La haine a souvent été la préface de l'amour

Chapitre 9 : Une nuit tourmentée

2024 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/08/2017 09:50

Drago


La pièce dans laquelle je me trouvais était très sombre, seulement éclairée par la lueur de la pleine lune. La pièce était humide, une marre d’eau s’étalait sous mes pieds. Une odeur putride se dégageait, cela en était pratiquement irrespirable. En regardant de plus près, je compris que j’étais dans un cachot, ou plutôt dans le cachot qu’habitait le manoir des Malefoy. Je n’étais pas souvent venu ici, étant enfant ma mère m’interdisait d’y aller. Maintenant que j’y étais je comprenais pourquoi, il me donnait littéralement la chair de poule. Je me souviens même que parfois on pouvait entendre des cris et quand j’interrogeais mon père sur leurs provenances, il me répondait d’aller jouer et de ne pas y prêter attention.

Un bruit derrière moi me fit prendre conscience que je n’étais pas seul. Je me retournai brusquement, et découvrit avec horreur mon père et ma mère, ainsi qu’une silhouette qui ne pouvait être que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Le Maitre des Ténèbres était vêtue d’une longue cape noire qui effleurait dans un bruit sourd le sol et ne portait pas de chaussures. Rapidement il vint se placer derrière moi et me touchai les épaules. Un frisson parcourut mon corps, ce contact étant toujours très désagréable pour moi.

- Tu dois choisir Drago, soit ta mère, soit ton père, me murmura Voldemort à l’oreille.

Je levai les yeux vers mes parents. Les yeux de ma mère avaient perdus leur éclat naturel. Ses joues étaient dépourvues de leur couleur qui lui donnait sa bonne mine habituelle. Ma mère était tellement différente, elle n’était plus la femme toujours apprêtée, elle semblait n’avoir que faire de son apparence. Je ne l’avais jamais vu dans cet état, c’était la première fois que je voyais ma mère si vulnérable, si terrifiée.

Quant à mon père, il était dans un état misérable, ses cheveux étaient sales et emmelés. Son visage était encore plus pale que d’habitude et ses yeux étaient marqués par de gros cernes violets. Mon père avait l’air d’un drogué en manque. Il avait perdu son air arrogant,

- Drago, je te laisse le choix d’épargner l’un de tes parents, mais si tu ne peux pas choisir, dis le moi et je tuerai les deux, continua Voldemort à me murmurer à l’oreille.

- Non ! Fut le seul mot que je pus prononcer.

Si je pouvais épargner l’un de mes parents je le ferais, quant à savoir lequel choisir, cela éyait plus difficile.

Je levais ma baguette vers mon père.

-   Non mon chéri, tue moi à la place de ton père, épargne-le et rends-moi un service, dit d’une voix forte ma mère.

Ma baguette se dirigea vers ma mère. C’est vrai que je pourrais abréger ses souffrances, je savais qu’elle n’était pas heureuse, et sans mon père cela serait pire. Ma mère me fit un signe de tête en m’encourageant à prononcer les mots qui lui ôteraient la vie. Elle n’avait rien demandé de tout ça, elle avait juste était mariée au mauvais homme.

-  Av…Av...Ava…

Au dernier moment, je tournai ma baguette vers mon père. Je ne pouvais pas me résoudre à tuer ma mère, c’était la seule personne qui me restait vraiment.

Au moment où je prononçai la formule fatale, ma mère se mit devant mon père et le sort l’atteignit de plein fouet. Quand son corps sans vie atterrit sur le sol, je me réveillai en sursaut.

Le réveil de Granger venait de me sortir de ce terrible cauchemar, j’étais couvert de sueur. Il me fallut un petit moment pour recouvrer mes esprits, ma mère était en sécurité, Voldemort mort et mon père croupissait en prison.

Je regardai le réveil et cru défaillir en voyant l’heure, il était six heures, et nous n’avions cours qu’à huit heures. Mon réveil était programmé dans une bonne heure, je ralai même si au fond j’étais heureux d’avoir été sortis de ce terrible cauchemar.

- Granger éteint ce foutu réveil où je le réduis en miettes !


Hermione


Je me réveillai de bonne humeur et en forme, une longue journée m’attendait. Il fallait que je me prépare, que j’aide le professeur McGonagall au bon déroulement de la première journée de cours et il fallait que j’ai le temps de relire quelques cours.

Je pris un certain temps à me préparer et par la même occasion à m’approprier les lieux, je savais que Malefoy ne se lèverait pas tout de suite, ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à faire de la distribution des emplois du temps.  Cela me faisait tellement de bien de réenfiler mon uniforme et de porter fièrement les couleurs de Gryffondor, je me sentais beaucoup plus chez moi à Poudlard que dans la maison de mes parents. Il fallait que j’en profite car là c’était indubitablement la dernière année que je passerais à Poudlard.

Je vérifiai plusieurs fois que je n’avais rien oublié puis quittai l’appartement afin de me diriger vers la grande salle. Le professeur McGonagall vint vers moi avec une grosse pile d’emplois du temps.

- Bonjour, miss Granger. Où est votre homologue, vous devez distribuer tous ces emplois du temps à tous les élèves des différentes maisons.

- Bonjour, son réveil venait tout juste de sonner quand je suis partie.

