Le Dernier Cercle

Chapitre 10 : Arsène contre I.M.P

9683 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/11/2025 22:19

L’aube en Enfer ne ressemblait à rien de ce que les vivants connaissaient.


Dans le bureau de Claris, il était à peine 7h30, mais aucune lumière naturelle n’y pénétrait. Les rideaux tirés étouffaient le monde extérieur, et la petite lampe du bureau projetait une lueur jaune qui ne parvenait à éclairer que le centre de la pièce. Le tapis rouge, épais, avalait chaque son. L’horloge à balancier scandait les secondes, implacable.


Assis sur l’un des sièges en cuir, un démon massif racontait son histoire. Ses yeux fixés au sol reflétaient une douleur encore vive. Sa peau rouge, ses cornes acérées, sa mâchoire crispée : tout en lui trahissait un pécheur damné, un criminel brisé par sa propre fin.


Le pécheur

(d’une voix rauque, étouffée)

« J’étais respecté… un dealer, ouais. Je gérais mon business, je veillais sur ma famille, j’avais les moyens. L’argent, les armes, les contacts… tout tenait. »

(son souffle tremble)

« Puis quelqu’un a tout détruit. »


Dans l’ombre, une flamme violette jaillit soudain du bout d’un doigt, découpant un visage pâle aux cheveux bicolores : rose d’un côté, brun de l’autre. Deux cornes sombres, des ailes noires, un regard rouge cerclé de jaune.


Claris.


Elle alluma sa cigarette avec la flammèche, inspira lentement, puis leva sur le pécheur un regard tranchant, calme et insondable.


Claris

(posée, presque détachée)

« Tu te souviens de celui qui t’a tué ? »


Une simple question.

Mais avec elle, ce genre de question ouvrait toujours des gouffres.

C’était ce qui rendait Claris dangereuse au sein des Overlords, bien plus que sa magie :

elle savait où appuyer pour briser quelqu’un.


Le pécheur

(avec une voix rauque, teintée de colère)

« Ils étaient trois. Je les avais jamais vus avant de finir ici… en enfer. J’étais dans ma planque, je préparais une grosse commande d’herbe pour l’un de mes habitués. Je les ai entendus entrer. Y’avait trois voix derrière la porte. Une voix féminine a prononcé le nom de… Blitz. »


Il marqua une pause, repoussa les souvenirs douloureux. Ses poings se serraient sur ses genoux, la colère bouillonnant sous la surface.


Le pécheur

(poursuivant, la voix tremblante)

« J’ai réagi tout de suite. Je me suis mis derrière la porte, mon pistolet armé… J’allais leur faire la peau. Mais avant même que j’aie le temps de comprendre, le verrou de la porte a explosé. Fusil à pompe. J’ai pris des plombs dans le bide, j’ai à peine compris ce qui se passait. »


Il ferma les yeux, revivant l’instant fatal.


Le pécheur

(douloureusement)

« Quand je me suis relevé, je les ai vus… Trois petites créatures, peau rouge, cornes sur la tête… »


Claris

(toujours calme, presque indifférente)

« Des imps. »


Le pécheur hocha la tête, le regard encore hanté.


Le pécheur

(avec amertume)

« Ouais, des putains d’imps. Et l’un d’eux… probablement ce Blitz… il a dit à l’un de ses potes qu’il pouvait m’achever. C’était une femme. Tout ce dont je me souviens, c’est cette garce qui lève sa hache… et l’instant d’après, j’étais là. Dans les rues de Pentagram City. »


Le silence retomba. Claris prit une nouvelle bouffée de cigarette, la fumée montant lentement.


Claris

(avec détachement)

« Hmm… Blitzo et ses petits amis… un classique. »


Elle laissa planer un silence, comme à son habitude, analysant son interlocuteur, pesant chacune de ses réactions.


Claris

(avec un sourire clair, presque carnassier)

« Il existe un moyen de te venger, mon cher. Si toutefois… tu es prêt à en payer le prix. »


Le pécheur serra les poings, son visage se durcit.


Le pécheur

(d’une voix tendue)

« J’ai pas d’argent… mais j’ai trouvé ça. »


Il sortit de sa poche une vieille carte de visite, usée par le temps. C’était l’une des cartes du Dernier Cercle, celles que les agents de terrain de Claris avaient dispersées cinq ans plus tôt. Les sorts qu’elle avait placés dessus fonctionnaient encore.


Claris, prudente par nature, savait que sa vendetta contre les Overlords nécessitait « amour et minutie ». Elle avait donc jeté plusieurs sorts secrets sur ces cartes.

Seuls les pécheurs en quête de violence pouvaient voir l’adresse inscrite au dos ; pour les autres, seuls les mots « Dernier Cercle », écrits en rouge sang, étaient visibles.


Une signature claire de Claris, et un vestige de son ancien règne parmi les Overlords. Elle observa la carte un instant, un sourire fin se dessinant sur ses lèvres.


Claris

(avec une voix calme et rassurante)

« Heureusement pour toi, en Enfer, il existe bien des moyens de payer. »


Elle fit un geste fluide de la main ; une flamme mauve apparut brièvement avant de se dissiper. Devant le pécheur se matérialisa un petit parchemin accompagné d’un stylo-plume noir, sobre et élégant, typique du style de Claris.


Le pécheur, incrédule, fronça les sourcils.


Le pécheur

(surpris et méfiant)

« Tu veux… mon âme, c’est ça ? »


Claris ne répondit pas. Son sourire ne bougeait pas, ses yeux plantés dans les siens un sourire aux lèvres. Son silence parlait pour elle.


Le pécheur

(avec un ton de défi)

« Y a un moyen de la récupérer ? »


Claris

(avec assurance)

« Si tu parviens à amasser l’argent nécessaire au contrat dans la semaine, tu seras libre de la récupérer. »


Le pécheur la fixa, cherchant le moindre signe de tromperie dans son regard. Il n’en trouva aucun. Lentement mais résolument, il saisit le stylo et signa le parchemin. Aussitôt, le document s’évapora dans un nuage de fumée mauve.


Claris, satisfaite, tourna son regard vers un coin plongé dans l’ombre de son bureau.


Claris

(calme, mais autoritaire)

« Tu sais ce qu’il te reste à faire. »


De l'ombre émergea une silhouette familière, sa démarche assurée et féline. Des cheveux noirs à gauche, blancs à droite, des oreilles et une queue de loup. Ses mains gantées laissaient entrevoir des griffes acérées, et un sourire carnassier étira ses lèvres.


Arsène

(avec un ton cruel et déterminé)

« Je les tuerai tous… jusqu’au dernier. »


Arsène sortit du bureau de Claris, ses pas lourds résonnant dans le couloir silencieux du Dernier Cercle. La pénombre ambiante, à peine troublée par la lumière vacillante des lampes murales, semblait l’accompagner, enveloppant sa silhouette imposante d’une aura d’ombre. Il avançait d’un pas déterminé, sa destination claire dans son esprit. D’une main, il glissa un instant dans sa veste et en sortit son thermos, un rituel ancré dans la routine de ses journées.


En atteignant le bar, l’odeur familière du petit-déjeuner le frappa. Madeleine, concentrée, s’affairait derrière le comptoir. Sa peau pâle et ses cheveux noirs contrastaient avec l’éclat doux des lampes suspendues au-dessus d’elle. Elle portait sa robe noire habituelle, les dentelles roses ornant le bas de sa tenue en accord avec ses collants sombres et ses gants élégants qui remontaient jusqu’à ses avant-bras.

