Le Dernier Cercle

Chapitre 4 : Le dernier cercle contre l'Hotel Hazbin

15668 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/07/2025 20:37


Dans la pénombre tranquille d'une chambre, le bruit strident du réveil fit sursauter Madeleine. Encore à moitié endormie, elle se redressa doucement, massant ses yeux fatigués. Ses longs cheveux noirs en bataille retombaient en mèches désordonnées sur son visage. Voilà maintenant six mois qu’elle travaillait au Dernier Cercle, et bien qu’elle ne se soit jamais plainte, il lui fallait admettre que ses nuits étaient souvent écourtées par l’atmosphère troublante de cet endroit.


Elle se leva lentement, sentant le froid du sol contre ses pieds nus. Son t-shirt ample et son short noir étaient confortables, certes, mais ce n’était pas la tenue idéale pour descendre au bar. Claris la payait bien pour ses services, et, plus important encore, elle avait toujours été d’une gentillesse sincère avec elle. Ce n'était pas juste une employeuse, mais une véritable bienfaitrice. Madeleine appréciait cette rare douceur chez Claris, quelque chose qu’on voyait rarement en enfer, et elle se sentait en sécurité, au moins avec elle.


Elle sortit de sa chambre, son esprit encore embrumé par le sommeil, et se dirigea vers la salle de bain commune au bout du couloir. Alors qu’elle avançait dans le couloir faiblement éclairé, elle entendit des pas lourds et réguliers qui résonnaient derrière elle. En se retournant, elle croisa Arsène. Vêtu de son manteau familier, il descendait les escaliers sans lui prêter la moindre attention, son regard fixé droit devant lui, comme à son habitude. Madeleine ne comprenait toujours pas comment il faisait pour que ce manteau blanc soit à chaque fois aussi immaculé, surtout après les bains de sang auxquels il participait régulièrement. Pourtant, une chose était certaine : l’odeur de sang qui émanait de lui restait omniprésente.


Madeleine sentit une tension lui nouer l’estomac. Arsène la mettait toujours mal à l’aise, malgré les mois passés à ses côtés. Elle le savait violent et imprévisible, et la seule chose qui l’empêchait de se sentir complètement terrifiée en sa présence était la distance glaciale qu’il maintenait. Ils n'échangeaient jamais de mots, et elle préférait de loin que cela reste ainsi.


Arrivée à la salle de bain, Madeleine inspira profondément, tentant de dissiper le malaise persistant. L’odeur d’humidité caractéristique de la pièce lui piqua légèrement le nez. La salle de bain était modeste, tout comme la vie au Dernier Cercle. Une simple baignoire, un lavabo usé, un porte-serviettes branlant... Ce n’était pas le luxe, mais elle s’y était habituée.


Madeleine se pencha sous le lavabo pour prendre sa trousse de toilette. Sa petite pochette rose vif tranchait nettement avec l’atmosphère austère du lieu, mais elle l’adorait. Elle sortit sa brosse à dents et commença à les brosser, ses pensées vagabondant vers ses premières semaines au Dernier Cercle. Elle se souvenait du jour où elle avait vu la pancarte « Recherche serveuse » accrochée sur la fenêtre du bar. Cela lui semblait presque irréel. Claris l’avait reçue en personne pour l’entretien, un geste qui l’avait d’abord surprise. Sebastian lui avait ensuite expliqué que Claris préférait tout gérer elle-même, surtout lorsqu’il s’agissait de recruter du personnel. Claris avait immédiatement vu en elle quelque chose que Madeleine elle-même ignorait : une douceur qui serait, selon Claris, un atout rare dans cet enfer brutal.


Madeleine ne pouvait s’empêcher de sourire en repensant à cette première rencontre. Elle avait été nerveuse, mais Claris l’avait mise à l’aise. Sa gentillesse, bien que parfois distante, lui avait semblé toujours sincère. Elle savait comment diriger, sans jamais sombrer dans la cruauté que l’on voyait souvent chez les autres overlords.


Quant à Appolia, bien qu’elle ne lui parlât que rarement, il y avait chez elle une forme de bienveillance, aussi distante soit-elle. Madeleine respectait cette froide gentillesse. Mais la personne qu’elle appréciait vraiment au Dernier Cercle, c’était Ginger. Cette démonne espiègle, avec son sourire malicieux et son masque de renard, avait le don de la faire rire à chaque fois qu’elles se croisaient. Ginger était adorable à sa manière, avec son côté joueur et décontracté qui contrastait avec la tension qui régnait au bar.


Après avoir fini de se brosser les dents, Madeleine retourna dans sa chambre pour s’habiller. Elle enfila sa robe noire, ajustant soigneusement les dentelles roses qui décoraient le bas de sa robe. Elle glissa ses bras dans ses longs gants, enfila ses collants, puis ajouta ses chaussures à talons. Elle jeta un dernier coup d'œil dans le miroir, se coiffant à l'aide d'une brosse, tirant légèrement sur les plis de sa robe avant de se diriger vers le bar.


En arrivant dans la grande salle du bar, elle fut immédiatement frappée par une scène inhabituelle. Là, assis au comptoir, dans un silence profond, se trouvaient Arsène et Lobo, chacun avec une tasse de café devant eux. Ce n’était pas la première fois qu’elle les voyait ensemble, mais quelque chose dans cette vision la perturbait profondément. Arsène, toujours avec cette expression distante, tandis que Lobo, qui avait retiré ses bandages pour boire, affichait ce sourire qui ne quittait jamais son visage... Ce sourire greffé qui rendait Madeleine particulièrement mal à l’aise.


Ils ne se parlaient pas. Pas un mot. Pas un regard. Le silence entre eux était si lourd que Madeleine se sentait oppressée rien qu’en les observant. Elle tenta de les ignorer, se concentrant sur sa propre boisson. Passant discrètement derrière le bar, elle se prépara son chocolat chaud, y ajoutant comme toujours une guimauve fondante. Elle aimait ce rituel. Le chocolat chaud lui apportait un confort bienvenu au milieu de cette ambiance souvent tendue.


Alors qu’elle sirotait sa boisson, elle ne pouvait s’empêcher de jeter des regards furtifs vers les deux démons. Lobo et Arsène restaient dans leur silence, chacun enfermé dans son propre monde. Madeleine sentit un frisson lui parcourir l'échine. Travailler dans ce lieu avait ses avantages : la paye était bonne, Claris et Ginger étaient adorables avec elle, mais certains matins, comme celui-ci, lui rappelaient à quel point cet endroit pouvait être oppressant.


Malgré tout, elle aimait son travail. Ce sentiment ne changeait pas, même en présence de ces deux forces destructrices. Peut-être parce qu'au fond, elle savait qu’elle faisait partie d’une étrange famille, une famille qui avait ses monstres, mais aussi ses moments de douceur.


Madeleine, sentant le poids du silence qui pesait sur ses épaules, décida de faire un effort pour le briser. Elle jeta un coup d'œil à Arsène et Lobo, espérant peut-être allumer une étincelle de conversation.


Madeleine 

(sa voix un peu hésitante, mais sincère)

« Bonjour Arsène... Bonjour Lobo... »


Arsène ne leva même pas la tête de son café, ignorant complètement son salut comme s'il n'avait rien entendu. C'était typique de lui, cette indifférence glaciale qui le séparait des autres. Pourtant, à sa grande surprise, Lobo, après quelques secondes de silence, lui répondit d’un ton distant mais audible :


Lobo

« Bonjour, Madeleine. »


C’était rare, mais pas sans précédent. Lobo, surnommé à juste titre "Lobo le Taciturne", n’était pas un grand bavard, mais il pouvait être poli lorsqu’il en avait envie. Le contraste entre l’attitude impassible d’Arsène et la réponse laconique de Lobo ne cessa jamais de la surprendre.


Encouragée par cette petite victoire, Madeleine tenta une autre question


Madeleine

(sa voix douce, presque timide)

 « Comment allez-vous ce matin ? »


À ce moment précis, Arsène poussa un soupir à peine audible, se leva brusquement sans un mot, sa tasse à la main, tourna les talons et traversa la salle sans même la regarder. Ses pas résonnèrent lourdement alors qu'il franchissait la porte d’entrée du Dernier Cercle, la claquant violemment derrière lui.


Madeleine resta figée sur place, perplexe. Qu’avait-elle dit de travers pour provoquer cette réaction soudaine ? Elle se sentit immédiatement embarrassée, regrettant d’avoir rompu le silence. Elle baissa la tête, tenant fermement sa tasse de chocolat chaud entre ses mains comme un bouclier.


Cherchant à dissiper ce malaise persistant, elle décida de marcher vers la salle de restauration, espérant retrouver un peu de réconfort. Elle descendit les deux petites marches qui séparaient la salle du bar, observant les tables vides. Mais une silhouette familière attira rapidement son attention. Assise à une table au fond de la pièce, Emilly, sa chère amie, sirotait son café tout en parcourant une pile de documents.


Emilly, avec sa peau rouge caractéristique et ses longues cornes noires marquées de taches blanches, portait aujourd’hui son habituelle tenue décontractée : un t-shirt rouge à manches longues et un mini short noir. Ses jambes, couvertes par un collant assorti à son haut, se balançaient doucement sous la table, et ses yeux jaunes, concentrés sur les papiers devant elle, témoignaient de sa nature toujours sérieuse dans son travail.


Un sourire se dessina sur le visage de Madeleine. Elle adorait Emilly. Sa meilleure amie sans aucun doute, malgré ses accès de nervosité et son cynisme occasionnel. Emilly avait ce don de paraître tendue tout en étant profondément gentille, et Madeleine appréciait chaque moment qu’elles passaient ensemble.


Madeleine 

(avec chaleur en s'approchant.)

« Bonjour, Emilly »


Emilly releva la tête, un sourire doux sur ses lèvres alors qu'elle répondait à son amie. 


Emilly 

« Salut, Madeleine ! Bien dormi ? Comment s’est passée ta soirée hier ? »


Madeleine, tenant toujours sa tasse de chocolat chaud, attrapa une chaise à une main et s’assit en face d’Emilly, prête à discuter. Madeleine, après s’être assise en face d’Emilly, sourit légèrement avant de répondre : 


Madeleine 

« C’était assez long hier soir, mais Marcus est vraiment patient et sérieux. Il m’apprend toutes les ficelles. »


Emilly 

(sans lever les yeux de ses documents un ton sarcastique)

 « Il t’a baisé ? »


Cette question inattendue manqua de faire s’étouffer Madeleine avec son chocolat chaud. Elle toussa brusquement, le visage devenu écarlate.


Madeleine 

(gênée)

« Quoi ? Non, non ! » 

s'exclama-t-elle en secouant frénétiquement la main. 

« Marcus et moi, on est juste des collègues de travail ! Il est gentil, d’accord, mais je le vois comme un collègue... voire un grand frère à la limite. Rien de plus. »


Emilly lui adressa un sourire amusé, un de ces sourires sincères qui parviennent à apaiser même les situations les plus gênantes. 


Emilly 

« D’accord, d’accord, je te crois. C’est tout à votre honneur madame prude. »

Puis, sans transition, Emilly laissa échapper un long soupir de frustration.

 « Putain de paperasse de merde ! Les comptes ne sont pas bons... à tous les coups, un des dealers d’armes avec qui on travaille a eu des ennuis. » 

Elle lança un regard exaspéré à la pile de documents devant elle.


Madeleine, légèrement plus calme après l’embarras précédent, observa sa meilleure amie en silence. Elle se demandait toujours comment Emilly arrivait à traiter tout ce chaos avec une telle désinvolture. Finalement, elle se décida à poser la question qui la taraudait depuis un moment.


Madeleine 

(les sourcils froncés d’incompréhension)

« Comment tu fais pour traiter tout ça comme si c’était... normal ? » 


Emilly éclata de rire, un rire plein d’ironie et d'amusement.


Emilly 

(secouant la tête avec exagération)

« Allo, Madeleine ! Tu es sérieuse ? On est en enfer. C’est quoi un boulot "normal" ici ? »

 Elle accentua le mot "normal" en l’entourant d’un geste imaginaire de guillemets.


