Le Dernier Cercle

Chapitre 6 : La garde

4704 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/09/2025 21:57

La nuit écarlate du cercle de l'orgueil avançait lentement, pesante, enveloppant le Dernier Cercle dans une ambiance presque funèbre. L'air était lourd, comme saturé par les innombrables contrats qui se multipliaient, chaque signature marquant un pas de plus dans l'obscurité de l'enfer. 22h avait sonné depuis un moment, mais dans le bureau de Claris, le temps semblait suspendu, comme si la réalité elle-même hésitait à pénétrer cet espace.


Claris, assise derrière son bureau imposant, s'alluma une cigarette d'un simple geste, faisant apparaître une flamme violette qui dansa brièvement avant de s'éteindre dans la lueur du tabac. Son visage, à moitié plongé dans l'ombre, reflétait la détermination froide qui l'avait menée à ce point de non-retour. Sebastian, impassible et droit comme un pilier, se tenait à sa droite, ses mains croisées sur sa canne décorative, observant silencieusement la scène.


En face d'elle, ses agents de terrain étaient rassemblés, chacun incarnant un aspect de la force brute et du danger incarné. Lobo, visiblement anxieux, les traits tirés, observait Claris avec une tension palpable. Appolia, comme à son habitude, restait impassible, son regard dur et froid ne trahissant aucune émotion. Ginger, toujours masquée, arborait une posture curieuse, oscillant entre l'ennui et l'amusement. Arsène, lui, couvert de sang, avait l’air exaspéré, comme si cette réunion n'était qu'une perte de temps.


Claris

(avec un ton légèrement moqueur, les bras croisés)

« Je sais que les choses se sont accélérées récemment. Les contrats se multiplient, et nos ressources aussi. On le doit à chacun d'entre vous et je vous en remercie. Mais les choses sérieuses vont bientôt commencer. »


Ginger leva la main avec enthousiasme, comme une élève impatiente. Claris leva un sourcil, un soupir de lassitude franchissant ses lèvres.


Claris

(lassée, fixant Ginger)

« Tu as quelque chose à demander, Ginger ? »


Ginger

(curieuse, le ton espiègle)

« J’ai entendu dire qu’on a conclu une alliance avec l’hôtel Hazbin. C’est vrai ? »


Le regard d’Arsène se tourna instantanément vers Claris, un rictus moqueur naissant sur ses lèvres.


Arsène

(sarcastique, un sourire en coin)

« Attends, j’ai bien entendu ? »


Appolia

(impassible, regardant droit devant elle)

« Oui, c’est vrai. Claris a passé un pacte avec Alastor. Nous sommes désormais alliés à la princesse de l’enfer, et j’ai moi-même scellé un contrat avec elle pour assurer leur protection. »


Un rire rauque éclata dans la gorge d’Arsène, se répercutant contre les murs de la pièce, résonnant comme une provocation.


Arsène

(moqueur, les yeux plissés)

« Ah ! C’est un bon sketch ! Sérieusement, j’me marre ! »


Appolia

(froide, méprisante)

« Ça te pose un problème, Arsène ? »


Arsène

(avançant vers Claris, son sourire carnassier sur les lèvres)

« Ouais, j'dois dire que je m’y attendais pas. Quand vous êtes venus me chercher, il y a cinq ans, vous m’avez offert un boulot d’assassin. Et c’était parfait. Je demandais rien à personne mais j'ai accepté parce que tu m'as poromis des massacres. Et là, tu me demandes de jouer les nounous ? Sérieusement, Claris, tu t'foutrais pas de ma gueule ? »


Il approcha son visage de celui de Claris, cherchant à capter son regard, sa voix se teintant de sarcasme et de provocation. Appolia, observant la scène avec froideur, fit apparaître un sabre d'une main fluide, le métal luisant dans la pénombre.


Appolia

(prête à intervenir, le sabre en main)

« Recule, Arsène. Fais donc preuve de respect envers celle qui t’a sorti de ta vie misérable de démon de bas étage. »


Arsène fixa Appolia, son expression passant de la colère à la lassitude. Ses griffes se rétractèrent doucement, tandis qu’il soupira lourdement. Sebastian intervint alors, frappant le sol de sa canne avec une autorité froide.