C’était une vision presque apaisante au milieu du chaos habituel de l’Enfer.


Madeleine remarqua Arsène dès qu’il passa devant elle. C’était la première fois qu’elle osait vraiment briser le silence depuis qu’elle le voyait autrement. Il n’était plus seulement le monstre qu’elle craignait, celui dont la simple présence suffisait à la pétrifier. Depuis qu’il lui avait sauvé la vie et révélé une part de son passé brisé, quelque chose en elle avait changé : un mélange étrange d’empathie et de curiosité.


Un sourire timide effleura ses lèvres lorsqu’elle s’adressa à lui.


Madeleine

(souriant doucement, presque timidement)

« Je te le remplis de café ? »


Ce simple sourire était un minuscule geste pour elle, mais un changement immense entre eux.

Arsène, pourtant, resta de marbre. Il ne s’arrêta même pas. Il pausa simplement son thermos sur le comptoir, parlant avec sa froideur habituelle.


Arsène

(froid, distant)

« Whisky. »


Madeleine fronça les sourcils, légèrement désorientée. Du whisky, à cette heure ? Ce n’était pas une première, mais cela ne cessait jamais de la surprendre. Elle ne put s’empêcher de demander, la curiosité prenant le dessus.


Madeleine

(hésitante, mais curieuse)

« Du whisky, de si bon matin ? Pourquoi ? »


Arsène ne leva toujours pas les yeux. Un sourire narquois glissa pourtant sur ses lèvres : discret, mais porteur d’un danger implicite.


Arsène

(sarcastique, sourire en coin)

« Je me rends à Imp City. »


Madeleine plissa les yeux, stupéfaite. Imp City n’était pas un endroit anodin… encore moins pour quelqu’un comme Arsène. Tout en remplissant le thermos, plus lentement qu’à l’ordinaire, elle laissa échapper une nouvelle question, un filet d’inquiétude dans la voix.


Madeleine

(perplexe, mais prévenante)

« Imp City ? C’est à une heure de route… Pourquoi tu dois y aller ? »


Arsène daigna enfin croiser son regard. Une lueur malveillante passa dans ses yeux, même si son ton resta faussement détaché.


Arsène

(d’un ton moqueur)

« Tu te fais du souci pour moi, maintenant ? »


Madeleine rougit légèrement, prise de court. Elle ne trouva rien à répondre. Elle termina de remplir le thermos et le tendit à Arsène, qui le récupéra sans la moindre délicatesse. Avant de partir, il ajouta dans un murmure, cette fois avec un sourire carnassier qui ne présageait rien de bon :


Arsène

(énigmatique, avec un sourire)

« Disons simplement que Blitzo a rendez-vous avec la meute. »


Sans un mot de plus, il se détourna et se dirigea vers la sortie du Dernier Cercle.

Madeleine resta immobile derrière le comptoir, figée, la perplexité et un début d’inquiétude nouant son ventre. Arsène parlait peu, mais chaque mot qu’il prononçait avait le poids d’une menace silencieuse.


Alors qu’il passait la porte, des bruits précipités retentirent à l’étage. Emilly, la comptable de Claris, dévala les escaliers, visiblement paniquée. Elle se précipita vers Madeleine, le visage blême, les yeux grands ouverts, trahissant une véritable terreur.


Emilly

(affolée, presque en détresse)

« Je t’en supplie, Madeleine… ne me dis pas qu’Arsène a parlé de Blitzo… ! »


Madeleine, encore perdue dans ses pensées, tourna la tête vers elle, incertaine de ce qu’elle devait répondre.


Madeleine

(perdue, hésitante)

« C’est… c’est ce qu’il a dit… »


Emilly laissa échapper un souffle sec, presque un sanglot étranglé.


Emilly

(terrifiée)

« Oh non… »


Dehors, sur le trottoir du Dernier Cercle, Arsène enfourcha sa moto. Une Harley Davidson grise, impeccable, luisant sous les lumières artificielles de la ville. Il sortit ses clés et les glissa dans l’allumage ; le moteur explosa en un grondement sourd, animal, qui vibra jusque dans les murs du Cercle.


Le rugissement fit trembler la rue entière, comme une promesse de violence.


Au même moment, Emilly surgit en trombe du Dernier Cercle, son regard fou, la panique au bord des lèvres.


Emilly

(terrifiée, hurlant)

« Arsène !! »


Mais elle n’eut même pas le temps de faire un pas de plus.


Arsène tourna brusquement la poignée des gaz et s’élança à toute vitesse, les pneus crissant sur le pavé dans une déchirure sonore. En quelques secondes, sa silhouette disparut dans l’horizon brumeux de Pentagram City, ne laissant derrière lui qu’une traînée de bruit et d’odeur d’essence.


Emilly resta figée, les bras tremblants, le souffle court. Elle posa une main contre la porte, désemparée, une terreur glaciale lui remontant dans la gorge.


Emilly

(en murmurant, désespérée)

« Et merde ! »


Arsène traversa Pentagram City à grande vitesse, sa moto rugissant à chaque virage serré. Il franchit les plaines hostiles du cercle de l’Orgueil, les yeux rivés sur la route, l’esprit déjà plongé dans l’excitation malsaine du massacre à venir. Il connaissait Blitzo de réputation : un imp à la tête d’un cabinet d’assassins, les I.M.P, spécialisés dans les meurtres dans le monde humain. Leur efficacité était aussi célèbre et discutable que les excentricités de leur chef.


Chaque seconde alimentait l’enthousiasme d’Arsène, un frisson presque palpable d’anticipation. Les I.M.P n'étaient pas des adversaires au rabais… mais cela ne faisait que rendre la perspective plus délicieuse. Un sourire carnassier étira ses lèvres à mesure qu’il approchait des frontières d’Imp City.


La ville se dressa bientôt devant lui : sombre, industrielle, chaotique, à l’image même de ses habitants. Arsène dévala les rues, sa moto grondant sous lui comme une bête en chasse. Puis il aperçut enfin l’enseigne : I.M.P.


Il freina brutalement ; la moto dérapa en rugissant avant de s’immobiliser. Le moteur s’éteignit, laissant un silence pesant retomber sur la rue. Il était arrivé et le carnage pouvait commencer.


Arsène

(sarcastique, murmurant pour lui-même)

« Ah… ça promet d’être amusant. »


Il poussa la porte sans hésiter. Le hall était sale, délabré, saturé d’une odeur piquante. Rien ne fit bouger son expression neutre, sinon une pointe de déception en voyant que ça servait de QG à une équipe d’assassins réputés.


Il traversa le couloir et prit l’ascenseur. Au 1er étage, un couloir étroit l’attendait, une porte à gauche taguée d’un I.M.P peint à la bombe.


Dans le salle principale, derrière le comptoir, Loona était assise, plongée dans un magazine, une hellhound, le pelage de son corps noir et blanc, habillée d'un short partiellement déchiré et d'un t-shirt noir. Elle semblait complètement indifférente à ce qui se passait autour d’elle. Elle ne leva même pas les yeux.


Loona

(lassée, désinvolte)

« Blitz est en réunion. Si t’es là pour un contrat, dépose ton formulaire et va te faire foutre. »


Arsène s’approcha lentement du comptoir. Chaque pas résonna dans le silence, lourd, assuré. Il passa près d’elle sans même lui accorder un regard, un sourire amusé naissant au coin de ses lèvres, presque attendri par tant d’insolence.