Elle continua, un sourire malicieux aux lèvres : 


Emilly 

« Entre nous deux, celle qui a un boulot "normal", c’est plutôt toi et Marcus. »

 Emilly tapota les piles de papier devant elle. 

« Moi, je gère pas seulement les comptes du bar. Je dois aussi m’occuper de tout l’argent sale, généré par les contrats d’assassinat, les trafics d’armes... Et puis, on protège aussi quelques démons aussi, tu sais. »


Madeleine resta silencieuse un instant, absorbant les paroles d’Emilly. Bien qu’elle sache dans quoi elle travaillait, elle n’avait jamais vraiment réalisé à quel point la part obscure du Dernier Cercle pesait sur les épaules de sa meilleure amie. D’un côté, elle se sentait étrangement chanceuse de n’avoir à servir que des boissons ou de nettoyer les tables.


Madeleine

(en prenant une gorgée de son chocolat chaud)

« Oui, je suppose que mon travail est plus... simple que le tien » 


Emilly sourit de nouveau, mais cette fois, c’était un sourire plus doux, un sourire de soutien. 


Emilly 

« Ouais, mais t’inquiète pas. Ici, chacun fait sa part... même si ça implique des trucs un peu plus sombres pour certains. »


Madeleine hocha doucement la tête, reconnaissante de la manière dont Emilly parvenait toujours à apaiser ses inquiétudes. Mais au fond d’elle, une petite voix ne pouvait s’empêcher de lui rappeler que, même en enfer, il était difficile de ne pas se laisser troubler par la réalité des affaires du Dernier Cercle.


Madeleine observa Emilly, toujours plongée dans ses papiers, avec un mélange d’inquiétude et de curiosité. Elle prit une gorgée de son chocolat chaud avant de poser la question qui la tracassait.


Madeleine 

« Et pour ton problème de comptes ? Qu’est-ce que tu vas faire ? »


Emilly soupira, levant brièvement les yeux vers Madeleine avant de revenir à ses documents. 


Emilly 

« Je vais devoir faire remonter ça à Claris, même si je sais que ça va pas lui plaire... » 

Elle marqua une pause, un léger sourire ironique étirant ses lèvres. 

« Mais franchement, je préfère être dans ma situation que dans celle de celui qui est derrière cette irrégularité. Le Dernier Cercle a une politique très... stricte pour ceux qui osent nous défier. »


Madeleine frissonna légèrement à cette remarque, son esprit vagabondant vers les images de la veille. Elle se rappelait encore la précision de Ginger lorsqu’elle avait, d’un geste presque nonchalant, fendu une pièce de monnaie en deux. Ces démonstrations de pouvoir n’étaient jamais gratuites. Derrière les sourires espiègles et les attitudes détendues, les agents de terrain du Dernier Cercle, qu’il s’agisse d’Arsène, de Lobo, de Ginger, ou d'Appolia, étaient plus que redoutables. Ils ne laissaient rien passer, et ceux qui enfreignaient les règles du cercle en payaient toujours le prix fort.


Madeleine termina sa boisson dans le silence, son regard un peu perdu dans ses pensées. Elle se redressa alors, jetant un dernier coup d'œil à Emilly avant de se diriger vers la salle de restauration. 


Madeleine 

« Je vais préparer la salle »


Elle se mit au travail avec diligence, tirant les chaises et nettoyant soigneusement chaque table fredonnant une chanson. C'était une routine apaisante, presque réconfortante, surtout après ces conversations qui lui rappelaient à quel point le Dernier Cercle fonctionnait selon des règles impitoyables.


Soudain, la porte du bureau de Claris s’ouvrit avec fracas. Madeleine leva les yeux pour voir la patronne sortir, des cernes visibles sous ses yeux, mais un air de satisfaction sur le visage. Elle s'alluma une cigarette, faisant apparaître une petite flamme mauve du bout de son doigt, un détail que Madeleine trouvait toujours fascinant.


Claris inspira profondément avant de crier d'une voix autoritaire :


Claris

 « Agents de terrain, rassemblement ! »


Madeleine comprit immédiatement ce que cela signifiait. Une mission allait être confiée, et quand Claris convoquait son équipe, cela voulait dire que quelque chose d'important se tramait. Elle acheva rapidement de préparer la salle, arrangeant les dernières chaises avant de retourner discrètement vers le bar.


Lobo, assis au comptoir, se tourna lentement vers Claris, resserrant les bandages autour de sa bouche avec une certaine gravité. Son silence et ses gestes méthodiques lui donnaient un air encore plus intimidant. Madeleine observa la scène du coin de l’œil, tentant de ne pas attirer l'attention sur elle.


Quelques secondes plus tard, un léger bruit, presque imperceptible, se fit entendre avant que Ginger n’apparaisse, accompagnée de son nuage noir caractéristique. Elle s’installa nonchalamment à côté de Lobo au comptoir du bar.


Ginger :

(avec enthousiasme )

« Présente, cheffe ! »


Madeleine ne put s’empêcher de sourire en voyant Ginger. Malgré la tension qui montait à chaque fois qu'une mission se préparait, Ginger avait toujours cette capacité à alléger l’atmosphère.


Claris, sa cigarette à la main, observait ses agents de terrain avec un air pensif, mais satisfait. L'odeur de tabac et de magie flottait dans l’air, tandis que des volutes de fumée s’élevaient autour d'elle. Ses cernes trahissant une nuit courte, mais son sourire montrait une satisfaction à peine dissimulée. Elle regarda Lobo et Ginger, tous deux en attente d’instructions, puis balaya la salle du regard. Les absents n’étaient pas passés inaperçus.


Claris

(d’un ton sec, observant Lobo et Ginger)

« Où sont Appolia et Arsène ? »


Ginger, appuyée contre une le comptoir, jouait distraitement avec une pièce de monnaie entre ses. Elle haussa les épaules avec indifférence.


Ginger

(avec désinvolture)

« J’ai croisé Appolia vers six heures ce matin. Elle partait s’entraîner comme d’habitude. »


Lobo, silencieux jusque-là, finit son café déplaçant un de ses bandages avec son index, l'air pensif. Ses bandages étaient maintenant resserrés autour de sa bouche, ne laissant qu’un mince regard glacial percer. Sa voix était calme, presque dénuée d’émotion, comme à son habitude.


Lobo

(taciturne, mais direct)

« Arsène lui est parti il y a dix minutes. »


Claris soupira de frustration, exhalant une volute de fumée avant de reprendre son sourire satisfait. Peu importait où se trouvait Arsène, elle savait qu’il ne pouvait être bien loin.


Claris

(légèrement agacée, mais retrouvant vite son sourire)

« Ce n’est pas bien grave. Arsène doit encore être quelque part dans son territoire à l’Ouest. »

(elle les fixe, sérieuse)

« Allez chercher Arsène et rendez-vous à l’Hôtel Hazbin. »


Lobo, toujours méfiant et curieux, fronça les sourcils. L’Hôtel Hazbin n'était pas un lieu anodin, et l'idée même de s'y rendre éveillait sa méfiance naturelle.


Lobo

(avec une pointe de curiosité)

« L’Hôtel Hazbin ? Pourquoi là-bas ? »


Claris, sans rien dire de plus, fit apparaître une lettre dans une petite flamme mauve. Le papier ancien flottait légèrement dans l'air avant de se poser dans sa main. D'un geste fluide, elle la tendit à Lobo, son regard brillant d'une lueur mystérieuse.


Claris

(sourire mystérieux, faisant apparaître la lettre dans une flamme mauve)

« Vous devrez remettre cette lettre au démon de la radio. »


Au fond de la salle, Emilly, qui était restée discrète jusque-là, sursauta en entendant cette phrase. Elle recracha son café par surprise, manquant de peu ses documents.


Emilly

(surprise, recrachant son café)

« Pardon ?! »


Claris, amusée par la réaction d'Emilly, tourna brièvement la tête vers elle. Un sourire en coin, elle la fixa avec un regard légèrement moqueur.


Claris

(amusée, légèrement blasée)

« Essaie de ne pas ruiner tes notes, Emilly. »


Ginger, de son côté, avait arrêté de jouer avec sa pièce, les yeux écarquillés de surprise se devinant derrière son masque. Elle leva la main comme un élève en classe, incapable de contenir son étonnement.


Ginger

(étonnée, levant la main comme à l’école)

« Attends une minute, cheffe... tu parles bien d’Alastor ? Le démon qui t’a battue et volé tes âmes ? »


La question était légitime, mais Ginger n'avait pas mesuré l’impact de ses mots. Claris, d’abord figée, serra légèrement les poings, son sourire devenant tendu, presque crispé. Le souvenir d’Alastor n’était pas des plus plaisants pour elle, mais elle parvint à maintenir son calme.


Claris

(serrant les dents, son sourire devenant tendu)

« Oui. »


Ginger, toujours audacieuse, osa pousser sa curiosité plus loin.


Ginger

(hésitant, mais curieuse)

« Mais... pourquoi lui ? »


Claris, visiblement agacée, prit une profonde respiration avant de répondre, son ton légèrement plus froid.


Claris

(retenant son agacement, avec une profonde respiration)

« Désolée, Ginger. Je ne peux pas en dire plus pour le moment. »


Lobo, toujours méthodique, observa la scène d’un œil calculateur. Il n’aimait pas s’aventurer sur des territoires incertains sans être préparé. Et l'Hôtel Hazbin, en territoire nord, relevait du domaine d'Appolia.


Lobo

(pragmatique, fronçant les sourcils)

« Pourquoi ne pas prendre Appolia avec nous ? L’hôtel est dans le Nord, c’est son territoire. »


Claris, retrouvant un semblant de calme, secoua légèrement la tête. Un sourire presque doux se dessina sur ses lèvres, mais ses yeux restaient perçants.


Claris

(sourire en coin, secouant légèrement la tête)

« Pas besoin d’Appolia pour cette mission. Je préfère la laisser s’entraîner. »


Elle écrasa doucement sa cigarette dans un cendrier proche, laissant une traînée de fumée s’élever tandis qu'elle fixait Lobo et Ginger avec un regard plus sérieux. Le ton de la mission était donné, et même sans tous les détails, ses agents savaient que cette lettre représentait bien plus qu’une simple correspondance.


Claris

(Avec sérieux)

« Avant que je n'oublie, personne ne touche à la fille de Lucifer ! C'est bien compris ?»


Lobo et Ginger se levèrent, marchant d'un pas résolu vers la porte. Leurs pas résonnaient lourdement dans la salle, marquant la fin de la réunion. Alors qu'ils s'apprêtaient à sortir, des bruits de pas rapides se firent entendre dans l'escalier. Madeleine, occupée à nettoyer les tables, se retourna juste à temps pour voir Anette descendre en trombe, ses cheveux violets flottant derrière elle.


Anette 

(essoufflée, suppliant) 

« Lobo, attends ! »


Elle rejoignit Lobo et Ginger au pas de course, s'arrêtant juste devant eux, son regard suppliant cherchant une réponse.


Anette 

(d'une voix pressante) 

« Est-ce que je peux venir avec vous ? »


Lobo lui lança un regard assassin, ses yeux glacés figeant Anette sur place. Il répondit froidement, d'une voix tranchante.


Lobo

(froid, avec mépris) 

« Non ! »


Le ton sec et définitif de sa réponse laissa un silence pesant s'installer dans la salle. Lobo tourna les talons, prêt à sortir, mais Anette, refusant d'abandonner, lança à nouveau :


Anette 

(tremblante, mais déterminée) 

« Attends... »


Lobo s'arrêta net. Il se retourna lentement, ses yeux brûlant d'une colère froide, son visage exprimant un profond agacement. Anette, d'une voix tremblante, osa poser la question qui lui brûlait les lèvres.


