Is it love ? Sebastian Jones

Chapitre 19 : Danger!

3423 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2018 23:12

Je cours le plus vite possible en direction de la ville. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et ma gorge me chauffe à cause de l’effort que j’entreprends. Je n’en reviens pas de ce que j’ai vu ! Mon beau professeur, avec lequel j’ai passé une soirée des plus agréable, est en réalité un Loup garou. Et Nicolae qui jouait les protecteur est en réalité un ... Un vampire... Je n’arrive même pas à y croire , comment est ce possible ? 

Je finis par arrivé à l’orée de la municipalité, je m’avance jusqu’à la première ruelle afin de reprendre mon souffle. Je prends appui contre l’immense murs en briques rouges vieillis par les années et les intempéries. 

Ma respiration saccadée reprend peu à peu un rythme normal. Je passe le regard aux alentours, la rue principale me semble déserte. Je me laisse glisser contre la palissade de l’immeuble derrière moi. Mes larmes montent, je ne parviens pas à me dire que mon professeur de Mythes et Légendes n’est autre qu’une bête féroce et sanguinaire. Quand à mes hôtes, le fait de me dire que j’ai passé ces quelques jours sous le même toit que des vampires me glace le sang. Je suis en revanche surprise d’être toujours là pour en être terrifiée! Mais enfin pourquoi ne m’avoir rien dit ? Quand je pense que ces fois où je me suis confiée à mon loup qui n’était autre que l’homme de mes pensées. Il devait bien se foutre de moi. La petite étudiante éprise de son professeur. Dans le fond il est vrai que la situation est assez peu banale. En y repensant, ce baiser, cette soirée, n’étaient sans doute qu’un mensonge! Comme tout le reste! Je lève les yeux vers le ciel. 

Papa! Maman ! Que dois je faire ? Est -ce que j’ai raison d’espérer une quelconque relation avec lui malgré sa condition? Les Bartholy seront-ils un danger pour moi et un obstacle pour nous ? Je ne sais plus quoi faire! Par pitié envoyez moi un signe! 

Je prends le temps de me calmer, enfin en laissant vagabonder toutes ces perles salées ,trop longtemps retenues. Il fallait que ça sorte! Toute cette peine contenue depuis tout à l’heure se mélangeant à la fatigue ont finalement raisons de moi! Après quelques instants pétrifiée par mon chagrin et un épuisement excessif je laisse mes yeux se fermaient sans réellement les contrôler. Je finis par m’endormir dans cette impasse sombre et glauque. Tant pis pour Sarah je n’ai pas la force de lutter contre le sommeil qui me gagne. 


J’émerge peu à peu, les faibles rayons du soleil caressant ma joue. Je jette un œil autour de moi et m’aperçois que je me trouve dans une chambre. Au vue de la décoration féminine mais un peu bohème , je pense pouvoir dire sans me tromper qu’il s'agit d’une chambre de jeune femme. Mais enfin , où je me trouve? Je me lève et me dirige vers la porte de celle-ci, je commence à entreprendre la visite de la maison. J’emprunte l’escalier descendant et me retrouve dans un petit salon cocooning mais visiblement désert de tout habitant ! Je fais demi tour et continue l’exploration de chaque pièce. Force est de constater que personne n’est là. Résumons !  

Je me suis endormie dans une ruelle suite à la découverte que j’ai fais cette nuit , je me réveille dans une chambre inconnue et pour finir personne n’est là pour m’accueillir. Que va t-il m’arriver? Soudainement le claquement de la porte d’entrée me fait sursauter, je me dirige vers celle-ci pour trouver la personne coupable de cette action. Telle est ma surprise quand j’aperçois Sarah avec un sachet provenant d’une boulangerie. L’odeur des viennoiseries à peine sorties du four est vraiment très alléchante. Elle me sourit chaleureusement je lui réponds avec la même expression avant de la saluer. 


- " Eh Salut Alex, tu as bien dormi ? 


- Oui, je te remercie de ton hospitalité, mais comment suis-je arrivée ici cette nuit ? 


- C'est le Docteur Jones qui t’a trouvé et t’a amené jusqu’à chez moi!


- Et euh ... Comment dire ? .... Il ne t’a rien dit de particulier ?  


- Il m’a vaguement expliqué ce qu’il s’est passé ! Et... Surtout... Les raisons pour lesquelles ça s’est produit ! " 


Je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu’elle essaie de me dire. 


-" Qu’entends tu par là, Sarah ? 


- C’est assez compliqué à dire .... Mais... Je connais sa nature et celle des Bartholy...


- Tu dis? 