Arsène

(murmurant, moqueur)

« T’es marrante, toi. Je te tuerai en dernier. »


Loona leva enfin les yeux, agacée.

Puis elle croisa son regard.


La couleur déserta instantanément son visage.

Son sourire cynique disparut, remplacé par une terreur glaciale. Ses pupilles se dilatèrent en le reconnaissant lui : Arsène. Le Démon de la Meute.


Loona

(d’une voix étranglée, incrédule)

« Oh… bordel… »


Arsène la fixait, un sourire léger mais glacial flottant toujours sur ses lèvres. Il avançait lentement vers la porte du bureau de Blitzo, sans jamais détourner les yeux d’elle.

À chaque pas qu’il faisait, Loona sentait la pression grimper comme une chape de plomb.


Reprenant un semblant de contenance malgré la panique qui lui écrasait la poitrine, elle bondit devant la porte et se planta en travers du passage.

Ses mains tremblaient, mais son regard restait dur. Rebelle jusqu’au bout.


Loona

(nerveuse, mais refusant de reculer)

« Tu passeras pas, connard.

Si tu veux Blitzo, va falloir m’écraser d’abord. »


Arsène s’arrêta net.

Il la contempla sans un mot, de haut en bas, puis planta sur elle un regard si froid qu’il semblait lui glacer la peau.


Son sourire s’étira imperceptiblement.

Il ne parlait pas.

Il n’avait pas besoin.


Le silence devint étouffant, presque tangible.

Dans cet espace trop étroit, l’air vibrait de la menace qu’il dégageait, tandis que Loona tentait désespérément de contenir son souffle laborieux.


Le contraste était brutal :

Elle, crispée, prête à exploser.

Lui, immobile, amusé… et terrifiant.


Un simple regard suffisait pour comprendre qu’à cet instant précis, sa vie ne tenait qu’à un fil.


Dans le bureau de Blitzo, l'ambiance était familière. Blitzo, toujours aussi confiant et légèrement sarcastique, se tenait derrière son bureau, tandis que Millie et Moxxie se tenaient debout devant lui. Sur le mur, une photo encadrée de leur dernière mission réussie attirait leur attention.


Blitzo

(enthousiaste, mais moqueur)

« Alors, tout d'abord, félicitations pour la mission, qui est une réussite absolue ! Millie, comme d'habitude, t’as été incroyable ! Un vrai tourbillon de haches et de violence. T’as découpé ces types comme du papier cul ! »


Millie souriait fièrement, tenant sa hache avec une assurance tranquille.


Millie

(joyeuse)

« Merci, Blitz ! C’était un plaisir, comme toujours. »


Blitzo

(se tournant vers Moxxie, moqueur)

« Et toi, Moxxie... bah, disons que t’as... euh... appuyé sur la détente. Félicitations pour avoir fait ce que même un singe aveugle pourrait faire avec assez d’entraînement. »


Moxxie, vexé, serrait les poings, essayant de cacher son irritation.


Moxxie

(énervé)

« Monsieur, je vous ai couvert pendant toute la mission ! J’ai fait des tirs de précision ! Vous savez à quel point c’est difficile ou vous vous en foutez ? »


Blitzo

(roulant des yeux)

« Ouais, ouais, bravo pour avoir pointé et cliqué, mon petit sniper micropénien. Mais honnêtement, si Millie n’était pas là, on y serait sûrement encore ! »


Millie

(essayant de réconforter Moxxie)

« T’inquiète pas, chéri, tu fais toujours du bon boulot. »


Moxxie soupirait, rassuré par Millie, mais toujours agacé par les remarques de Blitzo.


Moxxie

(sarcastique)

« Ça va, Millie, je commence à avoir l’habitude de son air aigri et de son attitude aussi ingrate qu’insupportable. »


Soudain, un énorme fracas retentit. La porte du bureau fut défoncée avec une violence inouïe, projetant un nuage de poussière dans la pièce. Loona fut propulsée à l’intérieur, s’écrasant contre un mur dans un bruit sourd. Blitzo, Moxxie et Millie se retournèrent brusquement, leurs visages marqués par la surprise et l’horreur.


Blitzo

(inquiet, criant)

« Loona ! »


Alors que la poussière se dissipait, Arsène entra dans la pièce, son regard froid et impitoyable balayant la scène. Son aura imposait immédiatement une tension suffocante dans la pièce.


Blitzo

(en colère, criant)

« Fils de pute, t’es qui toi ?! »


Loona, à moitié consciente, essayait de se redresser, le visage tordu de douleur et de peur. Elle levait faiblement la main pour signaler à Blitzo l’identité de leur agresseur.


Loona

(haletante, terrifiée)

« C’est... c’est Arsène... le Démon de la Meute... Il est beaucoup trop fort, barrez-vous... »


Blitzo se figea un instant. Il savait qui était Arsène et comprenait immédiatement la gravité de la situation. Mais avant qu’il ne puisse réagir, Millie, toujours intrépide, saisit sa hache avec détermination.


Millie

(furieuse, prête à attaquer)

« Rien à foutre de qui tu es ! J’vais te buter ! »


Elle fonça sur Arsène, sa hache levée pour frapper. Mais avant qu’elle ne puisse l’atteindre, Arsène saisit la hache à mains nues, stoppant l’attaque avec une facilité déconcertante. D’un seul geste, il la propulsa avec sa queue, la projetant violemment contre un mur, comme un simple jouet.


Moxxie

(horrifié)

« Millie ! »


Paniqué, Moxxie sortit son arme et visa Arsène. Il tira, mais dans un mouvement impossible à suivre pour l’œil humain, Arsène attrapa la balle en plein vol, la faisant tourner entre ses doigts comme un simple caillou, son sourire s’élargissant de sadisme.


Moxxie resta figé de stupeur, son arme tremblante dans ses mains.


Blitzo

(abasourdi, mais cachant sa peur)

« Oh putain... On dirait qu’on est vraiment dans la merde cette fois... »


Arsène sauta sur Blitzo ; les deux démons traversèrent la fenêtre dans un éclat de verre et de poussière. Blitzo atterrit lourdement sur le toit d’une voiture, grognant de douleur en tentant de se relever. Il était blessé, tandis qu’Arsène retombait sans le moindre problème, ses pieds touchant le sol avec une légèreté presque inhumaine, les mains posées au sol comme un loup prêt à bondir sur sa proie.


Arsène

(sourire carnassier, se redressant)

« Allez, Blitzo… amuse-moi. Montre-moi ce que tu sais faire. »


Blitzo, respirant difficilement, sortit son pistolet d’un geste brusque.


Blitzo

(sarcastique)

« Tu veux jouer ? Très bien, mais je te préviens : je joue pas gentiment ! »


Il tira plusieurs balles en direction d’Arsène, mais ce dernier les esquiva avec une facilité effrayante, ses mouvements rapides et fluides, comme une ombre qui dansait autour des projectiles. Chaque tir se révéla inutile.


Arsène

(riant légèrement)

« Pathétique. »


Blitzo tenta une approche plus directe, mais Arsène bondit à nouveau, le frappant violemment dans le ventre d’un coup de genou qui le projeta contre une voiture. La carrosserie se plia sous la violence du choc ; Blitzo gémit, la douleur lui transperçant le dos.