Anette 

(hésitante, cherchant une explication) 

« Pourquoi tu es toujours aussi froid avec moi ? »


Lobo 

(avec sarcasme et colère contenue) 

« Pourquoi ? »


Lobo 

(sarcastique et en colère) 

« Tu veux savoir pourquoi je te hais ? Est-ce que tu veux que je t’explique pourquoi je me suis enchaîné à cette garce pour sauver ton âme ? (pointant Claris du doigt qui leva un sourcil) Ou bien tu veux savoir pourquoi je te méprise encore plus pour l’avoir vendue à nouveau, deux jours après que Claris t’ait relâchée ?! »


Un lourd silence s’abattit dans la salle. Madeleine, accoudée au bar, resta pétrifiée, ses yeux écarquillés. Elle n'avait jamais vu Lobo perdre son sang-froid de cette manière, et il en devenait terrifiant.


Lobo 

(avec une froideur glaciale) 

« Maintenant, si t’as plus d’autres questions, va emmerder un autre démon. Moi, je n’en peux plus de voir ta sale tronche alors qu'elle devrait être loin d’ici depuis maintenant plus de cinq ans. »


Un silence presque palpable suivit ses mots. Anette, figée, encaissa le coup. Ses yeux se remplirent de larmes, et elle fondit en pleurs avant de s’enfuir dans le couloir, claquant la porte de sa chambre derrière elle.

Madeleine, choquée, ne pouvait détacher son regard de Lobo. Elle savait qu'il était taciturne, mais jamais elle ne l'avait vu exploser de la sorte. Ce n'était plus juste du froid, c'était un feu glacé qui brûlait en lui, une colère refoulée pendant des années.

Claris, qui avait assisté à la scène en silence, se leva lentement de son siège, une lueur de colère visible dans ses yeux fatigués. Elle alluma une autre cigarette d’un geste vif, avant de lancer d’un ton venimeux.


Claris 

(colérique, sèche) 

« Bien joué, Lobo ! Du grand art, vraiment. »


Lobo serra les poings, mais ne répondit pas. Il tourna simplement la tête vers Ginger, qui, silencieuse sous son masque, préféra ne rien ajouter. Elle sortit en premier, suivie de près par Lobo, qui referma la porte derrière eux avec une force contenue. Madeleine resta figée sur place, la scène défilant encore dans son esprit. La froideur de Lobo l’avait glacée jusqu’aux os.


Dans les rues sombres et animées de Pentagram City au petit matin, Lobo marchait d’un pas lourd, ses mains enfoncées dans les poches de son manteau, le regard droit devant lui. À ses côtés, Ginger avançait avec une nonchalance désarmante, les mains croisées derrière la tête. Ses yeux, dissimulés derrière son masque de renard, dévisageaient Lobo avec insistance, comme si elle essayait de lire ses pensées.


Lobo, exaspéré par ce silence pesant et ce regard constant sur lui, finit par grogner d’un ton sec :


Lobo 

(agacé) 

« Quoi ? »


Ginger haussa les épaules, sans cesser de sourire.


Ginger 

(d’un ton joyeux, désinvolte) 

« Rien. »


Lobo fronça les sourcils, visiblement peu convaincu. Son esprit n’arrivait pas à se détacher de la scène qui s’était déroulée plus tôt au Dernier Cercle. Anette. Ses mots. Sa colère.


Lobo 

(fronçant les sourcils, interrogatif) 

« T’es en train de penser que je suis allé trop loin avec Anette, c’est ça ? »


Ginger se contenta de hausser légèrement les épaules, toujours aussi détendue.


Ginger 

(légèrement moqueuse) 

« J’en sais rien. Les relations c'est pas vraiment mon truc... »


Un léger silence s’installa, avant qu’elle n’ajoute sur un ton plus sérieux, quoique toujours empreint de légèreté.


Ginger 

(réfléchissant à voix haute) 

« Je savais pas que tu gardais ça en toi depuis aussi longtemps. »


Lobo détourna le regard, ses mâchoires se crispant légèrement. Il laissa un soupir d’agacement franchir ses lèvres.


Lobo 

(sèchement) 

« T’occupe ! »


Le silence qui suivit ses mots était plus lourd, plus pesant. Seule la cacophonie distante de Pentagram City remplissait l’air. Pendant presque une minute, ni Lobo ni Ginger ne prononcèrent un mot. Ils avancèrent, leur marche les menant peu à peu vers les bas-fonds de la ville.


Le bas de la tour des V, le QG des tristement célèbres "V", commença à se dessiner à l’horizon, imposante et menaçante au milieu des autres bâtiments délabrés. Ginger, toujours aussi détendue, observa les environs d’un air curieux avant de poser la question qui trottait dans son esprit depuis un moment.


Ginger 

(curieuse, brisant le silence) 

« Et comment tu comptes retrouver Arsène ? »


À cet instant précis, une détonation retentit violemment dans l'air. Une puissante explosion secoua le rez-de-chaussée de la tour des V. Le souffle de l’explosion était si fort qu’il décoiffa Ginger, la faisant légèrement vaciller en arrière, tandis que Lobo ne bougea pas d’un millimètre, les yeux fixés sur les lieux du carnage. Des débris volaient dans toutes les directions, des flammes léchaient les murs, mais les deux démons restaient imperturbables, comme si c'était une scène des plus normales pour eux.


Après quelques secondes d’observation, Lobo, d’un ton blasé, pointa nonchalamment du doigt l’origine de l’explosion.


Lobo 

(blasé, sarcastique) 

« Trouvé. »


Ginger éclata de rire, comme si la situation était tout à fait comique, avant de remettre en place quelques mèches de cheveux décoiffées par la détonation.


Ginger 

(amusée) 

« Ouais, ça ressemble bien à Arsène. »


Ils se dirigèrent alors d’un pas tranquille vers les lieux de l’explosion, prêts à retrouver leur collègue sans se presser, comme si tout cela n’était qu’un jour normal à Pentagram City.


Au rez-de-chaussée de la tour des V, la fumée et les débris de l'explosion tourbillonnaient encore dans l'air lourd de Pentagram City. Velvette, Valentino, et Vox se tenaient côte à côte, les trois Overlords scrutant l’entrée béante qui avait été soufflée. Parmi la poussière et les gravats, une silhouette imposante se dessina lentement. Arsène, le "démon de la meute", avançait calmement vers eux, un sourire carnassier étirant ses lèvres.


Vox, d’un ton las, fixa Arsène avec des yeux mécaniques clignotant.


Vox

(blasé) 

« Qui a pris rendez-vous avec un clébard aujourd'hui ? »


Arsène s’avança d’un pas ferme, le regard glacial, ignorant la provocation.


Arsène

(souriant, sarcastique) 

« Salut, les V. Y’a un nouveau shérif en ville. »


Velvette éclata immédiatement de rire, son sourire moqueur s’étirant largement.


Velvette

(riant bruyamment) 

« Qui est ce petit toutou assez fou pour exploser notre QG ? »


Arsène haussa les épaules, son sourire persistant.


Arsène

(froidement)

 « Mon nom ne vous dira rien. »


Valentino, toujours provocateur, ne put s’empêcher d'ajouter son grain de sel, un sourire narquois aux lèvres.


Valentino

(ironique)

« Oh, vraiment ? Un clébard sans nom, c’est nouveau. T’as déjà pensé à t’inscrire à un concours de beauté ma salope ? »


Arsène, imperturbable, continua d’avancer d’un pas lent mais assuré.


Arsène

(sombre, mais provocateur) 

« Peut-être que vous me connaissez sous un autre nom… le démon de la meute ça vous dit quelque chose ? »


Un silence lourd s’abattit sur la pièce. L’atmosphère changea instantanément. Le rire de Velvette mourut dans sa gorge, tandis que Valentino fronça les sourcils, visiblement agacé. Vox, de son côté, plissa légèrement les yeux derrière ses écrans.


Vox

(lassé, mais plus attentif) 

« Ah… donc c’est toi, le chien fou qui fait des carnages un peu partout. »


Velvette, encore légèrement amusée, croisa les bras mais son rire s’était tari.


Velvette

(tentant de plaisanter, mais moins sûre) 

« Un massacre par-ci, un massacre par-là... Tu penses vraiment que c’est suffisant pour venir nous provoquer ? »


Arsène sourit davantage, ses yeux luisant d’un éclat malsain.


Arsène

(glacial) 

« Je suis pas là pour vous provoquer, mais pour vous avertir. C’est la dernière fois que vous touchez à l’un de mes clients. »


Valentino explosa de rire, levant les bras avec exagération.


Valentino

(sarcastique)

« Tes clients ?! Tu te prends pour qui ? Tu crois que tu peux débarquer ici, exploser notre QG, et nous faire des menaces ? T’es qu’un clébard qui aboie trop fort ! »


Arsène, son sourire désormais carnassier, laissa planer un silence glacial avant de répondre.


Arsène

(froidement menaçant) 

« J'ai pour principe de ne jamais me répéter. La prochaine fois, j’aboie pas comme tu dis. Je vous étripe direct. »


Le ton changea drastiquement dans la pièce. Velvette se mit à déglutir nerveusement, son air moqueur fondant peu à peu.


Velvette

(plus hésitante, presque chuchotant) 

« Euh… je crois qu’il est sérieux. »


Valentino, de son côté, s'énerva davantage, son visage rougissant de colère.


Valentino

(hurlant, enragé) 

« SÉRIEUX ?! Tu penses qu’on va se laisser intimider par un foutu clébard ?! Tu veux nous écorcher ? Essaye donc ! »


Arsène ne bougea pas, son regard perçant traversant chacun des Overlords. Vox, qui jusque-là essayait de garder son calme, commença à perdre son sang-froid. Ses écrans clignotèrent plus vite, une légère distorsion se faisant entendre dans sa voix.


Vox

(essayant de rester calme, serrant les poings) 

« Tu viens ici, tu causes des explosions, tu nous menaces et tu crois t’en sortir indemne ? Je vais te... »


Arsène, coupant froidement Vox, son sourire s’étirant encore plus.


Arsène

(interrompant, impitoyable) 

« Continue tête d'écran plat, et je commence par toi. »


Vox, qui tentait jusque-là de garder une façade impassible, explosa finalement de rage, les écrans autour de lui crépitant et distordant sa voix.


Vox

(perdant complètement son sang-froid)

 « J’EN AI ASSEZ DE TOI, ESPÈCE DE… !! »


Mais avant qu’il ne puisse terminer sa phrase, Velvette l’interrompit, sa voix tremblante d’hésitation.


Velvette

(fébrile) 

« Peut-être qu’on devrait… écouter ce qu’il veut. »


Valentino se tourna brusquement vers elle, les yeux exorbités.


Valentino

(colérique, choqué) 

« ÉCOUTER CE CHIEN ? T’AS PERDU L’ESPRIT OU QUOI ?! »


Arsène observa la scène avec calme, sa main prête à invoquer ses limiers à tout moment.


Arsène

(avec un ton sinistre, comme une promesse) 

« Continuez comme ça, et vous comprendrez pourquoi toutes les âmes de l'enfer redoutent le démon de la meute. »


Le silence qui suivit cette menace était presque palpable, plongeant la salle dans une tension extrême. Au moment où Arsène se tourna pour s’éloigner, il lança une dernière menace aux trois Overlords.


Arsène

(avec un sourire carnassier) 

« Si vous recommencez, je reviendrai. Et cette fois, je lâcherai mes limiers. »


Valentino, bouillonnant de rage, perdit complètement son calme. D'un mouvement brusque, il sortit un pistolet de sous son costume, braquant l’arme sur le dos d’Arsène.


Valentino

(avec fureur) 

« T'iras nulle part, enfoiré ! »


Il tira sans hésiter, mais Arsène, toujours avec son sourire provocateur, esquiva la balle d’un simple mouvement de tête sur le côté, comme s’il avait anticipé l’attaque bien avant que Valentino n'appuie sur la détente. Arsène s’arrêta net, puis se retourna lentement vers Valentino. Un limier, surgissant de l’ombre comme une créature des enfers, saisit brutalement le bras de Valentino, le faisant lâcher son pistolet.


Un craquement sinistre résonna dans la salle. Valentino poussa un cri de douleur tandis que son bras se brisait sous la morsure du limier.


