A New Dawn - A Miki pseudo-route

Chapitre 4 : Act I : III - Run until you fall

3401 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/01/2017 01:23

Le reste de la semaine et le week-end se sont passés paisiblement. Je n'avais pas fait grand chose à part lire et aller en cours bien sûr, et me préparer mentalement pour la course de ce matin. Je cours contre Miki après tout. Si elle fait partie du club d'athlétisme, son niveau doit être bon. Je dois donc faire en sorte de ne pas perdre la face contre elle.


7h00. Je crois que c'est un horaire parfait. Même si je suis réveillé depuis une bonne demie heure déjà. Je ferais mieux d'arrêter de me réveiller si tôt le matin, je ne risque pas de tenir le rythme autrement. Surtout si je dois faire partie du club. Le sommeil est primordial si je veux progresser.


Je prends quelques gâteaux que ma mère m'a ramené ce week-end, enfile ma vieille tenue de sport, et sort du dortoir. Il fait assez frais, ce qui est agréable. Il y a un léger vent, ce qui est, pour moi, parfait. Je préfère courir dès qu'il y a un peu de vent, ça permet de se rafraîchir les idées.


Arrivant vers la piste, j'aperçois Miki, et lui fais un signe de la main en souriant. Mais elle n'est pas seule. Une autre fille est aussi présente, plus petite que nous deux. Ce qui est frappant, à première vue, c'est qu'elle n'as pas de jambes. Du moins, elles sont remplacées par des prothèses. Je me rends compte peu de temps après que tout ceci est normal dans cette école après tout... Bordel, quand est-ce que je vais m'y habituer? Miki fait ensuite les présentations. Par courtoisie? Par politesse? Je n'en sais rien.


"Eikichi, je te présente Emi. Emi Ibarazaki. La... meilleure coureuse de l'équipe." me dis Miki, faisant un signe de main vers celle-ci.


Emi me fait un grand sourire. Sourire qui est franchement mignon. Je ne sais pas si elle est habituée à sourire, mais cela lui va vraiment bien.


"Enchanté. Je suis Eikichi. Eikichi Omura. Peut-être futur membre du club." répondis-je, saluant Emi d'un signe de tête.


"Alors tu va courir contre Miki, c'est ça? T'es sûr que t'es prêt pour ça?" me lance Emi, sans que je sache si elle se moque de moi ou non.


"Je suis toujours prêt pour courir." rétorquais-je, sûr de moi.


"Alors on est deux." marmonna Miki, presque de manière inaudible.


Nous nous dirigeons donc tous les deux sur la piste. Emi restant en retrait, sûrement pour nous observer. Peut-être qu'elle s'entraînera juste après? Et comme avant chaque course, je prends toujours mon pendentif entre mes doigts. Comme si cela pouvait m'aider à gagner.


Je me mets ensuite en position. Un genou au sol. Et regarde de l'avant. Il y a trois mois, mes deux mains auraient touchées le sol... Aujourd'hui, seule la gauche remplit son rôle. Miki m'annonce ensuite que ça sera une course sur 4 tours. Parfait. Et qu'Emi donnera le départ.


Emi s'avance donc, et je ne la quitte plus des yeux. Quelques secondes plus tard, le signal du départ est donné et je me jette en avant. Courir m'as toujours vidé la tête, mais je dois maintenant me concentrer pour rester devant. Coûte que coûte. Foulées après foulées, je ressens enfin quelque chose que je n'avais plus senti depuis deux mois : le bonheur de courir.


Parfois, Miki repasse devant. J'accélère donc mon rythme, pour tenter de reprendre la tête. Elle cours vraiment bien. Mais je sens que je faiblis quelque peu au milieu du second tour. Mes jambes me brûlent, ça j'y suis habitué, mais ma respiration se fait beaucoup plus forte que d'habitude. Ça par contre, ce n'est pas normal.


