Le Dernier Cercle

Chapitre 5 : l'arrangement

8014 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/08/2025 22:35

La nuit était tombée depuis longtemps sur le Dernier Cercle. Le silence régnait dans l’établissement alors que les derniers clients s’étaient éclipsés, laissant derrière eux une ambiance feutrée et une légère odeur de cigares. Claris, assise dans son bureau faiblement éclairé, feuilletait calmement les comptes du jour. Le tintement régulier de sa lampe de bureau et le grattement de sa plume sur le papier étaient les seuls sons perceptibles dans la pièce. L'ombre pesante de la nuit enveloppait l’endroit d’une atmosphère inquiétante.


Claris ne leva même pas les yeux quand elle sentit une présence se glisser dans la pièce, une ombre si familière qu’elle n’avait besoin d’aucune présentation. Sans quitter des yeux ses papiers, elle prit une cigarette dans son étui noir, tiré de son tiroir.


Claris

(d'un ton calme, sans lever les yeux)

« Tu aurais pu utiliser la porte. »


Une flamme mauve dansa au bout de son doigt alors qu'elle allumait sa cigarette. La silhouette d’Alastor se dessina lentement dans l’ombre derrière elle, éclairée par la lueur violette.


Claris

(froide, toujours impassible)

« Alastor. »


Alastor

(avec un large sourire, avançant nonchalamment)

« Ma chère Claris... Comme il est bon de te revoir. Ça fait si longtemps ! »


Alastor s’avança doucement dans la pièce, ses pas presque imperceptibles sur le parquet. Son sourire carnassier ne quittait jamais son visage, même lorsque l’ambiance devenait plus oppressante. Il prit place devant elle, jetant un œil amusé aux papiers étalés sur son bureau.


Alastor

(avec une voix mielleuse)

« Je dois avouer que je ne pensais pas te revoir, pas après que tu sois partie la queue entre les jambes. »


Claris, toujours imperturbable, esquissa un sourire presque imperceptible tout en remplissant une tasse de thé avec la théière qu’elle avait fait apparaître d’un geste fluide.


Claris

(sarcastique, en poussant la tasse vers lui)

« Oh, je vois... Le jour où tu m'as tout pris, n'est-ce pas ? C'est un coup bas Alastor ! Même pour toi. »


Elle leva enfin les yeux vers lui, le regard perçant, et l'invita à s'asseoir d’un geste élégant de la main.


Claris

(avec un léger sourire contrôlé)

« Installe-toi. Bois donc un peu de thé. »


Alastor, amusé par ce spectacle, prit place dans le fauteuil en face d’elle, attrapant la tasse d’une main élégante. Il la porta à ses lèvres sans la quitter des yeux, savourant l’odeur et le goût, comme s'il savourait également chaque mot prononcé.


Alastor

(souriant, tout en sirotant)

« Tu sais, tout cela n’était rien de personnel. Les affaires sont les affaires, après tout. »


Claris

(en soufflant la fumée de sa cigarette)

« Rien de personnel... Bien sûr. »


Alastor fixa Claris avec un sourire figé, ses yeux perçants semblant chercher à déchiffrer quelque chose dans le calme impassible de la démone. Le silence s’étira entre eux, pesant et rempli d’une tension à peine voilée.


Claris

(d’un ton détendu, sans perdre son calme)

« Alors, Alastor... La prestation de mes nouveaux collaborateurs t’a-t-elle plu ? »


Alastor

(avec un éclat amusé dans les yeux, sirotant lentement son thé)

« Oh, incroyablement divertissant, ma chère. Depuis ton petit lâché de cartes il y a cinq ans, je n’ai cessé d’espérer te revoir en action. »


Claris

(arqua un sourcil, légèrement surprise)

« Cinq ans, dis-tu ? Il me semble pourtant que tu étais parti depuis sept ans, si mes sources sont exactes. »


Alastor

(ricanant doucement)

« J’ai mes propres sources. »

(il s'arrête un instant, prenant une gorgée de thé, puis reprend avec un sourire calculateur)

« Je ne m'attendais certainement pas à te revoir entourée de collaborateurs aussi... surprenants. Mais je comprends pourquoi tu les as choisis. Chacun d’eux vaut bien plus que la plupart des démons que j’ai croisés. »


Claris

(froide, mais légèrement moqueuse)

« Ravie qu’ils te plaisent. »


Le silence s’installa de nouveau, lourd de sous-entendus, pendant que Claris se levait lentement de son fauteuil, la lumière tamisée accentuant l’éclat de sa cigarette.


Claris

(se détournant légèrement, d’un ton plus vif)

« Assez parlé de moi. Parlons plutôt de toi, Alastor. »


Alastor

(faisant un geste de la main, faussement modeste)

« Oh, malheureusement, il n’y a pas grand-chose à dire. »


Claris ricana légèrement à cette réponse, son regard se faisant plus perçant alors qu’elle croisa les bras, comme si elle allait énumérer une liste d’exploits.


Claris

(avec ironie, comptant sur ses doigts)

« Vraiment ? Tu as disparu pendant sept ans, aidé la princesse Charlie Morningstar à ouvrir un hôtel pour la réhabilitation des âmes perdues... Et tu as repoussé l’extermination menée par Adam lui-même. Il me semble que ça mérite un peu plus d'attention que tu ne le prétends. »


Alastor

(riant doucement, avec une lueur de malice dans les yeux)

« Que veux-tu, Claris ? J’ai toujours aimé offrir un spectacle digne de ce nom. »


Claris, amusée par sa réponse, approcha d’un pas, la cigarette se consumant entre ses lèvres. Elle le fixait avec une intensité calculée, cherchant à percer ses véritables intentions.


Claris

(d’un ton plus grave)

« Mais es-tu conscient que l'influence de l'hôtel Hazbin commence à vraiment grandir ? »


Alastor

(avec un sourire étiré, presque triomphant)

« Oh je n'ai pas besoin de me faire de soucis, j'ai largement la puissance nécessaire pour protéger mes intérêtes, tu peux largement en témoigner Claris, n'est-ce pas ? »


Claris éteignit calmement sa cigarette, se levant de son fauteuil pour faire le tour de son bureau avec une lenteur calculée. Elle s’approcha d’Alastor, ses talons claquant doucement sur le sol en bois, avant de s’asseoir nonchalamment sur le bord de son bureau, juste en face de lui. Elle se servit une tasse de thé avec une élégance naturelle, avant de poser son regard froid sur le démon de la radio.


