Le Revers de L'Infini - Tome 2 : L'Eveil

Chapitre 54 : Conseil de guerre

Chapitre final

3394 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/11/2025 21:55

[ Note ]



Comme d'habitude... Vérifiez que vous avez bien lu le chapitre précédent pour ne pas vous perdre en cours de route...


Bonne lecture...





L’aube n’est qu’un souffle pâle sur les toits de Tokyo, un fil de lumière malade qui peine à traverser le ciel.

Un voile d’énergie maudite flotte au-dessus de la ville, mince, presque invisible, mais tellement pesant qu’il écrase la poitrine de ceux qui savent sentir.


Le sol, lui, porte encore les traces d’une nuit blanche.

Une nuit où personne n’a dormi.

Où chaque respiration semblait voler du temps à Souta.


Devant les grilles de l’école, trois silhouettes avancent d’un pas qui résonne comme un verdict.


Yuta Okkotsu marche en tête, sac en bandoulière, les épaules tendues, le regard aussi tranchant que glacé. Depuis l’appel… son visage n’a plus connu le moindre sourire.

Juste cette résolution sombre.

À ses côtés, Maki Zenin.

Arme à l’épaule, mâchoire serrée, pas un mot depuis le départ.

Son silence dit tout : elle a compris. Elle a déjà décidé ce qui devra mourir pour que Souta vive.

Todo Aoi ferme la marche. Bras croisés, torse en avant, expression presque tranquille, mais ses yeux brûlent.

C’est l’évidence brute : On ne laisse pas un camarade derrière.


Les trois franchissent les grilles dans une parfaite synchronisation.

Sans hésitation.

Sans détour.


Gojo les attend, adossé à un pilier. Lunettes en place. Silhouette droite, mais l’aura effritée. Quand il relève la tête, sa voix tombe, dépouillée de toute légèreté. D’un calme qui n’a rien de naturel.

— Vous êtes là.

Une seconde de silence.

— Vous êtes que trois ? Où est Yuji ?


Maki ne ralentit même pas.

— Impossible de le faire bouger de sa mission en Amérique Latine. Il voulait venir. Il rage encore, je pense.

Elle plante son regard dans celui de Gojo.

— Où est Souta ?


Gojo ne détourne pas les yeux.

— D’accord… On fera sans lui.

Il inspire, lentement.

— Souta n’est pas ici.

Son ton tombe comme une pierre dans un puits.

— Pas dans ce monde. Elle l’a piégé. Dans un plan mental… un cauchemar vivant.


Yuta s’arrête net. Son aura crépite d’un froid violent.

— Et on attend quoi pour ouvrir ?


Todo gronde, ses muscles roulant sous son uniforme.

— Raku’en, hein ?

Il crache presque le nom.

— Fallait pas la laisser repartir en vie, Gojo.


Gojo lève la main, un geste bref, presque las.

— On va le sortir de là.

Son regard, tranchant.

— Mais pas tête baissée.

Pas cette fois.


Maki recule le menton, approuve sans un mot.


— Cette fois, on rassemble tout le monde, ajoute Gojo. Et on fait zéro erreur.

Ils s’engagent sous le portail.


Le rideau noir tombé sur l’établissement frôle leurs épaules comme une peau glacée. Dans les couloirs, l’air se tend, vibrant d’un orage invisible. Une guerre s’annonce. Pas contre un simple fléau. Pas contre une malédiction. Contre elle. Et contre tout ce qu’elle a enfermé.

 


Le réfectoire n’a plus rien du réfectoire. Les plateaux ont disparu, les odeurs de repas aussi. Les tables ont été repoussées contre les murs, formant une sorte d’arène silencieuse au centre de la pièce.


Une grande table seule domine l’espace, recouverte d’une carte tracée à la craie, des lignes d’énergie maudite y sont esquissées, des cercles, des zones d’impact… Un champ de bataille mental avant l’heure. Autour, les visages sont fermés.


Aya s’est installée tout au bout, presque hors du cercle, peluche loup serrée contre sa poitrine. Elle ne parle pas, ne regarde personne, l’air fragile, effacé par l’angoisse.


Sho tourne en rond, ses pas rapides font claquer le sol. Il explose nerveusement :

— J’te jure, dès qu’on part on va lui fracasser la… enfin bref !