A l'aube du troisième tour, ma respiration se fait plus saccadée. Ce n'est clairement pas normal. Ce n'était pas le cas avant. Ça m'inquiète. J'ai vraiment autant perdu la main en seulement deux mois? Mais je ne veux pas faiblir devant elle. Alors je continue. Tant bien que mal. Cependant, elle reste devant, mais de peu.


Mes jambes me brûlent de plus en plus, ma respiration se limite maintenant à des râles, mais je ne m'arrête pas. Il ne reste plus que deux virages avant d'entamer le dernier tour. Je dois tenir. Je donne tout ce que j'ai pour passer devant, et essaie de garder une légère avance. Peine perdue, dans le milieu du dernier tour, Miki repasse devant. Elle gagne. Mais de peu.


"Eikichi, tu cours assez bien. Tu cours depuis quand?" me lance Emi, un grand sourire aux lèvres.


Je reprends lentement ma respiration avant de répondre à Emi, conscient du fait que je dois être assez pathétique, vu à quel point je respire mal. Mais visiblement j'ai piqué sa curiosité.


"Oh, ça va faire bientôt cinq ans, je crois. Mais j'ai arrêté de courir pendant plus de deux mois, ce qui a largement baissé mon niveau, bien plus que je ne l'aurais cru. Miki est assez dure à rattraper." lui répondis-je, le souffle court.


"C'est ça le talent. Tu y arrivera t'en fais pas." Miki ne semble clairement pas sérieuse dans ses propos, mais son attitude le dément.


"Alors, tu compte nous rejoindre?" me demande Emi, commençant à faire la moue.


Je suis assailli par le plus beau regard de chiot que je n'ai jamais vu. Elle a vraiment le don de rendre mignonne chacune de ses interventions, alors que je ne lui parle que depuis quelques instants. Elle agit vraiment comme ça avec tout le monde?


"Ouais je crois que je vais intégrer le club. S'il vous reste de la place encore." Je ne peux répondre que positivement, lui dire non serait un affront.


"Il y a toujours de la place pour ceux qui espèrent pouvoir battre Emi un jour." me répond Miki, un sourire narquois sur son visage.


"C'est une cause perdue, tu le sais Miki." rétorque Emi, riant légèrement.


Je ne sais pas comment je dois prendre cette déclaration. Comme un défi ou comme une tentative de me déstabiliser? Au final, je ne pus m'empêcher de rire en voyant l'air perplexe de Miki, qui pensait que je n'avais absolument pas compris.


Cependant, je me sens idiot. Ne pas arriver à comprendre une simple phrase est assez déstabilisant. Mais je pense que je vais pouvoir retrouver mon ancien niveau. Je l'espère, tout du moins. Dans combien de temps? Je n'en ai aucune idée.


Emi n'a clairement pas perdu son temps. Elle est déjà sur la piste, enchaînant les virages. La première chose que je remarque est l'aisance avec laquelle elle court, surtout avec ses prothèses. Mais surtout, c'est son sourire qui attire le plus l'attention. Un sourire qui mêlait à la fois bonheur de courir et envie de repousser ses limites. J'admire vraiment les gens qui ont cet état d'esprit.


"Eikichi, pas besoin de baver devant Emi hein." se moque Miki, me donnant un petit coup de coude dans l'épaule.


"N'importe quoi. J'admire juste sa façon de courir... c'est assez fascinant quand on voit qu'elle n'as pas de jambes." J'essaie passablement de me justifier, pour ne pas perdre la face.


"Ah ça... Ouais ça fait bizarre au début. Mais bon, cette fille est quand même la plus rapide d'entre nous." assure-t-elle, acquiesçant.


"Serais-tu en train de devenir jalouse?" lui dis-je, avec un ton clairement moqueur et provocateur.


"T'es con."


Pendant qu'Emi finit son dernier tour, Miki et moi parlons de tout et de rien. De sujets sans importances. Je passe ensuite ma main sur mon bandage, poussant un long soupir. Je dois m'y faire. Je sais que j'y arriverais. Même si c'est horrible de prendre des notes, de me servir d'un couteau...