Sebastian

(avec une voix stricte, imposante)

« Ça suffit ! »


Le silence retomba dans la pièce, mais la tension persistait, palpable. Claris profita de cette accalmie pour reprendre la parole, fixant Arsène avec une expression plus douce mais déterminée.


Claris

(apaisante, mais ferme)

« Je comprends ta frustration, Arsène. Mais je t'assure que tout ce que je fais, c’est pour le bien du Dernier Cercle. »


Lobo, qui n'avait pas dit un mot jusque-là, redressa la tête, son regard brûlant de colère. Il serra les poings et prit la parole d’un ton mordant.


Lobo

(froid, colérique)

« Vraiment ? Et tu penses que c’est pour notre bien à tous, Claris ? Qu’est-ce qu’il t’a donné en échange, ce démon de la radio ? Tu lui as fait rendre les âmes qu’il t’avait volées ? »


Claris laissa un silence lourd s’installer avant de répondre. Elle prit une bouffée de sa cigarette, la fumée flottant doucement dans la pièce, puis expira lentement, choisissant ses mots avec soin.


Claris

(avec un ton mesuré)

« Nous en avons effectivement discuté. Les négociations ont été longues. J’ai proposé de récupérer 50 % de mes âmes, mais Alastor est un négociateur difficile. J’ai dû me contenter de 10 %. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est un début. En contrepartie, il s’est engagé à faire en sorte que la princesse nous paie le prix d’un contrat par semaine. »


Ginger

(s’exclamant, l’air impressionnée)

« Waouh ! Un contrat de protection... ou d’assassinat ? »


Claris esquissa un sourire fier, ses yeux pétillant d’un éclat malicieux.


Claris

(souriante, satisfaite)

« Les deux. »


Arsène secoua la tête, un sourire incrédule étirant ses lèvres, avant de laisser échapper un juron.


Arsène

(surpris, un rictus amusé)

« Putain de merde... »


Claris croisa les bras, son expression s'adoucissant légèrement alors qu'elle voyait la dynamique se stabiliser. Mais dans leurs yeux, elle lisait encore les doutes et les questions. Ginger, fidèle à elle-même, se redressa soudainement, ne pouvant contenir son enthousiasme.


Ginger

(espiègle, posant la question avec une pointe de légèreté)

« Donc... On fait quoi exactement, là ? C’est quoi le plan, cheffe ? »


Claris posa sur elle un regard patient, inspirant profondément avant de répondre.


Claris

(sérieuse, détaillant le plan)

« Pour l’instant, on protège l’hôtel Hazbin, à tour de rôle. Des rondes de 8 heures chacun, en plus de nos contrats habituels. »


Un sourire amusé se dessina sous le masque de Ginger, mais Arsène, de son côté, grimaça ouvertement en croisant les bras sur sa poitrine. Il secoua la tête d’un air exaspéré.


Arsène

(agacé, sarcastique)

« Super, je vais jouer les vigiles... Tu fais chier, Claris ! »


Claris soutint son regard avec une fermeté implacable, refusant de se laisser déstabiliser par l'attitude provocante d’Arsène.


Claris

(calme mais inflexible)

« Arsène, je suis sérieuse. C’est une partie du contrat, et ça nous permet de garder un œil sur ce qui se passe à l’hôtel. Alastor a beau avoir passer un pacte avec moi, il reste un overlord, et pas un des plus fiable. »


Lobo, adossé contre le mur, jeta un regard à Claris, puis haussa les épaules, un rictus amer sur les lèvres.


Lobo

(lassé, résigné)

« Je sens que ça va mal finir... »


Il glissa ses mains dans les poches de sa veste, son ton plein de cynisme trahissant qu’il savait que son avis n’aurait de toute façon pas changé grand-chose.


Arsène

(toujours contrarié, mais légèrement plus posé)

« Franchement, Claris, pourquoi on s’emmerde avec ça ? On pourrait juste les laisser se démerder. »


Appolia, qui était restée impassible jusque-là, leva enfin la voix, son ton tranchant et sans appel.