Jun-Ho reste debout, droite, immobile, les bras croisés. Ses yeux fixent la porte, comme si elle attendait une sentence.


Rin, campée sur ses jambes, ne quitte pas Aya des yeux.


Jin-Ho tape du pied, un tic nerveux ou un besoin urgent de brûler quelque chose.


Toge observe en silence.


Panda écoute.


Nanami, droit comme un juge, tient déjà son exorcisme dans le regard.


Yaga est là, massif, impassible.


Megumi, en retrait, la tête baissée. Ses poings sont si serrés que ses phalanges blanchissent.


Le silence pèse, lourd comme un couvercle.




Les portes s’ouvrent. Sec. Métallique. Quatre silhouettes franchissent la salle.

En tête, Gojo. Lunettes abaissées, le visage fermé, presque livide. Son pas n’a rien du professeur insouciant : il marche comme un condamné qui avance vers l’échafaud… mais déterminé à l’abattre avant d’y monter.

— L’équipe est au complet.

Sa voix résonne, grave, nette.


Aya relève la tête d’un sursaut. Sho bondit littéralement, poing levé.

— Enfin ! J’suis chaud ! On va la démonter cette sorcière !


Jun-Ho observe, méfiante.


Rin retient un commentaire.


Jin-Ho avale sa salive.


Yuta avance juste derrière Gojo. Son aura est glaciale, condensée, écrasante. Pas une étincelle d’hésitation. Pas un mot inutile.

— Vous avez tous les infos ?

Sa voix est coupante.

— Raku’en a Souta. Et elle veut nous faire entrer dans ce qu’elle a construit.


Maki passe à sa hauteur, arme à l’épaule, regard de prédateur.

— Qu’elle ait osé poser une main sur lui…

Un sourire presque carnassier traverse son visage.

— …elle va regretter d’avoir respiré.


Todo ferme la marche. Imposant. Calme. Terrible.

— Vous me dites où frapper. Le reste… j’improvise.


Gojo contourne la table centrale. Se penche. Pose un doigt sur la carte, traçant un cercle précis là où se croisent plusieurs lignes d’énergie maudite.

— C’est ici que tout a commencé. Et c’est là qu’on va ouvrir.

Sa voix tombe comme un jugement.


Rin, malgré elle, dévisage Maki : impressionnée, intimidée.


Sho veut parler, mais le simple regard que lui lance Nanami le dissuade instantanément.


Jin-Ho observe Yuta comme s’il regardait un dragon en liberté.


Dans un coin, Aya serre la peluche contre elle.


La salle entière retient son souffle. La guerre tient dans un silence. Dans un cercle tracé à la craie. Dans la rage de ceux qui se tiennent prêts. Et dans un nom que personne n’ose prononcer trop fort : Souta.

 

Gojo se penche encore plus bas, presque à toucher la carte. Son doigt tapote un point précis, minuscule, mais chargé, comme une écharde d’énergie plantée dans un monde trop fragile.

— Elle a laissé une faille ici.

Sa voix est basse, plate.

— Et assez de traces autour pour qu’on comprenne une chose : elle veut qu’on vienne. On va constituer deux équipes...


Sho lève immédiatement la main, énergique comme un ressort.

— Moi, l’extraction, ça me va ! On rentre, on sort, on cogne, on—


— Ta gueule, Sho, coupe Jun-Ho sans même lever les yeux.


Yuta s’avance d’un pas, calmement, sa présence lourde comme une vague prête à retomber.

— Satoru…

Sa voix est si calme qu’elle en devient menaçante.

— Tu penses qu’il est encore vivant ?


Aya ferme les yeux. Juste cette question suffit à fissurer tout ce qu’elle tente de tenir. Ses doigts se resserrent sur la peluche, jusqu’à faire blanchir ses phalanges.


Gojo répond sans hésiter. Mais sa mâchoire trahit ce qu’il ne dit pas.

— J’y crois.


Un souffle.

Un silence.

Une prière.


Megumi, toujours en retrait, les yeux mi-clos, lâche d’une voix éteinte :

— Si elle l’a marqué… alors il peut être contaminé.


Aya tressaille. Son souffle se coupe. Elle s’enfonce un peu plus dans sa chaise, comme si les mots la traversaient de part en part.


