Jurassic Park - Excursion Printanière

Chapitre 3 : Rendez-vous

Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:13

Rendez-vous

 

           Pendant que l’employé du restaurant lava le réchaud, il regarda entrer un homme de bonne taille. L’employé se demanda ce qu’il faisait là en habit cravate, souliers cirés et lunette de soleil dans un McDonald’s. Au moins ce client brisa sa routine de personne âgée qui, d’ailleurs, remplissait la moitié du restaurant.

L’homme en veston traversa le restaurant d’un pas vite et décidé. Il s’assit à la table où deux hommes étaient déjà.

À l’opposé de lui, les deux autres hommes étaient en habit tout à fait ordinaire : T-shirt, jeans et espadrilles. L’un d'eux, le patron de l’autre, était petit, cheveux long de couleur noire. Éryck Dubois était assez jeune et passait son temps à blaguer; il était que rarement sérieux. À en juger par son accent, il venait de France.

Le deuxième, pour sa part, malgré son habillement aussi classique, était de nature très calme. D’une bonne grandeur et d’une bonne carrure, Spencer Hallé était de cinq années l’aîné d’Éryck. Beaucoup plus sérieux, il était le conseiller et le garde du corps de ce dernier.

Le dernier arrivant regarda les plateaux devant les deux autres. Ils avaient tous les deux mangés un trio Big Mac. Leurs frites n’avaient pas tout été mangées et ils leur restaient un fond de verre de boisson gazeuse.

- Vous ne mangez pas, monsieur Litgood ? demanda Éryck.
- Je ne mange jamais gras, répondit-il d’un ton sec. Venons-en au fait je vous prie. Je n’aime pas cet endroit.
- Un homme pressé, enchaînant Éryck, c’est très bien. Vous m’avez demandé de vous trouver un nouveau terrain de jeu, n’est-il pas ?
- C’est exact !
- Alors êtes-vous disposer à me payer la somme convenue ?
- Vous avez trouvé un moyen de vous y rendre ?
- Vous m’avez cru incapable de le faire ? J’en suis insulté, répondit Éryck en imitant un petit garçon à qui on avait refusé quelque chose.
- Vous commencez à m’énerver très sérieusement, monsieur Dubois, dit Litgood avec un ton de voix très élevé. Si vous ne voulez plus faire affaire avec moi, dites-le, sinon, restez professionnel.
- Baissez le ton, ce contentait de répliquer Éryck. Nous sommes dans un restaurant.

Litgood regarda Éryck sans rien dire avec des yeux impatients.

- Dans trois jours nous partons. Amenez l’argent à mon aéroport.

Éryck et son assistant se levèrent. Éryck prit le restant de frites qui se trouvait dans l’emballage de carton et sorti suivit de Spencer. Litgood les regarda s’éloigner. Il avait resté surpris par la dernière phrase de Dubois, du moins de la façon qu’il l’a dit … On aurait dit qu’il avait quitté le petit enfant qu’il était pour devenir, enfin, un homme sérieux. Finalement, Litgood se rendit compte que c’était le comportement de personne née riche. Celui de quelqu’un qui ne prends rien au sérieux et qu’il n’a qu’a demandé et il aura. Contrairement à lui, Litgood n’a pas toujours eu la richesse qu’il avait. Il avait travaillé pour avoir ce qu’il a maintenant. Sa compagnie d’informatique, son chalet, sa maison en Californie … il n’aurait rien eu de tout ça s’il n’avait pas travaillé pour. D’ailleurs il commença à hésiter. Avait-il fait le bon choix en acceptant cette partie de chasse ? De plus elle n’était pas dans le pays où il habitait. Ce voyage vaudra-t-il les deux millions de dollars qu’Éryck demandait ? Et c’est sans compter les frais additionnels qu’il devra débourser. Sa passion était plus forte que tout et deux millions ce n’est rien sur ce que ça peut rapporter ; le rêve.

Quand il quitta le restaurant, sa grande inquiétude fut de savoir s’il pouvait endurer le comportement de monsieur Dubois.

 

- Tu crois qu’il viendra ? demanda Sébastien, assit sur le siège du passager de la Pacifica grise de Éryck.
- Oui, répondit-il en démarra le moteur, si tu avais la chance de réaliser un grand fantasme de chasseur … laisserais-tu l’opportunité passée ou la prendrais-tu sans hésitation ?
- Cela dépendrait de plusieurs facteurs …
- Tu penses trop, coupa Éryck en accélérant. Avec ce qu’il y a en jeu, il se fout pas mal des conséquences, fait moi confiance.

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