Appolia

(froide, mais déterminée)

« Parce que c’est ce qu’a décidé Claris. Et moi, je soutiens ses décisions. »


Elle fixa Arsène droit dans les yeux, son expression ne laissant aucune place à la négociation. Ginger, quant à elle, ria doucement sous son masque, amusée par la tournure de la discussion.


Ginger

(taquine, d’un ton léger)

« Oh allez, Arsène, c’est pas si terrible. Une petite balade dans les couloirs, et puis... on reste prêts à en découdre si besoin. Ça pourrait être marrant, non ? »


Arsène tourna la tête vers elle, le regard irrité, mais un sourire en coin commençait déjà à poindre sur ses lèvres. Il finit par secouer la tête, soupirant lourdement.


Arsène

(blasé, mais cédant finalement)

« Bon, d’accord. Mais seulement parce que j’ai rien de mieux à faire. Et si ça tourne au vinaigre, je me réserve le droit de faire un carnage, compris ? »


Claris hocha la tête, un sourire satisfait sur les lèvres, voyant que l’opposition d’Arsène fléchissait.


Claris

(avec un léger sourire, les yeux plissés)

« Tant que tu respectes le contrat, Arsène, ça me va. »


Ginger

(enthousiaste, espiègle)

« Oh ça va être amusant ! Alors, qui commence les tours de garde, cheffe ? »


Arsène, adossé contre le mur, tourna la tête vers Ginger avec un rictus de mépris.


Arsène

(blasé, rejetant l’idée d’un geste nonchalant)

« Je passe mon tour. Je rentre de mission, et j’ai pas l’intention de passer ma soirée avec cette bande d’imbéciles heureux. »


Il marqua une pause avant d’ajouter, plus sarcastique encore :


Arsène

(ricanant, provoquant)

« La princesse et sa bande de clowns, non merci. »


Appolia, impassible jusque-là, s’avança légèrement et prit la parole avec calme.


Appolia

(avec sérieux, prenant son rôle à cœur)

« Je me propose comme volontaire. J’ai passé un pacte avec la princesse, c’est donc normal que je commence. »


Claris acquiesça d’un hochement de tête, mais quelque chose dans son regard semblait indiquer qu’elle n’était pas totalement convaincue.


Claris

(réfléchie, pesant chaque mot)

« Ce que tu dis est sensé, mais mieux vaut attendre un peu. La petite amie de la princesse n’avait pas l’air d’avoir apprécié le pacte que tu as passé avec elle. »


Ginger, toujours aussi enjouée, leva de nouveau la main, comme une écolière impatiente.


Ginger

(espiègle, sautillant presque sur place)

« Moi, moi ! Je pourrais y aller, ça me dérange pas ! »


Sebastian, qui observait la scène avec son calme habituel, esquissa un sourire.


Sebastian

(avec un ton approbateur)

« Je ne vois pas de meilleur candidat. Ta bonne humeur pourrait même être un atout. »


Claris se tourna vers Lobo, mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il baissa les yeux, visiblement affecté. Arsène, qui ne laissait jamais passer ce genre de détail, remarqua l’attitude de Lobo mais garda le silence, affichant son air passif habituel.

Sebastian consulta sa montre à gousset, scrutant l’heure avec une précision presque obsessionnelle.


Sebastian

(avec un ton neutre, mais ferme)

« Il est 23 h. Ginger, ton tour de garde commencera à minuit. »


Il se tourna vers les autres pour organiser la relève, mais ce fut Appolia qui prit les devants.


Appolia

(froide, déterminée)

« Arsène, tu prendras la relève. »


Le silence tomba soudainement dans la pièce, brisé uniquement par le rire soudain d’Arsène, un rire bruyant et moqueur. Il regarda autour de lui, comme s'il cherchait la caméra d’une mauvaise blague.


Arsène

(blasé)

« Oh putain ! T’es sérieuse ! »


Appolia, impassible, ne laissa aucune émotion transparaître. Elle poursuivit d’une voix égale, comme si l’éclat d’Arsène n’avait jamais eu lieu.