Maki ne bouge pas. Sa voix tranche, froide :

— S’il est vivant, on le ramène.

Un battement.

Un cliquetis de métal quand elle ajuste son arme sur son épaule.

— S’il est devenu une arme contre nous… on improvise.


— Non. Non non non ! explose Rin en s’avançant.

Elle se plante devant Maki, les poings serrés, toute petite.

— On improvise rien du tout ! On le sauve ! Et on fait cracher ses dents à cette imposture de pseudo-bouche cousue !!


Un silence.


Puis Todo, accoudé contre le mur, se tourne vers elle avec un lent sourire carnassier.

— Pas mal… pour une petite nana comme toi.


Rin serre les dents.


Sho lève timidement un pouce dans sa direction, puis détourne aussitôt les yeux quand Nanami tourne légèrement la tête vers lui.

Un silence lourd retombe.


Aya, elle, n’a pas bougé. Ses yeux restent clos. Ses mains tremblent autour des deux peluches. Elle retient tout. Ou plutôt : elle retient ce qui menace de se déchirer en elle.

 

Gojo, jusque-là étrangement silencieux, redresse enfin la voix. Elle claque dans la pièce comme une commande militaire.

— Je veux donc deux équipes comme je disais.

Son doigt trace deux lignes nettes sur la table.

— Une pour la reconnaissance à l'extérieur. Une autre pour l’extraction.

Il balaie la salle du regard.

Sa posture est droite, mais sa voix garde cette vibration étrange, la tension d’un fil prêt à rompre.

— Ceux qui entrent… ne reculeront pas. Raku’en déforme la réalité. Elle étouffe les esprits. Elle vous montrera vos pires peurs. Et elle s’en nourrira.


Un frisson traverse la pièce.


Aya lève doucement les yeux, tremblante.


Sho, pourtant incapable de rester immobile d’habitude, reste figé sur place, comme pétrifié.


Yuta s’avance légèrement, sa voix profonde, posée :

— Il faudra se lier. Mentalement si on peut. Personne ne tiendra seul là-dedans.


Jun-Ho hoche la tête, déjà prête à prendre des notes.


Rin se rapproche de la table, tendue comme une flèche.


Gojo tente un bref regard vers Aya. Un tout petit éclat, un geste presque rassurant, presque humain. Elle ne répond pas. Son regard s’échoue sur le sol. Ses doigts s’accrochent à la fourrure de sa peluche comme à un masque de survie.


Megumi se redresse, bras croisés, l’ombre de Mahoraga dormant derrière ses iris.

— On a une chance si on frappe tous ensemble.

Elle doit penser que Gojo viendra seul. C’est ce qu’elle attend.


Aya murmure, trop bas pour que la plupart l’entendent :

— C’est moi qu’elle veut…


Gojo esquisse un sourire.

Pas doux.

Pas camarade.

Un sourire froid. Tranchant.

— On sait. Mais t’es plus toute seule.


Yuta avance d’un pas, posant sa voix comme un filet de sécurité.

— Si elle te veut, Aya… alors elle devra passer par nous tous.


Maki s’étire le cou, un sourcil levé, presque amusée.

— Et crois-moi, ce comité d’accueil-là… c’est pas le genre qui offre du thé.


Aya relève lentement la tête. Son regard balaye Yuta, puis Maki, puis Sho, Rin, Gojo, Megumi…

Elle resserre les bras autour de ses peluches. Ses yeux brillent.

— Merci…


Megumi se détend à peine, mais sa voix reste tendue, grave.

— On t’utilisera pas comme appât. Mais si t’es notre seul lien avec elle… on s’en servira. Seulement si tu es d’accord.


Gojo incline légèrement la tête, approuvant.

— Personne ne t’imposera rien, Aya. Mais t’es au centre de tout ça. Et on pourra rien faire sans toi.

Il s’avance, lentement. Puis s’accroupit à sa hauteur, sans brusquer. Son regard cherche le sien. Sans masque. Sans ironie. Juste lui.

— Tu veux qu’on aille chercher Souta ? Alors tu viens avec nous. Et on protège tes arrières… comme il l’aurait fait pour toi.


Les bras tremblent.

Son souffle vacille.

Elle ferme les yeux, s’effondre à moitié contre sa peluche. Puis, d’une voix brisée mais déterminée :

— Il faut le sauver… Alors… s’il faut m’utiliser… d’accord.