- Au nom de Merlin, il va m’entendre. Je suis désolée miss Granger, mais je vous demanderai de prendre votre petit déjeuner rapidement afin que vous ayez le temps de les distribuer.

Je n’eus pas le temps de répondre que de toute manière je n’avais pas très faim, que McGonagall quitta la grande salle en marmonnant.

Tous les élèves commençaient à affluer et je commençais ma longue distribution. Je dû faire face à des critiques et des cris de joie de certains élèves à la vue de leur emploi du temps. Enfin, alors que ma pile d’emploi du temps avait nettement diminué, McGonagall suivi de Malefoy rentrèrent dans la salle. Malefoy avait l’air contrarié.

- Allez Malefoy, ne restait pas là avec votre air béat, allez aider Miss Granger.

- Mais professeur, je n’aurais pas le temps de prendre mon petit déjeuner.

- Eh bien, il fallait y réfléchir avant. La prochaine fois vous ne m’obligerez pas à aller vous chercher dans l’appartement des préfets en chef, et vous arrivez à l’heure.


Drago


J’étais tellement énervé que je ne remarquais même pas qu’une élève de quatrième année me fit les yeux noirs quand je lui jeté son emploi du temps dans son porridge. Que McGonagall m’escorte littéralement dans la grande salle sous le regard de plusieurs élèves faisait partie désormais des plus grosses hontes de ma vie. Granger semblait se réjouir de la honte que venait de me mettre McGonagall, quelle petite peste, j’étais sûr que c’était elle qui avait dit à McGonagall que j’étais dans l’appartement.

Distribuer des emplois du temps était vraiment une tache ingrate mais heureusement je trouvais vite une solution pour m’en débarasser, je donnais plusieurs tas à d’uatres élèves qui devaient les donner à leurs amis, enfin j’allais pouvoir avaler quelque chose avant d’aller en cours.

Granger remarqua ce que j’avais manigancé et me jettai un regard désapprobateur, mais je lui répondis par un haussement d’épaule et retournai à mon bol de céréales. Je m’interressai également à mon emploi du temps et vis avec horreur que nous n’avions que le lundi et le mercredi ou nous n’avions pas de cours en commun avec ces bouffondors.


Externe


La journée se déroula sans incident majeur. Hermione avait repris son rôle de Miss-je-sais-tout et Drago avait séché le cours d’histoire de la magie toujours dispensé par le professeur Binns, prétextant une douleur au ventre. En réalité, Drago était retourné dans son appartement et s’était assoupi dans un des fauteuils.

Quand Hermione eut fini de diner elle quitta ses amis et se dirigea vers son appartement, elle était épuisée de cette première journée et n’avait qu’une hate : prendre une douche et se glisser sous les draps. Quand elle entra, elle eut la désagréable surprise de retrouver Drago en compagnie de Pansy, elle leur lança un regard de dégout tandis que Pansy suivit Drago dans sa chambre. Quand enfin elle se coucha, elle ne mit guère de temps à tomber dans les bras de Morphée.

Aux alentours de quatre heures du matin, Hermione se réveilla car elle avait trop chaud. Elle alla donc ouvrir la fenêtre de sa chambre, et profita de la brise fraiche de la nuit pour se rafraichir. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain pour boire un verre d’eau, et tandis qu’elle s’apprétait à retourner dans sa chambre, elle entendit des gémissements ou plus précisement des suppliques qui provenaient de la chambre de Drago. Elle vit que la porte de la chambre de Drago était entrouverte et prise d’un élan de curiosité, elle poussa légèrement la porte.

Le spectacle qui s’offrit à Hermione la troubla. Elle ne s’attendait pas à trouver Drago dans cet état de nervosité, d’ailleurs elle pensait que Pansy dormirait avec Drago mais Drago était seul et dormait mais paraissait très anxieux. Il n’était vétu que d’un caleçon et les draps en soie avaient été repoussé au fond du lit. Il était très agité, et était couvert d’une fine pellicule de sueur.

En un instant Hermione comprit que Drago était en plein cauchemar et alors qu’il recommencait à se débattre et à crier des « Non, s’il vous plait. Non, pas ça. Je vous en prie », Hermione secoua Drago pour le sortir de sa transe. Celui-ci mis quelques instants à reprendre ses esprits, il s’asseya dans le lit et sans cria gare, il prit Hermione dans ses bras. Celui-ci mit quelques instants à réaliser son geste et quand il le réalisa enfin il lacha brutalement Hermione. Hermione était quant à elle, très décontenancée par ce geste tout a fait innatendu et aucun des deux ne trouva quelque chose à dire. Drago, lui-même, ne comprenait pas sa réaction. Enfin, après un long moment de silence très génant, Drago rompit le silence.

- Que fais tu dans ma chambre ? Aboya-t-il.

Hermione se sentit tout à coup très mal à l’aise. Que faisait-elle au juste dans sa chambre ? Elle préféra mentir un petit peu.

- Je suis venue car tu faisais un cauchemar, et ça m’a réveillé.

Drago parut très mal à l’aise.

- Eh bien maintenant c’est fini, alors sors de ma chambre ! Dit-il d’une manière très désagréable à Hemrione.

Sans un mot de plus, Hermione qui était très décontenancée par la situation laissa seul Drago, et se maudit d’avoir été aussi curieuse. Elle savait que Drago allait lui en vouloir et surement se venger qu’elle l’ait surprise dans un moment de vulnérabilité manifeste.


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