Emi vient ensuite vers nous, sautillant joyeusement devant Miki. J'ai l'impression d'avoir une boule d'énergie inépuisable en face de moi. Comment peut-elle enchaîner des sprints sans ressentir la moindre fatigue ensuite? Même moi, je n'aurais pas pu faire cela il y a quelques mois. Bien que mon niveau de course était assez bon.


"Bah vous attendez quoi? Faut aller à la douche avant d'aller en cours!" nous lance Emi, les yeux grands ouverts, comme si elle était choquée de nous voir encore ici.



"Il est quelle heure d'ailleurs?" demandais-je, n'ayant plus la notion du temps en tête.

"Pas la moindre idée. Mais je crois qu'il est préférable d'écouter Emi si tu ne veux pas arriver en retard." répond Miki, l'air aussi perdue que moi à ce niveau-là.


Emi rit légèrement et lui tire la langue après cette remarque. Mais il est vrai qu'on ferait mieux d'aller se laver avant d'aller en cours. J'aide Miki à se lever, et nous nous dirigeons ensuite vers les dortoirs, toujours des sujets sans importance dans la conversation. Arrivés à destination, nous nous séparons ensuite pour rentrer dans nos dortoirs respectifs.


...


L'eau chaude est une bénédiction. Cependant, il ne me restait que vingt minutes pour me doucher, m'habiller, prendre mes affaires et retourner en classe. La plupart du temps que je passe sous la douche me sert à me masser les jambes, toujours quelque peu douloureuses après cette course. C'est la reprise, c'est normal. Dans quelques jours, elle ne reviendra plus.


Un rapide crochet par ma chambre pour m'habiller, prendre mes affaires, et je prends ensuite le chemin vers le bâtiment principal. Je salue de la main un camarade de classe, et j'entends un sifflement derrière moi. Pas besoin d'une longue attente, un visage familier passa dans mon champ de vision. Miki.


Nous faisons donc le reste du chemin à trois. La présence de Miki est bénéfique cela dit, elle met toujours de la bonne humeur. Je crois que je vais bien m'entendre avec elle, du moins je l'espère. Je devrais juste ne pas foirer si cela arrive. Nous entrons en classe, Mutou nous emboîtant le pas. Le cours commence peu de temps après, et je suis un des seuls à vraiment suivre, encore une fois. Cependant personne ne fait attention à celle qui rentre en retard. De longs cheveux cachent la moitié de son visage, et elle est presque repliée sur elle même, alors qu'elle se dépêche d'aller s'asseoir à sa place, pour ne pas susciter les regards. Mutou semble être habitué, car il ne dit rien.


Je donne un discret coup de coude à Miki, tout en regardant toujours ma feuille, pour ne pas attirer l'attention. Elle comprend, baissant également les yeux sur sa feuille avant de me demander ce que j'ai à lui dire. Je prends rapidement des notes avant de parler, avec le ton le plus bas possible.


"Hey Miki, c'est souvent que des gens arrivent en retard dans la classe? Ça a l'air presque normal, vu que Mutou ne réagis pas." Ma demande est formulé presque dans un murmure.


"Pas souvent. Mais pour Hanako c'est différent. Elle a l'habitude de faire ça." me réponds Miki, parlant aussi bas que moi.


Ainsi donc, elle s'appelle Hanako. Je note son nom dans un coin de ma tête. Je n'aime pas être ignorant de l'identité de mes camarades de classe. C'est avec eux que je vais passer l'année entière après tout. Et si je peux devenir ami avec certains d'entre eux, ce sera bénéfique pour moi. Entretenir un large cercle social n'est pas ce que j'affectionne le plus, préférant avoir peu d'amis mais avec lesquels j'entretiendrais une relation forte.


Personne ne semble nous avoir entendu, si ce n'est nos voisins respectifs. Parfait. Je m'en serais voulu d'avoir attirer l'attention sur nous pour une question me permettant d'obtenir le nom d'une personne. Certes, ce n'est pas une des meilleures méthodes, mais Hanako semble quelqu'un de foncièrement timide. Elle ne parle à personne, reste toujours en classe quand nous sortons pour la pause déjeuner. Je n'aimerais pas la brusquer en lui faisant peur.