Au même moment, un tir venant de l’étage supérieur résonna : Moxxie tentait désespérément de protéger son chef.


Moxxie

(désespéré, depuis la fenêtre)

« Lâche-le ! »


Arsène, entendant le tir, esquiva la balle en un clin d’œil et leva les yeux vers l’immeuble.


Arsène

(amusé)

« Ça devient intéressant. »


Millie et Loona dévalèrent les escaliers, armes en main. Millie, sa hache brandie, fonça sur Arsène, tandis que Loona grondait, prête à frapper.


Millie

(enragée)

« Tu vas regretter de t’en prendre à nous ! »


Loona

(fébrile, mais déterminée)

« Je vais te défoncer ! »


Imperturbable, Arsène esquiva chaque coup, bloqua la hache de Millie d’une seule main, puis la projeta violemment contre un mur d’un coup de pied dans les côtes. L’impact résonna dans la rue. Loona tenta d’en profiter pour frapper Arsène avec ses griffes, mais il anticipa ses mouvements sans difficulté, esquivant chaque attaque avec une précision mortelle.


Arsène

(ricanant)

« Vous êtes faibles… tous les trois. »


Moxxie continuait de tirer depuis la fenêtre, des balles sifflant les unes après les autres, mais Arsène les esquivait avec une aisance monstrueuse, se déplaçant comme une ombre impossible à cibler. Puis, alors qu’une dernière balle fonçait droit vers lui, Arsène tendit simplement la main. Ses doigts se refermèrent autour du projectile en plein vol, l’arrêtant net dans un claquement sec. Il observa la balle une seconde, un sourire mauvais aux lèvres, avant de la laisser tomber à ses pieds.


Moxxie

(bouche bée)

« Comment… comment il fait ça ?! »


Arsène

(observant Moxxie, un ordre dans la voix)

« Occupe-toi de lui. »


Soudain, Moxxie se retourna, mais il était trop tard. Un des limiers d’Arsène, une créature d’ombre terrifiante, bondit sur lui, referma ses crocs sur son bras et le plaqua au sol. Moxxie hurla de douleur alors que le limier l’immobilisait.


Moxxie

(hurlant)

« AAAAAAAAH MERDE ! »


Voyant cela, Millie tenta de se relever pour l’aider, mais Arsène ne lui en laissa pas le temps. Il claqua des doigts, et d’autres limiers surgirent des ombres, se ruant sur Millie et Loona. Les créatures les mordirent à leur tour pour les immobiliser, leurs crocs serrant violemment leur chair.


Blitzo

(furieux)

« Putain ! Lâche-les ! »


Arsène s’avança lentement vers lui, un sourire sinistre accroché aux lèvres.


Arsène

(froidement)

« C’est terminé, Blitzo. Tu n’as jamais eu la moindre chance. »


Blitzo, malgré la douleur, releva péniblement la tête.


Blitzo

(essayant de garder son calme)

« Putain ! Le O est muet ! »


Arsène sourit, vaguement amusé par la correction, mais il ne s’arrêta pas. D’un geste, il invoqua davantage de limiers ; les créatures d’ombre resserrèrent instantanément leurs crocs, paralysant encore plus leurs victimes sous la douleur.


Blitzo

(d’un dernier élan de défi)

« Pourquoi ? Pourquoi nous attaquer comme ça, hein ?! Qui t’a envoyé ?! »


Arsène se pencha légèrement vers lui, ses yeux brillant d’une lueur glaciale.


Arsène

(d’un ton glacial)

« Un contrat, Blitzo. Quelqu’un veut votre mort… et moi, je livre toujours. »


Il se redressa ensuite, observant froidement ses proies immobilisées, savourant leur impuissance sous le contrôle absolu de ses limiers.


Il dominait la scène : Millie, Loona et Moxxie étaient maintenus au sol, incapables du moindre geste, pétrifiés par la douleur que leurs limiers infligeaient. Blitzo, blessé, ne pouvait qu’assister à la scène, fureur et impuissance se lisant sur son visage. Arsène semblait, lui, savourer l’instant.


Soudain, une voiture jaune usée s’arrêta brusquement en plein milieu de la rue. La portière claqua, et des pas précipités retentirent derrière Arsène.


Emilly

(criant)

« Arsène, arrête ! »


À l’appel d’Emilly, Arsène perdit son sourire carnassier. Son expression se referma, redevenant neutre et menaçante.

Emilly se précipita vers Millie, tentant d’arracher les crocs des limiers de la chair de sa cousine. Elle essayait d’écarter leurs mâchoires à mains nues, en vain, les limiers grognèrent, imperturbables.


Emilly

(suppliant, tirant Millie)

« Arrête ça, Arsène, je t’en supplie ! »


Arsène avança vers elle, impassible, son regard froid planté dans le sien.


Arsène

(d’un ton glacial)

« Qu’est-ce que tu fabriques, Emilly ? Dégage tout de suite. Ou tu subiras le même sort. »


Emilly se tourna vers lui, paniquée, ses gestes tremblants.


Emilly

(haletante)

« Millie… Millie est ma cousine ! Tu ne peux pas faire ça ! »


Arsène la fixa sans la moindre émotion. Il pesa ses mots, puis répondit d’une voix aussi dure que l’acier.


Arsène

(avec indifférence)

« Un contrat doit être honoré. Famille ou pas. »


Emilly, les larmes aux yeux, se redressa, déterminée à ne pas flancher.


Emilly

(suppliante)

« Arsène… s’il te plaît… je t’en supplie ! Ne fais pas ça ! »


Mais Arsène avançait toujours, pas après pas, implacable. Son regard perçait Emilly de part en part.


Arsène

(froid, catégorique)

« J’en ai rien à foutre, Emilly. Famille ou pas, ça ne change rien. »


Alors, dans un dernier élan de courage, Emilly tenta le tout pour le tout.


Emilly

(avec défi)

« Et si c’était ta famille ?! Tu ferais pareil ? Ce que tu fais est abject ! Tu n’es qu’un monstre ! »


Ses mots claquèrent dans l’air.

Arsène s’immobilisa. Plus un bruit, même les limiers cessèrent de grogner, comme suspendus.


Il la fixa longuement.


Un silence pesant tomba.


Puis, d’un geste sec, les limiers se dissipèrent dans une volute d’ombre, relâchant Millie, Moxxie et Loona. Les trois s’effondrèrent, pantelants, meurtris, mais vivants.


Arsène passa une main sur son visage, agacé.


Arsène

(marmonnant, exaspéré)

« Quelle galère… »


Il tourna les talons, prêt à partir, son agacement presque palpable.


Arsène

(tranchant)

« Souviens-toi de ça, Emilly. C’est la dernière fois que je laisse passer. »


Emilly, bouleversée, tenta de l’arrêter une dernière fois.


Emilly

(hésitante)

« Et… qu’est-ce que tu vas dire à Claris ? »


Arsène s’arrêta juste avant d'atteindre sa moto, inclinant légèrement la tête vers elle, un sourire en coin glissant sur ses lèvres.


Arsène

(avec ironie)

« Tu parles de ta trahison, c’est ça ? »


Une courte pause. Puis, plus grave :


Arsène

« Je ne dirai rien à Claris. C’est pas mon problème. »


Sur ces mots, il repartit sans se retourner.


À l’extérieur, il s’arrêta un instant pour jeter un dernier regard à l’équipe de l’I.M.P., encore groggy, à genoux dans la poussière. Un rictus amusé apparut sur son visage.