Valentino

(hurlant de douleur) 

« AAAAAH ! ENFOIRÉ ! »


Arsène, d’un sifflement, rappela son limier, qui lâcha le bras de Valentino avant de disparaître dans l'ombre aussi rapidement qu'il était apparu. Valentino, tenant son bras blessé, se recroquevilla légèrement, ses yeux remplis de haine. Vox, jusqu’alors silencieux, ne put s’empêcher d’intervenir, l’air encore plus perturbé que d’habitude.


Vox

(fronçant les sourcils, agacé) 

« C’était quoi, cette saloperie ? »


Arsène, sans perdre son sourire sadique, se tourna vers Vox.


Arsène

(sarcastique) 

« Ça t'a plu ? Ce sont mes limiers. Pas très impressionnants, hein ? Vous voulez en voir une dizaine se jeter sur vous ? »


Le silence retomba lourdement dans la salle, les trois Overlords figés. Velvette, déjà terrifiée par l'échange, glissa un regard nerveux vers Valentino, qui était à genoux, serrant son bras fracturé. Vox serra les poings, cherchant à ne pas perdre contenance. Tous les trois comprirent alors clairement à qui ils avaient affaire.


Valentino

(haletant, colérique) 

« Tu… tu crois que tu t’en tireras comme ça ? Je vais mettre ta tête à prix ! Je vais t’envoyer toutes les raclures de Pentagram City pour te traquer, ils me ramèneront ta foutue tête et je me servirait de ta sale gueule comme cendrier! »


Vox, réalisant que les choses prenaient une tournure dangereuse, intervint avant que Valentino ne perde définitivement le contrôle.


Vox

(froid, calculateur) 

« Val… calme-toi. »


Valentino se tourna vers Vox, choqué et outré.


Valentino

(surpris, outré) 

« Me calmer ?! Après ce qu'il vient de faire ?! »


Vox fixa Arsène d’un regard perçant, comprenant que ce n'était pas le moment de provoquer davantage le démon de la meute.


Vox

(impassible, tentant de reprendre le contrôle)

« Ce clébard a du cran… Mais crois-moi, il va le payer. »


Arsène, satisfait de la peur qu’il venait d’instiller, éclata d’un rire sadique qui résonna dans toute la pièce, se délectant de l’impact qu’il avait eu sur les Overlords. Il s’éloigna lentement, ses pas résonnant dans les débris.


Arsène

(rire sadique) 

« Hahaha ! Vous allez me faire payer ? On verra ça ! »


Il s’en alla sans se retourner, laissant derrière lui une tension palpable, les trois Overlords choqués et furieux.


Après avoir quitté le QG des V, il s’engagea dans la rue encore assombrie par les ombres des bâtiments. Il avança de quelques pas avant de remarquer deux silhouettes familières devant lui : Lobo et Ginger. Lobo, droit et silencieux, fixèrent Arsène tandis que Ginger, fidèle à son caractère espiègle, croisa les bras avec un sourire malicieux.


Arsène

(avec un ton moqueur) 

« Qu’est-ce que vous me voulez ? »


Lobo ne prit même pas la peine de répondre directement. Il tourna simplement les talons et se mit à marcher sans un mot, laissant Ginger le suivre d’un pas léger. Arsène, intrigué mais amusé, emboîta le pas, son sourire carnassier toujours accroché au visage.


Lobo

(froidement) 

« On a une mission. »


Arsène étira son sourire encore plus largement, l’excitation dans ses yeux brillants de sadisme.


Arsène

(sourire malicieux) 

« Qui on doit buter cette fois ? »


Ginger, éclatant de rire, pointa du pouce le bâtiment en ruines qu’ils venaient de quitter.


Ginger

(hilare) 

« T’en as pas eu assez avec ça ? »

(elle secoue la tête, moqueuse)

« Sérieux, Arsène, c’était quoi ce bordel au QG des V ? »


Arsène haussa les épaules, ses yeux luisant de satisfaction.


Arsène

(d'un ton désinvolte) 

« Juste une mise au point. »


Lobo, qui ne prenait jamais la peine de se laisser distraire par les plaisanteries d’Arsène, continua de marcher d’un pas résolu avant de répondre, d’un ton tout aussi glacial qu’à l’accoutumée.


Lobo

(impassible) 

« On doit juste s’entretenir avec le démon de la radio. »


Arsène ricana en entendant cela, ses pensées immédiatement attirées par l'idée de cette rencontre.


Arsène

(ricanant) 

« Ah, ça devient intéressant. »


Ginger, marchant à côté d’Arsène, toujours curieuse, se pencha légèrement vers lui.


Ginger

(curieuse, avec un sourire)

 « Mais sérieusement, pourquoi tu t’es attaqué aux V ? »


Arsène, sans ralentir son pas ni jeter un seul regard à Ginger, lui balança une réponse sèche, teintée de sarcasme.


Arsène

(froidement) 

« Occupe-toi de ton cul, Ginger. »


Ginger éclata de rire une fois de plus, sans se laisser démonter par l'attitude acerbe d’Arsène, tandis que Lobo, imperturbable, continuait de les mener vers leur destination.


Lobo, Ginger et Arsène s’avançaient d’un pas tranquille vers l’hôtel Hazbin. La bâtisse réhabilitée n’avait plus rien à voir avec le taudis qu’elle était avant les travaux. À présent, elle paraissait presque luxueuse, un lieu qui ne ressemblait plus aux ruines qu’ils connaissaient. Lobo, toujours méthodique, s’approcha de la porte et frappa calmement. Ils attendirent quelques secondes. Aucun bruit. Le silence pesant du matin emplissait l’air.


Ginger

(avec une touche espiègle)

« Peut-être qu’ils sont en vacances ? »


Lobo et Arsène la regardèrent simultanément, affichant une expression mêlant incrédulité et exaspération. Lobo secoua la tête, visiblement agacé.


Lobo

(lassé, jetant un regard noir)

« Ginger… il est à peine 7h40. Tout le monde dort encore, probablement. »


Ginger

(avec un haussement d'épaules)

« Et du coup, on fait quoi ? »


Lobo

(impassible, croisant les bras)

« On attend. Mais en silence. »


Arsène, qui jusque-là restait calme, s’avança soudain d’un pas déterminé, les mains plongées dans ses poches. Sans la moindre hésitation, il se plaça devant la porte et l’enfonça d’un coup de pied magistral. Le bruit résonna dans le calme du matin, et la porte vola littéralement de ses gonds.


Lobo

(soupirant, résigné)

« T’es vraiment incapable d’attendre… »


Ginger

(ricanant doucement)

« C’est toujours plus marrant avec toi, Arsène. »


Arsène

(avec un sourire carnassier)

« La patience, c’est pas mon truc. »


Arsène pénétra dans le rez-de-chaussée de l’hôtel, suivi de Lobo et Ginger. Il avança de quelques pas, observant les lieux avec une certaine déception dans son regard sombre.


Arsène

(à voix haute, comme s'il s'adressait à un spectateur invisible)

« Pas de comité d’accueil ? Vraiment décevant. »


À cet instant, une bombe improvisée fut lancée dans leur direction. Elle roula jusqu’aux pieds d'Arsène, mais il ne bougea même pas. L’explosion fut légère, n’émettant qu’une épaisse fumée rose qui envahit la pièce.


Lorsque la fumée se dissipa, Vaggie, Angel Dust, Husk et Cherry Bomb se retrouvèrent face à Arsène, Lobo et Ginger. Un silence pesant tomba sur le groupe tandis que Vaggie serrait les dents, ne connaissant aucun d’entre eux. Mais Angel Dust, Husk et Cherry Bomb, eux, reconnurent immédiatement Arsène, et une tension palpable envahit la pièce.


Angel Dust

(à voix basse, inquiet, mais essayant de paraître détendu)

« Oh, bordel… c’est ce taré du club… »


Cherry Bomb

(sur un ton moqueur )

« Le “Démon de la Meute”, c’est bien ça ? »


Husk

(boit une gorgée de sa bouteille, visiblement tendu)

« Ouais… ce mec. »


Angel Dust

(essayant de plaisanter pour cacher sa peur)

« Qu'est ce qu'il fout là ?»


Cherry Bomb

(riant nerveusement)

« On s'en cogne, on le défonce et on retourne se coucher! »


Vaggie

(les dévisageant, confuse)

« C’est qui, ce gars ? Vous avez l’air de le connaître. »


Husk

(avec une voix grave)

« Le Démon de la Meute. Crois-moi, c’est pas qu’un surnom. Il fait des carnages, littéralement. J’ai vu ce qu’il a fait à un groupe de requins… »


Cherry Bomb

(ajoutant avec un ton enthousiaste)

« Il a découpé une quinzaine de gars sans même se fatiguer... »


Vaggie

(serrant les poings, agacée par l’hésitation du groupe)

« Vous vous fichez de moi ? Vous avez peur d’un type avec des oreilles de chien ?! »


Angel Dust

(plus sérieux cette fois, baissant la voix)

« Ouais, et t’as pas envie d’être la prochaine sur sa liste. Crois-moi. »


Vaggie, malgré l’avertissement, leva sa lance, prête à défendre l’hôtel, ignorant les mises en garde de ses compagnons. Elle s’avança légèrement, fixant Arsène de ses yeux déterminés.


Vaggie

(avec froideur, menaçante)

« Je sais pas qui vous êtes, mais si vous faites un pas de plus, je vous tue illico. »


Arsène rigola doucement, amusé par la scène, avant d’allonger lentement ses griffes, visiblement excité par la confrontation qui s’annonçait.


Arsène

(avec un sourire carnassier)

« J’aimerais beaucoup te voir essayer. »


Ginger

(exaspérée, levant la main en se plaignant)

« Ah non ! C’est toujours toi qui t’amuses, Arsène ! »


Arsène la regarda du coin de l’œil, visiblement irrité par cette interruption.


Arsène

(roulant des yeux)

« Tu deviens lourde, Ginger. »


Il jeta ensuite un regard rapide à Angel Dust, Husk et Cherry Bomb, puis lança à Ginger, sur un ton moqueur :


Arsène

(sarcastique, pointant du doigt le groupe)

« Si t’as tellement envie de jouer, occupe-toi d’eux. »


Ginger sourit de toutes ses dents, ravie d’avoir enfin l’occasion de se mêler au jeu. Pendant ce temps, Lobo restait impassible, les mains dans les poches, appuyé contre un mur. Il observait calmement la scène sans prononcer un seul mot, comme si tout cela n’était pour lui qu’une routine matinale.


Vaggie, poussée par la rage et une détermination farouche, se précipita vers Arsène, sa lance prête à frapper avec une précision mortelle. Mais Arsène, toujours ce sourire cruel aux lèvres, esquiva facilement, son corps se déplaçant avec une fluidité déroutante. Sans même ralentir, Vaggie tenta un nouvel assaut, mais Arsène l’évita encore, se contentant de jouer avec elle.


Arsène

(souriant, moqueur)

« C'est tout ? Allez, montre-moi ce que t'as dans le ventre. »


Vaggie, bouillante de colère, feinta une attaque et frappa en bas, espérant le surprendre. Mais Arsène, d’un simple pas en arrière, esquiva à nouveau, laissant la lance frapper le sol dans un bruit sourd. Alors qu’elle tentait de se redresser, Arsène pivota sur lui-même et lui asséna un coup de pied brutal dans l’abdomen. La force de l’impact projeta Vaggie en arrière ; elle roula au sol en crachant, tentant de retrouver son souffle.


Au même moment, Angel Dust, voyant son amie malmenée, dégaina frénétiquement ses mitraillettes, visant directement Arsène.


Angel Dust

(avec fureur, tirant en rafale)

« Ne la touche pas, enfoiré ! »


Mais avant que les balles ne puissent partir, Ginger, son éternel sourire espiègle aux lèvres, se téléporta juste devant Angel Dust, les mains croisées derrière la tête.


Ginger

(joyeuse, taquine)

« Eh eh ! C’est moi ton adversaire, beau gosse... Ou belle gosse, difficile à dire ! »


Angel Dust, déconcerté, changea aussitôt de cible et ouvrit le feu sur Ginger, mais elle se téléporta à chaque tir, se moquant de lui avec une légèreté déconcertante.