Claris

(avec un sourire intrigant, buvant son thé)

« Dis-moi, Alastor, qu'est-ce que tu mijotes exactement ? »


Alastor ricanna, son regard brillant d’une malice familière. Il agita la main, comme pour chasser la question, ses yeux rouges fixant Claris avec amusement.


Alastor

(ricanant, avec un ton mystérieux)

« Oh, mais tu n’as pas besoin de le savoir, ma chère. »


Claris, imperturbable, fit tourner légèrement sa tasse dans ses mains, réfléchissant quelques secondes. Elle redressa la tête, son sourire s’élargissant alors qu’elle reprenait.


Claris

(avec un air calculateur)

« Récapitulons… Alastor, tu n’as jamais été du genre charitable. Si tu as aidé la princesse, c'est que tu as besoin d'elle pour un plan bien plus grand. »


Elle prit une pause, le temps de siroter une gorgée de thé, son regard toujours fixé sur Alastor.


Claris

(pensivement, presque sarcastique)

« J'ai au moins une dizaine de théories, toutes plus sinistres les unes que les autres. »


Alastor l’observa avec un sourire amusé, mais ses yeux se firent plus froids. Il pencha légèrement la tête, son sourire inchangé.


Alastor

(d'un ton malicieux)

« Oh, je doute qu'une seule d’entre elles soit proche de la vérité. »


Claris

(avec un ton provocateur, esquissant un sourire)

« Vraiment ? Et si je te demandais… si tu as passé un contrat avec la princesse ? »


Alastor ne répondit pas immédiatement, son sourire s’effaçant légèrement, laissant place à une expression plus dure, plus froide. Le silence s’installa un instant, pesant.


Claris, satisfaite de sa petite victoire, fit apparaître d’un geste fluide une bouteille de bourbon et deux verres qu’elle posa délicatement sur son bureau, ses yeux ne quittant pas ceux d'Alastor.


Claris

(avec un sourire en coin, versant du bourbon dans les verres)

« Qu’est-ce que tu en dis ? »


Alastor éclata de rire, son rire empli d’une joie presque déconcertante. Il observa Claris avec admiration, un sourire plus large se dessinant à nouveau sur ses lèvres.


Alastor

(avec un ton admiratif)

« Ah, Claris... J’ai toujours aimé ta perspicacité. Je crois bien que je n’ai jamais rencontré un esprit aussi aiguisé que le tien... dans tout l’Enfer. »


Claris, sans un mot, lui tendit un verre, l’invitant à le prendre d’un geste élégant. Alastor prit le verre avec une certaine révérence, ses yeux brillants de curiosité.


Alastor

(avec un ton enjoué, savourant l’instant)

« Aaaaah ! Nous y sommes… Je me doutais bien que tu n'avais pas fait tous ces efforts sans une bonne raison. »


Claris porta son verre à ses lèvres, ses yeux pétillants de malice alors qu’elle observait la réaction d’Alastor. Puis, elle inclina légèrement la tête, son sourire devenant plus sinistre, ses paroles lourdes de sens.


Claris

(avec un ton grave, presque sinistre)

« L’Enfer commence à s’agiter. Les Overlords préparent quelque chose… et ça m’étonnerait qu’ils aient prévu de te laisser, toi et ton petit hôtel, gagner en influence. »


Elle marqua une pause, observant la réaction d'Alastor.


Claris

(avec un ton calme, presque menaçant)

« Et c'est sans parler du Paradis... qui pourrait bien décider de se venger à tout moment. »


Alastor, intrigué, haussa légèrement un sourcil, portant à nouveau son verre à ses lèvres.


Alastor

(d’un ton charmeur, avec une lueur de curiosité)

« Où veux-tu en venir, ma chère ? »


Claris posa son verre sur le bureau avec une lenteur calculée, son sourire devenant plus sombre, presque inquiétant. Elle plongea son regard dans celui d'Alastor, son ton plus doux mais chargé d'une dangereuse proposition.


Claris

(avec un air mystérieux, souriant)

« Et si je te proposais... de passer un pacte ? »


Le silence qui suivit était lourd de tension, l'atmosphère entre eux devenant encore plus oppressante. Les yeux d'Alastor s’illuminèrent d’une lueur malsaine, tandis que Claris continuait à le fixer avec assurance, sa proposition suspendue dans l'air.


Lobo était allongé sur son lit, les yeux rivés sur le plafond. Le silence pesant de sa chambre ne faisait qu'accentuer le bruit de ses pensées. L'échange brutal avec Claris ne cessait de tourner en boucle dans sa tête. Elle avait raison, elle possédait son âme, et cette vérité le rongeait. Depuis le jour où il avait signé ce pacte, il n’avait jamais réussi à vraiment accepter son sort. Claris, avec son art subtile de manipulation, ne l'avait jamais frappé, mais elle avait une manière bien à elle de lui rappeler constamment qui détenait son destin. Si un jour il voulait espérer retrouver sa liberté, il n'avait pas d'autre choix que de lui obéir. Pourtant, Lobo réussissait parfois à refuser certains contrats, ceux qu'il jugeait trop extrêmes, mais à chaque refus, Claris prolongeait sa peine de servitude.


Il passa une main sur son visage, épuisé par cette lutte intérieure, et pourtant, incapable de trouver le sommeil. Le temps s'écoulait lentement. Même lorsque la nuit céda la place à l’aube, son esprit restait agité. Son réveil sonna 6h. Il soupira, se leva de son lit, attrapa sa veste noire et descendit lentement les escaliers.


En bas, Madeleine tenait le bar, fidèle à son poste, tandis qu’Emilly était déjà assise, une tasse de café à la main. En voyant Lobo approcher, Emilly haussa un sourcil, surprise de le voir si matinal.


Emilly 

(étonnée, moqueuse) 

« Ben dis donc, Lobo ! Qu’est-ce qui te réveille si tôt ? »


Lobo ne répondit pas immédiatement, saluant simplement Emilly et Madeleine d'un geste de la main, avant de s’asseoir lourdement au bar, son visage impassible comme à son habitude. Après quelques secondes de silence, il finit par demander d'une voix rauque.


