L'histoire d'une nuit

Chapitre 5 : Les fiançailles de Ron

Chapitre final

2187 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/06/2017 21:26

-Granger, tu es...

-C'est bon Malfoy. Je sais que je me suis coupée les cheveux en un long carré. Je sais que tu me trouve ideuse. Mais nous n'avons pas le temps pour tergiverser sur mon physique. Nous devrions toquer peut-être ! M'impatientai-je.

-Non, c'est que... T'as raison. Tes cheveux sont irrécupérables de toute façon. Me demande-t-il une dernière fois.

-C'est ce que je pensais... Soupirai-je, désespérée de son comportement.


Après lui avoir répondu, il toque à la porte. Ce fut Ron qui vient nous ouvrir la porte. Choqué de nous voir côte à côte, il ravale sa salive difficilement en me relookant de la tête au pied et nous fait entrer en me faisant chaleureusement la bise. D'un regard qui se veut un peu trop prononcé, il me sourit. Je rougis face à son regard qui avait le don de me brûler la peau.


Pour cette occasion, Malfoy m'avait fait parvenir à mon école, une robe près du corps de couleur chaire qui m'allait jusqu'au pied. Je n'avais pas compris son geste, cela était déconcertant. Je savais au fond de moi qu'avoir accepté cette robe était de la folie, mais il est vrai que je n'avais plus rien à me mettre pour ce genre de réception.

Porter cette robe me redonnait confiance en moi mine de rien et je savourai pleinement ce sentiment au fond de moi.


Mon regard était sûr de lui mais aussi froid. J'avais toujours de travers cet éloignement avec eux. Et même si tout cela était le fruit de Maléa, ils n'avaient pas réagi pour autant.

Nous rentrons enfin dans le salon là où les invités y sont, un verre à la main. Comme d'habitude, les Weasley faisaient énormément de bruit avec leur rire qui portait. Harry se tenait toujours collé à Ginny qui discutait avec son grand-frère, Charlie et Fleur. Comme nous l'avions prévu, Ron s'avance et nous dépasse pour nous annoncer à l'assemblée d'invités. Lorsqu'il prononça nos noms en disant que nous étions arrivés en même temps, ce fut un peu l'incompréhension. Harry et Ginny m'interrogeaient du regard mais je n'y prête aucunement attention. Alors que la cousine de mon ancien ennemi nous toisait du regard en me lançant un long regard noir. Si nous avions été toutes seules et baguette en main, j'aurai sûrement subit je ne sais combien d'endoloris. Toujours impassible, je me met à sourire hypocritement que personne ne remarqua. Je prend tout le monde dans mes bras en oubliant pas d'en faire autant avec Maléa qui d'ailleurs jouait aussi bien la comédie que moi. Pour marquer le coup, je la prend un peu plus de temps dans mes bras.

Je ne me reconnaissait pas en agissant de la sorte. J'étais devenu perfide et assoiffée de vengeance. Mais c'était plus fort que moi. Qui sait, cela pourrait peut-être me faire oublier Ron et me faire rebondir.


-Tu es magnifique dans cette robe ! Jubilai-je devant Maléa.

-Toi... Toi aussi. Me répond-t-elle déconcertée.


Ma remarque la laissait dépourvue de toute réaction. Elle ne s'attendait pas à ce que je me comporte de la sorte en sa présence. Il n'y avait qu'elle qui l'avait remarqué. Ginny ne semblait même pas s'en rendre compte. Au fond de moi, j'étais extrêment déçue de voir qu'elle ne remarquait rien depuis que Maléa était rentrée dans nos vies. Il n'y en avait que pour elle. Elle ne semblait pas voir mon mal-être, ce qui me désole au plus au point.


-Tu as vu cette merveille ! M'exclamai-je en posant devant elle, lui montrant mes atouts. C'est un cadeau que l'on m'a fait tout spécialement pour cette occasion ! Rétorquai-je, excitée.

-C'est... C'est qui qui te l'a offerte ? S'efforce-t-elle de me faire la conversation.


Sans que je ne contrôle quoi que se soit, mon regard se pose sur Malfoy qui s'efforce de discuter avec les frères Weasley aux côtés de Narcissa, sa mère.


-Tu veux dire que c'est...

-Oh Harry, que tu es élégant ce soir ! M'exclamai-je en la laissant désappointée.


Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres. J'avais réussi à garder mon sang froid et ne pas divulguer le nom de la personne qui m'avait offert cette robe.

Je m'approche de Harry en la laissant réfléchir à tout ce qu'il vient de se passer.

Même si nous nous étions quelque peu éloigné, Harry gardait un grand sourire et m'accueillait toujours à bras ouverts. Rien n'avait changé entre nous. Et c'est ce qu'il me réconfortait un temps soit peu de la situation actuelle. Ginny qui se tenait encore près de lui nous lâche presque sans m'adresser un regard pour rejoindre Maléa qui était restée toujours en plein milieu du salon.


-Elle m'en veut pour quelque chose ? Lui demandai-je, curieuse.

-Oh, tu sais, elle est devenue très amie avec Maléa. Elle ne veut tout simplement pas qu'elle soit seule le jour de ses fiançailles. Essaye-t-il de me réconforter comme il le fait tout le temps.

-Très bien. Lui répondis-je en essayant de ne pas montrer ma déception.


Je me fait très vite rejoint par Malfoy et sa mère. Sans crier gars, Malfoy place sa main sur mes hanches sous les yeux ébahis de Harry qui fait mine de ne rien voir. Désappointée, je n'ose bouger. Je ne savais pas ce qu'il faisait mais cela était beaucoup trop déplacer. J'avais peur que mes amis découvrent ma coucherie avec ce dernier. Nous étions ennemis aux yeux des autres et cela devait rester ainsi. Même si étonnement, cela n'était plus vraiment d'actualité. Si mes amis s'avèrent au courant, cela serait la fin de notre amitié et définitivement. Leurs regards changeront sur moi et je ne verrai que dégoût. Même si Ron avait dit oui à une Malfoy, moi avec un Malfoy, Drago Malfoy cela était bien pite que tout.

Il glisse à mon oreilles de légers murmures qui n'échappent pas aux invités. Pour ma plus grande surprise, pratiquement tous les Weasley ne semblaient pas vraiment s'en préoccuper, au contraire du couple far qui épiait nos moindres faits et gestes. Elle jasait même au près de Ron à qui elle se plaignait de notre proximité si soudaine et si incroyable mais vrai. Elle n'était pas la seule à qui cela était étrange. J'étais la première concernée à qui cela était étrange.


La soirée se passait merveilleusement bien. J'étais assise à côté de Harry et Malfoy avait prit place face à moi. Maléa, fidèle à elle-même avait engagé un traiteur pour le repas que nous allions tous partager. Des fruits de mer étaient disposés sur la table formant des sculptures de poissons. Du foi gras et des œufs de Lump étaient également déposés soigneusement dans de grands plateaux d'argent. Le repas était copieux et il y en avait beaucoup trop pour nous tous.


-J'ai vu que vous aviez enterré la hache de guerre avec Malfoy. Vous deux vous... ? Me demande Harry, subitement.

-Non ! Harry voyons ! Moi et Malfoy, jamais... Lui répondis-je pas sûre de moi, en lançant un regard pas très discret à mon ancien ennemi.

-Euhm... Et sinon, Durmstarng ? Change-t-il de sujet en voyant mon regard tourner vers Malfoy.

-Oh tu sais, je me suis installée une petite routine. Je passe beaucoup de temps avec Vicktor avec qui on s'entraide pour les cours. Et toi chère ministre ?

-En ce moment, je suis beaucoup prit par le compartiment des Aurors. Il semblerait que des anciens mangemorts tendent de reprendre ce qu'à laisser Voldemort. Me confie-t-il. Nous avons envoyé tous nos Aurors. Mais mainteant, j'en suis à court. Alors je me suis mis à recruter des jeunes.

-Ont-ils déjà agis ?

-Heureusement non. Mais nous sommes sur nos gardes.


Minuit approchait très vite et Albus, mon filleul dormait profondément sur le divan empêchant ses oncles de pouvoir s'y écrouler suite à ce trop de nourriture que nous venions de manger. Pour demain, je lui dépose son cadeau de Noël sous le sapin au près des autres cadeaux et commence à mettre mon manteau. Tombant moi aussi de fatigue, je voulais rentrer pour pouvoir me reposer.


J'allais pour transplaner après avoir dit au revoir à tout le monde lorsque Maléa me saisit la main brutalement pour m'amener quelque part.