Ginger

(riant, disparaissant et réapparaissant autour de lui)

« Tu devrais vraiment travailler ta précision, chéri. C’est un désastre ! »


Cherry Bomb, voyant la scène, lança plusieurs bombes autour de Ginger, espérant la piéger. Mais chaque explosion fut suivie par le même éclat de rire de la renarde, qui continuait à danser autour de ses adversaires.


Cherry Bomb

(avec frustration)

« Reste en place, bordel ! »


Husk, quant à lui, balança ses cartes explosives avec précision, visant les endroits où Ginger pourrait se téléporter, espérant la surprendre. Mais Ginger, plus maligne, évita les attaques avec une grâce déconcertante.


Husk

(froid, mais concentré)

« Sérieusement, t’as pas un truc plus chiant à faire ? »


Ginger

(riant, se téléportant juste au-dessus de lui)

« Non, pas vraiment. Mais toi, tu devrais penser à viser mieux. »


Pendant ce temps, Vaggie, haletante mais toujours déterminée, se releva et chargea de nouveau Arsène, sa lance prête à frapper. Mais Arsène esquiva encore avec aisance, se moquant de ses efforts.


Arsène

(riant doucement)

« Tu n’as vraiment rien de mieux ? »


Vaggie

(grondant, furieuse)

« Tais-toi et bats-toi, espèce de lâche ! »


Mais Arsène, loin de prendre ses menaces au sérieux, se contenta de parer et d’esquiver encore et encore, son sourire sadique ne quittant jamais son visage. Vaggie tenta une nouvelle attaque, mais Arsène lui attrapa le poignet, sans forcer, et la repoussa légèrement.


Arsène

(taquin, moqueur)

« Je pensais que tu serais plus amusante. Mais là, c’est juste triste. »


Vaggie, furieuse, frappa avec sa lance dans un geste désespéré, mais Arsène se pencha, évitant le coup sans effort, avant de lui asséner un nouveau coup de pied qui la renvoya, une fois de plus, au sol.


Ginger, pendant ce temps, fit une pirouette dans les airs pour éviter une nouvelle rafale d’Angel Dust et atterrit sur le comptoir du bar avec une légèreté presque surnaturelle.


Ginger

(souriante, moqueuse)

« Ouh là là ! Où est-ce que t’as appris à viser, mon chou ? »


Angel Dust, excédé, tira de toutes ses forces, mais Ginger disparut une fois de plus dans son nuage de fumée noire, pour réapparaître cette fois au-dessus de Cherry Bomb, flottant légèrement.


Ginger

(taquine, croisant les bras)

« Eh bien, c’est moi ou vous manquez tous de pratique ? »


Cherry Bomb, frustrée, lança une autre bombe, mais Ginger disparut juste avant l’explosion, laissant derrière elle un éclat de rire moqueur. Elle réapparut ensuite au centre de la pièce, se tenant droite, un sourire espiègle aux lèvres.


Arsène, voyant Vaggie se relever une fois encore, soupira d’ennui tout en esquivant ses assauts.


Arsène

(avec un air blasé)

« Tu sais, j’adore jouer, mais là, j’avoue, ça devient chiant. »


Vaggie, hors d’elle, chargea à nouveau, mais cette fois, Arsène ne recula pas. Se retournant, il laissa sa queue frapper Vaggie en plein ventre, l’envoyant rouler au sol une nouvelle fois. Elle tenta de se relever, mais Arsène était déjà sur elle, son sourire toujours plus large.


Arsène

(ricanant)

« J’attendais tellement plus de toi. Dommage. »


À ce moment-là, Lobo, toujours appuyé contre le mur, croisa les bras et observa la scène, silencieux. Mais finalement, après avoir longuement regardé, il décida d’intervenir.




Lobo

(d’un ton froid, détaché)

« On est là pour une mission. On n’a pas de temps à perdre. »


Ginger, toujours enjouée, lui jeta un regard malicieux.


Ginger

(imitant Lobo avec espièglerie)

« Arsène, Lobo dit que la plaisanterie est terminée. »


Arsène, son sourire s’étirant encore davantage, poussa un léger soupir.


Arsène

(amusé, sarcastique)

« Tant mieux, ça commençait à m’emmerder. »


Il repoussa Vaggie d’un coup de coude plus violent, l’envoyant rouler au sol une fois de plus. Les autres Angel Dust, Husk et Cherry Bomb se retournèrent vers lui, réalisant que les choses allaient empirer. Angel s’apprêtait à tirer à nouveau, mais Arsène claqua des doigts.


En un instant, une douzaine de limiers d’ombres se matérialisèrent autour de lui, leurs yeux rouges brillant dans la pénombre. Les créatures bondirent aussitôt sur les membres du Hazbin Hotel.


Angel Dust

(tirant frénétiquement)

« C’est quoi ces putains de trucs ?! »


Husk, balançant ses cartes explosives, essaie de contenir les créatures, mais elles se reforment à chaque explosion, revenant sans fin.


Husk

(grimaçant, frustré)

« Bordel, ça se reforme à chaque fois ! »


Cherry Bomb, quant à elle, continue de lancer ses bombes, mais tout semble vain.


Cherry Bomb

(énervée, regardant autour d’elle)

« On peut même pas les tuer, bordel ! »


Vaggie se battait avec hardeur contre les limiers, mais ces derniers avaient fini par l'encercler, prise de tous les côtés elle redoubla d'effort.


Vaggie

(haletante, mais déterminée)

« Je te laisserai pas gagner, salopard ! »


Arsène

(riant doucement, amusé)

« Gagner quoi, exactement ? Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ce n’est même pas un combat. »


Vaggie, se débattant contre les limiers, finit par être submergée. Chaque fois qu’elle repousse une bête, une autres prend sa place. Elle grogne, frustrée.


Vaggie

(haletante, furieuse)

« Ces saloperies... »


Les limiers finissent par maîtriser chaque membre du groupe. Angel Dust est jeté au sol, suivi de Cherry Bomb, qui tente encore de se battre, et Husk, épuisé, est à son tour immobilisé. Vaggie, malgré son acharnement, finit elle aussi par être piégée, incapable de bouger.


Ce fut à cet instant que Charlie Morningstar, la fille de Lucifer, entra dans la pièce, descendant les escaliers à toutes jambes, sa voix résonnant dans la salle avec douceur, mais fermeté.


Charlie

(d’un ton suppliant)

« Arrêtez, s’il vous plaît ! »


Arsène leva la tête vers Charlie, un sourire carnassier se dessinant immédiatement sur son visage.


Arsène

(avec un air moqueur)

« Ah ! La princesse... »


Vaggie, haletante et peinant à se relever, tenta de la prévenir.


Vaggie

(désespérée)

« Charlie, non ! Fuis ! »


Arsène, toujours ce sourire provocateur aux lèvres, bondit vers Charlie, prêt à l’attaquer. Mais en un éclair, Lobo traversa la pièce à une vitesse fulgurante et se dressa entre Arsène et elle, retenant l’assaut, son bras posé fermement sur le torse de son coéquipier pour l’empêcher d’avancer.


Arsène

(énervé, grognant)

« Putain, c'est quoi ton problème, Lobo ? »


Lobo

(froid, autoritaire)

« Claris a dit que personne ne doit toucher ne serait-ce qu' un cheveu de la fille de Lucifer. »


Arsène grogne de frustration, hésitant quelques secondes, puis il relâche un grondement animal avant que ses limiers ne disparaissent, libérant les membres de l'Hotel Hazbin ces derniers se relèvent avec difficutés. Arsène se tourne avec nonchalance et se dirige vers le bar, attrapant une bouteille et buvant directement au goulot. Lobo, toujours debout devant Charlie, se tourne vers elle.


Charlie, encore sous le choc, les yeux écarquillés, demanda d’une voix confuse :


Charlie

(encore sous le choc, confuse)

« Qui êtes-vous ? »


Lobo, distant mais direct, répondit sans détour :


Lobo

(distant, mais direct)

« On est les agents de terrain du Dernier Cercle. »


Husk, encore secoué, fronça les sourcils, tentant de comprendre.


Husk

(sceptique)

« Quoi ? Attendez... Vous parlez bien du même Dernier Cercle qui a déversé des milliers de cartes de visite, y’a cinq ans ? »


Ginger, son éternel sourire espiègle aux lèvres, croisa les bras et haussa les épaules.


Ginger

(taquine, amusée)

« Exactement ! T’as aimé ? C’était l’idée de notre patronne. »


Angel Dust, fixant Arsène avec méfiance, lui lança un regard accusateur.


Angel Dust

(méfiant, nerveux)

« Donc vous débarquez, vous explosez la porte, et maintenant vous voulez juste discuter ? Sérieusement ? »


Arsène, toujours appuyé contre le bar, rit doucement, visiblement amusé par la situation.


Arsène

(se moquant, sarcastique)

« Vous avez commencé à jouer. Moi, je faisais que répondre. »


Vaggie, toujours indignée, se releva en serrant les dents.


Vaggie

(furieuse)

« Tu as défoncé notre porte, espèce de malade ! Tu croyais qu’on allait juste t’ignorer ? »


Arsène la fixa un instant, son sourire s’élargissant.


Arsène

(blasé)

« Tout ça pour une porte ? Détends-toi, meuf. Si j’avais vraiment voulu détruire cet endroit, ce serait déjà fait. »


Il jeta alors un coup d’œil autour de lui, observant la décoration avec un mélange de désinvolture et d’ironie.


Arsène, avec un faux air appréciatif, fit mine d’observer la pièce.


Arsène

(avec un faux air appréciatif)

« Et franchement, ce serait dommage. La déco est sympa. »


Cherry Bomb, les bras croisés, jeta un regard ironique à Ginger.


Cherry Bomb

(sarcastique)

« Donc on est censés vous pardonner juste parce que vous aimez notre déco ? »


Ginger, lui adressant un clin d’œil, répondit d’un ton léger.


Ginger

(joueuse)

« Eh, perso, je trouve ça sympa de commencer par un compliment, non ? Venant d’Arsène, c’est très rare, tu devrais t’estimer chanceuse. »


Angel Dust, encore tendu, ajouta d’un ton acerbe :


Angel Dust

(irrité)

« Vous êtes pas juste des trafiquants et des assassins ? »


Lobo, calme mais manifestement lassé par la tournure de la conversation, poussa un soupir.


Lobo

(froid)

« C’est une façon de voir les choses. Mais aujourd’hui, on est ici pour une mission. »


Vaggie, toujours outrée, serra les poings.


Vaggie

(enragée)

« Vous avez littéralement essayé de nous tuer, et maintenant vous voulez jouer les diplomates ? »


Arsène la fixa un instant, son indifférence intacte… puis leva lentement le majeur vers elle.


Arsène

(faisant un doigt d’honneur)

« Putain, mais ferme-la. »


Vaggie

(furieuse, criant)

« Espèce de sale... ! »


Charlie, d’un ton calme mais ferme, coupa court à l’explosion de Vaggie.


Charlie

(d’un ton calme mais ferme)

« Vaggie, calme-toi. »


Elle s’avança vers Lobo, son regard devenu sérieux.


Charlie

« Vous disiez être venus pour une mission ? Une fois qu’elle sera remplie, vous me promettez de repartir ? »


Lobo, impassible, hocha simplement la tête.


Lobo

(impassible)

« En effet. Je vous prie d’excuser les méthodes d’Arsène… il peut être assez… intense. »


Angel Dust, furieux, éclata :


Angel Dust

(colérique)

« Intense ?! C’est un vrai malade, ouais ! »


Arsène, haussant les épaules en ricanant, répondit avec désinvolture :


Arsène

(ricanant, haussant les épaules)

« Je plaide coupable. »


Lobo plongea alors la main dans la poche intérieure de son manteau et en sortit la lettre que Claris lui avait remise avant son départ du Dernier Cercle. Charlie, les sourcils froncés, observa l’enveloppe avec méfiance.