Lobo 

(impassible, fatigué) 

« Un café, Madeleine. »


Madeleine 

(avec un sourire doux) 

« Tout de suite. »


Elle s’activa rapidement derrière le comptoir, lui servant un café fumant. Au même moment, Felicia, la féline femme de chambre du Dernier Cercle, fit son entrée depuis la réserve. Ses longs poils roses et sa peau grise lui donnaient une allure féline élégante, accentuée par sa robe de servante noire et rose.


Felicia 

(avec un accent français, chaleureuse) 

« Salut, Lobo ! »


Lobo lui lança un regard indifférent, sans dire un mot, déplaçant l’une de ses bandelettes pour boire son café. Felicia, sans se formaliser, prit un tas de couvertures propres dans ses bras et se dirigea vers les chambres.


Emilly 

(en riant doucement, taquine) 

« Jour de change ? »


Felicia 

(ironiquement, en levant les yeux au ciel) 

« Non, c’est pour ma collection de draps, tu vois pas conasse ? »


Emilly roula des yeux avec amusement tandis que Felicia passa près de Lobo.


Felicia 

(à Madeleine, malicieuse) 

« Dis, tu pourrais me trouver des croissants quand t'auras cinq minutes ? »


Madeleine 

(timidement, en s'excusant) 

« Oh... Les croissants ne sont pas sur le menu, mais je peux aller t'en acheter si tu veux... »


Felicia 

(avec un ton légèrement moqueur) 

« Ah, et depuis quand Claris te laisse sortir ? »


Emilly ne put s'empêcher de réagir, prenant la défense de Madeleine.


Emilly 

(s'indignant, énervée) 

« Oh, arrête Felicia ! T’es vraiment la plus grosse flemmarde du Dernier Cercle. Ton boulot, c’est juste de nettoyer la salle avant les services et changer les draps deux fois par semaine, et tu trouves encore le moyen de râler ! »


Felicia 

(avec un sourire narquois, lui adressant un doigt d’honneur) 

« Salut les nazes ! »


Elle quitta la pièce, sa pile de draps sur les bras, en direction des chambres. Emilly soupira et se plaignit à Madeleine.


Emilly 

(avec un ton exaspéré) 

« J’en ai vraiment marre de cette pute ! »


Madeleine 

(avec douceur, en haussant les épaules) 

« Moi, je l’aime bien. »


Emilly 

(taquine) 

« Tu l’aimes bien parce que t’es trop gentille, Madeleine. »


Lobo, quant à lui, était resté silencieux tout ce temps, jetant un œil à sa montre à gousset. 6h20. Une des rares nuits sans mission d’assassinat. Il finit son café et se leva. Emilly remarqua les traits fatigués de son visage.


Emilly (préoccupée) « T’as vu ta gueule, Lobo ? T’as essayé de dormir un peu ? »


Lobo 

(avec lassitude) 

« J’arrive pas à vider ma tête. »


Emilly lui sourit, essayant de le rassurer.


Emilly 

(taquine, gentille) 

« C’est ce que t'as dit Claris qui te travaille, c’est ça ? »


Lobo ne répondit rien, mais son silence en disait long. Madeleine, toujours aussi innocente, s’avança un peu, curieuse.


Madeleine 

(douce, curieuse) 

« Je ne comprends pas ce que tu as contre Claris. Je veux dire... elle est toujours si gentille avec moi... »


Lobo rigola, un rire sec et sans chaleur.


Lobo 

(sarcastique) 

« C’est normal qu’elle soit gentille avec toi, tu n'es pas une de ses agents de terrain. Mais rappel toi que c’est une ancienne Overlord. Tu crois qu’elle est arrivée à cette place en étant sympa ? »


Madeleine chercha à répondre, mais se trouva à court de mots. Emilly, plus au fait des vérités de l’Enfer, prit la parole.


Emilly 

(en haussant les épaules, un peu plus sérieuse) 

« Peut-être... Mais c’est du passé. Aujourd’hui, je pense qu' elle est bien meilleure qu’avant. »


Lobo haussa un sourcil et lui demanda, avec un ton grave.


Lobo 

(sérieux, tranchant) 

« Tu connais la devise du Dernier Cercle, pas vrai ? »


Madeleine hésita un instant avant de réciter, presque timidement.


Madeleine 

(timide) 

« Nous sommes vivants... »


Lobo 

(complétant) 

« Et nous ne tomberons jamais plus. Pas très pacifique, hein ? Crois moi ! Faire confiance à Claris est une connerie monumentale ! »


Emilly roula des yeux avec amusement, tentant de détendre l’atmosphère.


Emilly 

(sarcastique, moqueuse) 

« Si tu commences à voir le mal partout en Enfer, t’es pas sorti de l’auberge ! »


Les pas lourds et imposants qui résonnaient dans l’escalier firent sursauter Madeleine. Elle leva un regard inquiet vers le couloir, ses doigts serrant nerveusement le torchon qu’elle tenait.


Madeleine 

(à voix basse, visiblement tendue) 

« Oh non... »


Arsène, comme une ombre, apparut là. Son visage fatigué et son regard perçant ne dégageaient rien d'amical. Sans prêter attention à quiconque, il marcha directement jusqu'au bar. Il ne fit qu'une légère pause pour adresser un salut bref à Lobo.


Arsène 

(avec une voix lasse, mais autoritaire) 

« Lobo. »


Il posa un thermos sur le comptoir, d'un geste lourd, et regarda Madeleine avec la même intensité qu'un prédateur épuisé.


Arsène 

(d'une voix fatiguée mais impérieuse) 

« Remplis ça de café. »


Le silence s'installa dans la pièce. Personne n’osa bouger ni répondre. Madeleine, tendue, se mit immédiatement au travail. Elle saisit le thermos, ses mains tremblant légèrement, et le remplit de café brûlant. Lorsqu’elle eut terminé, elle le tendit à Arsène, qui l’attrapa d’un geste lent et calculé, sans un mot de remerciement.


Toujours aussi fermé, il tourna les talons et quitta le bar aussi soudainement qu'il était apparu. La porte claqua derrière lui, résonnant dans le silence pesant qui suivit.


Emilly 

(en levant les yeux au ciel, ironique) 

« Qui il va tuer cette fois à votre avis ? »


Lobo, qui n’avait jusqu’à présent montré aucune réaction à la scène, termina son café, serra ses bandages autour de son visage et se leva. Il posa une pièce sur le comptoir, sans mot dire, et sortit du Dernier Cercle. À l'extérieur, Arsène était appuyé contre le mur, perdu dans ses pensées, fixant la rue déserte devant lui.


