JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby
Depuis plusieurs minutes, l’hélicoptère restait en vol stationnaire, bloqué en l’air par le nuage de poussière recouvrant la surface. Son professionnalisme ne l’empêchait pas de suer à grosses gouttes en voyant la queue de son appareil frôler le béton des tours.
Pilote : Je suis désolé, Monsieur. Avec le manque de visibilité, je ne peux pas prendre le risque d’atterrir ! Il va falloir attendre quelques minutes que la poussière se lève !
??? : Tu ne comprends pas, on a pas une seule minute à perdre. Donne-moi ça !
L’homme poussa le pilote de son fauteuil. En chutant, la main emporta le manche, basculant l’hélicoptère sur le côté. En se tenant au tableau de bord, le nouveau conducteur s’assit et rattrapa les commandes pour stabiliser l’appareil. Malgré le mur se rapprochant dangereusement du cockpit, il prit le temps de ramasser pour le visser sur sa propre tête. L’aéronef plongea alors en piqué vers l’océan de poussière.
Adam et Batya levèrent les yeux vers l’énorme engin qui venait de percer la brume brune, provoquant un violent courant d’air ascendant et une tornade de poussière. L’hélicoptère s’approchait dangereusement du sol, remontant brusquement lorsque son pilote aperçut la pile de corps qui jonchait le bitume.
Adam : Batya, grouille-toi, bon sang ! Il va s’écraser sur eux !
Batya : Calme-toi un peu. L’art demande de la concentration.
Batya faisait le tour de la place, le nez contre son appareil polaroïd, à la recherche de l’angle parfait pour mettre en mouvement la foule figée. Ses cheveux lévitaient au-dessus du sol tandis qu’elle se concentrait sur le cadre de sa future œuvre d’art. Après quelques longues secondes d’hésitation, l’artiste positionna son objectif entre deux bâtiments, de manière à être face au grand miroir de l’entrée de l’immeuble Monopolis, reflétant le couloir principal.
Batya : “L’animal urbain dans son milieu naturel” par Batya Amon Düül.
Le clic de l’appareil retentit, le Stand pantin secoua la photo instantanée, la replia et la déchira en son centre. En un flash, la pile imposante de passants inconscients fut transportée loin du danger. Batya accourut rapidement aux côtés d’Adam pour regarder l’hélicoptère et son équipage s’approcher du sol. L’OVNI se posa au milieu de la place maintenant vide en projetant à nouveau un écran de poussière aux alentours. La porte de l’appareil s’ouvrit et le visiteur d’un autre monde en émergea. Le visage d’Adam se décomposa aussitôt.
Adam : Q-qu’est-ce-que c’est que ce bordel ?!
***
La vive douleur à son épaule troublait la vision de Guns : les bâtiments alentour ne devenaient que des lignes vacillantes, des formes incohérentes. Un bourdonnement assourdissant réduisait tous les sons à des bruits vagues venant inlassablement se frapper et disparaître contre les parois de son tympan. Parmi cet océan trouble de sensations, il crut entendre une voix féminine familière. Elle ressemblait à celle d’Ève ou bien celle de Shizuka, il n’en était plus sûr. De toute façon, cela ne pouvait être qu’une illusion : il faisait exactement ce qu’il devait pour les protéger, toutes les deux. Elles n’avaient aucune raison de s’opposer à lui.
Guns sentit un lien le retenir en arrière. Quand il baissa la tête pour regarder son bras, il vit une misérable ronce frotter ses épines indolores contre son bras anesthésié par les dards de son Stand. En suivant le trajet de la ronce, il vit la forme tremblante d’une bête acculée contre un mur, la respiration haletante. L’animal blessé était en souffrance, cela ne servait à rien de faire durer la chasse plus longtemps, il fallait l’achever. Lentement, il arma son poing et prononça les mots fatidiques, la dernière mesure du Boléro.
Guns : Boléro XXIV - Adieux déchirants.
