. Je ne pouvais plus être entourée par cette mare de gens. Je me sentais suffoquer. Je n'étais pas bien.
Je prend en main ma baguette et avant même que je transplane, une main me saisit le bras.
-Je te ramène. S'exclame durement Malfoy.
-Je n'ai pas besoin de toi ! Rétorquai-je en le poussant maladroitement.
-Tu ne tiens même pas debout ! Se moque-t-il. Et puis tu n'as pas le choix.
Sans que je ne comprenne ce qu'il se passe, je me retrouve devant un immense portail blanc. Il était majestueux. Je ne mis pas longtemps à comprendre que je n'étais à Durmstarg où je devais rentrer. Mais j'étais à présent devant un immense manoir.
Malfoy me tenant toujours par la taille, ouvre d'un coup de baguette le portail et c'est dans le silence que nous nous dirigeons vers l'entrée qui était aussi immense que le portail. La porte arrondie faisait beaucoup fantastique et les arbustes incrustés sur la façade rendait le tout féerique. Je trouvais ce manoir tout simplement magnifique.
Gênés par notre proximité, il me relâche les hanches en se grattant la nuque. Toujours et encore dans le silence, il m'emmène dans une de ses nombreuses chambres. J'avais à peine mit un pied que la porte se renferme sur moi me laissant toute seule. Perplexe par la situation, je m'approche du lit à baldaquin qui prônait la chambre. Exténuée, je ne cherche pas à réfléchir et commence à me dévêtir de ma robe. Pour ne pas la froisser, je la pend dans la penderie que je laisse ouverte pour ne pas l'oublier pour mon départ. N'ayant pas d'affaires sur moi, je me vois obligée de dormir dans cet accoutrement. Ayant peur que Malfoy me voit comme ça, je décide de fermer à clé la chambre.
Je prend ma baguette mais avant que je ne puisse prononcer la formule, Malfoy fait irruption dans ma chambre. Surprise de sa venue, je laisse tomber au sol ma baguette. Me voyant dans mon plus simple appareil qui est mon ensemble à dentelle rouge, il reste de marbre, les yeux sur mon corps frêle. Il tenait dans ses mains des habits qu'il allait sûrement me passer pour que je puisse me mettre à l'aise.
Une certaine tension se loge entre nous deux. Son regard brûlait ma peau et me remplissait d'un certain désir que je n'avais jamais ressenti auparavant. Mon esprit était brouillé par l'alcool que j'avais ingurgité ce soir. Mais une chose était sûre, je ne ressentais rien pour lui. Mais je me sentais comme attirée. Prise d'une peur immense, je reprend mes esprits.
-Sors de là, Malfoy ! Criai-je, en essayant de me cacher le corps.
Mais c'était bien trop tard. Il lâche le tas de linge qu'il avait dans ses mains et commence à se rapprocher dangereusement de moi. Prise d'une grand bouffée de chaleur, je recule pour l'éviter. Mais il fallait que je sois plus vigilante. Sans que je m'y attende, mes jambes rencontrent le matelas et en un seul mouvement, je me retrouve allongée sur le dos. Prise dans le piège, Malfoy se colle à moi et prend possession de mes lèvres. Les idées pas claires, je me laisse faire. Ce baisé n'avait rien de sensuelle, ni de douceur. Il était rempli de rage. Une rage inconditionnée. Me souvenant tout d'un coup de Ron, je le repousse comme je peux et j'essaye de reprendre mon souffle.
-Je...
-Je sais Granger. Tu aime toujours Ron. Mais j'ai besoin d'évacuer ma colère. Et ça sera ma petite vengeance sur Weasmoche. Me confie-t-il en reprenant possession de mes lèvres.
Ce qu'il ne savait pas c'est que plus la tentation de le faire avec lui grandissait en moi et plus j'en avais aussi pour me vengeait de lui. Aucun amour. Juste une vengeance commune.
Me laissant enfin aller au grès de la tentation, j'approfondis le baisé qui au départ était rempli de rage se transforme en un baisé rempli de sensualité. Aucun sentiment ne planait au dessus de nous. C'est d'un commun accord. L'histoire d'une nuit.
Trouvant ses habits tout d'un coup encombrant, je lui enlève d'un geste calculé. Surpris par mon initiative, il essaye de reprendre le dessus en enlevant complètement mes sous-vêtements.
-Je te hais ! Crie-t-on en cœur dans un gémissement.