Sans le regarder, sans la moindre once de chaleur, Arsène lâcha un simple :


Arsène 

(froid, indifférent) 

« Qu'est ce que tu me veux ? »


Lobo le regarda en coin, puis fixa la rue devant eux, un léger soupir échappant de ses lèvres. Le silence était lourd, comme toujours avec eux.


Lobo 

(blasé, avec une pointe de sarcasme) 

« Tu prends souvent ton café ici ? »


Arsène 

(avec une voix dure, sans détourner le regard) 

« Qu’est-ce que ça peut te foutre ? »


Le ton était tranchant, mais Lobo n’en prit pas ombrage. Il continua de fixer la rue, réfléchissant un instant, avant de reprendre.


Lobo 

(froid, analytique) 

« Hier, j’ai entendu Emilly parler d’un dealer d'armes sous notre protection qui s'est fait dépouiller. Il n'a pas pu nous payer cette semaine. »


Arsène garda le silence, mais son corps se raidit légèrement. Lobo marqua une pause, avant d’ajouter :


Lobo 

(plus incisif, curieux) 

« Tes sens sont meilleurs que les nôtres... Meilleur odorat, meilleure vue, meilleure ouïe. »


Le silence se fit plus lourd encore. Lobo, patient, attendait une réponse. Il finit par poser la question qui flottait dans l'air.


Lobo 

(lentement, d’un ton sérieux) 

« Est-ce que c’étaient les V, derrière cet insident ? »


Arsène, toujours indifférent, finit par lâcher d’un ton direct :


Arsène 

(laconiquement) 

« Ouais. »


Lobo fronça légèrement les sourcils, son esprit cogitant à toute vitesse.


Lobo 

(avec une touche de suspicion, l'observant du coin de l’œil) 

« Donc, t’as entendu la conversation entre Madeleine et Emilly... C’est pour ça que tu t’es attaqué aux V, non ? »


Un moment de silence s'installa, Arsène ne cherchant même pas à se cacher derrière son habituel sourire sadique. Lobo, le scrutant, finit par poser une autre question, plus percutante.


Lobo 

(insistant, sérieux) 

« Dis-moi, t’as fait ça parce qu’Emilly était anxieuse, pas vrai ? »


Arsène ricana, mais son rire manquait de la froideur habituelle. Il tourna légèrement la tête vers Lobo, puis répondit sèchement.


Arsène 

(sarcastique, moqueur) 

« J’l’ai fait parce que personne n’attaque un de nos protégés sur MON territoire. »


Il termina le café dans son thermos d’une traite, avant de s’éloigner lentement.


Arsène 

(froid, mais déterminé) 

« J'te laisse! J’ai une mission. »


Lobo le regarda s'éloigner sans un mot. Il observait l'hôtel Hazbin, sa silhouette imposante se dressant contre l'horizon. Un doute le rongeait, persistant dans son esprit. Il se doutait que Claris attendait d'Alastor qu'il lui rende ses âmes, mais qu'arriverait-il ensuite ? Son esprit ne cessait de ressasser cette question alors qu'il se dirigeait vers l'hôtel, ses pas résonnant sur le pavé humide des rues. Il inspira profondément en arrivant devant la porte de l’hôtel, hésitant un instant avant de frapper d'un coup sec.


Quelques instants plus tard, Husk ouvrit la porte, l'air fatigué, tenant son verre habituel à moitié rempli.


Husk 

(d’un ton las) 

« Bienvenue à l'Hôtel Hazbin. »


Son expression changea immédiatement en reconnaissant Lobo. Son ton devint plus nerveux.


Husk 

(grognon, surpris) 

« Oh merde... »


Lobo, toujours aussi impassible, répondit calmement pour éviter tout malentendu.


Lobo 

(indifférent, impassible) 

« J'suis pas là pour me battre. Faut que je parle à la princesse, c'est urgent. »


Husk 

(grognant) 

« Pas de bol, elle dort encore. »


Lobo, sans attendre une invitation, poussa doucement la porte et entra comme si de rien n'était, indifférent à l'attitude de Husk.


Lobo 

(en entrant sans se retourner) 

« Je l'attendrai. »


Husk, décontenancé par cette intrusion nonchalante, s'interposa d'un pas rapide.


Husk 

(protestant, frustré) 

« Attends une minute ! Hier, toi et tes potes vous nous avez attaqués, tu crois vraiment que tu vas juste t'installer comme ça ? »


Lobo, roulant des yeux, répondit sans se départir de son calme.


Lobo 

(blasé) 

« Ginger et Arsène ne sont pas mes potes. »


Husk 

(s’en fichant, d’un ton ferme) 

« J'm'en fous ! T’as pas intérêt à rester là tant que t'as pas laissé toutes tes armes. »


Soupirant d'exaspération, Lobo obéit sans un mot. Il déchargea lentement ses armes sur le comptoir du bar, y déposant avec soin deux dagues en acier angélique. Husk les observa un instant, ses yeux s'écarquillant légèrement en reconnaissant le matériau rare.


Husk 

(surpris, méfiant) 

« Où t'as eu ça ? »


Lobo ne répondit pas, préférant garder le silence. Husk fronça les sourcils, mais avant qu'il ne puisse insister, des bruits de pas rapides résonnèrent dans le hall. Une silhouette mince apparut en haut des escaliers. Vaggie, reconnaissant Lobo, s'arrêta net, son visage se durcissant de colère.


Vaggie 

(furieuse, criant) 

« Non mais c'est quoi cette merde ?! »


Elle sauta par-dessus la rampe de l'escalier avec agilité, sa lance déjà brandi, prête à en découdre.


Vaggie 

(menaçante, enragée) 

« Qu'est-ce que tu fous ici, enfoiré ?! »


Husk, se sentant obligé d'intervenir, tenta de calmer la situation.


Husk

 (grognon, tentant de rassurer) 

« Relax, Vaggie, il n'est plus armé. Il est juste venu voir Charlie. »


Mais Vaggie, ignorante des avertissements de Husk, s'approcha de Lobo, son œil lançant des éclairs.