Les sanglots longs des violons étaient les derniers à accompagner l’avancée inexorable du poing, jouant une ultime note semblable au crissement sinistre d’une craie sur un tableau noir. L’air, écartelé par la force surhumaine, poussait un dernier long cri désespéré. Pour le bouquet final, les cuivres reprenaient leur souffle, les percussions levaient les bras, tous attendaient le dernier geste, le dernier signe de leur chef d’orchestre pour asséner le coup de grâce.
??? : Hermit Purple !
Une ronce violette se noua autour du bras du majordome juste en dessous de celui de la fillette. À l’autre extrémité de celle-ci, un vieil homme sortit du nuage de poussière en s’appuyant sur sa canne et en ajustant son chapeau.
Shizuka : P-papa ! N-non, c’est pas possible, tu devrais être à l’hôpital !
La fillette n’en croyait pas ses yeux. Quand elle s’était enfuie des locaux de la Fondation, son père était encore couché sur un brancard entre la vie et la mort. Comment pouvait-il maintenant apparaître en sauveur comme le héros des histoires de son enfance ? Elle ne put réprimer des larmes de joie de couler le long de ses joues.
Joseph : Guns, sois un peu coopératif, s’il-te-plaît…
Bien que tirant de toutes les forces que son corps usé lui permettait, les pieds du vieillard glissaient lentement à mesure que le poing de son majordome avançait. Dans les yeux du jeune nonagénaire, un éclat de détermination brillait aux côtés d’une profonde culpabilité. Il reprit une inspiration et tira de plus belle sur ses ronces pour ramener le bras de Guns légèrement en arrière. Son âge le rattrapa rapidement et une quinte de toux lui arracha quelques gouttes de sang venant tâcher le col de sa chemise. Sa fille, en face de lui, se leva péniblement en s’appuyant contre le mur, les genoux tremblants.
Shizuka : P-papa, c’est trop dangereux ! Je t’en supplie ! Guns a perdu la raison !
Une goutte de sueur perlait sur son front ridé. Le regard de Joseph se dirigeait alternativement entre ses deux enfants adoptifs qui avaient fini par s’entre-déchirer par sa faute. Les seules réponses de Guns étaient ses mouvements vifs l’emportant en avant et ses grognements hargneux primitifs.
Joseph : Non, c’est ma responsabilité…c’est mon entêtement qui nous a amené à cette extrémité ! J-je peux y arriver..
Soudainement, l’effort se fit moins intense. La providence était visiblement clémente avec sa suite de mauvaises décisions. Il releva la tête et aperçut, devant lui, deux Stands inconnus et, à leurs côtés, les deux jeunes gens qui l’avaient accueilli à la sortie de l’hélicoptère. Leurs visages étaient crispés par l’effort de retenir en arrière la bête enragée.
Joseph : Q-qu’est-ce-que vous fichez encore ici ?! Je vous ai dit de partir !
Adam : Hé, le vioc’, on va pas te laisser sauver Jojo tout seul ! C-c’est pas…parce que tu viens d’arriver en hélico…que tu vas nous voler la vedette ! Adam Polnareff ne laissera plus jamais quelqu’un en arrière…Je me le suis juré.
En entendant ça, le nom du jeune homme et la tignasse argentée qui trônait fièrement sur sa tête, une vague de souvenirs s’abattit contre son crâne. Sa main mécanique renforça sa poigne tandis qu’un rictus s'imprimait sur son visage.
Malgré la force combinée des trois Stands, rien ne semblait pouvoir arrêter Guns. Sa détermination était plus forte. Shizuka, tremblante, cherchait dans les yeux inexpressifs qui lui faisaient face une échappatoire. Elle était dos au mur, littéralement. Elle avait à peine la force de tenir debout. Job et Maneater étaient en train de se vider de leur sang. Guns et son père avaient raison. Elle n’aurait jamais dû s’aventurer aussi loin de chez elle. Elle ne causait que le chaos autour d’elle. Elle n’était ni une Joestar, ni même “Jojo”, elle n’était que Shizuka.