Un silence se répand.

Lourd. Respectueux.

Comme un pacte qui se scelle.

 

Gojo se redresse, lentement, presque avec une fatigue qu’il refuse de laisser voir. Un souffle lui échappe, trop bas pour être entendu de tous.

— T’as pas idée à quel point t’es courageuse, murmure-t-il.

Une confidence. Pas un compliment.


Puis claque, il se redresse : l'exorciste revient, glacé, tranchant.

— Alors c’est acté.


YES !! explose Sho, déjà la main sur son fouet comme s’il allait charger un mur.


Gojo pivote, lunettes baissées à peine, le regard brillant d’un calcul dangereux.

— Yuta. Maki. Megumi. Rin. Sho. Aya. Vous six, avec moi. On prépare une infiltration. Pas d’assaut frontal. Elle nous attend, mais elle ne nous verra pas arriver sous cette forme.


La pièce se resserre autour de son timbre.


Yuta hoche simplement la tête, présence calme au milieu du chaos.

— Tu crois qu’Aya peut rouvrir la faille ? demande-t-il.


Gojo se tourne vers la jeune fille. Son regard se radoucit, juste une fraction de seconde.

— Elle n’aura peut-être même pas besoin d’essayer. C’est elle, la clé. Le passage s’ouvrira pour elle… de lui-même.


Aya baisse immédiatement la tête, tremblante. Le petit loup de peluche est écrasé contre sa poitrine, comme s’il pouvait la protéger d’un monde entier.


Maki croise les bras. Son ton est celui d’une général qui annonce une sentence.

— Alors on s’équipe. On entre. Et on la fait plier.


Sho fait tournoyer son fouet, trop excité pour sentir le poids de la situation.

— Je suis prêt ! Je—

Un regard de Gojo lui coupe net la voix.


Puis Gojo enchaîne, désignant le reste :

— Jun, Jin, Panda, Toge. Vous me sécurisez tout le périmètre autour de la faille. Personne ne passe sans accord. Ni fléau… ni parasite.


Il se tourne ensuite vers Todo, qui redresse le menton, prêt à bondir.

— Toi, avec Nanami. Si le voile bouge d’un millimètre… vous entrez. Et vous neutralisez. Sans retenue. Pas de négociation.


Todo sourit doucement, un sourire de prédateur.

— Oh, ça me va parfaitement.


Enfin, Gojo incline la tête vers Yaga. Un respect rare.

— Toi, tu restes ici. Coordination, soutien, gestion du rideau. Si les renforts de Kyoto arrivent, tu les places. Et si la barrière tremble… tu évacues l’école entière.


Yaga hoche la tête. Pas un mot, juste un assentiment lourd, qui scelle l’ordre.


Puis Gojo revient vers Aya.

Son pas ralentit.

Sa voix baisse.

— Pas d’héroïsme inutile. Si ça tourne mal… tout le monde sort. Souta ou pas.


Un souffle, fragile :

— Non…

Elle relève les yeux rouges, brillants, prêts à se briser.

— On sort pas sans lui… On peut pas l'abandonner.


Gojo reste immobile. Une seconde figée, longue, dangereuse.

Puis il lâche, grave :

— Alors tiens bon, Aya. Elle va tout faire pour te faire plier.


Il se tourne vers les autres. Et finit, plus froid que la nuit :

— On le ramène. On revient Tous. Vivants.

Ses pupilles tremblent un instant, un éclair venu d’un passé sanglant, celui qu’il n’évoque jamais.


Une ombre de Shibuya et de Shinjuku traverse ses yeux. Il ferme un instant les paupières. Reprend son souffle. Reprend le contrôle.

 

Aya murmure, si bas qu’on dirait qu’elle s’adresse à sa propre respiration :

Elle m’a déjà fait voir des hallucinations. Plusieurs fois.

Ses doigts se crispent sur la peluche, comme pour maintenir son monde en place.

Je commence à m’habituer à ses jeux…

Sa voix se fissure un peu.

— Et… ma projection… elle veut sa revanche, elle aussi.


Gojo avance d’un pas. Pas un grand geste, juste un pas, mais la pièce semble retenir l’air. Un sourire effleure sa lèvre, presque imperceptible.