Vaggie

 (menaçante, furieuse) 

« Va t'en! T’as compris, connard ? Maintenant tu te barres, et si je te revois, je te jure que... »


Avant qu'elle ne puisse finir sa menace, Lobo réagit avec une rapidité foudroyante. En un mouvement précis, il désarma Vaggie d'un coup sec, envoyant son arme voler à quelques mètres, puis la repoussa doucement. Il ramassa la lance, l'observa brièvement avant de la lui lancer négligemment à ses pieds.


Il la fixa un instant sans dire un mot, puis se détourna, avançant vers le divan du rez-de-chaussée, les mains enfoncées dans les poches de sa veste. Il s'installa lourdement sur le canapé, comme si de rien n'était, ignorant les regards furieux et perplexes qui l'entouraient.


Nifty fit irruption dans la pièce d'un pas vif, son sourire excentrique accroché à ses lèvres, suivie de près par Angel Dust. Elle s’approcha aussitôt de Lobo, observant le démon avec une fascination étrange, comme si elle n’avait jamais rien vu de tel. Son oeil brillait de curiosité alors qu’elle l’examinait de près.


Nifty

(curieuse, sautillante)

« Waouh, il a l’air super méchant, celui-là ! »


Avant que Nifty n'aille plus loin, Angel Dust descendit en trombe les escaliers et, d'un geste rapide, attrapa Nifty par le bras, la tirant légèrement en arrière.


Angel Dust

(d’un ton léger, un brin moqueur)

« Eh, Nifty, t’as sûrement mieux à faire que de tripoter le gros bras, non ? Genre... des nuisibles à éliminer, peut-être ? »


Nifty

(fronçant le nez, se détournant rapidement)

« Oh, t’as raison ! Ces sales cafards dans la cuisine... Ça me rend folle ! »


Elle s’éloigna en un éclair, disparaissant dans une autre pièce pour s'occuper de son obsession pour la propreté, laissant Angel Dust seul avec Lobo. Angel, toujours méfiant mais curieux, se dirigea tranquillement vers le frigo derrière le bar, attrapa un eskimo et le déballa avec un sourire en coin. Tout en savourant sa glace, il s’approcha lentement du divan où Lobo était assis, toujours aussi impassible.


Angel Dust

(avec un sourire narquois, s’asseyant sur le divan en face de Lobo)

« Alors, tu viens foutre quoi ici, joli cœur, moi? »


Lobo resta silencieux, ne lui adressant pas un seul regard, les yeux fixés sur un point invisible devant lui. Angel Dust, visiblement amusé, continua à lécher son eskimo de manière provocante, cherchant à percer la froideur du démon.


Angel Dust

(taquin, un sourire malicieux)

« T’es du genre mystérieux, j’adore ça. Ces bandages... Tu caches quoi là-dessous, hein ? Quelque chose de... sexy ? »


Lobo, toujours indifférent, ne broncha pas, son visage impassible sous ses bandelettes.


Angel Dust

(insistant, plus provocateur)

« Allez, fais pas ton timide ! J'suis sûr que t’es pas mal là dessous. T’as une petite gueule d’ange, c’est caché où tout ça ? »


Lobo restait stoïque, tandis qu'Angel Dust continuait de jouer son jeu, cherchant à voir jusqu'où il pouvait pousser le démon.


Angel Dust

(avec un clin d'œil salace)

« Et ces bandages... c’est pour cacher des marques d’amour un peu trop... passionnées, hm ?


Encore une fois, aucune réaction de Lobo. Angel ne se laissa pas abattre, passant sa langue le long de l’eskimo d’un geste exagéré.


Angel Dust

(avec une voix douce, suintante de malice)

« Sérieux, t’as jamais pensé à enlever tout ça ? Je pourrais t’aider, tu sais... Ça te laisserait plus... libre, si tu vois ce que je veux dire. »


Le silence de Lobo perdurait, imperturbable, comme une statue. Angel Dust, frustré de ne pas obtenir de réaction, voulu pousser encore plus loin. Lobo ne bougea toujours pas d’un millimètre, son silence devenant de plus en plus lourd à mesure qu’Angel Dust le défiait.


Silencieux comme à son habitude, il se tourna lentement vers Angel Dust, son regard impassible enfin posé sur le démon provocateur. Sans un mot, il leva doucement la main vers ses bandages, ses gestes lents et calculés, comme s’il savourait chaque seconde qui s’écoulait. Angel Dust, d'abord amusé, continua de sourire, mais à mesure que Lobo tirait sur ses bandelettes, laissant lentement apparaître un sourire difforme et grotesque, l’expression de son visage changea du tout au tout.


Angel Dust

(inquiet, reculant légèrement)

« Oh... euh... attends une seconde... »


Le sourire de Lobo, anormalement étiré et menaçant, se dévoilait entièrement maintenant, un spectacle grotesque qui fit pâlir Angel Dust. Toute trace d’amusement disparut instantanément de son visage, remplacée par une terreur qu'il peinait à dissimuler.


Angel Dust

(tentant de rire nerveusement)

« Heh... C'était juste pour rire, grand gaillard. T'as de l'humour, hein ? »


Mais Lobo ne répondit toujours pas, ses yeux fixés sur Angel Dust, son sourire terrifiant restant gravé sur son visage, renforçant l'angoisse qui montait chez Angel.


Angel Dust

(terrifié, se reculant encore plus)

« Ok... d'accord, je vois le genre. C’est bon, t’as gagné, je me tais... »


Angel Dust tenta de maintenir son calme, mais son corps, légèrement tremblant, trahissait la panique qui montait en lui. Lobo, sans rien ajouter, laissa retomber ses bandelettes sur son sourire grotesque, cachant de nouveau son visage avant de retourner à son attitude impassible. Le silence qui suivit fut lourd et pesant, Angel Dust tentant de se remettre de sa frayeur, gardant désormais ses distances avec Lobo.


Husk, qui observait toute la scène depuis le bar, haussa un sourcil en voyant Angel Dust reculer, visiblement secoué par l'échange silencieux avec Lobo. Il prit une gorgée de son whisky avant de s’adresser à Lobo, le ton un peu moqueur mais curieux.


Husk

(avec un sourire narquois)

« Pourquoi tu prends la peine de cacher ton sourire, hein ? On a vu pire en enfer, crois-moi. »


Lobo, toujours impassible, ne réagit pas tout de suite. Il continua de fixer un point imaginaire devant lui, comme s’il n’avait pas entendu la question. Mais après un long silence, il parla d'une voix basse, presque trop calme.