Appolia

(froide, tranchante)

« Tu prendra ton tour de 8 h à 16 h, Lobo prendra le relais de 16 h à minuit, et moi je m’occuperai de la suite. »


Arsène soupira lourdement, secouant la tête d’un air résigné.


Arsène

(blasé, cédant à contrecœur)

« Très bien. Mais qu’on soit clair : ne vous attendez pas à ce que je sympathise avec qui que ce soit là-bas. »


Lobo, toujours dans son coin, lança un regard vers Claris, le visage marqué par une certaine amertume.


Lobo

(colérique, mais résigné)

« De toute façon, ce n'est pas comme-ci on demandait mon avis... »


Ginger, fidèle à elle-même, haussa les épaules et sourit joyeusement.


Ginger

(légère, détachée)

« Ça me va ! De toute façon, j’ai pas grand-chose à faire en ce moment. »


Sebastian, observant la scène avec amusement, se permit un petit commentaire, son sourire taquin se dessinant sur ses lèvres.


Sebastian

(sarcastique, mais amusé)

« Ah, je vois que quand vous le voulez bien, vous êtes tous capables de vous entendre. »


Le silence qui suivit fut marqué par les regards échangés entre Lobo, Arsène et Appolia, des regards pleins de dégoût à l’idée de devoir coopérer. Claris, en observant la scène, ne put s’empêcher d’esquisser un sourire sarcastique.


Claris

(ironique, sarcastique)

« Ah... ton optimisme est vraiment une bénédiction Sebastian. »


Elle se leva de son siège, mettant fin à la réunion d’un geste gracieux de la main.


Claris

(en se tournant vers ses collaborateurs, avec un ton ferme)

« La réunion est terminée. Bonne chance à vous tous. »


Les quatre membres du Dernier Cercle quittèrent le bureau de Claris, le visage fermé, chacun perdu dans ses pensées. Ils se dirigèrent vers le bar, où Madeleine était occupée à nettoyer soigneusement les verres. La lumière tamisée et l'odeur de l'alcool flottaient dans l'air, créant une ambiance feutrée dans la salle presque vide.


Ginger

(avec son ton habituel, léger et espiègle)

« Bon, je pars prendre mon tour de garde en avance. Bonne nuit mes lapins ! »


Avant même que quiconque puisse lui répondre, elle disparut dans un nuage de fumée noire, sa silhouette s’évanouissant dans l’obscurité de la pièce


Arsène

(lassé, s’adressant à Madeleine d’un ton monotone)

« Un whisky. »


Appolia, toujours aussi impassible, lança un regard désapprobateur à Arsène et fit une remarque acerbe.


Appolia

(avec un ton cinglant, le regard perçant)

« Tu abuses. Regarde-toi, t’es encore couvert de sang. »


Arsène baissa les yeux vers sa tenue, comme s’il prenait conscience pour la première fois de l’état dans lequel il se trouvait. Un soupir lui échappa, et sans dire un mot de plus, il se détourna du bar pour s’éloigner vers le couloir qui menait aux escaliers. En chemin, sans même se retourner, il leva la main et adressa un doigt d’honneur à Appolia, un geste provocateur et désinvolte.


Madeleine le suivit des yeux, l’air un peu gênée par cette scène. Lobo s’installa sur un tabouret du bar, son visage fatigué et marqué par la lassitude.


Lobo

(avec un ton bas et fatigué)

« Sers-moi un verre de ce que t’as de plus fort. »


Madeleine hocha la tête et attrapa une bouteille d’absinthe, versant la liqueur verte dans un petit verre à shooter. Elle le glissa vers Lobo qui l'attrapa, déplaçant légèrement l’un de ses bandages pour boire le liquide d’un seul trait, sans sourciller.


Appolia, elle, s’était installée sur un tabouret voisin, refusant poliment le service de Madeleine.