C’est pas à toi de t’habituer à ses jeux, dit-il, calme, le ton coupant comme du verre poli. C’est à nous de les briser.

Il incline légèrement la tête, une forme de respect rare.

— On lui doit ça. À toi… et à ta projection.


Il pivote ensuite vers le centre de la table, son énergie claquant dans l’air comme un étendard.

— On entre. On frappe. On ramène Souta. Fin de l’histoire.


Jun-Ho, silencieuse depuis le début, relève la tête. Ses yeux ont viré au bleu glace.

Allons-y.


Mais Nanami, jusque-là immobile dans l’ombre de la table, prend enfin la parole.

Satoru.

Une simple adresse. Mais tout s’arrête.

On a oublié un détail.


Gojo se tourne vers lui sans un mot.

— Vas-y, Kento.


Nanami avance d’un pas. Sa voix ne hausse pas, mais elle porte comme un coup de marteau sous le crâne.

C’est une reine. Pour les fléaux. On l’a vu. Et si elle a une cour autour d’elle ? Des suivants. Des greffés. Des esprits liés. Des choses qu’on n’a jamais vues ?


Le silence tombe d’un bloc.


Gojo fixe un point invisible.

Rien ne bouge.

Rien ne respire.

Puis il tranche, glacial :

— Alors on les abat tous.


Un frisson traverse ceux qui ont connu Shibuya. Le passé revient, lourd, silencieux, tapi juste assez pour être senti.

Pas de Shibuya bis, ajoute Gojo, plus bas, presque rauque. Pas cette fois.


Aya baisse la tête. Elle tremble. Ses doigts s’enfoncent dans la fourrure de la peluche.

Si c’est pas des niveaux S… ma projection peut les désintégrer avant qu’ils comprennent.


Megumi la fixe, droit. Solide.

Mais on se repose pas que sur elle et toi.

Son ton ne laisse aucune place au doute.

T’as du monde autour. Et chacun ici est prêt à mordre. On est tous exorcistes de haut niveau, ne l'oublie pas.


Gojo sourit en coin. Un sourire plus sûr, plus tranchant.

— Et crois-moi… On mord tous très fort.


Aya frissonne, mais acquiesce.

— D’accord… mais je l’enverrai quand même vous aider…


Nanami hoche lentement la tête.

— On comptera sur elle. Comme sur toi.

Son regard la traverse sans la blesser.

Mais souviens-toi, Aya : tu portes pas ça seule. Pas cette fois.


Megumi croise les bras, plus ferme que jamais.

— On est une équipe. Et elle ne tombera pas face à une seule projection… mais face à nous tous.


Gojo laisse son aura se relever légèrement, comme un vent froid qui se lève avant une tempête.

— On entre ensemble. On revient ensemble.


Aya murmure, la voix cassée mais sincère :

— Je sais… Je suis pas assez forte face à elle, seule…


Yuta s’approche, un pas seulement. Sa voix est douce, mais pleine d’acier.

On le ramènera.


Todo craque ses poings, un sourire féroce étirant sa bouche.

— J’ai une vieille envie de danser en rythme, moi…


Maki croise les bras et lance un petit sourire à Aya.

— Hey, miss. Première année ou pas… t’as des compétences de malade. Alors fais pas genre t’es fragile.

Clin d’œil.


Aya rougit, baisse immédiatement les yeux.


Gojo avance vers la porte. Pose la main sur la poignée. Et son ton tombe, implacable, définitif :

— Préparez-vous. On entre dans une heure. Pas d’erreur.


Bientôt, Tokyo s’ouvrira comme une plaie.

Bientôt, les exorcistes affronteront ce qui n’aurait jamais dû exister.

Raku’en les attend.

Souta aussi, quelque part dans un monde tordu, façonné par une seule volonté.

Le rideau se soulève.

La guerre est en marche...

 

Fin de l’Arc 2




Rendez-vous lundi soir pour l’ouverture de l’Arc 3…

On y plongera tous ensemble. Préparez-vous : Allons chercher Souta...



(au loin, hurlement outré)


LUNDI ?! T’AS ÉCRIT UN CHAPITRE ENTIER DE GUERRE ET TU FAIS UNE PAUSE ?! TU PRENDS TES LECTEURS EN OTAGE OU QUOI ?!


Nanami soupire : Gojo... Tais-toi...

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