Lobo

(sombre)

« C'est le seul moyen pour oublier que ce truc est scotché à ma gueule. »


Husk, surpris par la réponse directe, hocha la tête lentement. Il comprenait mieux à présent, mais sa curiosité n’était pas encore satisfaite.


Husk

(plus sérieux, posant son verre sur le comptoir)

« Je vois le genre... Mais, comment t’as eu ce sourire ? C’est un truc d’avant, ou... ? »


Lobo resta silencieux, ses yeux fixés droit devant lui, comme s’il se posait la question à lui-même, une ombre passant sur son visage. Le silence s’étira encore, plus lourd cette fois, et quand il parla enfin, c'était d'une voix sèche, presque tranchante.


Lobo

(ton dur, sec)

« Je suis arrivé en enfer avec ce truc sur la gueule. »


Aucun autre mot ne suivit, laissant une tension palpable dans l’air. Husk, comprenant qu’il n’obtiendrait pas plus d’explications, se contenta de prendre une autre gorgée de son verre, laissant Lobo à ses pensées sombres et torturées.


Charlie descendait les escaliers en silence, son regard se posant immédiatement sur Lobo assis dans le hall. Elle s’arrêta à mi-chemin, un instant de réflexion visible sur son visage. Lobo, ici, seul, après les événements d’hier, ça n’annonçait rien de bon. Avec prudence, elle descendit le reste des marches, son regard ne quittant pas le démon taciturne.


Charlie

(supicieuse, mais polie)

« Bonjour... Lobo, c’est ça ? Je dois dire que je ne m’attendais pas à te voir ici ce matin. »


Lobo

(baissant légèrement la tête, d’un ton calme)

« Princesse. Je voulais d’abord m’excuser pour ce qui s’est passé hier. Ce n’était pas mon idée, ni mon intention de laisser les choses dégénérer ainsi. »


Charlie

(les bras croisés, méfiante)

« Tu veux dire blesser mes amis et détruit notre porte et manquer de me tuer? Je sais que je suis plutôt indulgente... Mais là je ne pense pas que des excuses suffiront. »


Lobo

(impassible, mais sincère)

« C’est pour ça que je suis là. J’aurais pu rester silencieux et simplement passer à autre chose, mais je ne peux pas. »


Charlie

(soupirant, visiblement plus détendue)

« Je suppose que c’est un bon début. Mais pourquoi venir ici ce matin, Lobo ? »


Lobo

(prenant une grande inspiration, plus sérieux)

« Je suis ici pour vous mettre en garde. À propos de Claris. »


Charlie

(haussant un sourcil, surprise)

« Claris ? Tu veux dire la patronne qui a envoyé une invitation à Alastor hier ? »


Lobo

(hochant la tête)

« C’est bien ça. Écoutez, je sais que Vous faites confiance à Alastor, mais vous deviez vraiment te méfier de Claris. »


Charlie

(souriante, confiante)

« Ecoute ! Je pense que tu es plutôt quelqu'un d'honnête mais Alastor sait ce qu’il fait. Je lui fais entièrement confiance alors... »


Lobo

(sans émotion, mais insistant)

« Alastor est peut-être puissant, mais Claris... c’est une autre histoire. Elle n’est pas seulement une ancienne overlord. Elle était connue sous le nom de la reine de la Nuit. La sorcière la plus puissante de l’enfer, élevée par la famille Goetia elle-même. »


Charlie

(captivée, mais sceptique)

« La reine de la Nuit ? J'ai entendu parler d'elle, mais ce n'est pas elle qui a perdu contre Alastor il y a plus de sept ans? »


Lobo

(plus sombre, ses yeux fixés sur Charlie)

« Elle a défié et vaincu un nombre impressionnant de démons dont un autre overlord en combat. Elle l'a réduit en poussière et a pris toutes ses âmes, c'est comme ça qu'elle est devenue overlod elle même. »


Charlie

(avec surprise, mais calme)

« Je dois reconnaître que c'est super flippant, mais j'avoue ne pas comprendre, pour une overlord aussi puissante, elle n’a pas l’air de se faire beaucoup remarquer aujourd'hui. »


Lobo

(d’un ton grave)

« Justement. C’est ce qui la rend encore plus dangereuse. Vous avez entendu parler des disparitions mystérieuses dans tous les cercles, non ? »


Charlie

(hésitante, commençant à réaliser la gravité)

« Oui... quelques rumeurs, mais rien de concret. »


Lobo

(la fixant, insistant)

« Claris. Elle peut avoir l’air bienveillante, douce, et peut-être même gentille. Mais ne vous y trompez pas. Elle est aussi intelligente qu'elle est dangereuse. Elle cache quelque chose. »


Charlie

(perplexe, mais réfléchissant)

« Qu’est-ce que tu essaies de dire ? »


Lobo

(impassible, sombre)

« Qu’elle a des plans. Des plans qui vous concerne, vous, votre hôtel... et Alastor. Faites attention, Charlie. Elle n’est pas celle que vous pourriez croire. »


La tension dans l’air était palpable, mais elle le fût encore bien plus lorsque la voix autoritaire de Claris résonna depuis l’entrée de l’hôtel.


Claris

(ferme, d’un ton glacial)

« Lobo ! »


Lobo se retourna avec une expression amère, son visage marqué par l’hésitation. À l’entrée, Claris fit son apparition, flanquée d’Alastor, souriant comme à son habitude, et d’une jeune femme que personne à l’hôtel ne connaissait encore, Appolia. Le trio avançait lentement, leurs pas résonnant lourdement dans le silence pesant de l’hôtel. Tous les regards étaient braqués sur eux.


Claris

(d’un ton sec, pointant le sol à sa gauche)

« Viens ici. »


Husk, observant la scène, fronça les sourcils.


Husk

(murmurant, sarcastique)

« Oh... ça sent la tension ! »


Lobo, résigné, finit par marcher lentement vers Claris, ses yeux fixés sur le sol, comme s’il espérait éviter tout contact visuel. Arrivé à sa hauteur, Claris n'eut qu'à jeter un coup d'œil pour qu'il s'immobilise à ses côtés.


Claris

(d’un ton autoritaire, bas)

« Nous réglerons ça plus tard. »


Le silence lourd se brisa lorsque Claris s’avança d’un pas vers Charlie. Elle effectua une révérence presque théâtrale, son visage ne trahissant aucune émotion.