Le cours se poursuit comme à son habitude, la moitié de la classe semblant léthargique, tandis que je prends assidûment mes notes. Certaines des informations que nous délivre Mutou sont contenues dans le livre, mais je ne peux m'empêcher de les réécrire. Mon écriture de la main gauche est ignoble, j'ai beaucoup de mal à me relire, ce qui fait que j'écris plus doucement qu'auparavant. Hanako m'intrigue cependant. Elle ne semble pas avoir envie de parler aux autres. Est-ce qu'elle est toujours seule? Est-ce qu'elle a des amis? Ce genre de questions envahissent mon esprit pour le reste du cours.


...


"Bon, Eikichi, demain matin à la même heure? Comme ça tu sera officiellement un des nôtres." me dit Miki, chuchotant pour ne pas être entendue par Mutou.


"Je n'aurais pas dis mieux. Je serais présent. À l'heure convenue." lui répondis-je, aussi bas que possible également.


La journée est passée assez vite, il est vrai. Cependant, pas comme je l'aurais pensé à première vue. Mes jambes me font encore un peu mal, mais c'est supportable. Demain sera certainement plus dur. Cela marche toujours comme ça. Le deuxième jour, même en reprise, est le plus pénible. Mais je suis plus que déterminé à reprendre mon ancien niveau.


La journée touche à sa fin, il ne reste plus que quinze minutes de cours. Mais même ainsi, j'ai l'impression de ne pas avoir vu passer les heures. Courir a du me vider l'esprit. Je me sens toujours aussi bien qu'avant, et cela me fait réellement plaisir. J'avais peur de ne plus ressentir l'envie de courir, mais elle est toujours présente, à mon plus grand bonheur.


La sonnerie de fin des cours nous délivre enfin. Cependant, Miki me demande de ne pas l'attendre, et qu'Emi m'accompagnera ce soir pour manger. Je n'ai pas le temps de demander pourquoi, elle part déjà de son côté. Emi, quant à elle m'accueille avec un des plus grands sourires possible. C'est vraiment agréable de voir quelqu'un aussi heureux de vivre.


Nous nous dirigeons donc vers la cafétéria, rejoins par deux membres du club d'athlétisme. Emi se charge des présentations, et indique que je serais sûrement un des membres à partir de demain. Nouvelle qu'ils accueillent avec plaisir semble-t-il. Tant mieux.

Cette fois, il n'y a absolument pas de poisson. Et je ne peux absolument pas me contenter de simples légumes. Je dois impérativement manger quelque chose de plus consistant. Luttant contre moi-même pour dissimuler le fait que je me demande comment je vais faire, j'avance et prends ce qui viens. Je laisse ensuite Emi passer devant pour la laisser trouver une table libre.


Je manœuvre pour me placer à côté d'elle, et m'assois enfin. Je commence d'abord par manger ma salade, qui ne fait pas long feu. Mais arrive le moment où je dois commencer à manger ma viande. Et Emi ne tarde pas à voir que je n'ai absolument aucune idée de comment le faire. Avec une moitié de bras en moins, tout ce qui était normal et acquis pour moi au quotidien devient une véritable épreuve à présent. Elle me sourit, et tire légèrement mon plateau vers elle.


"Laisse moi faire Eikichi. Avec une seule main tu n'y arrivera jamais." me dit Emi, avec un ton aussi amical que possible.


"Emi... Qu'est ce que... tu fais?" rétorquais-je, passablement hébété de ce qui est en train de se passer.


"Bah je t'aide. Il faut bien que tu puisse manger, pas vrai?" me répond-elle, prenant un ton presque maternel.


"Ouais... Mais..." murmurais-je.


Elle ne me laisse pas finir ma phrase et commence alors à couper ma pièce de viande. Je me sens absolument inutile maintenant... Presque honteux... Devoir dépendre de quelqu'un que je connais à peine pour pouvoir manger normalement. J'aurais pu la couper avec le flanc de ma fourchette, d'une seule main, mais cela m'aurais pris beaucoup de temps. Mais je l'aurais fait seul. L'aide d'Emi est certes bienvenue, mais je ne supporte pas l'idée de dépendre de quelqu'un.