Appolia

(avec un léger sourire, sincère)

« Merci, Madeleine, mais j’ai ce qu’il me faut. »


Elle détacha de sa ceinture une petite gourde en bois décorée de motifs, la déboucha et porta le goulot à ses lèvres, savourant une gorgée de saké. Le silence s’installa entre eux, chacun d’eux perdu dans ses pensées, dans une ambiance de fin de nuit où le poids de la mission à venir se faisait déjà sentir. La lumière tamisée du bar jetait des ombres mouvantes sur les visages de Lobo et Appolia, accentuant la tension qui régnait entre eux. Madeleine observait le visage fatigué de Lobo, ses sourcils froncés, son regard perdu dans la bouteille d'absinthe qu’il venait de reposer après avoir vidé son premier verre.


Lobo

(la voix rauque, tendant le shooter vers Madeleine)

« Un autre. »


Madeleine hésita, ses mains resserrant brièvement la bouteille. Elle lança un regard à Lobo, incertaine, comme pour évaluer si elle devait lui servir une nouvelle dose.


Madeleine

(un peu inquiète)

« T’es sûr que… ? »


Mais elle n’alla pas plus loin, et finit par remplir le shooter. Elle allait ranger la bouteille derrière le bar quand Appolia glissa un billet sur le comptoir, le geste précis et assuré.


Appolia

(avec un sourire en coin, la voix douce)

« Laisse la bouteille, va prendre l’air. Tu as bien mérité une pause. »


Madeleine se figea un instant, observant la scène avec un mélange de perplexité et de résignation. Elle sentait que quelque chose de grave pesait sur l’atmosphère, mais savait aussi que ni Appolia ni Lobo ne partageraient les détails avec elle. Elle se contenta de hocher la tête, contournant le bar pour se diriger vers la sortie. La porte se referma dans un léger claquement derrière elle, et le silence retomba dans le bar, à peine troublé par le bruit de la bouteille d’absinthe que Lobo attrapait à pleine main.


Lobo

(avec un ton amer, fixant Appolia)

« Alors, c’est le moment de parler de ma prétendue trahison, c’est ça ? »


Appolia soutint son regard, ses traits impassibles et calmes.


Appolia

(avec une lueur de déception dans la voix)

« Tu me déçois, Lobo. Je pensais que le Dernier Cercle signifiait encore quelque chose pour toi. »


Un silence pesant suivit ses mots, où seules les respirations lourdes de Lobo se faisaient entendre. Lobo serra le poing autour du verre vide, avant de repousser le shooter d’un geste brusque. Il saisit la bouteille et en bu directement au goulot, une grimace déformant son visage alors que l’absinthe brûlait sa gorge. Il toussa légèrement, essuyant ses lèvres du revers de la main.


Appolia

(un ton calme mais stricte)

« Aujourd'hui tu as failli foutre le plan de Claris en l'air, si on était arrivé plus tard, ça aurait vraiment pu virer au fiasco, tu as fait passé ta haine pour Claris avant le bien du Dernier Cercle, est ce que tu sais ce que ce lieu représente pour chacun de nous ? »


Lobo

(avec un sourire cynique)

« Et pour toi, ça représente quoi, le Dernier Cercle ? Hein ? Tu suis Claris aveuglément ? Tu te rends compte que tu t'es lancé dans la vengeance d’une conasse qui passe son temps à toiser tout le monde depuis un trône qu’elle n’occupe même plus depuis plus de sept ans ? »


Appolia le fixa un instant, son visage inébranlable, avant de répondre d’un ton détaché.


Appolia

(avec calme, une pointe de provocation)

« Dis-moi, Lobo... As-tu déjà trouvé un adversaire à ta hauteur en Enfer ? »


Lobo resta silencieux, sa mâchoire se crispant à la question. Il serra la bouteille entre ses mains, puis la porta de nouveau à ses lèvres, évitant le regard d’Appolia.


Lobo

(fixant le vide devant lui, d'un ton acerbe)

« C’est tout ? T’as rejoint Claris juste pour trouver un adversaire à ta hauteur ? »


Appolia esquissa un léger sourire, mais son regard se fit plus lointain, presque mélancolique.


Appolia

(avec un soupir, pensif)

« Je suis morte au 12e siècle, Lobo. Depuis, je n’ai jamais trouvé d’adversaire qui soit à la mesure de mes attentes. »


Lobo émit un rire grinçant, visiblement de plus en plus ivre. Ses gestes se faisaient plus maladroits, sa voix plus rauque.