- Je sais c’est difficile à croire. Mais ce n’est pas tout ! " 


[ Pincez moi je rêve ! Ce n’est pas tout ? Mais moi je trouve que c’est déjà bien assez! ] 


-" Alex , il faut que je t’avoue quelque chose !  


- j’attends!


- Il se trouve que les frères Bartholy et le professeur Jones ne sont pas les seuls êtres surnaturels qui vivent à Mystery Spell et qui t’entourent ! 


- Comment ça ? 


- Eh bien... Je... Je suis une sorcière voilà ! "


Un rire jaune s’enfuit du plus profond de moi. 


[Je suis folle! Oui! Voilà! Je suis devenue folle! Donc si je comprends bien ? Mon prof qui se trouve être aussi mon amant, est un loup-garou. La famille chez laquelle je vis est composée de vampires et ma meilleure amie est une sorcière ! Tout va bien dans le meilleur des mondes!] 


-" Pourquoi tu ne me l’as pas dis?


- C’est pas le genre de chose que tu balances quand tu rencontres la personne. Non mais sérieux tu l’aurais pris comment si je t’avais dis « Eh Salut moi c’est Sarah et je suis une sorcière, ça te dirais qu’on soit amie » ?


- Dit comme ça, il est évident que je t’aurais pris pour une aliénée."


Il évident que vue comme cela, je ne peux lui en vouloir. 

Rapidement Sarah met fin à mon absence et me tend une enveloppe me disant qu’elle vient de Sebastian, et que je devrais la lire une fois que je m’en sentirais prête. 


Dubitative, je récupère la présente missive. Je pars m’isoler un instant afin de pouvoir la lire . A l’intérieur il m’explique qu’il a passé une soirée magique en ma compagnie !


[ C’est effectivement le cas de le dire]


Qu’il aurait préféré que je découvre sa condition de manière différente. Qu’il exprime le besoin de me parler, de m’expliquer, et pour se faire, me donne un rendez-vous dans le parc où nous avions été blotti l’un contre l’autre lorsqu’il était sous sa forme lupine. 


Que dois-je faire ? J’ai passé, moi aussi une soirée mémorable avec lui! Mais toutes ces cachoteries me rendent folle. Sans compter que je me suis confiée à lui sous son autre forme ! Je lui ai parlé de lui ! De l’effet qu’il me faisait et tout le reste. Je me sens tellement idiote. Et dire que tout ce temps je lui avouais tout bonnement ce que je ressentais pour lui. Je ne sais plus quoi penser! Pourtant, l’envie et le besoin de le voir ne fait que croître dans mon esprit et mon cœur. Je prends le temps de réfléchir à tout ça et à la réponse que je vais lui donner. 


Après mûre réflexion, je décide finalement de lui envoyer un message pour lui annoncer ma venue au rendez-vous: 


« Bonjour Sebastian, j’ai pris connaissance de ta lettre! Je serais à l’endroit indiqué sur celle-ci à dix huit heures. » 


La réponse ne se fait pas attendre, et je reçois :


« Bonjour ma belle, j’y serais. » 


Ma belle ? Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dérange. Je dois sûrement me faire des idées. Oui je pense que le stress me fait douter quelque peu. Je passe la journée avec Sarah qui m’a gentiment prêté des habits propres pour me rendre au rendez-vous avec mon beau loup. Cette histoire est surréaliste, pourtant j’ai envie de croire en Sebastian et en ses explications. J'ai tout autant envie de continuer notre début de relation. Lui qui s’est montré si tendre, attentionné, patient. Il me comprend et je pense qu'avec lui je suis en sécurité. A force de réfléchir, j’en viens même à demander si mes sentiments à son égard n’auraient pas évolués. Oui ! Je crois que je tombe amoureuse de mon professeur! Qui de surcroît est le loup qui m’a surveillé et m’a protégé lorsqu’il m’a senti en danger avec Drogo. Maintenant que j’y pense, je me demande si ce n’était pas plutôt de la jalousie. Après tout , pourquoi pas ? 


Je termine mes dernières préparations, à savoir le maquillage et la coiffure. J’opte pour un fard clair avec un peu de mascara et pour mes cheveux , je décide de les laisser détachés. 


Attendant impatiemment l’heure du rendez vous, je me retrouve à faire les cents pas . Ce qui ne manque , évidemment pas , de donner le tournis à Sarah. 

Celle-ci me regarde tourner en rond depuis maintenant deux heures. Elle finit par briser ce silence oppressant : 


- "Alex, calmes toi tu vas finir par rayer le plancher !