Lobo

(avec détachement)

« Le démon de la radio est officiellement invité au Dernier Cercle. »


Charlie

(curieuse)

« Qu’est-ce que vous lui voulez ? »


Lobo

« Notre employeuse souhaite le voir. Aujourd’hui, si possible. »


Charlie, visiblement surprise, secoua la tête.


Charlie

(surprise, curieuse)

« Quoi ? Attendez, je ne comprends pas ! Pourquoi votre patronne voudrait inviter Alastor ? »


Arsène, assis au bar, sirotait une bouteille qu’il avait prise sans demander la moindre permission. Il ne leva même pas les yeux, se contentant de ricaner doucement avant de répondre :


Arsène

(blasé)

« Suffit de lui demander. »


Tous les regards se tournèrent vers lui, perplexes. Il leva lentement les yeux et pointa du menton les escaliers du hall de l’hôtel.


En haut, appuyé contre la rambarde du premier étage, Alastor se tenait là, un sourire malicieux flottant sur ses lèvres, ses yeux rouges brillant d’une lueur sinistre.


Arsène, avec un ton moqueur, observa la silhouette en hauteur.


Arsène

(avec un ton moqueur)

« Il pue le sang et la puissance. »


Angel Dust, étonné, lança un regard vers Alastor.


Angel Dust

(étonné)

« Alastor ? Attends... Depuis combien de temps il est là ? »


Arsène, un sourire en coin, répondit :


Arsène

« Cet enfoiré était déjà là quand j’ai défoncé la porte. »


Vaggie, se tournant brusquement vers Alastor, s’écria avec colère :


Vaggie

(enragée)

« T’es sérieux ? T’étais là depuis le début et t’as rien foutu ?! »


Alastor, toujours perché en haut des escaliers, conserva son sourire sournois sans dire un mot. Puis, en une ombre mouvante, ses contours se déformèrent et il disparut soudain… pour réapparaître au rez-de-chaussée, juste à côté de Charlie. Son regard rouge vif balaya la pièce avec une intensité nonchalante.


Alastor

(avec un sourire malicieux)

« Eh bien, je trouvais le spectacle plutôt divertissant. Pourquoi gâcher une si belle scène ? »


Arsène observa la scène sans bouger, son éternel sourire carnassier figé aux lèvres, le regard fixé sur le démon de la radio.


Charlie, le regard chargé de reproches, se tourna vers lui.


Charlie

(à mi-voix)

« Alastor… »


Alastor s’approcha lentement de Lobo, le scrutant avec ce sourire figé et sinistre. Ses yeux glissèrent ensuite sur Arsène puis Ginger, qu’il détailla avec un amusement évident.


Ginger, visiblement impressionnée, laissa éclater son excitation en s’approchant d’un pas léger :


Ginger

(les yeux brillants d’admiration)

« Haaaaaaan ! Le démon de la radio en personne, c’est trop la classe ! »


Alastor

(avec un sourire charmeur, sa voix mielleuse)

« Eh bien, ma chère, vous me faites rougir. »


Il la fixa un instant, son sourire prenant une nuance plus cruelle.


Alastor

« Dites-moi, comment se porte cette chère Claris ? Toujours à se remettre de cette douce défaite que je lui ai infligée il y a sept ans ? »


Arsène, ricanant, leva la tête vers lui, moqueur.


Arsène

(ricanant)

« Qui en a quelque chose à foutre, sérieusement ? »

(Il croisa les bras, son sourire narquois toujours présent.)

« Claris t’a invité. Alors, tu viens ou pas ? »


Alastor, riant doucement, sembla s’amuser de cette attitude directe.


Alastor

(amusé)

« Ah, toujours aussi franc. C’est bien ce que j’attendais du démon de la meute. »


Il se tourna ensuite vers Ginger, l’air intrigué.


Alastor

« Quant à vous... vous êtes bien l’Ombre Masquée, n’est-ce pas ? Une réputation fascinante. On raconte que vous êtes aussi délicieuse que mortelle. »


Ginger, espiègle, lui adressa un clin d’œil.


Ginger

(avec un clin d’œil espiègle)

« Coupable ! »


Alastor porta enfin son regard sur Lobo, plus attentif que jamais.


Alastor, avec une pointe de respect feint, inclina légèrement la tête.


Alastor

(avec une pointe de respect feint)

« Et vous… le Démon sans visage, j’imagine. Vous êtes de véritables légendes, bien plus que de simples rumeurs. »


Vaggie, reculant d’un pas, les yeux écarquillés, balbutia presque :


Vaggie

(incrédule)

« Attends... Vous êtes vraiment ces légendes urbaines dont on entend parler ? Je croyais que c’étaient juste des histoires pour faire peur aux démons… »


Arsène, un sourire sarcastique aux lèvres, ouvrit une nouvelle bouteille sans la moindre gêne.


Arsène

(avec un sourire sarcastique)

« Ouais, ben on dirait bien que les histoires sont vraies parfois, fillette. »


Il but une gorgée, son regard défiant l’assemblée.


Husk, grognant en le voyant boire, ne put s’empêcher de lâcher :


Husk

(agacé)

« Tu comptes payer pour cette bouteille, ou t’es juste un voleur ? »


Alastor, intervenant avec un geste fluide de la main, s’interposa d’un ton mielleux et charmeur :


Alastor

(apaisant)

« Allons, allons... Nul besoin de perdre notre sang-froid. Après tout, nous sommes entre professionnels, n’est-ce pas ? »


Il jeta un regard courtois à Arsène, puis à Husk.


Alastor

« Claris et moi avons une longue histoire, bien plus complexe que ce que l’on pourrait imaginer. Il va sans dire que j’accepte son invitation. »


Sa voix se fit plus basse, presque conspiratrice.


Alastor

(doucement)

« Je suis sûr que cette rencontre sera… des plus intéressantes. »


Vaggie, les bras croisés, tremblante de colère, cria presque :


Vaggie

(enragée)

« Sérieusement ?! On les laisse s’en tirer après avoir détruit notre porte, blessé tout le monde et saccagé le rez-de-chaussée ? Et toi, tu acceptes ça sans poser de questions ?! »


Arsène, ricanant, la fixa d’un regard provocateur.


Arsène

(moqueur)

« Si tu veux un autre round, je suis partant. Peut-être que cette fois tu tiendras plus longtemps ? »


Charlie, d’un ton calme mais ferme, intervint à nouveau :


Charlie

(ferme)

« Vaggie, calme-toi. »


Vaggie, les poings serrés, tremblait de frustration.


Vaggie

(au bord de l’explosion)

« Mais Charlie… ! »


Alastor, son sourire amusé toujours plaqué sur le visage, appuya les paroles de Charlie.


Alastor

(doucement, avec ironie)

« Ma chère, écoute donc ta princesse. Tu ne serais pas de taille contre n’importe lequel d’entre eux. »


Il jeta un coup d’œil à Arsène, Lobo et Ginger, ses yeux rouges brillant d’une lueur malicieuse.


Alastor

« Claris n’envoie pas ses pions sans raison. Si elle a fait appel à eux, c’est qu’elle a une idée bien précise derrière la tête. Alors… autant aller voir ce qu’elle me veut. »


Sur ces mots, Alastor claqua des doigts. En un instant, plusieurs ouvriers démoniaques apparurent, surgissant de nulle part, et se mirent immédiatement à l’œuvre. Les bruits de marteaux, de planches clouées et de mobilier déplacé résonnèrent dans la pièce tandis que le rez-de-chaussée, saccagé quelques instants plus tôt, était rapidement restauré sous les yeux ébahis des membres de l'Hotel Hazbin .


Alastor, se tournant lentement vers Lobo, afficha un sourire poli, mais chargé d’une menace sourde.


Alastor

(sourire poli, mais menaçant)

« Dites à Claris que j’irai la voir dans son bureau ce soir. »


Il marqua une pause, puis son sourire s’étira davantage, devenant presque sinistre.


Alastor

(plus sombre)

« Et un petit avertissement… Si vous, ou quiconque du Dernier Cercle, revenez ici pour semer le chaos… je réduirai le Dernier Cercle en cendres. »


À ces mots, son aura devint plus lourde, plus oppressante ; l’air même autour de lui sembla vibrer d’une puissance contenue.


Lobo, impassible, ne réagit pas. Sans un mot, il se retourna simplement et commença à marcher vers la sortie.


Arsène, observant Alastor d’un regard provocateur, sortit tranquillement un billet de sa poche et le posa sur le comptoir.


Arsène

(avec un sourire narquois)

« Pour les bouteilles que j’ai bues. Adios les minables. »


Sans attendre de réponse, il emboîta le pas à Lobo. Ginger, quant à elle, les suivit d’un pas léger, jetant un dernier regard espiègle à Angel Dust, Husk et Vaggie. Elle leur adressa un signe de la main joyeux.


Ginger

(avec son panache habituel)

« Bye bye ! »


Elle sortit du hall d’un bond, les laissant derrière elle dans un silence pesant.


Angel Dust, encore figé, laissa échapper un souffle abasourdi.


Angel Dust

(choqué)

« Qu’est-ce qu’il vient de se passer là… ? »


À la sortie de l’Hôtel Hazbin, le trio du Dernier Cercle avançait d’un pas déterminé dans les rues embrumées de Pentagram City. Le silence régnait, seulement troublé par le bruit régulier de leurs pas sur l’asphalte sale. Après plusieurs minutes de marche, ce fut Ginger qui brisa enfin le silence, un sourire espiègle accroché aux lèvres.


Ginger

(avec légèreté, les mains croisées derrière la tête)

« Hé, c’était amusant quand même, non ? »


Arsène ricana, un sourire carnassier se dessinant sur son visage fatigué par l’adrénaline.


Arsène

(avec un air provocateur)

« J’aurais bien aimé me battre contre ce fameux démon de la radio. Il avait l’air vraiment balèze. »


Ginger

(riant)

« Tu te serais sûrement pris une raclée et t’y aurais laissé ton pelage sur le ring, ouais ! »


Lobo demeurait silencieux, impassible, continuant d’avancer sans prêter attention à leur conversation. Arsène, comme à son habitude, finit par se tourner vers lui, le dévisageant avec provocation.


Arsène

(avec un sourire narquois)

« Eh Lobo, ça t’a fait quoi de ne rien glander comme d’hab, hein ? »


Lobo ne ralentit pas d’un pas, mais sa voix s’éleva, froide et tranchante.


Lobo, continuant de marcher, lâcha d’un ton impassible :


Lobo

(calme, tranchant)

« C’est pour ça que personne ne t’aime, Arsène. »


Arsène éclata de rire, un ricanement sinistre résonnant dans les ruelles désertes de Pentagram City.


Arsène

(ricanant)

« Oh, je m’en fous complètement de ce que pensent les gens, surtout toi, Lobo le taciturne. Mes seuls plaisirs dans la vie, c’est traquer, torturer et tuer. »


Soudain, Lobo s’arrêta net. Il se retourna brusquement vers Arsène, son visage marqué par une colère contenue. Ses yeux brillaient d’une intensité froide.


Lobo

(voix basse, perçante)

« T’es vraiment qu’une merde. T’es incapable de te contrôler pendant cinq putains de minutes ? La mission était simple : étape A, donner une lettre. Étape B… Y AVAIT PAS D’ÉTAPE B. »


Il s’approcha d’un pas, ses mots tranchants.


Lobo

« Cette mission aurait pu se finir sans violence. Mais non… c’était trop compliqué pour le putain de démon de la meute de pas tout casser, hein ? »


Arsène s’arrêta à son tour, puis s’avança lentement jusqu’à ce que leurs visages ne soient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres.


Arsène

(glacial, provocant)

« Faire le facteur, c’est pas dans mes attributions, Lobo. Claris me paie pour tuer, pas pour livrer des lettres. »


Il planta ses yeux brûlants dans ceux de Lobo.


Arsène

« Si elle t’a demandé de me prendre avec vous, c’est qu’elle savait que ça dégénérerait. Tocard. »


Lobo serra les dents. Ses poings tremblaient légèrement, et son regard devint encore plus sombre, acéré.