Joseph : Shizuka, écoute-moi !
De l’autre côté de la bête en furie, son père lui lançait un regard plein de tendresse loin de celui plein de reproches que ses souvenirs lui renvoyaient. Malgré la rudesse de l’effort, il se forçait à sourire pour sa fille.
Joseph : J-j’ai fait beaucoup d’erreurs au cours de ma vie mais…je pense que la plus grosse est la façon dont je vous ai traités, Guns et toi. Je pensais vous protéger mais tout ce que j’ai fait, c’est vous rabaisser et vous faire perdre confiance en vous… Quand Ève nous a quitté, j-j’ai eu peur de vous perdre aussi ! Alors j’ai préféré vous faire croire que vous étiez faibles pour vous éloigner du danger…
Shizuka : P-papa…
Joseph : Mais sache que je n’ai jamais douté de toi. Dans ton corps coule du sang de Joestar, j’en suis persuadé ! Il est trop tard, Guns ne m’écoutera pas…c’est moi qui l’ai mis dans cet état… mais toi, tu vas réussir à atteindre son coeur, je le sais, Jojo !
Les paroles de son père avaient suffi à gonfler d’espoir le petit cœur battant timidement dans la poitrine de la fillette. Elle n’avait pas raison de douter. Tout le monde avait cru en elle : Maneater, Job, Adam et son père. Il ne restait plus qu’à convaincre Guns qu’elle avait vraiment changé.
Shizuka : Guns, écoute-moi !
D’un mouvement enragé, Guns déchira la ronce de Shizuka dans une hémorragie de sève rose. La viscère végétale agonisa au sol avant de lentement disparaître en poussière. Ne tenant plus qu’à un filin de survie, la ronce glissait lentement des doigts de ses gardiens, libérant peu à peu la bête de ses mouvements.
Shizuka : Guns, je t’en supplie ! Je ne veux pas que ça finisse comme ça !
La ronce du vieil homme commençait elle aussi à se déchirer. La plaie dans la tige, d’abord bénigne, devenait à chaque seconde plus béante. Tous les regards étaient rivés vers la fillette tandis que les dernières fibres rompaient les unes après les autres. La dernière céda.
Shizuka : Je veux…je veux qu’on redevienne une famille !
Le bras de Guns se baissa soudainement. Comme si ces mots avaient réussi à percer la muraille d’acier qu’il avait bâtie tout autour de son âme, l’avancée inexorable du Boléro avait été stoppée. Un sourire de soulagement se dessina sur le visage de Shizuka mais ses larmes ne voulaient pas s’arrêter de couler, comme si elles savaient. L’innocence de la jeune fille se tourna vers l’inquiétude du visage de son père qui laissait sa place à sa chère amie : la panique.
Joseph : Écartez-vous !
Le corps de Guns fut violemment repoussé loin des bras de Shizuka, à pleine vitesse. Toute la force de son bras se cristallisa La silhouette inanimée traversa les murs de béton successifs, les réduisant en poussière sur son passage. Après plusieurs dizaines de mètres, le majordome s’écrasa contre le sol, accompagné d’un bruit sourd. Shizuka et Joseph, suivis par le reste du groupe, se rendirent paniqués sur les lieux de l’impact pour découvrir le corps défiguré du jeune homme habillé de lambeaux ensanglantés. Shizuka tomba à genoux et posa son oreille contre le torse du blessé mais, contrairement à Job, un silence de mort régnait dans sa poitrine.
Shizuka : Non, non, non…Guns, tu ne peux pas partir comme ça…j’ai besoin de toi…
La petite fille mobilisa ses dernières forces pour tenter de ranimer son frère adoptif. Ses mains pressaient à intervalles réguliers contre le cœur muet dans l’espoir d’une timide réponse. Le vieil homme gardait le visage baissé, dissimulant ses larmes dans l’ombre de son chapeau.