Arsène

(dédaigneux)

« Franchement… je m’attendais à mieux de la part des I.M.P. Vous m’avez déçu. »


Il se dirigea vers sa moto, l’enfourcha d’un mouvement souple. Le moteur rugit aussitôt.


Arsène

(sourire en coin)

« Mais bon… j’ai quand même été diverti. »


Sur un ultime grondement, il accéléra brutalement et s’éloigna à toute allure dans les rues d’Imp City, laissant derrière lui une équipe encore sous le choc et un silence pesant.


Emilly agrippa le bras de Millie et la tira doucement vers elle pour l’aider à se tenir debout.

Millie, encore sonnée, chancela un instant avant de retrouver un semblant d’équilibre.

Sans un mot, Emilly passa un bras derrière son dos pour la soutenir, ses doigts crispés sur le tissu de son uniforme.

Toutes deux remontèrent lentement les escaliers jusqu’au bureau de l’I.M.P., suivies par Moxxie et Loona, pâles comme des draps trempés.


Le silence qui régnait dans le couloir avait quelque chose de maladif, comme si les murs eux-mêmes retenaient encore l’écho des hurlements des limiers d’Arsène.

Une fois la porte refermée derrière eux, la tension monta d’un cran, palpable, étouffante, presque poisseuse.


Le bureau était en désordre total.

Des papiers jonchaient le sol, le bureau de Blitzo était renversé, et des éclats de verre brillaient encore sous le néon grésillant.

La scène portait la marque brute et violente d’un assaut que rien n’aurait dû arrêter.


Emilly posa Millie sur une chaise, puis s’agenouilla à ses côtés.

Elle ouvrit la trousse de secours d’un geste brusque, sa respiration encore rapide, saccadée, comme si une part d’elle était restée coincée dans la rue, face à Arsène et à ses limiers.


Moxxie, secoué et couvert de morsures, tenait un sac de glace sur son épaule en tremblant.

Loona, les bras griffés et le souffle irrégulier, s’adossa au mur avec l’impression qu’il allait s’effondrer sur elle.

Blitzo, lui, oscillait entre la panique, l’adrénaline et une colère sourde, ses yeux tournés vers Emilly comme s’il cherchait chez elle une explication impossible.


La seule lumière stable de la pièce venait de la lampe de bureau cassée, inclinée vers le sol, projetant leurs silhouettes en ombres déformées.


Blitzo

(grinçant des dents, tentant de reprendre contenance)

« Eh bien, on a failli y passer cette fois... Ce foutu Arsène est pas du genre à faire dans la dentelle. »


Sa voix trembla à peine, juste assez pour trahir la peur qu’il tentait d’avaler.


Moxxie

(encore sous le choc, les mains tremblantes)

« Vous avez vu ça ? Il a attrapé ma balle ! Comme si c’était une foutue mouche ! Je... je n’arrive toujours pas à y croire. »


Son regard vacillait entre fascination morbide et terreur absolue.


Millie

(grimaçant pendant qu’Emilly nettoie une plaie ouverte)

« Faut dire que ce gars-là c'est pas n'importe qui. On a eu de la chance qu’il se contente de nous immobiliser. »


Emilly s’arrêta une seconde.

Sa main s’était figée dans les airs, comme si ces mots l’avaient traversée comme un coup.


Emilly

(la voix sèche, vibrante d’un mélange de colère et de peur)

« De la chance ? Vous appelez ça de la chance ? Ce type est un monstre. Il traque et il tue, c’est tout ce qu’il connaît. Et le pire, c'est qu'il y prend un plaisir orgasmique. Si je n’étais pas intervenue… »


Elle ne termina pas.

Le mot “intervenue” resta suspendu dans l’air, lourd, dangereux.

Loona détourna le regard, mal à l’aise.


Loona

(sarcastique, mais la peur perce)

« Ouais, heureusement pour nous. Sinon ce trou du cul nous aurait probablement tous fait passer à la moulinette. »


Blitzo se redressa brusquement, frappant du poing sur un coin du bureau encore debout.


Blitzo

(encore furieux, fixant Emilly)

« Et c’est quoi ton deal avec lui, d’ailleurs ? C’est pas un peu dingue de côtoyer un type comme ça ? Je veux dire, il a balancé Loona à travers la pièce et s'est amusé à me transformer en putain de diablotin volant ! »


La voix de Blitzo monta d’un octave, sa colère se teintant de panique.


Emilly ferma les yeux un instant, cherchant à garder son sang-froid, mais sa respiration trahissait l’angoisse qui lui vrillait encore les entrailles.


Emilly

(frustrée, sèche)

« Ce n’est pas comme si j'avais le choix. Arsène fait ce qu’on lui dit de faire. Claris lui donne un contrat, et il l’accepte. C’est tout, il n’y a rien de bon là-dedans, aucune empathie. Il fait ce qu’on lui demande parce que c’est ce qu’il fait de mieux : traquer et tuer. »


Moxxie

(la voix tremblante)

« Il était tellement rapide... Même pour un démon, c’est dingue. »


Millie tenta un sourire pour rassurer tout le monde, un sourire déchiré, fragile, presque déplacé dans cette pièce encore saturée de peur.


Millie

(essayant d’être positive, malgré tout)

« Ouais… mais il nous a pas tués, hein ? On est encore là pour en parler. »


Loona leva les yeux au ciel et renifla, secouée.


Loona

(froide, sarcastique)

« Ouais, super. J’adore quand des psychopathes comme lui décident de faire preuve de clémence. »


Blitzo se tourna brusquement vers Emilly, l’expression tirée.


Blitzo

(agacé, incrédule)

« Je comprends toujours pas. Pourquoi il a reculé à cause de toi ? Ce type n’a pas l’air d’écouter qui que ce soit. »


Emilly releva enfin les yeux.

Ses pupilles brillaient d’un mélange de honte, de rage et d’impuissance.

Elle serra le tube de désinfectant entre ses doigts, au bord de le faire exploser.


Emilly

(d’une voix froide, presque coupante)

« Peut-être parce que je lui ai dit que Millie était ma cousine. C’est peut-être la seule raison pour laquelle il a hésité. Mais ne vous méprenez pas : ça ne fait pas de lui quelqu’un de moins dangereux. Il a juste... décidé de ne pas terminer le travail aujourd’hui. »


Un silence écrasant retomba sur le bureau.

On entendait seulement le bruit lointain des voitures de Imp City, étouffé par les murs.


Et dans ce silence, une vérité s’imposa :


Arsène aurait pu tous les tuer. Et il ne s’en serait même pas souvenu le lendemain.


Emilly continuait de nettoyer les égratignures de Millie, mais ses gestes étaient mécaniques, presque absents, son esprit ailleurs, encore secoué par ce qu’elle venait d’empêcher.


Moxxie rompit le silence en premier, sa voix fine mais vibrante de méfiance.


Moxxie

(méfiant)

« Je trouve ça dur à avaler. Ce type n'a pas l'air de respecter les liens familiaux ou même de comprendre quoi que ce soit à ce qu’ils signifient. »


Son regard tremblant se perdit vers la fenêtre par laquelle Arsène avait arrêté une balle comme un simple insecte.

On aurait dit qu'il revoyait la scène en boucle.


Millie posa une main sur son bras, sa voix plus posée, mais teintée d’une lucidité brutale.