-Je vous l'empreinte juste quelques secondes. Je dois lui montrer quelque chose. Ricane la cousine de Malfoy en me tirant par le bras.


Sans que je puisse réagir, elle m'amène dans leur chambre en n'oubliant pas de me gifler. Sous le coup, je me tiens la joue en reprenant mes esprits. Je relève doucement la tête, avec ma main toujours sur ma joue. Baguette pointée sur moi, je scrute son regard qui est des plus noirs. Avant même qu'elle prononce le moindre mot, je saisis discrètement ma baguette avec mon autre main.


Son regard me faisait froid au dos. Mais j'avais prit en quelque sorte l'habitude d'affronter des sorciers. Et elle ne me faisait pas plus peur qu'un mangemort lambda.


-Je t'avais dit quoi ? Je t'avais pourtant prévenu, sale sang de Bourbe ! Me crache-t-elle.

-Que vas-tu faire ? Me lancer un petit sort tel que le sort de la lévitation qu'on apprend en première année ? La provoquai-je.

-Endoloris ! Crie-t-elle en me lançant un des sorts impardonables.

-Portego !


D'un nom incompréhensible, je lui empêche de parler pour quelques secondes le temps que je puisse transplaner.


Arrivée enfin à l'école, je cours dans mes appartements où je m'y enferme ne laissant aucune autorisation de rentrer pour qui que se soit. Même si l'école était hautement sécurisé, j'avais toujours peur qu'elle me trouve pour finir ce qu'elle avait en tête. Je ne pensais pas à ce qu'elle réagisse de la sorte aussi rapidement. Je pensais que toutes ses menaces ne resteraient que de simples mots écris sur un bout de papier. Mais je l'avais bien trop sous-estimée. A côté Malfoy reste le plus adorable des ennemis.


-Miss Granger, je sais que je ne dois ouvrir à personne. Mais monsieur Malofy insiste vraiment pour rentrer. Il veut absolument vous parler. Que fais-je ? Me demande le tableau.

-Très bien, Sir Padov.


Sans attendre que le tableau s'ouvre complètement, Malfoy rentre dans mes appartements, le regard apeuré. Ne l'ayant jamais vu das cet état, je m'approche de lui doucement.


-Je croyais qu'elle t'avait eu... Murmure-t-il.

-Je l'ai empêché juste à temps et je me suis vite enfuie ici. Tu... Tu t'inquiétais pour moi ? Lui demandai-je, perplexe par la situation.

-Arrête de sortir des conneries, veux-tu. Nie-t-il en s'asseyant sur le canapé face à la cheminée qui crépitait au contact du bois avec le feu.


Assise à côté de lui, nous avons préféré laisser le silence s'emparait du salon. Seul le son de la cheminée présidait la pièce, ce qui avait le don de m'apaiser. Je m'étais bizarrement vite remis de mon altercation avec Maléa. Je me suis tout de même fait violence à me retenant de tout raconter à Ginny dans une lettre. La cousine de Malfoy avait gagné sa confiance et il m'était complètement impossible de faire éclater la vérité.


J'étais si apaisée que je m'y suis prise aux jeux. Je pose doucement ma tête sur l'épaule de Malfoy qui lui n'avait pas quitté son regard du feu. Machinalement, il place sa main sur la mienne. Ce contact si simple et sans intention me donna des frissons de plaisir. Il avait, finalement, bien fait de venir. J'avais besoin d'une présence au près de moi pour que je puisse transmettre mon mal-être face à cette situation. Et même si cela me fait encore bizarre de l'avouer, Malfoy me comprenait parfaitement dans cette histoire.


Prise par cette proximité, je ne fais pas attention aux lèvres de Malfoy qui viennent s'écraser sur les miennes m'offrant un baisé rempli de tendresse. Étourdie par ce contact brûlant, je m'écarte de lui en posant ma main sur son torse.


-On... On avait dit que cela ne se reproduirai plus. Soupirai-je dans un souffle.

-Mais le problème, c'est que personne de nous deux ne s'en souvient. Laisse-moi faire et te remémorer cette fameuse nuit. Ça sera la dernière, Granger. Rétorque-t-il entre deux baisés.

-Pourquoi je cède ? Lâchai-je dans un gémissement dû à son mouvement de hanche contre mon bassin.

-Car tu en as tout aussi envie que moi. Me susurre-t-il.



Cela ne devait être simplement l'histoire d'une nuit...


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