Joseph : Tout est de ma faute, si seulement je m’en étais rendu compte plus tôt…Si seulement je l’avais écouté…
Adam : Vous avez une idée de ce qui a pu le pousser à s’en prendre ainsi à Jojo ?!
Joseph : J’ai pris tant de temps à comprendre… Le soir où Ève nous a quittés, il s’est planté un de ses propres dards dans l’épaule, un inhibiteur de compassion.
Shizuka : Un inhibiteur…de compassion. Alors, cette violence, elle venait de là…? C’est à cause de moi…s’il se comportait comme ça… s’il meurt aujourd’hui, tout sera…tout est…
Pendant que la petite fille continuait son massage cardiaque, des larmes tombaient sur le dos de sa main, faisant pousser de petites pousses de Stand à l’endroit où la peau les absorbait. En gardant la tête baissée, Joseph, paralysé par l’émotion, devait déloger chacun des mots enfoncés au fond de sa gorge.
Joseph : Ne te blâme pas pour ça…au contraire, s’il a tenu toutes ces années sans commettre le pire, c’est grâce à toi… Pour tenir sa promesse, il a supporté la douleur horrible que son dard lui infligeait à chaque fois qu’il faisait preuve de compassion. Tout ce qu’il voulait, c’est que tu sois fier de lui. C’est toi qui l’a sauvé…Guns…
Le vieil homme ne réussit plus à sauver les apparences et éclata en sanglots devant le corps inanimé de son fils adoptif. Il devait utiliser la poigne mécanique de sa main artificielle pour calmer les tremblements de son humanité. La petite fille, quant à elle, dans un élan désespéré, continuait inlassablement de compresser le thorax de Guns. À intervalle régulier, elle collait son oreille contre le torse. Sans succès.
Plusieurs minutes passèrent dans un silence angoissant. Personne n’osait interrompre l’effort vain de la fillette. Adam, la voyant en train de faiblir, tenta d’intervenir.
Adam : Jojo, je pense qu’il faut le laisser…Job et Maneater doivent avoir besoin de secours également…
Shizuka ne réagit pas. Comme une comptine, elle répétait les mêmes gestes de façon mécanique sans prêter la moindre attention à ce qui l’entourait. Seules les larmes qui continuaient de tomber de ses joues témoignaient de sa conscience. Adam voulut lui prendre le bras pour lui faire signe de partir mais Joseph l’arrêta. Les sanglots du vieillard semblaient avoir cessé pour une étincelle d’espoir.
Batya : Cette petite est extraordinaire…
Adam ne comprit d’abord pas ce qu’il devait voir dans les mouvements de la petite fille mais, à mesure que son regard suivait le rythme des pressions, il reconnut une mélodie familière.
Batya : Le Boléro est si puissant qu’il n’y aurait aucune raison de l’utiliser pour autre chose que pour attaquer…mais visiblement, il peut également servir à rendre la vie plutôt que l’ôter.
Une légère lumière émanait des pousses de Stand qui serpentaient sur ses doigts. Cette lueur s'éteignait à chaque pulsion au moment où l’énergie vitale était injectée au cœur épuisé. Comme les violents coups qui avaient réduit les bâtiments alentour en poussière, chaque nouvelle pression brillait plus fort que la précédente.
Shizuka : G-Guns, je t’en supplie, je ferai n’importe quoi…mais réveille-toi.
***
Ève : Allez, réveille-toi !
Autour de Guns, les bâtiments en ruines et le nuage de poussière opaque avaient été remplacés par le doux ciel ensoleillé et le charmant jardin du domaine Joestar. Son esprit était troublé : il était incapable de discerner rêve et réalité, présent et lointain souvenir.
Guns : J’abandonne. Je ne suis qu’un raté de toute façon. Je ne serai jamais à la hauteur de Monsieur Joestar ou de toi…
Ève posa les mains sur ses hanches en signe de réprimande et se mit devant la lumière du soleil pour faire réagir son élève fainéant.