Lobo

(acerbe, tranchant)

« T’es qu’un putain d’animal. »


Arsène éclata de rire, un éclat cruel et sonore, tandis que ses yeux brillaient d’un sadisme presque enfantin.


Arsène

(sourire supérieur)

« C’est marrant que tu dises ça, Lobo. Toi, le petit toutou en laisse de Claris. »


Cette remarque fit craquer Lobo. En une fraction de seconde, il dégaina une dague, la lame sifflant dans l’air. Arsène, quant à lui, fit jaillir ses griffes, prêt à riposter sans la moindre hésitation.


Mais avant que le moindre coup ne soit porté, un nuage sombre se forma brusquement entre eux. Ginger en surgit, apparaissant soudainement avec sa grâce habituelle, ses bras écartés pour les séparer.


Ginger, les mains sur les hanches, apparut entre eux avec un sourire espiègle, mais une voix ferme.


Ginger

(légère mais autoritaire)

« Eh, les gars, vous savez très bien que les membres du Dernier Cercle n’ont pas le droit de s’affronter, non ? »


Elle les regarda tour à tour, son regard pétillant contrastant avec la tension glacée qui persistait entre Lobo et Arsène. Les deux démons restèrent figés un instant, les yeux encore rivés l’un sur l’autre, l’air chargé d’électricité.


Finalement, Arsène rentra lentement ses griffes et prit les devants, contournant Ginger sans un mot. Il s’éloigna d’un pas lourd, laissant Lobo et Ginger derrière lui. Lobo, sans un mot lui non plus, rangea sa dague dans la poche intérieure de sa veste et lui emboîta le pas, plus calme, mais le regard toujours sombre.


Le Dernier Cercle grouillait d’activité, comme à son habitude. Dans la grande salle principale, de nombreux démons profitaient d’un moment de répit, attablés autour de pâtisseries étrangement sophistiquées. Des rires fusaient ici et là, tandis que Marcus, derrière le bar, préparait cafés et expressos à la chaîne. Non loin de lui, Sebastian sirotait un verre de bourbon, l’air toujours aussi détendu.


Arsène traversa la pièce d’un pas décidé, totalement indifférent à l’agitation ambiante. Il ne regarda ni à droite ni à gauche. Lorsqu’il passa devant le bar, son regard croisa brièvement celui de Sebastian.


Sebastian

(amusé, d’un ton léger)

« Qu’est-ce qui te met de si mauvaise humeur aujourd’hui, Arsène ? »


Arsène

(d’un ton sec, sans s’arrêter)

« Pas maintenant, le majordome. »


Sans accorder un regard de plus, il monta directement l’escalier menant à l’étage.


Sebastian, un léger sourire au coin du bec, tourna la tête vers Marcus. 

Sebastian

(souriant)

« Il est en forme, celui-là. »


Marcus, lui aussi amusé, leva sa tasse en direction de son compagnon.


Marcus

(avec un sourire en coin)

« Comme toujours. »


Tous deux trinquèrent, chacun avec leur boisson, l’un avec son bourbon, l’autre avec son café noir corsé.


Quelques instants plus tard, Lobo et Ginger firent leur entrée dans la salle principale. Sebastian, en les apercevant, leur adressa un signe bienveillant de la main. Lobo lui répondit d’un simple hochement de tête, puis poursuivit sa route vers le bureau de Claris, situé juste en face de l’escalier menant aux chambres.


Il frappa une fois et entra sans attendre de réponse.


Claris, assise derrière son bureau, une cigarette à la main, était plongée dans les comptes du Dernier Cercle. Elle leva les yeux en voyant Lobo pénétrer dans la pièce.


Claris

(en relâchant la fumée, sans perdre une seconde)

« Comment s’est passée la mission ? »


Lobo, impassible comme à son habitude, répondit d’un ton neutre :


Lobo

« Le démon de la radio a bien reçu sa lettre. »


Claris esquissa un sourire, visiblement satisfaite.


Claris

(avec un léger sourire)

« Et ? »


Lobo

(détaché)

« Il a dit qu’il viendrait ce soir. »


Claris hocha la tête, son sourire s’élargissant légèrement.


Claris

(d’un ton content)

« Bien. »


Elle tira une dernière bouffée de sa cigarette avant de l’écraser lentement dans le cendrier en cristal. Une lueur de curiosité passa dans son regard lorsqu’elle reprit, cette fois sur un ton plus léger, presque espiègle :


Claris

(joueuse)

« Comment ça s’est passé à l’hôtel ? »


Lobo soupira. Ses traits se durcirent, et son regard s’assombrit.


Lobo

(avec exaspération)

« Comme prévu, Arsène s’est comporté comme un vrai connard. Il a défoncé la porte de l’hôtel et failli tuer la petite amie de la princesse. »


Claris laissa échapper un petit rire, clairement amusée.


Claris

(sourire moqueur)

« C’est pour ça que je l’ai mis sur cette mission. »


Lobo fronça les sourcils, son incompréhension teintée d’agacement.


Lobo

(perplexe)

« Il a aussi manqué de tuer la princesse elle-même. Tu trouves ça normal ? »


Claris se redressa lentement dans son fauteuil, son calme inchangé. Elle posa alors sur Lobo un regard malicieux, presque affectueusement narquois.


Claris

(avec un sourire en coin)

« C’est pour ça que je t’ai envoyé avec lui. »


Lobo secoua la tête, visiblement frustré par l’absurdité de la situation. Ses épaules étaient tendues, son regard dur. Il avait l’impression d’être le seul à prendre tout cela au sérieux et c’était peut-être vrai.


Lobo, dont la patience s’amenuisait, laissa éclater une note plus acerbe dans sa voix :


Lobo

(froidement)

« Pourquoi tu fais ça, Claris ? Quel est ton plan, au juste ? »


Claris laissa planer un court silence. Son regard s’égara un instant, comme si elle hésitait à dévoiler la totalité de ses intentions. Puis, sans un mot, elle tira une autre cigarette de son étui, l’alluma du bout de l’index, faisant de nouveau apparaître une flamme mauve.


Claris

(avec une lueur particulière dans les yeux)

« Pour ce que je prépare, j’ai besoin d’un accord avec Alastor. Et Alastor ne respecte que deux choses : l’ambition… et le pouvoir. Montrer la dangerosité du Dernier Cercle, c’était pour éveiller sa curiosité. Et le pousser à accepter notre entretien. »


Lobo roula des yeux, trouvant ce plan inutilement tordu.


Lobo

(avec sarcasme)

« Ton plan me paraît bien trop compliqué. »


Claris, un sourire en coin, le fixa avec amusement.


Claris

(taquine)

« C’est pour ça que c’est moi la patronne, Lobo. »


Lobo, visiblement irrité, grogna entre ses dents. Puis il explosa :


Lobo

(furieux)

« Va te faire foutre. C’est déjà chiant de devoir te servir, mais me forcer à bosser avec ce connard psychopathe d’Arsène… c’est vraiment trop. »


Claris resta silencieuse un instant. Son sourire s’effaça lentement. Lorsqu’elle parla de nouveau, sa voix était plus froide, plus dure. Son regard perçait comme une lame.


Claris

(sèchement)

« Fais preuve de respect envers celle qui possède ton âme, Lobo. »


Lobo serra les poings, les mâchoires contractées. Il tenta de garder son calme, mais sa colère était visible.


Lobo

(entre ses dents)

« Tu ne me possèdes pas. »


Claris haussa légèrement un sourcil. Un sourire moqueur, glacé, vint se redessiner sur ses lèvres.


Claris

(avec colère)

« Oh si, je te possède. »


Elle se pencha légèrement, appuyant ses mots avec une assurance implacable.


Claris

(d’un ton tranchant)

« Et tu feras ce que je te dirai de faire… tant que tu voudras que je te rende un jour ton âme. »


Lobo, frustré, baissa les yeux. Puis, sans ajouter un mot, il tourna les talons et sortit, refermant la porte d’un geste brusque.


Claris tira une longue bouffée de sa cigarette, recrachant la fumée avec lenteur. Un sourire satisfait se dessina sur son visage alors qu’elle reprenait calmement son siège, visiblement très à l’aise avec la tournure des événements.


En sortant du bureau de Claris, Lobo referma la porte d’un geste sec, toujours en proie à une frustration sourde. Il traversa le couloir sans un mot et redescendit vers le bar. Sebastian se tenait toujours là, sirotant son bourbon avec une sérénité déconcertante. Marcus, quant à lui, s’affairait derrière le comptoir à préparer des commandes pour les clients.


Dès que Lobo entra, Marcus leva brièvement les yeux et le suivit du regard.


Lobo, d’un ton glacial, fixa Sebastian.


Lobo

(froid)

« Où est Ginger ? »


Sebastian, fidèle à son calme habituel, répondit sans se presser :


Sebastian

(posé)

« Partie en patrouille, dans son secteur. Le sud de Pentagram City, comme d’habitude. »


Lobo s’assit lourdement au bar sans ajouter un mot. Ses épaules tendues, son regard fixé dans le vide, trahissaient un mélange de colère ravalée et de lassitude. Marcus, toujours observateur malgré son air détaché, le dévisagea un instant avec curiosité.


Marcus

(avec un sourire en coin, tentant de briser la glace)

« Tu veux boire quelque chose, Lobo ? »


Aucune réponse. Lobo resta silencieux, absorbé dans ses pensées, comme si la question n’avait même pas existé. Un bref silence s’installa.


Puis, Sebastian, toujours attentif malgré son apparente nonchalance, leva son verre, amusé.


Sebastian

(avec un air léger)

« Marcus, sers-lui un verre de bourbon, tu veux bien ? »


Marcus, se tournant vers lui avec un sourire moqueur, ne put s’empêcher de répondre :


Marcus

(taquin)

« Du bourbon ? Il n’y a que toi ici pour en boire. À tel point que les seules bouteilles qu’on a sont les tiennes. »


Sebastian sourit doucement, sans se départir de son flegme.


Sebastian

(calme)

« Je n’ai jamais été contre le partage. »


Marcus poussa un soupir amusé, puis sortit une bouteille de bourbon bien entamée. Il versa le liquide ambré dans un verre qu’il fit glisser avec adresse sur le comptoir. Le verre glissa en douceur jusqu’à Lobo, qui le rattrapa d’un geste précis, sans même lever les yeux.


Il jeta un regard à Sebastian, visiblement surpris par l’attention, mais n’en fit aucun commentaire. Puis, lentement, il leva le verre.


Sebastian

(avec un sourire léger, levant son propre verre)

« Goûte. Tu verras. »


Lobo desserra ses bandages juste assez pour porter le verre à ses lèvres. Le bourbon brûla sa gorge à la première gorgée, mais il ne broncha pas, impassible comme toujours.


Lobo, le visage renfrogné, baissa légèrement son verre.


Lobo

(avec un air bougon)

« J’ai jamais aimé le whisky. »


Sebastian rigola doucement, son ton léger, presque moqueur.


Sebastian

(le reprenant gentiment)

« C’est du bourbon, Lobo, pas du whisky. »


Lobo, agacé, leva un sourcil.


Lobo

(sèchement)

« Quelle différence ? »


Sebastian, fidèle à lui-même, répondit avec un ton instructif, mais sans prétention.


Sebastian

(calme, amical)

« Le whisky est plus doux en bouche. Un bourbon, par contre, est plus épicé, plus fort. Il pique davantage... comme certaines vérités. »


Lobo hocha légèrement la tête, sans répondre, puis prit une nouvelle gorgée. Son regard demeura fixé sur le verre, pensif. Sebastian, attentif, nota son attitude et comprit aussitôt que quelque chose le rongeait.


Sebastian

(observant son visage, tranquille)

« Qu’est-ce qui te fait réfléchir, Lobo ? »


Lobo ne répondit pas tout de suite. Il resta figé, les yeux rivés sur les reflets ambrés du bourbon. Un silence pesant s’installa, que Sebastian ne brisa que d’une voix plus douce.


Sebastian

(avec douceur)

« C’est à propos d’Anette, pas vrai ? Tu repenses à ce que tu lui as dit ce matin. »


Lobo tourna lentement la tête vers lui, le regard assombri, méfiant.