- Très drôle ! Mais je ne comprends pas je suis à la fois stressée de le voir et pressée. C’est bizarre non? 


- Mais non c’est tout à fait normal ! Aller plus que trente minutes à attendre. 


- J’ai tellement envie de le voir, de le sentir contre moi. 


- j’imagine, mais ne va pas trop vite non plus ! " 


Je continue de tourner et virer , tant l’appréhension augmente. Je vais retrouver mon homme. Malgré les explications qu’il va me donner, je n’ai qu’une idée en tête, à l’approche de notre entrevue, c’est de pouvoir poser mes lèvres sur les siennes, les goûter jusqu’à en perdre haleine. 


J’ai l’impression d’avoir était trop longtemps privé de lui, de son contact et de sa voix , sans parler de ses douces caresses qui me transportent , et provoquent en moi un brasier incandescent. 


L’heure de partir le rejoindre est enfin arrivée, pour mon plus grand bonheur. Je dis au revoir à Sarah, et quitte la maison. 

Une fois dehors j’inspire une grande bouffée d’air frais et commence à avancer en direction du parc. J'essaie , tant bien que mal, d’essayer de penser à autre chose qu’à ses lèvres qui hantent mon esprits et le remplissent, ainsi , d’idées lubriques. Pourtant une drôle d’intuition ne me quitte pas. Alors que j’arrive au lieu de rendez vous, je tente de chasser ce mauvais pressentiment de ma tête. J’aperçois enfin l’arbre sous lequel nous nous étions déjà retrouvés. Cependant je suis surprise de n’y trouver personne. Pas de panique ! Peut être est - il simplement en retard ? Je lorgne dans toutes les directions, espérant le voir, mais rien ! Je me décide à l’attendre un peu. Je m’assoie sur la pelouse contre l’arbre et me prends à imaginer comment pourrait se passer notre entretien. Pleins de scénarios me passent par la tête. Soudainement sortie de mes songes par une voix qui me glace le sang. Je me pétrifie en voyant de qui il s’agit alors que celui-ci affiche un sourire des plus pervers. 


- " Salut ma belle ! Tu attends quelqu’un peut être ?


- Fou moi la paix Loan , je n’ai pas que ça a faire !  


- Mais si ma belle, bien sûr que si ! Tu m’as pourtant bien donné rendez vous à dix-huit heures !


- Ce n’est pas à toi que je l’ai donné mais... 


- Mais au professeur Jones !? Oh mais quel dommage ! C'est moi qui est son téléphone ! 


- Qu’est ce que c’est que cette histoire ?


- Eh bien ! Il est difficile de vous avoir pour nous seuls ! Du coup nous avons dû trouver une solution ! 


- Qui ça « on » ? Mais enfin de quoi tu parles ?" 


Loan se rapproche dangereusement de moi, j’essaie de me redresser afin de partir mais il me plaque au sol et vient me surplomber. Écrasant son corps lourd contre le mien. Tenant mes bras au dessus de ma tête de sa main droite et plaquant la gauche sur ma bouche. Je lutte contre une force herculéenne , essayant de me débattre, mais en vain! Il est beaucoup trop fort pour moi , et je suis foutue. Un rire machiavélique s’échappe de sa gorge. Tandis que je le sens se frotter de manière très indécente contre moi. Je ne comprends, malheureusement, que trop bien la tournure que vont prendre les événements, quand je semble reconnaître les prémices d’une érection contre ma cuisse. Je suis foutue , et moi qui m’attendais à voir Sebastian et passer un bon moment. Me voilà sur le point d’être abusée par ce tordu. Il écrase sa bouche dans mon cou, reniflant mon odeur. D’une voix rauque et emprunte à un désir malsain, il me confit: 


- " Sarah m’avait bien dit que tu serais à croquer ! " 


Ne pouvant toujours pas parler, mes yeux s’élargissent de stupeur. Sarah ? Pourquoi me parle t-il d’elle ? Et pourquoi lui aurait-elle dit ça ? 

Voyant mon incompréhension, mon agresseur décide d’éclairer ma lanterne. 


- " Et oui ! Tu ne te doutais pas que Sarah et moi nous entendions si bien ! Quand Jones t’a ramené chez elle hier, elle m’a appelé et m’a mis au courant de la lettre. Elle était verte de jalousie et ne comprenait pas pourquoi toi et pas elle. Et oui elle est amoureuse de Jones depuis la première minute où elle l’a vue. Quand à moi je te veux , je veux te toucher et te prendre encore et encore. Tu me rends fou! " 


Les larmes me calcinent les yeux et je continue à essayer de me débattre. Mais rien à faire . 