Millie

(doucement)

« Ça n'empêche pas qu’on a eu de la chance. On n’a vraiment pas fait le poids sur ce coup là. »


Elle tenta un sourire, mais celui-ci mourut avant même d’atteindre ses lèvres.

Sa respiration était encore saccadée, douloureuse.

Elle portait la marque des crocs du limier comme un sceau de rappel : ils avaient survécu par miracle.


Blitzo, lui, bouillonnait littéralement de rage.

Ses poings étaient tellement serrés que ses phalanges blanchissaient.

Il tourna subitement son regard vers Emilly, la colère faisant trembler sa voix.


Blitzo

(serrant les poings, encore furieux)

« Tu veux dire qu’on est à la merci d’un foutu psychopathe, et que si on recroise son chemin, on y passe ? Super, ça me rassure vachement ! Merci Em'. »


Le ton acerbe de Blitzo claqua contre les murs, mais Emilly ne répondit pas immédiatement.

Elle inspira, lentement, baissant les yeux vers les compresses sanguinolentes dans ses mains.


Emilly

(baissant les yeux, ton plein de regret)

« Je ne dis pas que ça n'arrivera pas. Mais je vous promets que j’essayerai de faire en sorte que ça n’arrive plus. Malheureusement, je ne contrôle pas ce qu’il fait. »


Elle aurait voulu paraître sûre d’elle.

Mais sa voix trembla légèrement, une faiblesse rare chez elle.

Loona, toujours adossée au mur, les bras croisés pour masquer le tremblement de ses mains, leva un sourcil.


Loona

(haussant un sourcil)

« Bien sûr ! C'est vrai qu'il a tout l'air d'être un gars raisonnable... »


Une pointe d’humour noir, mais qui sonna faux dans sa bouche.

Elle aussi avait senti ces crocs à quelques centimètres de son visage.


Blitzo, toujours secoué, repassa une main sur son visage dans un geste nerveux.


Blitzo

(ironique, agacé)

« Sérieux, c’est quoi son problème, à ce type ?! »


Emilly releva enfin la tête.

Ses yeux brillaient d’une tristesse profonde, mais aussi de quelque chose de plus sombre… de la résignation.


Emilly

(avec tristesse et désespoir)

« Arsène est un chasseur... et il est bon dans ce qu’il fait. Je ne pense pas qu’il soit capable de gentillesse, ou même de pitié. Je l’ai vu à l’œuvre, et je sais de quoi il est capable. »


Ces mots tombèrent dans la pièce comme une pierre dans un lac sombre.

Aucun d’eux ne trouva quoi répondre.

Millie, Moxxie et Loona échangèrent un regard, mélange de peur, d’incompréhension et de rancœur silencieuse.


Pendant un instant, tout ce qu’on entendit fut le ronronnement faible du néon et les respirations haletantes des démons blessés.


Et dans ce silence lourd…

Emilly continua de soigner leurs plaies.

Mais cette fois, elle gardait la tête baissée, comme si elle portait le poids de la tempête qu’elle avait elle-même arrêtée.


Arsène roulait à toute vitesse vers Pentagram City, le vent fouettant son visage tandis qu’un léger sourire étirait ses lèvres. L’affrontement avec les I.M.P avait eu le goût qu’il recherchait : de l’adrénaline, du chaos… et un soupçon de respect malgré lui. Ils n’étaient que des imps. Fragiles. Mal organisés. Mais ils avaient du mordant. Pour un instant, un millième de seconde peut-être, ils l’avaient amusé. Ce qui, en soi, était déjà rare.


Le Dernier Cercle apparut à l’horizon, et Arsène ralentit juste assez pour garer sa moto. Il poussa la porte d’un geste brutal, laissant l’air brûlant de la ville mourir derrière lui. La salle se figea un instant à son entrée, mais Arsène ne daigna pas lever un regard vers les clients.


Il traversa le bar comme une ombre, lourd et implacable. Marcus essuyait quelques verres, appuyé contre le comptoir. Il leva les yeux au moment où Arsène passa.


Marcus

(avec un sourire en coin)

« Tiens donc, le grand Arsène. Une bonne journée à tuer des paumards ? »


Arsène

(grognement sec)

« Va chier, Marcus. »


Marcus ricana doucement, un rictus nerveux, celui de quelqu’un qui sait à qui il parle.


Sans ralentir, Arsène franchit le couloir et poussa la porte du bureau de Claris sans frapper, comme toujours. La sorcière, assise à son bureau,


Claris

(avec une pointe d’agacement)

« Arsène… tu sais que frapper avant d’entrer, c’est une habitude qu’on peut prendre, même en enfer. »


Il ne répondit pas.

Il s’avança, planta ses deux mains sur le bureau et y déposa une liasse imposante d’argent.

Les billets, attachés grossièrement, glissèrent un instant avant de se stabiliser.


Claris plissa les yeux, méfiante.


Claris

(avec curiosité)

« Et qu’est-ce que c’est que ça ? »


Arsène

(impassible, sec)

« C’est ce qui était promis pour la mort de Blitzo. Plus 25 % supplémentaire. Le contrat est annulé. »


Un silence épais tomba dans le bureau.

Claris fixa la somme, mais son regard se durcit légèrement. Quelque chose clochait, elle le sentait.


Claris

(avec méfiance)

« Pourquoi ce n’est pas le client qui est venu me donner ça ? »


Arsène se tourna déjà pour quitter la pièce.


Arsène

(se tournant pour partir)

« T’occupe. Je dirai simplement que si qui que ce soit s’en prend aux I.M.P, il aura affaire à moi. »


Avant même que Claris ne puisse réagir, Arsène quitta le bureau sans un mot de plus, laissant la porte se refermer derrière lui avec un bruit sourd.


Le soir même, dans le bureau de Blitzo, une pénombre régnait alors qu’il raccrochait brusquement le téléphone, énervé par un nouvel élan de l'indifférence de Stolas, le prince Goetia. Le bureau était plongé dans une ambiance lourde : dossiers éparpillés, néons grésillant au plafond, une odeur de poussière et d’alcool froid dans l’air. Soupirant, il laissa échapper un grognement, se parlant à lui-même.


Blitzo

(grognant)

« Putain, j'ai failli crever aujourd'hui, et ce connard d'oiseau continue à m'ignorer, comme si de rien n'était ! »


Soudainement, un bruit léger attira son attention. Comme un pas… ou plutôt un déplacement souple, presque félin. En tournant la tête, Blitzo aperçut Arsène qui passait tranquillement par le trou qu'il avait lui-même créé plus tôt en projetant Loona. Sa silhouette sombre se découpa dans l’embrasure éclatée, avançant avec une nonchalance presque insultante.


Par pur réflexe, Blitzo sortit son pistolet et le pointa vers Arsène. Son cœur accéléra, ses doigts tremblèrent légèrement : l’image du massacre encore fraîche. Mais Arsène, sans la moindre inquiétude, se contenta de lui lancer une bouteille de whisky. Blitzo, surpris, l’attrapa par réflexe, clignant des yeux.


Blitzo

(confus)

« Qu’est-ce que… ? »


Arsène s’assit calmement en face de lui, comme s’il s’installait dans son salon. Il tira une chaise d’un mouvement du pied, s’y laissa tomber, posa les deux pieds sur le bureau de Blitzo, un geste territorial, presque provocateur, puis sortit une seconde bouteille de whisky de son manteau. Il l’ouvrit d’un geste tranquille, comme si rien de grave ne s’était passé plus tôt dans la journée.