Lobo

(soupçonneux)

« Claris t’a dit ça ? »


Sebastian esquissa un léger sourire, presque désolé.


Sebastian

(calme)

« Non. C’est Emilly qui me l’a raconté. »


Il prit une gorgée de son bourbon, laissant planer un silence subtil, presque respectueux. Puis il reprit, sur un ton plus empreint d’empathie.


Sebastian

(sincère)

« Je comprends pourquoi tu lui en veux. Ce qu’elle représente. Ce que ça réveille en toi. Mais… une enfant ne devrait pas être traitée de cette façon, Lobo. »


Lobo serra un peu plus fort son verre, les jointures blanchies sous la pression. Il resta cependant silencieux. Se livrer n’avait jamais été son fort — surtout pas sur ce genre de sujet. Sebastian, qui le connaissait bien, n’insista pas, mais continua doucement :


Sebastian

(avec douceur, mais sérieux)

« Anette est une enfant formidable. Vive, futée… Elle mérite mieux que l’indifférence ou la colère. Ça me fait mal de la voir baisser les yeux chaque fois qu’elle te croise. »


Lobo termina son verre d’une longue gorgée, puis resserra ses bandages autour de sa bouche sans prononcer un seul mot. Il se leva lentement, le dos droit, et se dirigea vers les escaliers menant aux chambres.


Pendant ce temps, Marcus, resté silencieux derrière le bar, observa la scène. Une fois Lobo hors de vue, il tourna la tête vers Sebastian, un sourire amusé étirant ses lèvres.


Marcus

(avec un ton admiratif, moqueur)

« Alors là, chapeau ! Comment tu fais pour comprendre Lobo comme ça ? »


Sebastian, souriant en levant son verre, répondit simplement :


Sebastian

(tranquille)

« Les silences de Lobo sont bien plus éloquents qu’on pourrait le croire. Il suffit juste d’être attentif. »


Pendant ce temps, Lobo montait lentement les marches du QG. Le poids de la culpabilité et de la confusion semblait appuyer sur ses épaules à chaque pas. Le couloir lui parut interminable, ses pensées tournant en boucle, martelant sans relâche ce qu’il avait dit… et ce qu’il n’avait pas su dire.


Il s’arrêta devant une porte différente de toutes les autres, décorée d’une pancarte colorée, sur laquelle le prénom Anette était inscrit à la main. De petits dessins au pastel rose cœurs maladroits, étoiles enfantines entouraient les lettres. Ce simple détail tranchait violemment avec la froideur sombre du Dernier Cercle.


Lobo posa la main sur la poignée, hésitant. Les mots lui manquaient. Il n’avait jamais su s’excuser. Il n’avait jamais appris à parler avec le cœur. Mais il savait qu’il devait affronter ce qu’il avait laissé pourrir trop longtemps.


Il frappa doucement. Une seconde passa… puis une autre. Et enfin, une voix, étouffée par les sanglots, répondit :


Anette

(la voix brisée, entre deux pleurs)

« Allez-vous-en ! »


Lobo, sans hausser le ton, prononça simplement :


Lobo

(grave, retenu)

« C’est moi, Anette. »


Un silence s’installa. Aucun mot ne lui revint. Mais il n’entendit pas non plus de rejet. Lentement, il tourna la poignée et entra.


La pièce était un îlot de lumière et de chaleur, un monde miniature arraché à l’enfance. Un lit à baldaquin rose, des peluches posées çà et là, des murs couverts de papier peint coloré. Le contraste avec la noirceur du monde extérieur et plus encore, avec le cœur de Lobo était presque violent.

La pièce respirait la tendresse d’une enfance volée. Des murs aux tons pastel, un lit couvert de peluches, un petit bureau rempli de crayons colorés. Un monde lumineux, fragile, posé là comme une bulle dans l’enfer.


Sur le lit, recroquevillée, Anette pleurait encore. Son visage était enfoui dans ses genoux. Lorsqu’elle tourna lentement la tête vers lui, ses yeux étaient gonflés, rougis par les larmes, son regard trahissant autant de douleur que d’incompréhension.


Anette

(voix tremblante)

« Je t’ai dit de partir… »


Lobo ne répondit pas. Il s’approcha lentement, puis s’assit à l’extrémité du lit, à bonne distance, sans un mot, sans un geste brusque.


Le silence s’installa, épais. Un silence chargé de tout ce qui n’avait jamais été dit.


Il fixa le sol, les doigts crispés contre le bord du lit, puis prit une inspiration profonde, comme s’il remontait à la surface après une longue plongée. Il sentit ses pensées se heurter les unes aux autres, chaotiques, confuses.


Puis enfin, dans un souffle bas, rauque, brisé par des années d’abandon, il posa la question qui le rongeait depuis si longtemps :


Lobo

(à peine audible)

« Pourquoi… pourquoi tu as revendu ton âme à Claris ? »


Un long silence suivit. Anette, toujours recroquevillée, sembla vaciller à nouveau, ses épaules secouées par des sanglots retenus. Elle ne répondit pas tout de suite. Les mots semblaient coincés dans sa gorge, écrasés par la douleur.


Lobo serra les poings, les jointures blanches. Sa propre colère bouillonnait, sourde, mêlée à une blessure profonde qu’il n’arrivait plus à contenir. Il avait sacrifié son âme pour la sauver. Et elle… elle était revenue. Volontairement.


Lobo

(avec plus d’intensité, la voix tremblante)

« Est-ce que tu savais ? Est-ce que tu savais que j’avais vendu mon âme pour que tu sois libre ? »


Les larmes d’Anette recommencèrent à couler, épaisses, salées, incontrôlables. Sa gorge se noua, sa respiration saccadée. Elle essuya ses joues d’un geste fébrile, tentant de retrouver un peu de contenance. Ses mains tremblaient lorsqu’elle leva enfin les yeux vers lui.


Anette

(murmurant, les larmes toujours présentes)

« Je suis désolée… Je ne pouvais pas te laisser là-bas, seul. Après ce que tu as fait pour moi… C’était injuste que tu restes enchaîné à Claris, et pas moi. »


Elle s’assit lentement, ramenant ses jambes contre elle, le regard rempli de détresse. Ses mots, fragiles, semblaient jaillir du fond d’une culpabilité qu’elle ne comprenait qu’à moitié.


Anette

(la voix brisée, le regard implorant)

« Je suis désolée… Je suis tellement désolée… »


Lobo plongea son regard dans le sien. Dans ses yeux, se mêlaient la rage, la tristesse… et un soupçon de compréhension qu’il n’aurait jamais cru pouvoir ressentir. Il sentit ses défenses flancher, juste un peu. Il baissa les yeux un instant, puis souffla :


Lobo

(d’une voix plus douce, à contrecœur)

« Je m’excuse aussi… pour ce que j’ai dit ce matin. »


Un silence retomba, lourd, presque sacré. L’air semblait chargé de tous les non-dits, de ces années de douleur et de regrets tissées entre eux. Lobo se sentait vulnérable, étrangement nu dans cet échange… mais il refusa de le montrer.


Il hésita. Puis, d’une voix plus grave, presque fragile :


Lobo

(grave)

« Est-ce que tu m’en veux ? »


Anette baissa les yeux, ses mains serrées contre ses genoux. Elle ne répondit pas. Le silence fit office de réponse, et ce silence, bien qu’amer, était sincère.


Lobo soupira longuement. Il comprenait. Les blessures étaient encore trop fraîches, les cicatrices à peine entamées.


Après quelques secondes, il détourna le regard. La gorge nouée, il décida de changer de sujet.


Lobo

(calme, posé)

« Pourquoi tu voulais venir avec nous ce matin ? Tu sais ce qu’on fait comme boulot, non ? »


Anette hocha lentement la tête, presque soulagée par ce changement de sujet.


Anette

(faiblement)

« Oui, je le sais. »


Lobo la fixa longuement, sondant son regard, cherchant à savoir si elle mesurait vraiment ce que cela impliquait. Après un moment, il reprit, son ton grave et sans détour :


Lobo

(sérieux)

« Ce n’est pas une promenade. Le moindre moment d’inattention, et tout peut basculer. C’est dangereux, Anette. Ce n’est pas un travail pour toi. »


Un silence s’installa à nouveau, mais cette fois, il n’avait plus le même poids. Il était plus réfléchi, plus mature, presque apaisé. Lobo, les yeux rivés sur le sol, sembla hésiter. Puis, avec une certaine retenue dans la voix, il ajouta :


Lobo

(avec hésitation, mais décidé)

« Enfin… du moins, pas sans une formation. »


Les yeux d’Anette s’écarquillèrent. Son cœur s’emballa. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Lobo, le démon austère, venait de lui offrir une chance… une porte d’entrée vers son monde.


Anette

(surprise, presque incrédule)

« T’es sérieux ? »


Lobo esquissa un demi-sourire, fugace mais sincère.


Lobo

(sérieux, mais avec une pointe d’ironie)

« Si tu es attentive. Et si tu fais exactement ce que je dis. Alors c’est peut-être envisageable. »


Anette, submergée par l’émotion, se leva d’un bond et tenta de se jeter dans ses bras, mais Lobo, sans brutalité, la repoussa doucement d’un geste du bras, tendant la main pour garder la distance.


Lobo

(moqueur, décontracté)

« Ah non, non, non. Si tu veux de la douceur, va voir Sebastian. Moi, c’est pas mon truc. »


Il se leva ensuite, puis, dans un geste presque imperceptible, caressa doucement le sommet du crâne d’Anette, avant de se diriger vers la porte.


Anette, les larmes aux yeux, le regarda s’éloigner.


Anette

(voix tremblante, émue)

« Merci, Lobo… »


Lobo s’arrêta net, les mains dans les poches. Il tourna légèrement la tête vers elle, son profil plongé dans la pénombre.


Lobo

(sérieux, la voix grave)

« Ne me remercie pas. »


Sans ajouter un mot, il ouvrit la porte et sortit. Il la referma doucement derrière lui, puis mit les mains au fond de ses poches et s’éloigna lentement dans le couloir, seul avec ses pensées.


Alors que Lobo marchait dans le couloir menant à sa chambre, ses pensées tourbillonnaient dans un chaos silencieux. Extérieurement, il conservait l’allure d’un démon impassible, imperturbable. Un être froid, méthodique, craint et respecté à travers Pentagram City pour ses compétences mortelles et son mutisme glacial.


Mais à l’intérieur, c’était une autre histoire. Une tempête grondait. Une marée noire de doutes et de questions non formulées. Des pensées qu’il n’osait même pas admettre face à lui-même.


Ses poings se serrèrent dans ses poches, ses pas lourds martelant le sol avec régularité. Il voulait chasser ces voix intérieures, ces interrogations qui s’infiltraient dans les moindres failles de son esprit. Cela n’avait aucun sens. Pourquoi lui, un assassin né, un démon façonné pour tuer sans remords, s’embourbait-il dans des émotions aussi... humaines ? Aussi faibles ?


Il aurait dû la mépriser pour ce qu’elle avait fait. Il aurait dû la repousser. La laisser affronter seule cette jungle infernale, comme tant d’autres avant elle. Et pourtant… il lui avait tendu la main. Il lui avait offert une opportunité. Une formation. Une chance. Pourquoi ? Il n’en savait rien.


Il poussa la porte de sa chambre sans fracas, comme on franchit une frontière invisible. Il resta un instant sur le seuil, puis entra, refermant lentement derrière lui. Il soupira, longuement, presque en silence, et laissa ces questions brûler dans un coin de son esprit, sans chercher à les éteindre. Peu importait. Il était ce qu’il était. Et ce qu’il ressentait n’avait pas sa place ici.


Aux yeux des autres, il devait rester Lobo : le démon taciturne, sans attache, sans faiblesse, sans cœur apparent. Une ombre disciplinée, forgée dans la solitude et le sang. Alors, il s’assit sur le bord de son lit, retira ses gants lentement, méthodiquement, et plongea son regard dans le vide. Et sans un mot, il attendit que la nuit passe.

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