Emi vois à quel point j'ai l'air dépité, maintenant que je regarde mes pieds, la tête baissée. Elle s'arrête, me regarde avec attention, avant de me donner un petit coup de coude, sourire aux lèvres, cherchant tout d'abord ses mots. Puis elle les trouve, et me parle très calmement.


"Je suis désolée de t'avoir forcé, Eikichi. Je voulais juste t'aider. Je n'aime pas voir les gens baisser les bras tu sais." Emi tente de me réconforter comme elle le peut.


"Je n'aurais pas refusé ton aide tu sais... Je ne veux juste pas devenir un boulet pour les autres." répondis-je, baissant encore plus la tête, ne regardant que mes pieds.


"Tu ne sera un boulet pour personne. Chacun aide les autres comme il le peut ici. Et personne ne te prendra de haut." me dit-elle, posant lentement sa main sur mon épaule.


Elle accompagne cette dernière phrase d'une petite tape sur l'épaule, et finit lentement ce qu'elle avait commencé. Puis elle me rend mon plateau, toujours le sourire aux lèvres. Je la remercie, cependant avec une petite voix. Même si j'apprécie son aide, j'ai toujours cette idée en tête. Le fait de devoir dépendre de quelqu'un pour accomplir une tâche aussi simple qu'un repas.


Mais je dois manger. Et mon repas ne dure pas longtemps en effet, la faim me tiraillant l'estomac. Le dessert me tend ensuite les bras. Un bon gâteau au chocolat. Deux étages de biscuit, chacun recouvert d'une fine couche de chocolat, ainsi qu'un glaçage au chocolat au sommet. J'ai toujours eu un faible pour les gâteaux au chocolat. Celui-ci ne fera pas exception.


Et il ne fait pas exception. Je n'ai jamais pu résister devant du chocolat, et je crois que je n'y arriverais jamais. Mais contrairement aux autres fois, la cuisine était bonne. Je dois laisser une nouvelle chance à la nourriture de la cafétéria. Certes j'ai toujours en tête le projet d'aller faire mes courses moi-même mais je ne peux pas laisser passer la chance de manger pour moins cher. L'argent n'était pas ma première préoccupation, mes parents faisaient en sorte de toujours m'en donner, même quand je n'en avais pas besoin. Ils veillent trop sur moi je crois.


Nous rejoignons ensuite les dortoirs, peu de temps après avoir fini notre repas. Je laisse Emi devant le sien, lui souhaitant une bonne nuit, et surtout après lui avoir demandé de me rappeler l'heure de la course du lendemain matin. Au final, je pourrais me lever encore une fois à 7h. Un bon horaire pour moi, j'avais l'habitude de me lever à cette heure, même à l'hôpital. Bien que le toubib me demandait de toujours rester au lit plus longtemps. Ce que je ne pouvais décemment faire.


En entrant dans ma chambre, je me change rapidement et me jette dans mon lit, me roulant dans la couverture. Je m'endors presque immédiatement, avant de me rappeler que je dois régler mon réveil pour me réveiller demain. Manquer une course est un acte impardonnable selon moi. Et je suis le premier à vouloir retourner au meilleur niveau. Je demanderais à Emi si elle a des astuces pour y parvenir plus rapidement.


Les ténèbres sont la dernière chose visible dans ma chambre. Le sommeil n'est d'ailleurs pas long à venir. Un autre jour commencera demain, une nouvelle étape à surmonter. Dans une semaine maximum, je ne ressentirais plus ces brûlures. J'en suis persuadé. Ma dernière pensée avant de sombrer dans le sommeil n'est autre que la vision d'Emi m'aidant pendant le repas, et le sentiment d'être inutile me frappe à nouveau. Je dois résister à tout ça. Je le dois. Demain est un autre jour.


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