Maya Blade Story 1

Chapitre 2

729 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/02/2018 17:23

- Papa, tu es rentré !

À peine Pierre avait passé la porte d'entrée que ses enfants accouraient.

- Doucement Victor !

Vladimir arrivait en souriant :

- Papa, tu es rentré tard. Je me suis occupé des deux petits et j'ai fait à manger, il devrait rester des légumes si tu veux.

Depuis le décès de leur mère, il y a près d'un an, Vladimir avait du prendre de grandes responsabilités en tant que grand frère pour s'occuper des deux plus jeunes. Il avait énormément mûri et était d'une maturité et d'un savoir-faire très évolués pour son âge.

- Ah, merci mon grand. Je meurs de faim ! J'espère qu'ils ont été sages.

Le père ne savait comment annoncer la nouvelle. Il prit la décision de n'en parler qu'à son aîné.

- Bon, allez vous coucher, Vladimir ?

- Oui ?

- Tu peux les aider ? Tu me rejoindras après je voudrais un peu discuter.

- Bien sur. Le grand frère n'était pas dupe, si son père attendait que les petits soient couchés, c'est que c'était important. Le sourire forcé de son père l'inquiétait davantage.

Une fois les petits couchés, il descendit.

- Ça y est, ils sont au lit !

- Je te remercie mon grand. Ça a été l'école aujourd'hui ?

Il s'installa :

- Très bien merci, j'ai de bons résultats. De quoi voulais-tu me parler ?

Pierre était triste, il ne savait pas par où commencer :

- Vladimir, tu sais, quand nous sommes adultes, ils se peut que nous soyons confrontés à des imprévus. Ce qui est arrivé à ta mère ne l'a jamais été, du moins... pas de cette manière.

L'enfant le regardait peiné et terrifié. Au fond, il était presque devenu plus mature que son père. Il jouait le rôle de l'adulte et cela était devenu normal dans cette famille même tout le monde savait que ce ne devait pas l'être. Vladimir s'était rendu compte du changement de comportement de son père. Cela avait commencé quelque temps suite à la mort de sa mère mais cela dépassait la souffrance de son père, comme s'il n'avait pas eu le temps de pleurer son épouse, il devait faire face à autre chose.

- Papa...

Ils se regardaient quand soudainement, le père se ressaisit et souria :

- En fait, ton frère et toi êtes inscrits dans des écoles avec de prestigieuses équipes de foot. Tu vas voir tu t'amuseras bien et tu vas beaucoup progresser ! Tu iras dans un pensionnat européen et deviendra un grand footballer, ce n'est pas génial ?!

- ... mais... je n'en ai pas envie, je veux rester ici, au Japon ! Je veux m'occuper des petits et Victor est bien trop jeune pour intégrer une équipe professionnelle !

Pierre s'énerva :

- Vladimir, obtenir ces places a été très difficile. Je sais que cela vous plaît et vous serez content plus tard quand vous serez très bon joueurs !

-Mais qu'est-ce que tu en sais ? Combien de fois nous as-tu vu jouer au football ?!

-Vladimir !

C'était la première fois que l'enfant voyait son père s'emporter de la sorte, il prit un temps pour se calmer et reprit doucement :

- Tu aurais peut-être du y réfléchir avant de ce qui pouvait nous plaire ou bien même nous être nécessaire. S'il te plaît, essaye d'être un père pour les petits, ils seront trop jeunes pour se souvenir plus tard. Dans quelle école vais-je aller ?

-Je ne sais pas encore mais tu y feras un stage pour intégrer une grande école à l'étranger, probablement en Europe.

-Et Victor ? Il est trop jeune.

-Il intégrera une école aussi mais seulement à la rentrée. Ne t'inquiète pas mon grand, il faut être raisonnable.

Vladimir s'était résigné même si l'idée d'être éloigné des petits lui faisait peur.


La porte était entrebâillée, Victor et sa petite sœur étaient descendu et avaient entendu une partie de la discussion. Victor qui était assez grands pour comprendre pleurait silencieusement mais la petite elle ne comprenait pas, elle était trop jeune et voyait juste son frère pleurer ce qui la peinait.

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