Lobo

(sarcastique, riant légèrement)

« T’as juste mal cherché. Entre les démons majeurs, les Overlords, les péchés capitaux et même Lucifer en personne, c’est pas les adversaires qui manquent. »


Appolia secoua doucement la tête, portant sa gourde de saké à ses lèvres avant de répondre, son ton étrangement serein.


Appolia

(sérieuse, fixant Lobo)

« Un combat n’est mémorable que si les deux adversaires se valent. Affronter les péchés ou Lucifer lui-même... Quel sens cela aurait-il ? Je ne suis pas encore un défi digne de leur rang. »


Lobo plissa les yeux, comme s’il essayait de sonder les pensées de sa collègue. Sa tête vacilla légèrement sous l’effet de l’alcool, et il murmura presque pour lui-même.


Lobo

(incertain, une lueur de doute dans les yeux)

« C’est... difficile à croire. »


Appolia porta sa gourde de saké à ses lèvres une dernière fois avant de la refermer d'un geste sec. Elle posa ses coudes sur le comptoir et laissa échapper un soupir, les yeux fixés sur le liquide ambré de la bouteille d’absinthe que Lobo tenait entre ses mains.


Appolia

(d'une voix plus douce, son regard se perdant dans ses souvenirs)

« La première fois que j’ai vu Claris, je lui ai demandé si elle était puissante. Elle m’a répondu que non. Mais... j’ai vu quelque chose dans ses yeux. Une rage de vaincre, une détermination brûlante, que je n'avais jamais vue depuis ma mort. »


Elle sourit en repensant à ce moment, une lueur presque nostalgique dans son regard.


Appolia

(continuant, pensivement)

« Je savais, à cet instant, qu’elle était bien plus forte que ce qu’elle voulait bien admettre. Je me suis dit que peu importe les ennemis qui se dresseront sur son chemin, elle irait jusqu'au bout de ses ambitions. »


Un silence lourd s'installa, rempli seulement par le tic-tac de l'horloge murale et le bruit sourd de la bouteille que Lobo reposait sur le comptoir. Son visage restait tourné vers l’ombre, masquant son expression, mais sa voix trahissait une note de préoccupation.


Lobo

(fixant la bouteille, d'un ton grave)

« C’est bien ça qui m’effraie. »


Appolia tourna légèrement la tête vers lui, attentive à ses mots. Lobo leva enfin les yeux pour croiser son regard, ses traits tirés par l'alcool une inquiétude qu’il ne parvenait pas à dissimuler.


Lobo

(la voix plus rauque, presque dans un murmure)

« Claris est en quête de vengeance. Et vouloir se venger... Ce n’est ni noble, ni juste. Alors, dis-moi... Qu’est-ce qui se passera quand elle aura repris sa place d’Overlord ? Et si un jour, elle décide que ça ne lui suffit plus ? »


Appolia soutint son regard, puis haussa les épaules, comme si la question n’avait pas de réelle importance à ses yeux.


Appolia

(déterminée, posant sa main sur la bouteille pour la lui arracher doucement)

« Peu importe ce que Claris décide, je resterai avec elle aussi longtemps qu'elle aura besoin de moi. »


Elle pris la bouteille des mains de Lobo, la portant à ses lèvres, buvant une gorgée d'absinthe qui lui brûla la gorge, mais ne trahissant aucune émotion sur son visage. Lobo resta silencieux, son regard scrutant Appolia, à la fois perplexe et résigné.


Appolia

(avec un léger sourire, essuyant sa bouche d'un revers de main)

« Je comprends tes inquiétudes, Lobo. Mais rappelle-toi une chose... Si tu veux vraiment récupérer ton âme, tu n’as qu’à honorer ta part du marché. Rien de plus, rien de moins. »


Le silence retomba, et Lobo détourna les yeux, sa mâchoire se crispant à ces paroles. Il savait qu’Appolia disait la vérité, mais cela n'allégeait en rien le poids qui pesait sur ses épaules. La pièce semblait se refermer autour d’eux, chaque mot résonnant comme un écho de leurs propres doutes.