Claris

(formelle, polie)

« Claris, dirigeante du Dernier Cercle. Honorée de faire votre connaissance, princesse. »


Charlie, visiblement mal à l’aise par cette entrée en scène soudaine, essayait tant bien que mal de cacher son inconfort.


Charlie

(gênée, mal assurée)

« Euh... ravie aussi... de rencontrer euh... la femme qui a envoyé trois...psychopathes ravager mon rez-de-chaussée et blesser mes amis ... haha... Merde c'est super gênant »


Les yeux de Claris ne cillèrent pas. Son visage restait d'une neutralité implacable tandis que Charlie essayait d’atténuer la tension palpable dans la pièce.


Charlie

(encore gênée, forçant un sourire)

« Enfin, quoi qu'il en soit je ne m'attendais pas à... vous voir ...euh.. ici. »


Appolia, qui restait légèrement en retrait, s’avança avec grâce et s’inclina profondément devant Charlie, d’un geste presque cérémonial.


Appolia

(solennelle, respectueuse)

« Princesse. »


Charlie, visiblement embarrassée, secoua la tête avec un sourire nerveux.


Charlie

(gênée, polie)

« Oh, non non non vraiment, ce n'est pas nécessaire. Vous pouvez tous m'appeler Charlie, ça ira très bien. »


Pendant ce temps, Alastor, fidèle à lui-même, restait à l’écart, observant la scène avec amusement. Son sourire large et inaltérable ne le quittait jamais.


Alastor

(avec charme, nostalgique)

« Ah, délicieuse n'est-ce pas ? Claris et moi, nous nous connaissons depuis longtemps. J'ai toujours apprécié sa compagnie. »


Claris haussa un sourcil, un sourire sarcastique aux lèvres.


Claris

(sarcastique, un brin moqueuse)

« N'exagère pas, Alastor. »


Vaggie, quant à elle, fulminait depuis l'entrée du trio. Son impatience finit par exploser alors qu’elle frappait violemment le sol de son pied.


Vaggie

(furieuse, enrageant)

« Non mais attendez... Vous agissez vraiment comme si tout ça était normal ?! Alastor, tu devais juste aller la voir, pas l’amener ici ! »


Alastor, imperturbable, ne perdait jamais de son calme. Il répondit d’un ton charmeur, avec cette lueur espiègle dans le regard.


Alastor

(léger, taquin)

« Eh bien, Claris m'a montré ce qu'elle avait à offrir. Et je n'ai tout simplement pas pu résister son affaire est tout bonnement extraordinaire et le fait qu'elle a réussi à le faire au nez et à la barbe des overlords est tout bonnement incoyable. »


Claris reporta son attention sur Charlie, son visage prenant une expression plus bienveillante et posée.


Claris

(sincère, observant Charlie)

« Princesse, ce que vous avez accompli ici est impressionnant. Vos efforts pour réhabiliter les âmes des pêcheurs témoignent d'une bienveillance rare en enfer et c'est tout à votre honneur... Mais, je crains que le plus difficile ne soit encore à venir. »


Angel Dust, appuyé nonchalamment contre le bar, ne put s’empêcher de faire une remarque acerbe, comme à son habitude.


Angel Dust

(moqueur, provocateur)

« Sérieusement ? On a repoussé une extermination sans ton aide, alors j'vois pas pourquoi on aurait besoin d'une salope de plus dans le coin. »


Appolia se tourna vers Angel Dust et lui lança un regard qui en dit long, Angel compris immédiatement : il n'y aura pas de deuxième avertissement. Claris quand à elle, toujours aussi calme, ne se laissa pas déstabiliser par son ton impertinent.


Claris

(froide, exposant les faits)

« Les Overlords voient d'un très mauvais œil l'influence grandissante de cet hôtel. Et la présence d'Alastor n'arrange rien. Il a sûrement été un atout précieux pour vous, mais aujourd'hui, votre alliance est perçue comme une menace. »


Vaggie

(exaspérée, croisant les bras avec force)

« Pourtant, depuis notre combat contre le paradis, tout était calme... jusqu'à ce qu'un "certain gang" vienne foutre la merde ! »


Alastor, ne pouvant réprimer un léger sourire, leva une main comme pour dissiper les tensions.


Alastor

(calme, assuré)

« Ce qui s'est passé hier n'était rien de plus qu'un malentendu. Rien de grave je t'assure. J'ai pris les précautions nécessaires pour que cela ne se reproduise pas. »


Charlie

(confuse, fronçant les sourcils)

« Je ne comprends pas... Quel est le lien avec Claris ? Où voulez vous en venir?»


Alastor, d’un geste presque dramatique, leva les mains comme s’il voulait révéler un grand secret.


Alastor

(soufflant, presque amusé)

« N’est-ce pas évident, ma chère ? Lors de la dernière extermination, nous avons failli mourir. Et bien que ça me coûte de l'admettre... sans l'intervention providentielle de ton père, nous aurions probablement tous péri des mains d’Adam ou de ses exorcistes. Cela m'a fait réaliser que cet hôtel a cruellement besoin d'alliés. »


Vaggie, sentant où cette conversation allait, recula de quelques pas, secouant la tête en signe de refus.


Vaggie

(choquée, en panique)

« Non, non, non ! Oh non, non, non, non ! »


Charlie

(soucieuse, tendue)

« Vaggie, qu’est-ce qu’il y a ? »


Vaggie, déterminée, s’avança vers Alastor, le regard rempli de colère et de méfiance.


Vaggie

(pointant Alastor du doigt, furieuse)

« Alastor, tu veux conclure une alliance avec le Dernier Cercle ?! Tu te fous de ma gueule ? »


Alastor, sans jamais perdre son sourire, hocha la tête.


Alastor

(confirmant, imperturbable)

« Exactement. »


Angel Dust, visiblement contrarié, secoua la tête en signe de désapprobation.


Vaggie

« Mais t'as pêté un plomb?! »


Angel Dust

(sarcastique, ironique)

« Ouais, parce que faire équipe avec une bande de tarés, c’est exactement ce qui nous manquait le moins... »


Husk

(grommelant, grognon)

« Ouais, j’dois admettre que j’suis pas trop fan de cette idée non plus. »


Vaggie, les poings serrés, se tourna vers Charlie avec désespoir.


