Jurassic Park - Excursion Printanière

Chapitre 4 : Autobus

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:09

Autobus

 

            Dans le fond du véhicule, Lucciana regarda Jean-Mathieu disparaître dans la cabine prévue pour l’évacuation. Elle se retourna vers son amie Dominique.

- Tu veux venir avec nous ? demanda-t-elle.
- Quoi ? Sur l’île ?
- Oui ! S’il te plaît ne me laisse pas y aller seule.
- Je ne sais pas. Cette idée ne me plait pas beaucoup.
- Moi non plus, c’est pour ça que je veux que tu sois là. Si tu y vas, peut être qu’il changera d’idée et que ne voudrais plus y aller.
- Mais je ne veux pas y aller, répéta Dominique.
- Je t’en pris ! Tu sais qu’il fera n’importe quoi pour que je le suive et, de plus je ne veux pas faire rien d’autre que nous promener. Si tu es là il ne se passera rien.

Lucciana regarda sa meilleure amie. Il est vrai qu’elle n’avait pas le physique d’une exploratrice. Elle était un peu rondelette, petite, portant une paire de lunette et qui ne pouvait courir sans être essoufflé après cinquante mètres.

Lucci la regarda avec des yeux de quelqu’un en danger. Dom se rappela que dans les quinze années d’amitiés qu’elles avaient vécues, Lucciana ne lui avait rien demandé et que c’était le moment idéal pour rendre les nombreux services qu’elle lui avait rendus. Que se fut des problèmes de garçon ou des problèmes familiaux; que se fut un dollar qu’elle avait besoin ou de cent cinquante, Lucciana Hynes était toujours là. Même si leur physique différa, tout le monde les prenait pour deux sœurs. Lucci avait des cheveux bruns qui descendaient jusqu’aux épaules. Quand elle ne portait pas sa jolie paire de lunette qui faisait ressortir ses yeux bleus claire, elle avait des verres de contact.

Avant d’avoir eu un faible pour Jean-Mathieu, Elle était toujours de bonne humeur et elle embarquait son entourage dans son tourbillon de joie. Maintenant elle ne souriait presque jamais et elle a toujours des pensées négatives. Tout le monde avait noté ce changement de comportement, tous ses amis lui avaient répété que Jean-Mathieu était la source du problème. Mais évidemment elle n’écouta rien. De toute façon, malgré tout, Dominique devait lui rendre service et elle le fera.

- D’accord, je te suivrais.
- Merci, dit Luc en la serra dans ses bras. Je t’en remercie.

Dominique la regarda sourire.

- Sais-tu combien de temps que je ne t’ai pas vue sourire ?

Son sourire s’agrandit.

Jean-Mathieu sorti de la toilette. Il s’assit à sa place et embrassa Lucci.

- Dom vient avec nous, dit-elle. C’est non négociable.

Jean-Mathieu regarda Dominique de la tête au pied.

- Et pourquoi donc ? demanda-t-il finalement.
- Sinon je ne viens pas avec toi.

Jean-Mathieu remarqua le changement de comportement de sa petite amie. Il commença un peu à s’inquiéter. Perdrait-il le pouvoir qu’il avait sur elle ? Il se dit qu’il devrait faire plus attention.

- Mais Lucci, dit-il d’une voix douce et calme, je croyais que tu voulais que nous aillons seulement nous deux, comme une petite sortie en amoureux.
- Oui mais …

Jean-Mathieu se sentait ravi quand il constata que Lucciana redevenait moins sûr d’elle. Dominique intervint :

- Et ça m’intéresse d’y aller; et si je n’y vais pas je te dénonce.

Brillant se dit Jean-Mathieu, si elle se faisait bouffer ça ferait mon affaire. Il se mit à rire et dit à Dominique.

- Alors, si je n’ai pas le choix, viens ! Mais tu feras ce que je te dirais.

Simon expliqua l’itinéraire à Mireille.

- Nous sommes présentement sur la route 1. Nous allons nous arrêter à l’hôtel Best Western Irazo pour la journée.
- D’accord et demain notre visite commence à quel endroit ?
- À San Jose, au Banara Park. Nous y passons la journée. Ensuite nous retournons à l’hôtel pour la nuit.
- Je dois avouer que je suis heureuse que vous soyez là. Sans nous je n’aurais pas tenu deux jours avant de nous perdre.
- Quelque chose vous tracasse ?
- Non ! C’est n’est que je n’ai pas l’habitude de m’occuper d’un groupe de jeune. Je leur enseigne habituellement, je n’ai jamais dirigé quelqu’un dans un endroit que moi-même ne connais pas.
- Je vous comprends. Quand je suis arrivé ici, il y a dix ans, je ne savais même pas où était la sortie de l’aéroport.

Le guide regarda par la fenêtre de l’autobus. Il se leva et se retourna vers les élèves.

- Préparez vos affaires, nous arrivons à l’hôtel.

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