HUNGER GAMES : LA VICTOIRE DE MAGS

Chapitre 1

826 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/05/2016 17:45

Bonsoir cher lecteur. Je m'appelle Mags Cohen et j'ai remporté les neuvièmes Hunger Games. Du moins, c'est ce qu'ils disent. Je préfère adopter ici le terme de "survivante" ou encore "dernière en vie". Je n'ai malheureusement pas le temps de t'expliquer en long et en large mon angoisse qui m'a aggripé la gorge dès l'heure où j'ai été moissonnée, à la fin des jeux. Peur, anxiété, inquiétude, stupéfaction, crainte, frayeur, cauchemar, panique étaient mes doux alliés lors de ces jeux. 

L'heure tourne, il ne m'en reste que quelques unes pour t'écrire cette aventure extrême. Il fut un temps où j'étais jeune et belle. Mon styliste en était particulièrement fier, il ne cessait de superposer les tenues qui me mettrait (moi et mes formes généreuses, malgré mon âge) la plus en valeur. M'enfin, il aura eut le mérite de m'attirer la "bonne foi" des sponsors. Il faut que tu saches qu'à mes 14 ans, je vivais seule avec mon frère de 21 ans. Nous n'étions pas très proche. Nos parents sont morts lors d'une expédition marine qui a mal tournée. Bref, je partais aux Hunger Games avec le sentiment que ma mort aurait peu d'influence au district 4. "Une de moins", comme on disait. Avec mon pauvre petit talent dans la maîtrise des noeuds et de la pêche, je m'étais convaincu que je ne reviendrai pas. Et pourtant.

Lors du défilé, Hank (l'autre tribut du district 4) et moi défilions torses nus recouverts d'un filet de pêche, ainsi qu',un pantalon en lin beige. Nos carrures ont plus au public. Nous étions dans les favoris, jusqu'à l'interview où Hank a obtenu le monopole de l'attention, me supprimant totalement mon temps de parole tant Jo (ancien présentateur) était fasciné par son discours sur la nourriture du Capitole. A l'époque, nous passions à deux l'interview, pour accélerer le début des jeux, ceux-ci représentant plus l'idée de punition que de "divertissement" comme aujourd'hui.

Durant les entraînements, Hank était parti de son côté, n'hésitant pas à mettre en avant son talent au maniement de l'épée, ce qui lui a valut l'intégration dans l'équipe des carrières. Tant qu'à moi, je restais dans mon coin, dans les ateliers de survie. J'y ai appris à démarrer un feu et repérer quelques plantes et fruits comestibles. J'ai également ravie le coach de l'atelier des noeuds, en réalisant des noeuds bimini en un temps record. Mais que vaut ce talent face à des personnes étant capables de tuer d'une flèche, d'un couteau ou d'un coup d'épée ? 

Parmi les autres tributs, j'ai observé des enfants en beaucoup moins bonne santé que moi. Au quatre, la nourriture ne manque pas grâce à l'activité marine. Bien nourris, nous avons pu développer nos muscles. Je n'étais certes pas très solide, mais largement plus que la plupart des garçons de la salle. Je me souviens encore des deux jeunes tributs du six aux yeux creus et aux veines ressortant de leurs bras. Je ne savais qu'on pouvait être aussi maigre. A côté d'eux, les indéniables et puissants carrières. Ces enfants que je compare comme des machines à tuer avaient toutes leurs chances.

Mais je ne voulais pas me laisser abattre. Lors des quelques minutes avec mon styliste avant l'ascencion vers l'arène, je réfléchissais à comment survivre le plus longtemps. A l'issu de ce laps de temps, j'avais pris ma décision : me retourner et courir. Courir loin et longtemps. Puis trouver un point d'eau, un grand si possible où je pourrai pêcher. C'était ça mon plan. Pas très glorieux, juste une pauvre fille à tuer en plus dans la liste des carrières. Mais je me battrais. 

Vous devez tout de même vous posez une question : ai-je tenu mon plan ? Non.

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