Sexy Dance (Tome 1)
Chapitre 1 : Casser, courir, recommencer
1932 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 05/08/2025 21:56
🩰 Scène 1 - Un simple mec de banlieue...
Minuit passé.
Le lycée Hazbin High était censé dormir. Les couloirs étaient plongés dans une obscurité pesante, seulement troublée par les halos orangés des lampadaires de la rue filtrant à travers les stores.
Alastor n'aurait pas dû être là.
Mais depuis quand il faisait ce qu'il devait faire ?
Sa capuche rabattue sur ses boucles brunes, il ricanait doucement, sa batte sur l'épaule, suivi de deux potes aussi idiots que lui. Ils avaient escaladé la grille rouillée, enjambé les haies, et maintenant... ils cherchaient "un endroit fun".
- « Tu veux pas juste te poser ? J'sais pas... sur le toit ? » souffla l'un de ses potes.
Alastor leva les yeux au plafond, avant de s'arrêter net devant une porte entrouverte.
Studio de danse.
Il haussa un sourcil.
- « Parfait. »
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Le sol brillait. Trop propre. Trop parfait. Des miroirs partout. Des photos d'élèves accrochées au mur, des plannings colorés. Un petit coin sono avec une tablette encore branchée.
Ça sentait la lavande et la transpiration bourgeoise.
Alastor sourit.
CRAC.
Le premier miroir explosa sous la batte.
Puis une autre. Et encore une.
Des papiers volèrent. Les rideaux furent arrachés. Des baskets laissées dans un coin finirent projetées dans les vitres. Il riait comme un gosse. Pas de colère, juste... le vide. Le besoin de bruit.
Puis une vidéo se lança toute seule sur la tablette.
Une répétition filmée. Un garçon aux cheveux argentés, en tenue noire. Parfait. Précis.
Sa voix résonnait dans la pièce à travers l'écho lointain de l'enregistrement.
- « Non, plus haut la jambe, reprends depuis le début. On n'a pas droit à l'erreur. »
Alastor pencha la tête. Il détestait ce ton.
Il détestait ce genre de mec.
Alors il balança la tablette contre le mur.
Noir total.
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Le lendemain matin, c'était la guerre.
La directrice était rouge de colère.
L'administration était en panique.
Et Lucifer Morningstar, 15 ans, tout juste arrivé à L.A., bras croisés devant les débris de SON studio, bouillonnait en silence.
- « Qui a fait ça ? » demanda-t-il, froid.
- « On pense savoir... » dit une surveillante en le regardant avec pitié.
Lucifer serra la mâchoire. Son projet pour la sélection nationale était foutu. Sa réputation aussi.
Jusqu'à ce que la directrice annonce, d'un ton sec :
- « Le coupable a été retrouvé. Il ne sera pas viré. Mais il sera... réaffecté. Dans l'option danse. »
Lucifer releva les yeux.
- « Pardon ?! »
Et à ce moment précis... Alastor poussa la porte, mains dans les poches, regard provocateur.
- « T'es Lucifer ? Enchanté. J'suis ton nouveau problème. »
🎭 Scène 2 - La réunion forcée et glaciale
Lieu : Salle de danse, rénovée en urgence. Lundi matin, 7h30.
Lucifer est en avance. Évidemment.
Ses cheveux sont impeccables, sa tenue parfaite - et son humeur absolument massacrée.
Il relit pour la troisième fois la chorégraphie qu'il avait prévue avant que "le vandale de banlieue" ne fasse voler en éclats des semaines de travail.
Il entend la porte grincer. Il ne relève même pas la tête.
- « T'es encore là ? » dit-il froidement. « T'as oublié un miroir à casser peut-être ? »
Alastor entre, mains dans les poches, chewing-gum à la bouche. Pas un brin gêné.
Il scanne la salle, puis le corps parfait du garçon blond devant lui.
- « Relax, p'tit ange. J'suis juste là pour la danse. » Il lâche un petit rire moqueur. « Enfin... c'est ce qu'on m'a dit. »
Lucifer le fixe enfin. Lentement.
- « Tu sais que tu vas ralentir tout le monde, n'est-ce pas ? Je n'ai pas besoin d'un délinquant analphabète dans mon équipe. »
- « Ouh. T'as appris ça où ? Dans Mean Girls ? »
Lucifer s'approche d'un pas. Alastor aussi.