Arsène

(souriant en coin)

« Tu te détends pas souvent, hein, Blitzo ? »


Blitzo

(avec une pointe de sarcasme, baissant son arme)

« Putain ! Le O est muet, abruti. »


Arsène haussa un sourcil, amusé, avant de prendre une gorgée de whisky.

Blitzo resta là un instant, immobile, ses yeux allant de la bouteille à Arsène… puis à la bouteille… puis à Arsène encore.

Il cherchait le piège. Le moindre signe d’une attaque. La moindre tension dans les épaules du démon. Mais non : Arsène était assis, tranquille, les pieds sur son bureau, l’air presque détendu. Pas une seule trace d’hostilité. Petit à petit, Blitzo comprit qu’il n’était pas venu pour le tuer. Il soupira, encore méfiant, puis déboucha finalement sa bouteille.


Blitzo

(avec un ton provocateur)

« Alors, c’est quoi ton plan ? Tu viens m’achever, et ça, c’est ma dernière bouteille avant de crever, c’est ça ? »


Arsène secoua la tête doucement, prenant une autre gorgée.


Arsène

(nonchalamment)

« Nan, j’te le souhaite pas. Surtout pas avec ce whisky-là. Il est vraiment immonde. »


Blitzo cligna des yeux, surpris par la réponse. Cette fois, ce n’était pas de la peur, juste une incompréhension totale. Puis un rire amer lui échappa, un rire qui chassait peu à peu la tension qui compressait encore son estomac.


Blitzo

(riant)

« Ouais, j’avoue… C’est de la merde. Mais quand t’as failli te faire éclater la gueule, tout semble meilleur. »


Ils prirent chacun une gorgée avant qu’un silence tendu ne s’installe. Blitzo finit par poser la bouteille sur son bureau et regarda Arsène.


Blitzo

(d’un ton sérieux)

« Pourquoi t’es revenu ? T’aurais pu nous tuer tout à l’heure. Qu’est-ce que tu fous encore là ? »


Le silence tomba un instant. Seule la lumière vacillante de l’ampoule au plafond ponctuait l’ambiance, projetant des ombres instables sur les murs abîmés. Arsène ne bougea pas, parfaitement calme, comme si la question ne l’atteignait même pas. Il fixait Blitzo avec une neutralité presque provocante.


Arsène

« Je voulais pas repartir comme ça. Fallait qu’on termine sur quelque chose de moins... brutal. »


Blitzo haussa un sourcil, surpris par la formulation. Il posa sa bouteille, la faisant résonner légèrement sur le bois abîmé du bureau.


Blitzo

(haussant un sourcil)

« Moins brutal ? Mec, t’as failli nous réduire en bouillie. »


Arsène haussa les épaules, le geste d’une nonchalance glaciale, comme s’il parlait d’un détail logistique.


Arsène

« Vous aviez une prime au-dessus de vos gueules, mais ça veut pas dire que je ne pouvais pas m’amuser un peu. »


Un rire sec glissa entre les dents de Blitzo, mais son regard restait méfiant. Il prit une longue gorgée, fixant Arsène avec une intensité presque animale.


Blitzo

« T’amuser un peu ? C’est comme ça que tu appelles défoncer ma porte avec Loona, tabasser Millie et rattraper les balles de Moxxie à mains nues ? »


Arsène sourit en coin, amusé, ses yeux luisant comme ceux d’un prédateur satisfait après une chasse facile.


Arsène

« J’avoue que c’était marrant. Je m’attendais à un peu plus de challenge, mais bon... j’ai eu ce que je voulais. »


Blitzo leva les yeux au ciel, penché en arrière dans sa chaise, comme s’il essayait de retrouver un semblant de normalité dans ce chaos.


Blitzo

(roulant des yeux)

« Et tu voulais quoi, hein ? Venir foutre la merde, partir comme si de rien était et revenir boire du mauvais whisky avec ta cible ? »


Arsène prit une nouvelle gorgée, lentement, comme s’il savourait la tension palpable entre eux. Il prit le temps de poser sa bouteille avant de répondre, le ton plus grave.


Arsène

« Pas vraiment. J'avais des ordres. Tuer ta petite équipe, récupérer l’âme d’un connard qui a mal digéré que vous l’ayez tué et me mettre une caisse pour fêter ça. Problème, c’est que... quelque chose m’a fait changer d’avis. »


Blitzo se redressa légèrement, son expression se durcissant. Cette phrase-là avait éveillé quelque chose.

Un silence passa, presque pesant.


Blitzo

« Et c’est quoi, ce truc qui t’a fait changer d’avis ? »


Arsène resta immobile, le regard perdu un instant, comme si une mémoire ancienne et désagréable venait de remonter à la surface. Ses doigts tapotèrent une fois sur la bouteille. Une seule fois.


Arsène

(avec une certaine gravité)

« La famille, c’est sacré. Même pour moi. »


Blitzo le fixa, bouche entrouverte.

Il n’aurait jamais misé un centime sur cette réponse.

Même Loona aurait éclaté de rire si elle avait entendu ça.


Blitzo

(avec un sourire ironique)

« Putain, à quoi tu joues ? Tu fais dans le sentimental maintenant ? »


Arsène ne répondit pas immédiatement. Puis un sourire, à peine perceptible, étira lentement le coin de sa bouche.


Arsène

(réfléchissant)

« Jamais de la vie. Mais y’a des lignes que même un monstre comme moi évite de franchir. »


Blitzo hocha la tête, un mélange d’ironie et de suspicion dans les yeux.

Il ne savait pas s’il devait rire, s’inquiéter, ou être reconnaissant.

Probablement les trois.


Blitzo

(raillant légèrement)

« J’en reviens pas. Le grand Démon de la Meute, qui parle de famille comme un bon petit gars. C’est presque mignon. »


Arsène

(avec un sourire en coin)

« Si tu le dis. »


Ils partagèrent un silence, chacun levant sa bouteille pour une nouvelle gorgée. Le whisky était infect, mais dans ce calme étrange, il avait presque un goût acceptable. La tension meurtrière de leur première rencontre s’était peu à peu évaporée, remplacée par une sorte de respect mutuel, fragile, tordu, presque malsain, le genre de respect qui ne naît qu’entre deux prédateurs qui se reconnaissent.


Blitzo finit par souffler du nez, un sourire tordu étirant ses lèvres.


Blitzo

(avec un léger sourire)

« J’suppose que t’es pas le genre à changer d’avis souvent. Mais merci de pas nous avoir achevés. Même si ça me fait mal de l’admettre. »


Arsène se contenta d’un haussement d’épaules. Il posa la bouteille sur le bureau et se redressa lentement. Blitzo comprit aussitôt : la discussion touchait à sa fin.

Un silence lourd retomba, brut mais pas hostile.


Arsène

« Comme je t’ai dit, j’étais venu pour autre chose. J’me suis diverti, c’est tout. »


Blitzo le fixa quelques secondes, comme pour s’assurer qu’il disait vrai, puis un rire nerveux lui échappa.


Blitzo

(riant)

« Diverti, hein ? Ouais, ben, je suis content qu’on ait servi à quelque chose. Mais est-ce que ça veut dire que la prochaine fois que tu passes, tu essayeras de pas défoncer ma fenêtre ? »


Arsène sourit, un sourire sec, narquois.