Il est beaucoup trop fort pour moi. 

Pourvu que quelqu’un me vienne en aide! 

Tant en continuant de promener sa bouche dans mon cou, il me susurre discrètement à l’oreille: 


- " Sarah est ma demi sœur, elle veut Jones et je te veux toi! Nous sommes seuls et personnes ne viendra t’aider! Pas cette fois! " 


Il enlève sa main de mon visage, laissant champ libre à ses lèvres de s’écraser sur les miennes brutalement. Sa main libre prend dangereusement le chemin de ma jupe la remontant à une hauteur plus qu’indécente. La bosse de son pantalon toujours bien présente. Et en un mouvement brusque il déchire mon sous vêtements. J’entends la boucle de sa ceinture se défaire. Vient , ensuite, le tour de sa braguette. 

Par pitié non! Tout mais pas ça ! Les larmes coulent de plus en plus. Des spasmes douloureux m’assaillent, et dans un ultime effort , je lui mords la lèvre et commence à hurler. 

Mais à ma grande stupéfaction et celle de mon agresseur, cet hurlement n’a absolument rien d’humain. Assourdi par l’ultra sonorité de ma voix, Loan leva le poing avec élan avant de m’asséner un coup magistral. Mon œil le réceptionne et une atroce douleur me fait hurler de plus belle. Il s’apprête à renouveler l’expérience, quand je le vois se faire propulser dans les airs. En entendant cette voix rassurante je comprends que je suis sauvée. Je rabaisse rapidement ma jupe. Je me redresse vivement et je vois mon beau professeur dos à moi faisant face à Loan qui peine à se relever. Mon beau loup s’apprête à sauter à la gorge de mon agresseur, quand celui-ci s’enfuit en courant comme le lâche qu’il est. Je me précipite sur Sebastian, je me colle à son dos et l’entoure de mes bras. 

Mon contact l’apaise en quelques secondes à peine. Il se retourne finalement vers moi me serrant plus fort contre lui. Son regard est indescriptible, et son visage et durcit par la colère et l’inquiétude. Je ne peux m’empêcher de poser ma tête sur son torse sculptural . Je sens ses lèvres m’embrasser le sommet de la tête et me dit à voix basse et tremblotante: 


- " Alexandra, je suis vraiment désolé de ne pas être arrivé plus tôt. J’ai entendu ton cri et j’ai senti que tu étais en danger. Je m’en veux tellement , j’aurais dû te ramener chez moi.


- Tu es là maintenant, et c’est tout ce qui compte. 


- Alex, dis moi qu’il ne t’a rien fait?" 


Je lève la tête vers lui et je constate avec effarement que ses yeux magnifiques brillent de tristesse. Sa voix est tremblante. Je sens qu’il a besoin d’être rassuré quand à mon état. 


-" Ne t’en fais pas , il ne m’a rien fait. Tu es arrivé à temps. 


- Dieu merci !  


- Je peux te poser une question ?


- Bien sûr ! .


- Est ce que je peux dormir chez toi ce soir ? Je n’est pas très envie de retourner au manoir et je ne veux plus entendre parler de Sarah. 


- Tout ce que tu voudras! Je ne te lâche plus. " 


Il passe ses doigts sous mon menton m’invitant le regarder. Il me dévore des yeux. A cet instant je n’espère qu’une chose, une seule et unique chose. Qu’il m’embrasse comme si sa vie en dépendait. Amoureusement. Tendrement. 

Je n’ai qu’une envie qu’il me montre toute l’affection qu’il a pour moi en un baiser passionné. Nous nous contemplons , la distance entre nous s’amenuise, pour permettre à nos bouches de se frôler, se goûter, se cajoler. Ce baiser est si doux qu’il en est magique . Un brasier s’allume dans mon bas ventre. Me rappelant que sous ma jupe , mon sous vêtement avait été déchiré, je me détache paresseusement de mon beau mâle. 


- " Alex que se passe t-il ? 


- Ça t’embêterai que je passe au manoir récupérer des affaires de rechange?


- Non! Non ! Bien sûr que non! Allons - y!


- Merci. " 


Nous nous décollons l’un de l’autre, et nous mettons en route vers la demeure des Bartholy. Une pointe d’inquiétude commence à poindre . J'espère que tout ira bien et que personne ne se battra cette fois-ci. Sur le trajet Sébastien tient ma main entrelaçant nos doigts. Ce contact m’apaise, me rassure. Mais comme s’il pouvait lire en moi , il me dit: 


-" Tu crains que nous nous battions encore une fois ! N’est ce pas ?


- Je ne te cache que j’appréhende en effet!" 

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