- « Tu crois que c'est un jeu ? Que tu vas juste passer l'année en faisant semblant de bouger ton cul ? »
- « Franchement, ouais. »
Lucifer le fusille du regard, mâchoire tendue.
- « Tu vas me suivre à la lettre. Tu vas apprendre la choré, tu vas répéter, tu vas fermer ta grande gueule... et tu vas essayer de pas ruiner le seul truc qui me reste ici. Compris ? »
- « Awww, c'est mignon, t'as peur de moi ? »
Lucifer le pousse légèrement de l'épaule en passant devant lui.
- « J'ai peur... que tu sois irrécupérable. »
Alastor le regarde s'éloigner.
Et il sourit. Pas de joie. De défi.
- « On va bien s'amuser, chéri. »
🎵 Scène 3 - Premier entraînement. Premier contact. Trop proche.
La salle de danse est silencieuse.
Les autres élèves viennent à peine de sortir. Il ne reste plus que Lucifer, crispé, son haut de danse légèrement collé à sa peau par la sueur. Et Alastor, qui n'a visiblement rien compris à la choré.
- « Encore. » ordonne Lucifer.
Il tape dans ses mains, sèchement.
- « Et cette fois, essaie de pas danser comme un mix entre un épileptique et un manche à balai. »
Alastor grogne, les bras en l'air, mal à l'aise.
- « C'est pas naturel ton truc là. On dirait un exorcisme. »
Lucifer ferme les yeux. Inspire profondément.
- « Tu veux que je t'aide ? »
- « Nan. »
- « Tant pis. »
Et d'un pas rapide, il s'approche, attrape le poignet d'Alastor et le tire brusquement vers lui.
Leurs corps se frôlent.
- « Tu lèves trop les coudes. Là. »
Il le corrige. Sa main glisse le long de son bras, lente, précise.
Alastor retient un frisson.
Lucifer continue, impitoyable, concentré. Sa voix est plus basse, plus coupante.
- « Ton bassin doit rester stable. Là, tu t'échappes. »
Il pose sa main sur ses hanches, les redresse. Son torse contre son dos.
Un silence tombe.
Trop long.
Trop tendu.
Trop... intime.
- « ...Tu comptes rester collé comme ça combien de temps ? » lâche Alastor, voix un peu plus rauque.
Lucifer ne recule pas.
Il parle presque contre son oreille.
- « Jusqu'à ce que tu comprennes. »
Alastor tourne la tête, juste un peu, assez pour presque le frôler du nez.
- « Tu prends ton pied à faire ton petit prof autoritaire, hein ? »
Lucifer sourit.
Un sourire froid.
- « Et toi tu caches mal quand t'aimes ça. »
Silence.
Puis Alastor éclate de rire.
Un rire nerveux, un peu provoc.
- « Faut que j'me barre avant que tu m'enlaces. »
Il se dégage d'un coup sec, recule de quelques pas... mais son regard reste accroché au sien.
Lucifer croise les bras, légèrement essoufflé, mais fier.
- « Demain. Même heure. Et cette fois, sois à la hauteur. »
Alastor se dirige vers la porte.
- « Je serai là. Juste pour le plaisir de t'emmerder. »
Il claque la porte en sortant.
Lucifer, seul, passe une main dans ses cheveux.
Il rougit. Juste un peu. Juste assez pour se détester.
🥀 Scène 4 - Maison Morningstar. Aucun endroit pour respirer.
Lucifer rentre.
Pas un mot.
Il referme la grande porte vitrée aussi doucement que possible, espérant - bêtement - que personne ne l'a entendu.
Mais évidemment...
- « Lucifer. »
La voix claque dans l'air comme un coup de fouet.
Froide. Autoritaire. Fatiguée.
Lucifer tourne la tête.
Sa mère est là, dans le salon trop propre, robe longue en soie, une coupe de vin à la main. Son père est debout, dos tourné, les mains derrière le dos, regard figé sur la baie vitrée.
- « On a reçu un appel de l'établissement. »
La voix de sa mère tremble à peine.