Arsène descendit les escaliers d'un pas lourd, la serviette autour du cou, encore imprégné de l'odeur de son gel douche, son T-shirt, toujours marqué du tag "Black n White" évoquant les couleurs contrastées de ses cheveux, sa tenue contrastait avec la gravité de la scène qui s'était déroulée peu avant. En arrivant devant le bar, il observa Appolia et Lobo, une lueur moqueuse dans les yeux.


Arsène

(ricanant, un sourire en coin)

« Ben dis donc, vous tirez une sacrée gueule. »


Il attendit un instant, scrutant les réactions de ses compagnons, mais les deux démons restèrent silencieux, observant la bouteille d'absinthe à moitié vide entre eux. Arsène fronça les sourcils, comme si l'atmosphère pesante l'agaçait plus que de raison.


Arsène

(d'un ton plus direct, levant un sourcil)

« Où est Madeleine ? »


Appolia

(neutre, haussant légèrement les épaules)

« Elle est sortie prendre une pause. »


Un sourire satisfait apparut sur le visage d'Arsène à cette nouvelle. Sans plus attendre, il posa un billet sur le comptoir, passa un bras par-dessus pour attraper une bouteille de whisky parmi les réserves du bar. Il la déboucha d'un geste vif et commença à boire à même la bouteille.


Appolia

(posant un regard curieux sur Arsène, l'observant un instant)

« Dis-moi, Arsène... Pourquoi tu as rejoint le Dernier Cercle ? »


Arsène s'arrêta net, la bouteille encore levée. Il cligna des yeux, surpris par la question, avant de tourner lentement la tête vers elle, un sourire sarcastique étirant ses lèvres.


Arsène

(avec une pointe de moquerie)

« Hein ?! C'est quoi cette question con, Appolia ? »


Il but une longue gorgée de whisky avant de poser la bouteille sur le comptoir avec un bruit sourd, son regard se perdant dans les reflets ambrés du liquide.


Arsène

(froidement, sans détours)

« Claris me demande de faire ce que je fais de mieux... traquer des cibles et massacrer des enfoirés. En plus, elle me paie au-delà de toutes mes espérances. »


Il sourit, mais ce sourire semblait forcer un masque sur son visage. Appolia, toujours assise à côté de Lobo, ne se laissa pas convaincre par cette réponse. Elle observa attentivement les expressions de son camarade, puis insista, sa voix se faisant plus inquisitrice.


Appolia

(perçant, fixant Arsène)

« C'est vraiment la seule raison ? »


Arsène resta figé, comme si les mots d'Appolia avaient percuté une corde sensible. Il perdit un instant son air sûr de lui, son regard se troubla, se détournant du bar. Un silence étrange s'installa, alourdissant la tension déjà palpable dans la pièce. Finalement, il se contenta de lâcher un ricanement avant de tourner les talons.


Arsène

(avec un sourire crispé, tout en s'éloignant)

« Non! J'adore aussi voir vos tronches de losers. »


Sans attendre de réponse, il monta les escaliers, ses pas résonnant lourdement contre le bois. Appolia et Lobo le regardèrent disparaître dans le couloir, perplexes, avant que le claquement sec de la porte de la chambre d’Arsène à l'étage ne vienne ponctuer la scène.


Appolia

(observant Lobo avec un regard pensif)

« Il n’a pas l’air dans son assiette... »


Lobo acquiesça en silence, toujours pensif. Appolia reprit la bouteille d'absinthe et, sans rien dire, remplit deux shooters. Elle en tendit un à Lobo, qui le saisit du bout des doigts, observant le liquide vert avant de poser un regard interrogateur sur Appolia.


Lobo

(léger sourire en coin, relevant un sourcil)

« On trinque à quoi ? »


Appolia

(avec un sourire en coin, d'un air neutre)

« Pour l'instant, à rien de particulier... mais on pourra toujours trinquer à ta libération, le moment venu. »


Lobo laissa échapper un rire, un son rare et rauque, avant de cogner doucement son verre contre celui d'Appolia. Les deux démons vidèrent leur shooter en silence, tandis que la nuit poursuivait son cours, lourde de promesses et de tensions encore non résolues.

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