Arsène

(avec un sourire moqueur)

« Pas de promesses, Blitzo. »


Blitzo explosa aussitôt.


Blitzo

(roulant des yeux, hurlant)

« PUTAIN ! LE O EST MUET, TÊTE DE BITE ! »


Le rire d’Arsène, bref et bas, vibra dans la pièce. Il glissa la bouteille dans sa main et se dirigea vers la sortie. Avant de franchir le seuil, il marqua une pause et se tourna légèrement vers Blitzo.


Arsène

« J’espère que t’as d’autres trucs prévus pour ta petite équipe. Parce que la prochaine fois, je pourrais ne pas être aussi clément. »


Blitzo, adossé à sa chaise, esquissa un sourire défiant malgré la fatigue encore accrochée à ses traits.


Blitzo

(avec un sourire en coin)

« J’suis toujours prêt pour la bagarre. Mais fais gaffe… la prochaine fois, on pourrait bien te surprendre. »


Arsène

(souriant)

« J’espère bien. »


Il hocha simplement la tête et reprit sa marche. Ses bottes résonnèrent lourdement sur le sol abîmé, puis le silence retomba comme une chape.

Mais juste avant de disparaître par le trou béant dans le mur, celui par lequel il était entré, Arsène s’arrêta à nouveau. Il tourna la tête, son regard retombant sur Blitzo avec un sourire en coin, comme si une pensée amusante lui traversait l’esprit.


Arsène

(avec un ton moqueur)

« Oh, et dis à Millie de travailler un peu plus sur son maniement de la hache. C’est encore trop brouillon pour quelqu’un qui se prétend experte. »


Blitzo se redressa légèrement, comme piqué au vif. Ses sourcils se froncèrent aussitôt, vexé pour sa tueuse préférée.


Blitzo

(ironique)

« Millie est la meilleure combattante que j’ai, tu sais ? Elle t’aurait tranché en deux si t’avais pas esquivé comme une petite salope. »


Arsène eut un rire bref, léger, presque chaleureux dans sa cruauté assumée. Il fit tourner la bouteille dans sa main, la tête légèrement penchée comme pour savourer l’insulte.


Arsène

(riant doucement)

« Peut-être… mais il faut plus qu’une bonne dose de rage pour être vraiment efficace. Elle a du potentiel, mais ça manque de précision. »


La phrase tomba comme une analyse clinique. Blitzo grogna, agacé, mais son regard se perdit une seconde, trahissant malgré lui un doute qu’il ne voulait pas montrer.

Arsène, lui, se détourna vers la fenêtre brisée, la nuit d’Imp City laissant filtrer un courant d’air poussiéreux et froid.


Arsène

(sans se retourner)

« Et Moxxie… il devrait investir dans un silencieux. Les balles sifflent trop fort. J’ai entendu les siennes à un kilomètre. »


Blitzo éclata d’un petit rire nerveux, plus moqueur que sincère.


Blitzo

(taquin)

« Tu fais des recommandations maintenant ? Depuis quand t’es devenu coach, Arsène ? »


Arsène pivota légèrement la tête vers lui, juste assez pour dévoiler un sourire amusé, un sourire dangereux, de prédateur amusé par sa proie.


Arsène

« Je ne fais que vous donner une chance pour la prochaine fois. Enfin… s’il y en a une. »


Blitzo plissa les yeux. Son sourire sarcastique revint, mais cette fois, quelque chose dans son regard trahissait une vraie interrogation.

Il fixa Arsène, cherchant à percer le moindre indice qui expliquerait cette attitude déstabilisante.


Blitzo

« Une chance ? T’es pas censé être là pour nous buter, toi ? Pourquoi t’es si sympa tout d’un coup ? »


Arsène haussa simplement les épaules, une étincelle malicieuse brillant dans ses yeux comme un reflet de feu.


Arsène

« Je suis le Démon de la Meute, Blitz. »


Il avança d’un pas vers la fenêtre brisée, son ombre s’étirant derrière lui, déformée par la lumière du bureau.


Arsène

(voix basse, dangereusement calme)

« Des proies plus fortes rendent la chasse plus intéressante. »


Il posa une main sur le rebord brisé, ses doigts effleurant les éclats de verre avec une douceur presque dérangeante.


Arsène

« Des proies faibles… et la chasse ne devient qu’un jeu. »


Le silence s’étira, chargé de tension. Blitzo sentit un frisson lui remonter l’échine, incapable de savoir si c’était de la peur… ou un reste d’adrénaline mal digéré.


Arsène

(un sourire carnassier, final)

« Et j’aime quand c’est… un peu plus difficile. »


Blitzo cligna des yeux, incrédule.


Blitzo 

(avec un rire amer)

 « Putain, t’es vraiment un psychopathe, toi. On est juste... du divertissement pour toi, c’est ça ? »


Arsène 

(souriant) 

« T'as tout compris ! »


Blitzo secoua la tête, l’air exaspéré mais pas entièrement surpris. Arsène s'apprêtait à sortir du bureau, mais Blitzo lui lança une dernière question.


Blitzo 

(avec curiosité) 

« Mais sérieusement, pourquoi tu fais ça ? J'comprend pas... t’aurais pu nous tuer et encaisser le fric au lieu de ça, tu nous laisse en vie et tu viens me donner des conseils comme un coach à deux balles ? »


Arsène s’arrêta à la porte, jetant un dernier regard par-dessus son épaule semblant hésiter un instant repensant au visage implorant d'Emilly, il ne compris pas pourquoi, mais il avait ressentit un sentiment très désagréable à cet instant, comme si le plaisir de la chasse avait perdu de sa saveur. Esquissant un sourire, il se tourna vers Blitzo, son ton devint sur de lui, son regard assui dur qu'avant.


Arsène 

« Parce que la chasse n’est amusante que si les proies valent le coup. Je préfère laisser les faibles derrière. »


Son ton était sec, assuré. Une vérité brutale qui claquait dans l’air comme un coup de fouet.

Blitzo, toujours assis derrière son bureau, haussa un sourcil avant de lâcher une dernière pique.


Blitzo

(avec un ton sarcastique)

« Et pour moi, t’as pas un conseil, monsieur le grand coach ? »


Il ne se retourna pas tout de suite. Un silence presque solennel s’installa, interrompu seulement par le soufflement du vent à travers la fenêtre brisée. Puis un sourire discret se dessina sur son visage, rare et presque… sincère.


Arsène

(plus posé)

« Pas besoin. T’es déjà un excellent leader. »


Blitzo resta muet, pris de court.

Le compliment ne semblait pas ironique.

Pas moqueur.

Pas venimeux.

Juste… vrai.


Il cligna des yeux, surpris par cette franchise inattendue, puis se ressaisit en affichant un sourire goguenard.


Blitzo

(avec un petit rire)

« Hé, c’est bien la première fois qu’un tueur à gages me fait un compliment. »


Arsène ne répondit rien. Il se contenta d’avancer, quittant le bureau avec un sourire aux lèvres, laissant derrière lui une atmosphère étrangement lourde.


Lorsque la porte se referma derrière lui, Blitzo resta immobile, pensif.

La bouteille dans sa main sembla soudain plus lourde.

Il baissa les yeux, réfléchissant encore aux derniers mots d’Arsène.


Blitzo

(murmurant)

« Un excellent leader, hein ? »


Il ricana doucement… mais la remarque l’avait touché bien plus qu’il ne voulait l’admettre.

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