- « La salle de danse... saccagée. Un projet ruiné. Un élève sanctionné. Et toi, au milieu de tout ça. Encore. »
Lucifer ne répond pas. Il reste immobile, sac toujours sur l'épaule.
- « Je n'ai rien cassé. » dit-il calmement.
Son père parle enfin.
- « Non. Tu n'as rien cassé. Tu t'es juste laissé faire. Tu t'es laissé salir. »
Lucifer baisse légèrement les yeux.
- « Je suis en train de tout reconstruire. Le projet reprendra. Je travaille. »
- « Travailler ne suffit pas. » dit son père.
Il se retourne enfin, son regard perçant fixé sur lui.
- « Tu dois exceller. Comme toujours. Tu as déjà assez entaché le nom de cette famille en t'obstinant dans cette... passion ridicule. »
Lucifer serre les poings.
- « Ce n'est pas ridicule. »
- « Ce n'est pas utile. »
Le silence tombe. Sa mère boit une gorgée, comme si elle avalait sa honte.
- « Tu n'as pas été transféré dans ce lycée d'élite pour traîner avec des délinquants ou faire du théâtre avec tes jambes. »
- « Ce n'est pas du théâtre. »
Lucifer relève les yeux. Il les fixe, droit.
- « Et ce n'est pas un délinquant. »
Ses parents échangent un regard, surpris par la défense soudaine.
Mais personne ne commente.
Ils se contentent de le congédier du regard.
Lucifer monte les escaliers. Lentement.
Il n'entend même plus leurs voix. Il les a enterrées.
---
Il ferme sa porte. Il s'effondre contre elle.
Ses yeux brûlent.
Il déteste ce monde où tout est parfait mais vide.
Il déteste ce corps qu'on attend toujours plus souple, plus beau, plus docile.
Il déteste cette solitude.
Et il déteste... que ce soit Alastor, ce connard sarcastique, qui ait vu son vrai visage avant ses propres parents.
Et il déteste encore plus que ça lui ait fait du bien.
📱 Scène 5 - La story de trop
Lucifer est allongé dans son lit. Immobile.
Le plafond blanc lui fait mal aux yeux.
Il aimerait pleurer. Mais même ça, il se l'interdit.
Alors il attrape son téléphone. Comme toujours.
Comme un réflexe idiot qui fait croire que quelqu'un, quelque part, le comprendrait peut-être.
Il ouvre Instagram. Il scrolle sans réfléchir.
Des photos de danse, des vidéos de figures techniques, des comptes d'inspiration.
Et puis...
Une story. Repostée par sa mère.
Il sent son cœur se contracter d'un coup.
Le logo doré de Morningstar Finance, l'entreprise familiale, apparaît à l'écran.
Puis un extrait d'interview de son père, souriant, parfait, entouré de journalistes qui rient à ses blagues.
Un sticker scintillant :
✨ "Fier de lui, toujours." ✨
Il clique sur le profil original.
@morningstarlegacy_officiel
Il tombe sur une photo d'eux. Ses parents. Sublimes. Riches. Glacés.
Caption :
> « La famille Morningstar représente l'excellence, le raffinement... et l'avenir. »
Il n'y est pas.
Aucune trace de lui.
Ni là, ni dans les trois dernières publications.
Il tape dans la barre de recherche : Lucifer Morningstar.
Il trouve un vieux post, remontant à deux ans. Une photo de lui, ado, dans un costume trop grand, tiré à quatre épingles. Le commentaire de sa mère :
> « Mon fils grandit si bien. Bientôt un vrai Morningstar. »
Bientôt.
Pas encore.
Pas assez.
Il quitte Instagram. L'écran redevient noir.
Son reflet y apparaît à peine.
Il n'aime pas ce qu'il voit. Il ne sait même pas qui il voit.
Il pense à la salle de danse.
Aux vitres cassées.
À la voix d'Alastor, insolente, libre, brute.
Et pour une fraction de seconde, il l'envie.
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Honnêtement... Vous kiffez ou aps ? J'ai déjà fait le chapitre 2, il est bien plus long je vous rassure. C'est un peu comme le prologue. Une démo, quoi. Ah oui, aussi, y'aura du sexe. Juste pour prévenir. Y'en aura une ou deux scènes. 🩰✨