Vaggie

(suppliante, furieuse)

« Charlie, écoute-moi. Le Dernier Cercle a déjà failli nous tuer, et si on leur en donne l’opportunité, rien ne garantit qu’ils se tiendront tranquilles. Ce sont des démons sadiques, dangereux... Des vrais malades ! Et Claris... elle ne m’inspire pas confiance. »


Appolia, silencieuse jusque-là, fit alors un pas en avant, ses yeux perçant regardant Vaggie avec intensité.


Appolia

(menaçante, glaciale)

« Ne manque pas de respect à Claris devant moi. »


La tension monta d’un cran dans le hall de l’hôtel Hazbin alors que Claris, Alastor et Appolia s’étaient avancés, formant une étrange alliance face aux occupants de l’hôtel. Appolia, le regard toujours aussi perçant, s’immobilisa à côté de Claris, prête à agir. Lobo, en retrait, observait la scène sans bouger, tandis que Husk et Vaggie affichaient une méfiance visible.


Claris

(d'un ton posé, adressant un sourire à Appolia)

« Du calme, Appolia. Il n'y a pas de mal. »


Alastor, profitant de la situation pour ajouter une touche théâtrale, éleva soudain la voix, son sourire s'étirant encore plus.


Alastor

(avec un ton exagérément dramatique)

« De toute façon, il est trop tard pour les regrets ! J'ai déjà conclu un pacte avec le Dernier Cercle. »

(Alastor s'incline légèrement, ses bras écartés comme pour saluer un public imaginaire)

« L'hôtel est désormais sous leur charmante protection... pour une somme dérisoire, bien entendu. »


Les yeux de Charlie s’écarquillèrent, son esprit tentant de saisir la portée de ces paroles. Vaggie, quant à elle, fut la première à exploser de colère.


Vaggie

(furieuse, perdant le contrôle de sa voix)

« Non mais c'est une blague?! On s’est battu pour repousser tous les dangers qui menaçaient cet hôtel, et toi, tu ramènes le danger directement à nos portes, espèce de... ! »


Appolia se tourna vers Claris avec une révérence polie, ignorant les cris de Vaggie.


Appolia

(froide, formelle)

« Permettez-moi de clarifier la situation, Madame ? »


Claris

(avec un signe de tête, toujours calme)

« Je t'en prie, Appolia. »


Appolia redressa sa silhouette et s'adressa aux membres de l'hôtel d'un ton neutre et mesuré.


Appolia

(d'une voix claire, détachée)

« Voici les termes de notre accord : les agents de terrain du Dernier Cercle assureront à tour de rôle la protection de l'hôtel, veillant à prévenir tout danger qui pourrait surgir y compris si il s'agit d'un assaut du paradis. Ils pourront se déplacer dans les couloirs et circuler où bon leur semble. Mais en coulisses, la nuit, nous nous préparerons à frapper les overlords là où cela fait mal. Et le moment venu, nous les mettrons dos au mur pour qu’aucun d’eux ne puisse plus jamais vous menacer. »


Angel Dust

(les bras croisés, haussant un sourcil)

« Ça sonne complètement débile, ton truc. »


Husk

(sceptique, grattant ses plumes)

« Et qu’est-ce qui se passera si tous les overlords se liguent contre vous ? Vous croyez vraiment pouvoir gérer ça ? »


Claris, toujours sereine, répondit avec assurance.


Claris

(confiante, posée)

« Husk, tu sais aussi bien que moi que les overlords ont beau être puissants, ils ont beaucoup trop à perdre pour se risquer à une attaque directe. Ils prendront leur temps pour se préparer, mais ils n’oseront rien tenter tant qu’un simple grain de doute persistera. »


Vaggie

(avec un sourire sarcastique, les bras croisés)

« Oh, c’est sûr, tout le monde adore l’idée d’être protégé par une bande d’assassins. Surtout avec un certain démon de la meute dans vos rangs, qui doit tuer au bas mot une centaine de démons et de pêcheurs par semaine, les mêmes qu'on a essayé de sauver d'une extermination soit dit au passage. »


Appolia, impassible, s’avança légèrement, soutenant le regard de Vaggie.


Appolia

(déterminée, assurée)

« Arsène est une brute, mais il ne ferait rien qui pourrait nuire au Dernier Cercle. Je vous donne ma parole que si quelqu’un ose s'en prendre à cet hôtel, je le tuerai de mes propres mains peu importe le démon ou l'âme concernée. »


Charlie, les sourcils froncés, tourna un regard hésitant vers Alastor, ses doutes se lisant sur son visage. Elle sentait le poids de la décision qui reposait sur ses épaules.


Charlie

(sceptique, les yeux plissés)

« Alastor... est-ce que tu es sûr de ce que tu fais ? »


Alastor haussa les épaules avec un sourire mystérieux.


Alastor

(avec une lueur malicieuse dans les yeux)

« Je ne fais que saisir une opportunité, ma chère. La question est plutôt de savoir si toi, tu es prête à laisser passer cette chance de protéger ton hôtel... et tous ceux que tu aimes. »


Appolia, voyant l'hésitation de Charlie, fit un pas en avant. Une aura sombre et puissante émanait d'elle alors qu’elle tendait la main vers la princesse.


Appolia

(solennelle, d'une voix chargée de puissance)

« Si vous ne nous faites pas confiance, passons un pacte. Je vous garantis que nos agents protégeront cet hôtel, et en retour, tout ce que je vous demande, c’est de faire confiance à Alastor. »


Charlie fixa la main tendue d'Appolia, luttant intérieurement contre ses doutes. Angel Dust s’approcha, secouant la tête avec une grimace de dégoût.


Angel Dust

(tentant de la dissuader)

« Charlie, ne fait pas ça ! Ça pue cette histoire ! Je te le dis, ça pue vraiment ! »


Vaggie

(avec ferveur, posant une main sur l'épaule de Charlie)

« Charlie, non. Ils veulent juste nous manipuler ! »


Le regard de Charlie se perdit dans les yeux d'Appolia, cherchant une once de sincérité. Alastor, lui, restait en retrait, un sourire satisfait accroché à ses lèvres. Après un instant d’hésitation, Charlie ferma les yeux, inspirant profondément, puis serra la main tendue d’Appolia. Un sourire satisfait se dessina sur le visage de Claris. À l’instant où leurs mains se touchèrent, une énergie obscure jaillit de leur contact, enveloppant la pièce d’une aura intense. Le pacte scellé, un vent d'énergie parcourut la pièce, faisant frissonner tous les témoins présents.

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