Ève : Donc c’est ce que tu as retenu de ce que je t’ai appris, abandonner à la première difficulté. Laisser tomber ceux que tu as juré de protéger du jour au lendemain ?
Le jeune adolescent soupira en hochant la tête.
Guns : J’ai jamais pu protéger personne. Ni Monsieur Joestar, ni Mademoiselle Shizuka, ni toi. Je suis faible. J’ai juste beaucoup trop d’égo pour l’admettre. Je croyais que j’agissais pour remplir mon devoir, pour aider les autres mais je n’ai toujours agi que pour moi. Si j’ai appris le Boléro, c’était juste pour me convaincre que je pouvais être plus fort. Même ce dard dans mon épaule, je me suis planté par égo.
Il se retourna sur le côté comme un collégien voulant rester la journée blotti dans la sécurité de son lit.
Guns : Je pense que c’est mieux pour tout le monde, que je reste ici. Je n’ai attiré que des problèmes, partout où je suis allé.
Son visage se déforma dans un rictus sarcastique tout en fermant les yeux, ne voulant pas affronter le regard de sa professeure.
Guns : Je suis désolé, tu dois te dire que c’est un sacré gâchis de m’avoir entraîné. De te rendre compte que je n’ai pas grandi d’un iota depuis que tu es morte, que je suis le même gamin paumé que tu as laissé.
En rouvrant les yeux, il s’attendait à lire du mépris sur le visage issu de ses souvenirs mais il ne distingua, entre les rayons de lumière, qu’un regard agacé.
Ève : Et tu crois vraiment que tu serais moins égoïste de rester ici ? Tu crois vraiment que laisser les choses en plan comme ça résoudra le moindre problème ? Est-ce-que tu penses sincèrement que Monsieur Joestar et Jojo veulent te voir partir ?
Devant la dureté et la sincérité des paroles d’Ève, Guns détourna le regard. Les visages des deux personnes qu’il allait laisser derrière lui vinrent percer les méandres de son esprit. La femme s’assit à ses côtés et lui passa la main dans les cheveux.
Ève : On fait tous des erreurs, Guns. Les remords nous rongent tous de l’intérieur et cela serait sûrement plus simple de juste disparaître pour se soulager de ce poids. Mais je sais qu’au fond de toi, tu sais que ce n’est pas la bonne chose à faire.
Guns se mordit les lèvres.
Guns : Mais si je reviens, qu’est-ce-que je dois faire ? J’ai fait du mal à tous ceux qui comptaient pour moi ! Comment je peux vivre avec ça ?
Ève : Guns, tu sais, ce ne sont pas les meilleurs partent en premier. Ce sont les autres qui doivent rester pour réparer leurs erreurs.
***
Guns prit une grande inspiration. Pour la première fois de sa vie, il sentait chacun des battements de son cœur. Il sentait la vie circuler en lui. Quand sa vision se fit plus nette, il distingua les traits familiers de Shizuka. La fillette prit quelques secondes à réaliser mais quand elle vit ses yeux ouverts, elle resta bouche bée quelques instants.
Shizuka : Guns !
Elle passa les mains derrière son dos et le serra fort dans ses bras. Sa tête se colla contre son torse pour vérifier que le cœur de Guns était bel et bien en train de battre, qu’elle ne rêvait pas. Joseph s’agenouilla à côté de ses deux enfants adoptifs et ne put réprimer le torrent de larmes qui inonda ses yeux.
Joseph : G-Guns…c’est un miracle…je suis tellement désolé.
Par réflexe, le vieil homme voulut dissimuler son émotion avec son chapeau mais décida de s’en abstenir. Guns ne pouvait bouger aucun de ses membres et ne ressentait aucune douleur mais il sentait la douce étreinte de Shizuka autour de lui et la pression de ses mains derrière son dos. Avec difficulté, il ouvrit la bouche.
Guns : Bravo…Tu as…gagné.
Ce fut ces derniers mots avant de sereinement perdre connaissance.